Rapport d'analyse N° 6 : Renforcer le professionnalisme militaire en Afrique

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Principes du professionnalisme militaire

Par Émile Ouédraogo

12 mars 2020


Le professionnalisme militaire est généralement fondé sur plusieurs principes primordiaux : la subordination des militaires à l’autorité souveraine démocratique, l’allégeance à l’État et l’engagement à la neutralité politique, ainsi qu’une culture institutionnelle de l’éthique. Ces principes sont inscrits dans les valeurs qui distinguent les actions d’un soldat professionnel telles que la discipline, l’intégrité, l’honneur, l’engagement, le service, le sacrifice et le devoir. Ces valeurs s’épanouissent dans une organisation dotée d’une mission bien définie, de lignes claires d’autorité, de la redevabilité et des textes réglementaires et législatifs. Malgré un bilan décevant, ces mêmes principes et valeurs de professionnalisme trouvent un écho favorable auprès des chefs militaires africains et des citoyens ordinaires. Malheureusement, dans trop de pays africains, l’adaptation et la mise en œuvre de ces concepts ont été perturbées.

Autorité démocratique souveraine

Une culture politique démocratique est généralement le fondement d’une armée professionnelle. Dans le classique de Samuel E. Finer, The Man on Horseback : The Role of the Military in Politics (L’homme à cheval : Le rôle de l’armée dans la politique), le niveau de culture politique démocratique d’un pays est déterminé par la mesure dans laquelle il existe une large approbation au sein de la société des procédures de succession du pouvoir politique et une reconnaissance du fait que le peuple représente l’autorité souveraine ultime.5 Les processus démocratiques doivent également être protégés par les institutions de l’État, telles que les forces armées. La notion de professionnalisme militaire dans les États démocratiques doit donc incarner des valeurs fondamentales telles que l’acceptation de la légitimité des institutions démocratiques, l’impartialité du processus politique et le respect et la défense des droits humains. Dans une culture politique démocratique forte, les autorités civiles légitimement élues sont pleinement responsables de la gestion des affaires publiques et politiques. Les forces armées ne se chargent que de la mise en œuvre de la politique de défense et de sécurité élaborée par les autorités civiles.

La majeure partie des États africains ont dûment adopté ces valeurs démocratiques et les principes fondamentaux du professionnalisme militaire dans leurs constitutions et doctrines militaires. Ils sont partagés et acceptés par la majorité des pays africains qui ont soit réalisé ou sont cours de transition vers une démocratie. En outre, de nombreux chefs militaires ont été exposés à ces valeurs et principes lors de formations dans les académies militaires et les grandes écoles militaires occidentales. Il est également important de noter que ces valeurs sont ancrées dans la culture africaine. La protection du royaume, la soumission au roi, la loyauté et l’intégrité envers la communauté étaient les valeurs fondamentales des guerriers ancestraux africains. Ce n’est qu’à l’époque coloniale et néocoloniale que cette relation civilo-militaire s’est effondrée et que ces valeurs se sont érodées. Les États africains nouvellement créés ont mis sur pied des armées pour symboliser l’indépendance de leurs nations, mais ces armées ne se sont contentées que d’assurer la sécurité des nouveaux régimes. Depuis lors, nous avons assisté à une lutte permanente pour retrouver les valeurs historiques du professionnalisme militaire.

Allégeance

L’édification d’une armée professionnelle dépend de l’établissement d’une allégeance claire et équilibrée à l’État et du respect de la société civile, ainsi que de la non-intervention dans le débat politique souvent vigoureux entre les deux. La démocratisation est un processus turbulent, que certains acteurs exploitent parfois pour créer une instabilité intérieure temporaire. Sans le soutien indéfectible d’une armée à la neutralité et à l’autorité souveraine démocratique, le processus d’autocorrection et de consolidation démocratique ne pourra pas être bien mené.6

Une armée africaine qui a adhéré à ce principe est celle des Forces armées sénégalaises. En effet, depuis son indépendance, le Sénégal n’a jamais connu de coup d’État. La culture démocratique sénégalaise a certes été par moments éprouvée par des tensions politiques, mais les militaires n’ont jamais remis en cause l’ordre constitutionnel. Après avoir surmonté ces défis, la culture démocratique sénégalaise s’est renforcée au fil du temps.

