Compte rendu sur de recherche du Centre d’Études Stratégiques de l’Afrique sur le Terrorisme et la Lutte contre l’Éxtrémisme Violent


À mesure que la menace terroriste évolue en Afrique du Nord et Afrique subsaharienne, le Centre de l’Afrique par le biais de ses divers programmes continue de réunir des professionnels militaires et les civils africains, américains et européens pour discuter des dimensions et solutions potentielles a cette menace.

Lutte contre l’extrémisme violent

Du 24 au 27 février, 2014, le CESA a convoqué l’Union Africaine (UA), le gouvernement des États-Unis et les Partenaires Africains à Addis-Abeba, en Ethiopie, pour examiner l’utilisation des communications par les terroristes. La réunion a regroupé des responsables civils et militaires d’environ une douzaine de pays de la Corne de l’Afrique et du Moyen-Orient.

Dr. Nickels speaks at CVE messaging workshopDr Benjamin Nickels, Professeur Adjoint et Président, Menaces transnationales et lutte, contre le terrorisme a fourni un cadre à quatre points pour le développement d’un système de contre-messagerie efficace permettant d’identifier : 1) qui est susceptible au recrutement terroriste ; 2) les problèmes les plus urgents que les extrémistes violents exploitent ; 3) les populations, les zones et les institutions qui sont les plus vulnérables aux extrémistes ; et 4) les lignes de tendance en vue de distinguer entre les besoins individuels, communautaires et sociétaux.

« La radicalisation est un processus qui commence par une forme quelconque d’aliénation », a expliqué le Dr Nickels. « Elle implique également des intermédiaires travaillant à plusieurs niveaux différents et employant différentes plates-formes, y compris les médias sociaux. … Une approche globale fondée sur des recherches approfondies est nécessaire dans la mesure où il n’y a pas de profil exclusif ; les profils changent au fil du temps et sont de plus en plus diversifiée dans le contexte africain » a-t-il ajouté.
Pendant la séance de questions-réponses, les incitations financières, les clivages économiques et sociaux, les convictions idéologiques, politiques et religieuses, et la coercition ont été identifiés comme facteurs dissuasifs pour le recrutement. Les facteurs incitatifs identifiés étaient les réseaux sociaux et les groupes, les organisations religieuses et culturelles, des groupes criminels, les médias sociaux et Internet.

Dr Nickels a identifié quatre questions qui pourraient faire l’objet de politiques : 1) Les motivations individuelles justifiant l’adhésion à des organisations terroristes varient considérablement. 2) Le rôle des perceptions dans la radicalisation et le recrutement rend la communication stratégique au cœur des initiatives de lutte contre le terrorisme. 3) Les raisons pour lesquelles les individus se joignent à des organisations terroristes ne sont pas toujours les mêmes pour expliquer leur choix de rester dans ces groupes. 4) La pauvreté n’est pas nécessairement une cause fondamentale du terrorisme.

Les participants ont travaillé en petits groupes pendant toute la durée de la réunion. Il y a eu une reconnaissance du fait que les gouvernements doivent être attentifs à leur propre réputation en veillant à la bonne gouvernance, la transparence et l’inclusion pour solliciter le soutien de leurs populations et lutter contre les extrémistes violents.

« L’État, en imposant à ses citoyens de contrer les messages extrémistes, a besoin de crédibilité et de légitimité ; une véritable démocratisation ne peut donc pas être dissociée des grands efforts de lutte contre le terrorisme » a souligné Kate Almquist Knopf, alors membre adjoint de la Faculté du CESA et maintenant directrice du Centre de l’Afrique.

Six recommandations ont été formulées :

  1. Développer la capacité de surveiller, examiner et analyser les violents messages des extrémistes.
  2. Traiter les questions de citoyenneté, d’unité nationale et d’identité nationale.
  3. Concevoir et mettre en œuvre un ensemble d’interventions ciblant les populations vulnérables.
  4. Soutenir les voix positives et crédibles.
  5. Élaborer un cadre de médias et de communications.
  6. Créer la confiance entre la société civile et l’État.

