Opportunité perdue au Zimbabwe
La violence qui a suivi les élections au Zimbabwe et les différends en cours sur leur crédibilité ont compromis l’objectif d’établir une légitimité pour le gouvernement post Mugabe.
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La violence qui a suivi les élections au Zimbabwe et les différends en cours sur leur crédibilité ont compromis l’objectif d’établir une légitimité pour le gouvernement post Mugabe.
Plusieurs scénarios pourraient se produire lors des élections du 30 juillet au Zimbabwe, les premières sans Robert Mugabe comme candidat. Aujourd’hui, l’armée semble axée sur ses propres intérêts.
Avec la démission du président Robert Mugabe, le Zimbabwe entre dans une nouvelle ère politique, une sans le seul dirigeant que le pays ait connu depuis l'indépendance en 1980. Voici cinq considérations stratégiques à observer.
Tendai Biti, ancien ministre des Finances du Zimbabwe, partage son programme de réforme pour faire progresser la stabilité, le renouvellement et le réengagement du Zimbabwe avec la communauté internationale. M. Biti soutient que l’Afrique doit résoudre son déficit de légitimité afin que la région puisse surmonter ses contraintes économiques et politiques.
La mise en œuvre d’un ordre international façonné par la Russie aurait des répercussions déstabilisatrices pour le continent.
Pour être plus significative dans la vie des citoyens et pour mieux réaliser la vision de ses fondateurs, l’Union africaine devra renforcer ses institutions techniques, législatives et judiciaires.
La Russie tente d’exporter son modèle de gouvernance et d’influence en Afrique. L’invasion de l’Ukraine en est un coup de semonce, avec des implications qui donnent à réfléchir pour la souveraineté et la stabilité de l’Afrique.
La violence des groupes extrémistes contre les civils est motivée par des facteurs spécifiques au contexte – griefs des exogroupes, intimidation pour contrôler un territoire et réaction à des mesures de sécurité brutales – qui nécessitent une réponse renforcée au niveau communautaire et un professionnalisme militaire.
Les gouvernements africains restreignent les communications numériques et les droits des citoyens sous prétexte de sécurité. Ce faisant, ils contribuent malencontreusement à des pertes économiques et à une plus grande instabilité.
La montée récente des coups d'État en Afrique reflète une diminution de la volonté régionale et internationale à appliquer les normes anti-coup. Pour inverser cette tendance, il faudra promouvoir la démocratie et systématiquement imposer de vrais coûts aux putschistes.
Les pouvoirs publics en Afrique recourent de plus en plus à des milices pour intimider les rivaux politiques et contrôler étroitement la population, avec pour conséquence une hausse des atteintes aux droits de la démocratie et un affaiblissement du professionnalisme des forces armées.