L’état de droit et la gouvernance du secteur de la sécurité

Rule of Law and Security Sector Governance

L’état de droit est un élément essentiel de la bonne gouvernance du secteur de la sécurité en Afrique. Il est particulièrement pertinent à la lumière des preuves empiriques selon lesquelles certaines menaces pour la sécurité, comme le recrutement d’extrémistes violents, tendent à être exacerbées par les abus perpétrés par l’état à l’encontre des civils et parfois par le sentiment qu’ont les gens d’être traités injustement par les représentants de l’état. Le professionnalisme des services de sécurité, ainsi que la perception qu’en ont les citoyens, dépendent de l’existence d’un système d’équilibre des pouvoirs qui garantit que chacun respecte les libertés civiles, les droits de l’homme et l’état de droit.

Les institutions de contrôle formelles au niveau national (tels que les parlements, les inspections, les institutions de médiation militaire, les commissions indépendantes de lutte contre la corruption et des droits de l’homme) jouent un rôle clé dans le contrôle des activités et des comportements des forces de sécurité envers les citoyens. Les pratiques quotidiennes des agents de sécurité à l’égard des citoyens sont également importantes, tout comme le contrôle local de la sécurité qui peut impliquer les organisations de la société civile, les médias, les autorités coutumières, et les prestataires de sécurité non étatiques.

Le portefeuille de l’état de droit et de la gouvernance du secteur de la sécurité du CESA vise à fournir une plateforme de confiance pour les professionnels africains de haut niveau de la sécurité et de la justice, les parlementaires africains et le personnel parlementaire, ainsi que les anciens de la société civile et du monde universitaire, afin de partager des informations, des expériences et des idées pratiques sur ces multiples aspects de l’état de droit, sur la façon dont ils influencent la sécurité des citoyens, et sur les succès et les défis que les responsables de la sécurité et les acteurs de la surveillance sont susceptibles de rencontrer dans leur travail pour améliorer l’état de droit dans les secteurs de la sécurité et de la défense en Afrique.  La programmation est adaptée pour couvrir les tendances émergentes et les débats menés par les experts africains dans ces domaines, facilitant ainsi les examens francs et fondés sur des données de la manière d’intégrer les différents aspects de l’État de droit dans les contributions du secteur de la sécurité à un système fiable de freins et de contrepoids.

Les activités se concentrent fréquemment sur :

  1. L’évaluation des forces et faiblesses actuelles de la gouvernance du secteur de la sécurité, en particulier la surveillance par une série d’institutions formelles et informelles internes et externes à l’état.
  2. Le renforcement des trois éléments de base de la surveillance civile du secteur de la sécurité, à savoir la capacité, l’autorité, et l’attitude au sein des institutions formelles et informelles.
  3. L’analyse des avantages connus et des défis pratiques de l’investissement dans les systèmes d’état de droit qui favorisent les contrôles et les équilibres et font progresser la gouvernance de la sécurité centrée sur les personnes.
  4. La facilitation de l’apprentissage entre les experts africains civils et en uniforme afin de développer une compréhension commune des moteurs de l’état de droit dans les défis sécuritaires africains, ainsi que des implications de l’état de droit dans les mégatendances de la sécurité africaine.
  5. La création d’un forum aux parlementaires africains et à leur personnel pour analyser les tendances actuelles, les défis, et les innovations dans le travail des législatures pour favoriser le contrôle démocratique et civil des secteurs de la sécurité sur le continent.

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