Mme Caroline Njuki,Chef de Projet à l’Autorité Intergouvernementale pour le Développement (IGAD) a suggéré que des contre-stratégies doivent être incorporées à la « messagerie face-à-face »  en sus des plates-formes de messagerie plus traditionnelles.

Participants at the Africa Center's CVE messaging workshopLes gouvernements, les chefs religieux, les militants de la société civile et les leaders d’opinion doivent collaborer pour construire des contre-récits et de déconstruire les messages négatifs. Mme Njuki a appelé aux partenaires gouvernementaux et non gouvernementaux d’établir des réseaux, de développer des messages simples et concis, d’étudier et d’exploiter les points faibles des messages extrémistes et de communiquer l’efficacité du gouvernement dans l’amélioration de la prestation des services et la satisfaction des besoins des citoyens.

Mme Almquist Knopf a parlé des défis que posait le processus d’élaboration des politiques internationales. Elle a tout d’abord exhorté les participants à reconnaître qu’ils étaient la communauté internationale et devaient en conséquence assumer des responsabilités pour faire appliquer les recommandations à leurs gouvernements respectifs. Elle a ensuite demandé aux partenaires de faire preuve de modestie dans leurs attentes de ce qui était réalisable à partir des processus de négociation internationale. Elle a troisièmement rappelé aux participants qu’il y avait une architecture internationale pour le contre-terrorisme, le Forum Mondial Contre le Terrorisme, qui est une plate-forme multilatérale informelle mettant l’accent sur l’identification des besoins de lutte contre le terrorisme civil critique et la mobilisation de l’expertise nécessaire pour répondre à ces types de besoins.

Mme Almquist Knopf a également signalé qu’un fonds mondial pour la lutte contre l’extrémisme violent était actuellement mis en place grâce à des partenariats publics-privés.

Elle a exhorté les pays africains à exploiter ces mécanismes et continuellement se renseigner sur ce qui se passait au niveau international.

« Nous devons être exhaustifs, collaboratifs et concentrés », dit-elle. « Les organismes internationaux peuvent offrir de larges cadres de coopération et stratégies, mais les solutions doivent appartenir aux Africains ».

La menace croissante de Boko Haram

Le 18 décembre 2013, un mois après que les États-Unis aient désigné Boko Haram et Ansaru comme des organisations terroristes, le Centre de l’Afrique a organisé une table ronde à l’Université de la Défense Nationale (National Defense University  NDU) à Washington, DC, intitulée « Comprendre et Atténuer les Éléments Déterminants des Extrémistes Islamistes au Nord du Nigéria ». Elle réunissait des leaders, des experts en la matière, des officiers militaires et leurs homologues civils des universités supérieures à NDU.

Dr John Paden, professeur à Clarence Robinson dans les affaires publiques et Internationales à l’Université George Mason a souligné que l’absence d’une véritable identité nationale du Nigéria est à l’origine des conflits violents dans le pays et soutient la croissance des organisations terroristes, telle que Boko Haram. « La politique du Nigeria reflète les clivages socio-économiques profonds entre le nord et le sud » a-t-il ajouté. « Ces dichotomies façonnent le processus politique et se prêtent à l’exploitation par les politiciens, les chefs militaires et les groupes terroristes, y compris Boko Haram ».

