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« La paix, la liberté et la prospérité marchent en tandem » : Discours d’ouverture du président Nana Akufo-Addo

Le président ghanéen Akufo-Addo appelle l'Afrique à renforcer la stabilité et la prospérité en investissant dans les institutions démocratiques et en améliorant l'intégrité des processus électoraux.


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Son Excellence Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, président de la République du Ghana, a prononcé le discours d’ouverture du séminaire des leaders émergents du secteur de la sécurité organisé cette année par le Centre d’études stratégiques de l’Afrique. Le programme académique annuel a réuni plus de 50 professionnels de la sécurité, civils et en uniforme, issus de 35 pays africains, pour une réflexion critique et stratégique sur les défis de la sécurité en Afrique. Les remarques du président Akufo-Addo reflétaient « la vérité … que la paix, la liberté et la prospérité marchent en tandem … et que partout où ces trois-là vont, le respect suit toujours ».

S’appuyant sur l’histoire du Ghana, il a conseillé à la prochaine génération de leaders africains en matière de sécurité d’identifier les causes des troubles et des guerres sur le continent afin d’élaborer et de mettre en œuvre des solutions efficaces. Les premières décennies tumultueuses de la période post-indépendance du Ghana ont été marquées par l’instabilité du gouvernement, ce qui a provoqué l’effondrement de l’économie et l’exode des citoyens. Cependant, au cours des trois dernières décennies, un gouvernement responsable, sous l’égide d’une constitution multipartite, a permis d’inverser ces tendances et d’offrir des avantages durables aux citoyens. Le pouvoir a été transféré d’un parti politique à un autre à trois reprises au cours de cette période, apportant la stabilité, le respect des libertés, la croissance économique et la confiance en soi.

« La réapparition des coups d’État en Afrique sous toutes ses formes et manifestations doit être condamnée. »

Le président Akufo-Addo a désigné le processus électoral comme un domaine dans lequel le Ghana a systématiquement amélioré le maintien des garde-fous démocratiques, comme en témoignent la participation de 79 % des électeurs en 2020 et les différends résolus pacifiquement par les tribunaux. Cette situation contraste avec les cas observés ailleurs sur le continent, où des changements anticonstitutionnels de gouvernement ont entraîné l’instabilité. Citant le Centre d’études stratégiques de l’Afrique, le président Akufo-Addo a fait remarquer que 18 leaders africains ont modifié ou supprimé la limitation des mandats constitutionnels au cours des deux dernières décennies, ce qui porte à 24 le nombre de pays qui ne limitent pas le pouvoir exécutif. Cette érosion de la limitation des mandats et les coups d’État qu’elle a contribué à susciter ont retardé la paix et la prospérité dans la région de la CEDEAO récemment, comme le président Akufo-Addo a pu le constater en tant que président de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Le président Akufo-Addo a souligné que « la réapparition des coups d’État en Afrique, sous toutes ses formes et manifestations, doit être condamnée par tous car elle compromet gravement notre effort collectif pour débarrasser le continent de la menace de l’instabilité et des changements anticonstitutionnels de gouvernement ». Il a chargé les futurs responsables de la sécurité du continent de rechercher et de chérir la paix, les incitant à contribuer à la réalisation de ce qu’il considère comme une Afrique à l’aube d’une nouvelle civilisation grande et unique.


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