Outre le Sénégal, le Botswana, le Cap-Vert, le Mozambique, la Namibie, la Zambie et quelques autres font partie d’un petit groupe de pays africains dont le gouvernement n’a jamais été renversé par un coup d’État militaire.7

Les pays qui ont connu un coup d’État paient un prix élevé et souvent durable pour l’ingérence déplacée et parfois cyclique de leur armée dans le jeu politique. Une fois que le précédent d’un coup d’État a été établi, la probabilité de coups d’État ultérieurs augmente de façon spectaculaire. En effet, si 65 % des pays subsahariens ont connu un coup d’État, 42 % en ont connu plusieurs.8

La plupart des coups d’État en Afrique ont ainsi été dirigés contre un régime militaire qui avait lui-même pris le pouvoir à la faveur d’un putsch. Entre 1960 et 2012, neuf (9) des tentatives de coup d’État au Soudan ont été dirigées contre des régimes militaires, tout comme sept (7) des dix (10) tentatives au Ghana. Une fois en place, ces précédents deviennent un fardeau dont il est difficile de se défaire et qui contribuent à l’effondrement ou à la déstabilisation de certains États. Signe d’un certain progrès, quand bien même la menace de coups d’État reste toujours une préoccupation réelle en Afrique, la fréquence des coups d’État réussis a considérablement diminué (et s’est concentrée en Afrique occidentale et centrale) depuis le milieu des années 2000 par rapport aux décennies précédentes (voir tableau 1).

Tableau 1. Nombre et type de coups d’État militaire en Afrique - 1960-2012

Source: Barka et Ncube, septembre 2012.9

Des facteurs tels que la faiblesse politique et économique, la corruption et l’absence de structures démocratiques institutionnalisées permettent aux forces armées de justifier le renversement des dirigeants politiques. Sans surprise, les pays subsahariens dont la croissance du produit intérieur brut (PIB) par habitant est faible depuis l’indépendance ont connu davantage de coups d’État militaires que les pays dont le taux de croissance du PIB par habitant est plus élevé10. Pourtant, à de très rares exceptions près, les putschistes militaires ne parviennent pas à rétablir la stabilité et à rendre le pouvoir aux civils. Malheureusement, la gouvernance militaire est souvent ruineuse pour l’économie d’un pays. Ainsi, le cercle vicieux se perpétue. La Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Nigeria ont tous vu leur PIB réel diminuer de plus de 4,5 % à la suite de coups d’État militaires.11

La figure 1 met en évidence la corrélation négative entre les multiples coups d’État et la croissance à long terme du PIB par habitant d’un pays. Des coups d’État successifs ont plongé certains pays africains comme le Burundi, la République centrafricaine, les Comores, la République démocratique du Congo et la Guinée-Bissau, dans des périodes prolongées de récession économique. Les exceptions apparentes comme la Guinée équatoriale reflètent en fait une croissance reposant essentiellement sur l’exploitation de ressources naturelles qui ne s’est pas traduite par une amélioration des conditions de vie de la population en général. L’instabilité décourage les investissements et sape le développement. En revanche, parmi les États non dotés en ressources naturelles qui ont néanmoins atteint les niveaux les plus élevés de croissance soutenue, presque tous n’ont connu que peu ou pas de coups d’État.

Graphique 1. Croissance du PIB par habitant et nombre de coups d’État militaires et de tentatives de coups d’État militaires dans divers pays d’Afrique subsaharienne, 1960-2012

Source: Barka et Ncube, septembre 201212.