Nigeria Roundtable« La question de l’identité est la clé de la compréhension des conflits dans le nord du Nigéria » a déclaré M. Michael Olufemi Sodipo. « Plutôt que de penser à ce que vous pouvez faire pour – ou avec – eux, la plupart des gens se soucient de savoir qui vous êtes et d’où vous venez ». L’organisation que M. Sodipo a fondée, le Réseau d’Initiative pour la Paix à Kano, au Nigéria, travaille avec les jeunes leaders à engendrer la tolérance, la citoyenneté et un leadership adéquat. « Je voyais des gens sans compétences ni espoir, plein de colère et prêts à tuer à cause de la foi », a-t-il expliqué. « C’est ainsi qu’a germé l’idée d’une organisation qui pourrait aider à combler les fossés et aujourd’hui le Réseau d’Initiative pour la Paix travaille avec les jeunes dans quatre États – Kano, Gombe, Plateau et Delta – pour les aider à réaliser leur potentiel et contribuer de façon positive à leurs communautés ».

Dr Ousman Kobo, Professeur Agrégé d’Histoire à l’Ohio State University, a souligné l’importance de la messagerie stratégique pour contrer le récit de Boko Haram. « Le chef de Boko Haram, Mohammed Yusufu, a créé un puissant récit basé sur le rejet de l’éducation occidentale, en offrant un système politique alternatif sans griefs sociaux, inégalités de revenus, pauvreté et corruption pour rallier la population à sa cause », a-t-il expliqué. « Pour vaincre ce groupe terroriste, la collaboration entre le gouvernement, la société civile et les partenaires internationaux est nécessaire pour comprendre les racines du message de Boko Haram et développer des contre-mesures appropriées ».

Théorie explicative des racines du militantisme

Africa-Security-Brief-No.-23-FR page 1Le 23 novembre 2012, le Centre de l’Afrique a publié un dossier sur lasécurité en Afrique intitulée « Le militantisme Islamique en Afrique ». Le dossier rédigé par le Dr Terje Østebø, Professeur Adjoint au Centre d’Études Africaines et au Département de la Religion à l’Université de Floride, a présenté trois conclusions : 1) L’appel des organisations terroristes dans les régions du Sahel et de la Corne de l’Afrique découle de leur capacité à exploiter et persuader les communautés marginalisées, en particulier les jeunes, que leurs griefs peuvent être résolus en mettant en place une culture islamique plus pure. 2) En dépit des progrès, les militants islamistes en Afrique, ne possèdent généralement pas de grande puissance militaire et peuvent ne pas chercher à gouverner au niveau de l’État ; au contraire, ils ont tendance à être des phénomènes d’origine intérieure axés sur les préoccupations locales. 3) Les organisations militantes islamiques en Afrique ne commandent en principe que l’appui aux petites minorités au sein des communautés musulmanes ; toutefois, les interventions irréfléchies, en particulier celles impliquant les forces occidentales, peuvent renforcer le récit des militants, optimisant ainsi leur crédibilité et le recrutement.

Dr Østebø met également souligne l’idée que les gains des groupes tels que al-Shabaab et Boko Haram ne sont pas attribuables à la force militaire, mais que leur influence est tout autant un symptôme des contextes politiques fragiles et complexes.

Africa-Security-Brief-No.-20-FR page 1Dr Peter J Pham, Directeur du Michael S. Ansari Africa Center au Conseil de l’Atlantique Nord à Washington, DC aux É.-U, soulève des questions du même genre dans un dossier sur la sécurité africaine intitulée « Menace Évolutive de Boko Haram ». Il conclut que le soutien à Boko Haram parmi certaines communautés musulmanes marginalisées du Nord du Nigéria suggère que les mesures de sécurité à elles seules ne suffiront pas à apaiser l’instabilité. Dr Pham propose les recommandations suivantes : 1) investir dans une information et analyse de meilleure qualité ; 2) renforcer les opérations de lutte contre le terrorisme avec des communications et des messages stratégiques à tous les niveaux, 3) traiter des griefs légitimes, 4) hiérarchiser la formation spécialisée des forces de sécurité nigérianes, et 5) renforcer la coopération régionale ainsi que le renforcement des capacités au Nigéria et dans les pays voisins.

