Les besoins humanitaires liés au conflit armé au Soudan du Sud continuent d’augmenter à un rythme alarmant

Le conflit au Soudan du Sud, qui sévit depuis 2013, a déjà chassé 4,5 millions de personnes de leurs foyers - le même nombre de déplacés que pendant la guerre civile soudanaise qui dura trois décennies.



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Le Soudan du Sud est maintenant en guerre depuis cinq de ses sept années d’existence, et il n’y a pas de solution en vue. Ce conflit interne, qui sévit depuis 2013, a déjà chassé 4,5 millions de personnes de leurs foyers – le même nombre de déplacés que pendant la guerre civile soudanaise qui dura trois décennies. Ici la crise humanitaire est entièrement provoquée par l’homme et non d’orrigine climatique. Ces déplacements de populations s’accompagnent d’une augmentation de la violence.

  • Sept millions de personnes – près de 60% de la population – ont besoin d’aide humanitaire. Les 4,5 millions de personnes déplacées par le conflit étaient 4 millions en octobre.
  • Un accord de cessation des hostilités signé le 21 décembre 2017 n’a pas interrompu les affrontements violents entre les forces du gouvernement et de l’opposition dans les États d’Equatoria central, d’Equatoria occidental et d’Unité. L’état d’Unité a également vu une augmentation des attaques de voleurs de bétail en raison de la résurgence de certains groupes armés. Pendant ce temps, les tensions intercommunautaires restent élevées dans les États de Jonglei, Lakes et Warrap.
  • Cette crise reflète une détérioration constante depuis 2013, lorsque le conflit s’est déclenché.
    • Dans les années précédentes, seules quelques régions dispersées connaissaient la famine et seulement pour durant certains mois de l’année.
    • Aujourd’hui, toutes les régions du Soudan du Sud connaissent des niveaux de crise ou d’urgence liés à la faim.
    • Les deux tiers des comtés ont souffert de la famine et des niveaux aigus d’insécurité alimentaire persistent tout au long de l’année.
  • En 2017, 28 travailleurs humanitaires ont été tués et 1159 incidents ont entravé l’accès de l’aide humanitaire.
  • La situation humanitaire en 2018 devrait être pire qu’en 2017 car le conflit persiste, l’agriculture est perturbée, l’accès humanitaire est restreint, l’économie est davantage déstabilisée et la capacité d’absorption des ménages diminue.

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