Black Axe—L’organisation criminelle transnationale la plus connue du Nigeria
Le réseau criminel organisé et violent, Black Axe, sape le développement économique et les réformes politiques au Nigeria.
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Le réseau criminel organisé et violent, Black Axe, sape le développement économique et les réformes politiques au Nigeria.
Les bandes criminelles de la région du nord-ouest du Nigeria sont devenues de plus en plus meurtrières, pratiquant régulièrement des enlèvements de masse, s’emparant de fermes dans un important grenier à blé et provoquant des déplacements massifs de population à l’intérieur du pays.
Après une décennie de gains remarquables obtenus sous la gouvernance de gouvernements démocratiquement élus, le déraillement de l’ordre constitutionnel provoqué par le coup d’État militaire de juillet 2023 a entrainé pour les citoyens nigériens une détérioration de la sécurité, du bien-être économique et de leur capacité d’agir.
La tentative de coup d’État militaire au Niger menace de saper les progrès relatifs achevés par ses gouvernants civils démocratiques et augmente les risques d’insécurité, de crise économique et de stabilité politique auxquels fait face le Niger.
Pour inverser la tendance à la détérioration de l’environnement sécuritaire au Nigeria, des experts exhortent l’administration Tinubu à renforcer la présence des forces de sécurité dans les points chauds identifiés, tout en donnant la priorité à la réduction des dommages causés aux civils, à l’amélioration de la redevabilité du secteur de la sécurité et au rétablissement de la confiance.
Le Nigeria est le géant de l’Afrique. La culture « Naija », l’argent et la débrouillardise contribuent tous à la réputation et au poids du pays sur le continent. Plus de 200 millions de personnes, avec un âge médian de 18 ans, habitent au Nigeria. Près de la moitié d’entre eux habitent les villes et 42 % utilisent l’internet, reflétant une population dynamique et en voie de transformation rapide. Suite aux élections et aux réformes engagées par la Constitution de 1999, le Nigeria est devenu la quatrième démocratie la plus peuplée de la planète ainsi que la plus importante d’Afrique. Poursuivies par des décennies de dictature militaire et d’une corruption qui les a gangrenées, ses institutions, et ses poids et contrepoids, demeurent vulnérables. Ces héritages limitent la capacité et la dextérité du Nigeria à répondre aux diverses et sévères menaces intérieures auxquelles il fait face, y compris une longue insurrection islamiste autour du Lac Tchad, le banditisme de bandes criminelles au Kaduna, et des groupes sécessionnistes en pleine revitalisation dans la région Sud Sud. La pauvreté, les différends sur l’accès aux terres, et une économie trop dépendante sur le pétrole attisent la violence des groupes armés. Nos analyses examinent donc comment faire face à ces défis, tout en soutenant les gains démocratiques du pays, des voies pour l’engagement avec les jeunes et la réforme du secteur de la sécurité.
Le nombre croissant des attaques de gangs criminels visant les communautés du nord-ouest du Nigeria, dont des enlèvements massifs d’écoliers, est porté par une présence limitée du secteur de la sécurité dans la région.
Le Nigeria fait face à une multitude de défis de sécurité en dehors de Boko Haram. Il est essentiel de distinguer ces menaces et comprendre leurs profils sociogéographiques afin d’adapter des solutions sur mesure.
L’escalade de la violence dans la région du nord-ouest du Nigeria exige que les leçons de la lutte contre Boko Haram de la Force militaire mixte soient appliquées, y compris la nécessaire sensibilisation de la communauté, ainsi que l’adaptation aux menaces locales spécifiques.
Une augmentation des embuscades perpétrées par Boko Haram et l’État islamique en Afrique de l’Ouest risque d’isoler de plus en plus les 4 millions d’habitants de l’État de Borno.
Les plus grandes manifestations au Nigeria depuis une génération exigent des réformes de la police et de la gouvernance et exposent des initiatives longtemps retardées visant à améliorer le professionnalisme et la surveillance de la police nigériane.
La corruption, l’impunité, un manque de coopération contribuent tous au revers subis par la Force Multinationale Mixte et les forces de sécurité nigérianes face à Boko Haram. Longtemps défini comme un groupe djihadiste, il serait mieux compris comme une insurrection. Les décès civils souvent attribués aux insurgés seraient le fait d’exactions commises par forces de sécurité et de milices associées. La difficulté d’identifier des interlocuteurs crédibles pour négocier et la fragmentation des allégeances au sein des familles présentent des défis pour la paix et la réconciliation dans une région où la pauvreté et la mauvaise gouvernance alimentent l’insurrection.