Africa-Security-Brief-No.-26-FR page 1Des thèmes semblables sont traités dans le dossier Sécurité en Afrique du 26 août 2013 intitulé « Atténuer le radicalisme dans le nord du Nigeria ». Le fondateur du Réseau d’Initiative pour la Paix à Kano, au Nigéria, M. Michael Olufemi Sodipo fait valoir que la résonance des groupes comme Boko Haram et Ansaru a beaucoup à voir avec la relation entre le chômage des jeunes, les possibilités économiques limitées et l’émergence du terrorisme. M. Sodipo met en garde contre l’absence d’une identité nationale unificatrice au Nigéria : « La méfiance mutuelle et de fortes identités ethno-religieuses dans le nord et le sud ont bloqué le développement d’une véritable identité pan-nigériane. … La politique nigériane a été et reste caractérisée par une vive concurrence pour les ressources socio-économiques avec l’État considéré comme le distributeur principal de ces avantages », explique-t-il.

La nature de l’État post-colonial africain

Le professeur Hussein Solomon, qui est professeur principal au Département de Science Politique à l’University of the Free State à Bloemfontein, en Afrique du Sud, met en cause les faiblesses de l’État africain post-colonial qui a contraint les efforts africains et internationaux à lutter contre le terrorisme. « Peu d’attention a été portée à la politique en vue de résoudre les problèmes inhérents aux structures et fonctions de l’État africain post-colonial » a-t-il dit au cours d’un entretien au Centre de l’Afrique le 04 avril 2013. « La fragilité et la nature intrinsèquement corrompue de l’État africain servent de terrain fertile à la croissance de l’Islam militant. Les islamistes se greffent sur les clivages sociaux existants dans la société, tels que l’appartenance ethnique au Nigéria et Mali et l’identité clanique en Somalie. En outre, la nature corrompue du système politique leur fournit les moyens de faire échouer les efforts de lutte contre le terrorisme en exploitant les éléments corrompus dans les forces de sécurité » a-t-il mis en garde.

Dr Hussein SolomonLe professeur Solomon a fait des observations similaires dans une conférence à la National Defense University (NDU) intitulée « Les liens entre les groupes islamiques en Afrique : le cas de Boko Haram » organisée par le Centre de l’Afrique. Il a exhorté les partenaires africains et américains à se concentrer sur la création de sociétés et d’états inclusifs qui se soucient sincèrement du bien-être des citoyens. « L’Islam n’est souvent qu’un véhicule pour plusieurs griefs que les citoyens ont avec leur état respectif » a-t-il dit aux participants.

Un nouveau contrat social doit être établi entre le leader politique et les citoyens et les élites politiques africaines jusqu’ici ont résisté ; il est donc impératif que la communauté internationale s’engage de manière critique avec ces derniers et les contraigne à la réforme dans l’intérêt de leurs citoyens et de la sécurité internationales »

Ethnicité et identité

Africa-Security-Brief-No.-14-FR page 1Chris Kwaja, Maître de Conférences et Chercheur au Centre de Gestion des Conflits à l’Université de Jos, au Nigéria, a examiné les recoupements entre l’identité ethnique et le terrorisme dans un dossier sur la Sécurité en Afrique en juillet 2011, « Les moteurs pernicieux du conflit ethnico-religieux au Nigéria ». Il suggère quatre recommandations : 1) supprimer les classifications indigène/colon dans les décisions du gouvernement ; 2) renforcer, coordonner et harmoniser les institutions de sécurité ; 3) accorder la priorité aux droits des minorités ; et 4) mettre en place des comités de consolidation de la paix communautaires et financés par l’État.

Une analyse semblable est disponible dans un dossier sur la sécurité en Afrique du 4 avril 2015, intitulé « La mauvaise interprétation des conflits ethniques en Afrique » par le Père Clément Mweyang Aapengnuo à l’époque  étudiant au doctorat à l’Institut d’Analyse et de Résolution des Conflits à l’Université George Mason.