Samuel Huntington a soutenu que l’ingérence militaire dans les affaires étatiques était un problème plus politique que militaire, une observation qui reste particulièrement pertinente pour la plupart des pays africains13. En l’absence de règles bien établies et d’institutions solides régissant les processus politiques, les syndicats, les étudiants, le clergé, les lobbies et les militaires se livrent tous à une compétition politique pour contrôler le pouvoir de l’État. Cela a caractérisé l’environnement politique postindépendance dans de nombreux pays africains. Compte tenu de leur taille et de leur influence inhérente, les armées africaines sont ainsi devenues des acteurs majeurs de la scène politique, et ont conservé ce privilège.

Avec l’émergence d’alliances entre les principaux dirigeants militaires, politiques et économiques (y compris parfois des partenaires étrangers) autour d’intérêts financiers communs, l’intrusion des militaires dans la sphère économique est également devenue plus diffuse et complexe. En Angola par exemple, des militaires participent aux passations de marchés avec des entreprises étrangères, siègent aux conseils d’administration et sont actionnaires majoritaires de sociétés de télécommunications14. Les différentes administrations militaires qui ont gouverné le Nigeria se sont également immiscées dans la sphère économique. Les nominations d’officiers militaires aux conseils d’administration des entreprises et aux postes politiques les plus élevés, tels que les gouverneurs des États, ont rendu ces individus immensément riches et politiquement puissants. Même à la retraite, nombre de ces officiers restent des acteurs importants de la politique nigériane.

En 1999, le peuple nigérian met fin à 16 ans de régime militaire en élisant le gouvernement démocratique d’Olusegun Obasanjo, un général à la retraite. Le nouveau gouvernement a vite compris l’effet néfaste de longues années d’implication militaire dans les entreprises commerciales sur sa réputation et son efficacité. Il met donc rapidement à la retraite de nombreux officiers, révoque les licences d’exploitation pétrolières et récupère des parcelles de terre soupçonnées d’avoir été illégitimement octroyées à des officiers supérieurs15. Ces efforts pour améliorer la gouvernance du secteur de la sécurité au Nigeria se poursuivent.

L’utilisation de la profession des armes à des fins d’enrichissement financier démotive les incitations au service public qu’exige une armée efficace et professionnelle. Elle sape simultanément l’engagement de l’armée à protéger le pays et ses citoyens. Platon a noté, il y a quelque 2 400 ans, que l’ingérence des soldats dans d’autres professions « entraînera la ruine de la cité »16.

La complexité des relations civilo-militaires en Égypte

« La deuxième république d’Égypte ne verra le jour que lorsque la république des officiers cessera d’exister ».17 Ce sombre avertissement reflète des décennies de relations civilo-militaires compliquées en Égypte. L’Égypte est, en théorie, devenue une république en 1952 quand les militaires ont déposé le roi Farouk. Le premier président du pays, Gamal Abdel Nasser, était un ancien officier militaire, tout comme ses successeurs Anouar el-Sadate et Hosni Moubarak. Sous leurs présidences, le pays accumule de fait 59 ans de gouvernance militaire. L’armée était effectivement le pouvoir derrière le pouvoir en Égypte, intimement liée à l’élaboration des politiques et au maintien du statut du président en exercice. Les militaires ont pris le contrôle des entreprises d’État18, contrôlant ainsi de nombreuses activités économiques, qu’il s’agisse de la gestion de crèches, de stations balnéaires ou de stations-service, mais ne déclarant aucun de ces revenus au gouvernement19.

En février 2011, les événements du printemps arabe ont précipité une rupture de ce schéma. L’ampleur des manifestations a amené les militaires à conclure que la stabilité de l’État était menacée, et ils ont alors orchestré l’arrestation et la destitution d’Hosni Moubarak. Pendant cette période, les militaires ont reçu de nombreux éloges de la part des Égyptiens et de la communauté internationale pour la retenue dont ils ont fait preuve en ne répondant pas par la violence aux manifestations largement pacifiques. Les militaires ont alors pris de facto le contrôle du gouvernement sous l’égide du Conseil suprême des forces armées (CSFA).

Face à une économie en chute libre et à de nombreuses pressions internes et internationales en faveur du changement, le CSFA a organisé un processus hâtif de rédaction d’une nouvelle constitution et d’établissement d’un calendrier pour les élections parlementaires et présidentielles. Les élections parlementaires ont eu lieu à la fin 2011, le parti Liberté et Justice, qui représentait l’Association des Frères musulmans, faisant alors figure d’acteur politique dominant.

Confronté à une économie en spirale et à de nombreuses pressions nationales et internationales en faveur du changement, le CSFA a organisé un processus précipité de rédaction d’une nouvelle constitution et établi un calendrier pour la tenue d’élections parlementaires et présidentielles. Après les élections parlementaires de fin 2011, le parti Paix et Justice, représentant les Frères musulmans islamistes, est devenu l’acteur politique dominant.

Afin de protéger ses nombreux privilèges politiques et économiques d’un nouveau chef d’État, le CSFA a publié une déclaration constitutionnelle supplémentaire quelques jours seulement avant l’élection présidentielle de juin 2012. Avec cette déclaration, le CSFA s’est arrogé le contrôle de toutes les affaires militaires et s’est donné un rôle important au sein du comité chargé de rédiger la nouvelle constitution.

Après que Mohamed Morsi est devenu le premier dirigeant égyptien démocratiquement élu, il a purgé les généraux qui avaient émis l’addenda sur la constitution. Cependant, il n’a pas pu revenir sur les pouvoirs et les privilèges que le CSFA s’était octroyés. Les militaires et les nouveaux dirigeants civils semblaient être parvenus à un accord difficile de gouvernance, avec les militaires renonçant à un rôle de gouvernance publique et acceptant même le remplacement des généraux de haut rang par le président Morsi.

La constitution adoptée par référendum en décembre 2012 a entériné l’autonomie des militaires. Elle exigeait que le ministre de la Défense soit un officier militaire. Au lieu de permettre au Parlement de contrôler le budget de la défense, celui-ci était placé sous la responsabilité d’un Conseil de défense nationale – une autorité de 15 membres, dont 8 militaires20, laissant le public et le gouvernement dans l’ignorance de la manière dont l’armée dépenserait ses allocations budgétaires annuelles. Les militaires pouvaient donc aussi continuer à gagner des revenus incalculables grâce à leurs privilèges économiques. Des téléviseurs à l’huile d’olive, les vastes entreprises économiques de l’armée continueraient donc à ne pas payer d’impôts, à utiliser les soldats comme main-d’œuvre et à acheter des terres publiques à des conditions favorables21.

Le style de gouvernance exclusif du président Morsi, qui affirmait détenir des pouvoirs étendus et mal définis, la persistance des troubles économiques, l’aggravation des divisions suscitées par la crainte que les islamistes ne cherchent à dominer la société égyptienne et l’incertitude permanente quant à la légalité de la constitution de 2012 ont entraîné des tensions croissantes au sein de la société égyptienne. Les manifestations massives de la fin juin 2013 ont à nouveau créé une opportunité d’intervention pour les militaires. Le 2 juillet, les militaires limogent le président en exercice, toujours au motif de maintenir la stabilité nationale. Lors de manifestations ultérieures des partisans de Morsi, les militaires recourent à la force pour disperser les manifestants et arrêter les dirigeants des Frères musulmans, une répression qui fera plus de 1.000 morts.