Africa-Security-Brief-No.-4-FR page 1Dr Aapengnuo fait quatre observations concernant la politique : Tout d’abord, l’origine ethnique n’est en principe pas la force motrice des conflits africains, mais un levier utilisé par les dirigeants politiques pour mobiliser des partisans dans leur conquête du pouvoir, de la richesse et des ressources. Deuxièmement, le fait de reconnaître que l’origine ethnique est un outil et non l’élément moteur des conflits intergroupes permettrait de recentrer les efforts d’atténuation des conflits aux déclencheurs politiques des conflits. Troisièmement, la pensée ethnique et la mobilisation émergent généralement d’un accès inéquitable au pouvoir et aux ressources, et non pas d’une haine intrinsèque. Quatrièmement, entre le moyen et le long terme, le désamorçage de la puissance de l’appartenance ethnique à des fins politiques exige une stratégie systématique d’éducation civique qui favorise la reconstruction d’une identité nationale commune, dont tant de pays africains ne disposent pas encore.

L’Afrique du Nord et le Sahel

Il existe des parallèles entre les défis du terrorisme auxquels est confrontée l’Afrique Orientale et ceux des autres parties du continent.

Africa-Security-Brief-No.-15-FR page 1Cedric Jourde, Professeur Agrégé à l’École d’Études Politiques, à l’Université d’Ottawa, Canada, dans un Dossier sur la Sécurité en Afrique  de septembre 2011, intitulé « Décoder les multiples niveaux d’insécurité dans le Sahel : Le cas mauritanien » fait remarquer que les menaces de sécurité dans la région sont caractérisées par des niveaux de questions interdépendantes et transversales à l’échelle régionale, nationale et locale et que ces dynamiques sont manipulés par des acteurs illicites.

Il explique qu’en Mauritanie, tout comme dans d’autres pays africains, les allégeances au groupe ethnique, à la tribu, au le clan ou au réseau personnel peuvent être plus fortes que celles à l’État et ce sont justement ces allégeances que les terroristes exploitent pour recruter des adeptes. Il a demandé aux pays africains d’insister sur le renforcement des loyautés par le biais d’un véritable développement et d’une sensibilisation politique pour les communautés marginalisées et les partenaires internationaux d’apporter un soutien plus solide à des régimes démocratiques et ceux qui mettent en œuvre des changements démocratiques, tout en faisant pression sur ceux qui optent pour des politiques autoritaires.

Dr Noureddine Jebnoun, membre du corps professoral de CESA se concentrant sur l’ Afrique du Nord et le Sahel, parvient à des conclusions semblables dans un article académique intitulé « Changing Security Dynamics in North Africa and Western Sahel Region (Évolution de la dynamique de Sécurité en Afrique du Nord et dans la Région Occidentale du Sahel) » qui a été récemment publié dans la Revue Portugaise sur les Affaires Internationales. Il affirme que les gouvernements de la région avaient besoin de passer de toute urgence vers une  gouvernance centrée sur les citoyens afin de renforcer le contrat social, établir des notions plus inclusives de citoyenneté et réduire les inégalités sociales en vue d’accroître la résilience contre le recrutement de terroristes.

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Trois questions fondamentales émergent de l’ensemble du travail du Centre de l’Afrique sur le terrorisme en Afrique :

Premièrement, le terrorisme met l’accent sur la nécessité de répondre aux doléances sociales et aux inégalités socio-économiques qui engendrent des conflits violents.

Deuxièmement, le terrorisme dans de nombreux cas est symptomatique de la fragilité de l’État africain post-colonial.

Troisièmement, en vue d’optimiser l’efficacité, les stratégies de lutte contre le terrorisme doivent intégrer et coordonner tous les instruments disponibles du pouvoir national au niveau diplomatique, informationnel, militaire, politique et économique de manière global et ne pas compter uniquement sur l’application d’outils coercitifs.

Sources