L’année suivante, l’armée a encore étendu son contrôle, arrêtant environ 20.000 personnes perçues comme une menace pour l’armée et réprimant les médias indépendants et la société civile22. Une nouvelle constitution adoptée par référendum en 2014 permet à l’armée d’affirmer l’autonomie de son budget, l’immunité de ses membres contre toute poursuite en dehors d’un tribunal militaire, et le pouvoir d’arrêter et de juger des civils devant un tribunal militaire. En outre, l’armée réaffirme et étend du même coup son contrôle sur la sphère économique, que ce soient les produits de base, tels que l’eau en bouteille et les meubles, ou les grands projets d’infrastructure, d’énergie et de technologie23. Enfin, l’armée ouvre aussi la voie à son commandant, le général Abdel Fatah al-Sisi, pour qu’il se présente et remporte des élections présidentielles à sens unique en 2014 (et où il recueille 96 % des suffrages exprimés), officialisant ainsi son rôle de chef d’État.

Si l’armée égyptienne considère sans aucun doute ces événements comme un retour au rôle légitime de l’armée en tant qu’institution dominante de la société égyptienne, elle n’a de toute évidence pas respecté les principes du professionnalisme militaire à savoir : la subordination à l’autorité souveraine démocratique, l’allégeance à l’État de droit et la culture institutionnelle de l’éthique. Comme le révèlent les événements en Égypte, lorsqu’une armée est incapable d’adhérer à l’un des piliers du professionnalisme, elle se retrouve en conflit avec les trois.

Une culture institutionnelle de l’éthique

Outre le contrôle civil démocratique de l’armée et l’allégeance des militaires à la nation, une culture de l’éthique est une condition préalable à l’édification d’une armée professionnelle. Cela implique des valeurs telles que la promotion sur la base du mérite, la redevabilité des chefs militaires et des soldats pour leurs actions, ainsi que la démonstration d’une application compétente, impartiale et humaine de la sécurité. Ces valeurs institutionnelles ne viennent pas naturellement. Elles doivent être enseignées. Les soldats doivent être éduqués dans une culture de l’éthique, tout comme ils apprennent la discipline, le droit et le combat, le tout dans le cadre plus large du rôle de l’armée dans une société démocratique.

L’éthique d’un soldat est un pilier essentiel de la culture institutionnelle militaire. Outre une formation adéquate, les soldats doivent avoir le courage de défendre les intérêts de la société avant les leurs. La bravoure, le dévouement, le sacrifice et un sens du devoir de protéger et de servir leurs concitoyens devrait motiver tout soldat autant que son salaire. Les soldats doivent avoir une vocation pour leur profession. Être un soldat professionnel n’est pas pour tout le monde.

Cette éthique est importante pour construire et maintenir une armée professionnelle. Au Botswana, par exemple, les citoyens et les membres de la Force de défense du Botswana (BDF) considèrent l’armée comme « le plus compétent des services disciplinés » du pays…. Ses membres estiment qu’ils sont les fidèles gardiens des ressources que la nation leur a confiées »24. Grâce à ce prestige, la BDF peut s’offrir le luxe de choisir parmi un grand nombre de candidats qualifiés. Elle est devenue de plus en plus sélective afin d’atteindre la culture institutionnelle qu’elle souhaite : hautement disciplinée, éduquée et dirigée par un leadership compétent. « En 2004, la BDF a recherché 80 à 100 nouveaux officiers et a reçu quelque 3.000 candidatures. Elle a recruté 500 soldats du rang et a reçu plus de 15.000 candidatures pour ces postes »25.

Des mesures importantes ont également été prises au niveau régional pour élaborer des instruments normatifs visant à prévenir les interventions militaires dans les processus politiques des États africains. Il s’agit notamment de cadres tels que la « Politique africaine commune de défense et de sécurité » de l’Union africaine (UA), le « Cadre pour une réponse de l’Union africaine aux changements anticonstitutionnels », le « Plan stratégique indicatif de l’organe de coopération en matière de politique, de défense et de sécurité » de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et le « Projet de code de conduite des forces armées et de sécurité » de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). L’évolution de ces normes régionales explicites reflète une reconnaissance croissante de la nécessité d’améliorer la culture institutionnelle des armées sur le continent. Si elles sont respectées, ces normes auront des répercussions considérables sur le développement politique de l’Afrique.


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