République démocratique du Congo
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Les élections chaotiques en République démocratique du Congo ne sont pas parvenues à enrayer le long héritage de scrutins frauduleux, plongeant le gouvernement dans une nouvelle crise de légitimité.
Pour mettre fin à la longue tradition d’élections volées en République démocratique du Congo, les institutions de contrôle indépendantes, la société civile et les médias du pays auront besoin du soutien de la SADC et des acteurs démocratiques internationaux.
Des entreprises chinoises qui se sont implantées au Sud Kivu après la découverte de gisements d’or en dehors de tout cadre légal provoquent la colère des populations car leurs exploitations détruisent des champs et polluent des rivières. Les autorités congolaises n’y répondent cependant que de façon contradictoire, démontrant la gouvernance toujours corrompue du secteur minier. Des militaires en assurent également la sécurité, bien que leur présence y soit interdite par la loi, et commettent des abus des droits humains. Pour y remédier, il faudra démanteler les réseaux corrompus, a la fois congolais et étrangers, qui permettent à des intérêts prédateurs d’exploiter ces ressources.
Le Nduma Defence of Congo (NDC) et sa faction dissidente, le NDC-Rénové sont parmi les groupes armes dans l’est du Congo, une région qui en compte plus d’une centaine. Après sa création en 2008, il devient progressivement le groupe contrôlant le plus vaste territoire de la région. Le NDC sert aussi de partenaire aux combats des armées congolaise et rwandaise contre le FDLR. Son influence lui permet de mettre en place des structures de gouvernance, notamment de collecte d’impôts et d’une police, ainsi que des moyens de contrôler les revenus miniers et le commerce. Ces structures de gouvernance sécuritaire devront être débarrassées de leurs dirigeants corrompus et des réseaux de népotisme.
Plus de 120 groupes armes contribuent à une insécurité prolongée dans l’Est de la RDC. La violence qu’ils causent a entrainé le déplacement forcé de millions de personnes. Ces groupes armes ont des intérêts et objectives varies. Leur prolifération résulte de 25 ans de conflit pour le contrôle de la terre et de ressource, le pouvoir politique et coutumier, le tout renforce par l’ingérence étrangère. Les élites militaires sont par ailleurs minimisées dans ce conflit et les économies qu’il produit, créant une crise de gouvernance. L’État congolais est le point d’entrée de la réforme qui s’impose.
Si l’élection de l’opposant Felix Tshisekedi à la présidence, suite à un scrutin largement considéré comme ayant été manipulé par Joseph Kabila, est louée comme une victoire de l’alternance démocratique, elle reflète une défaite de la démocratie. En effet, cette élection ne reflètent de toute évidence pas la volonté populaire. Les techniques utilisées par Kabila pour se maintenir au pouvoir, son parti ayant atteint une victoire écrasante aux élections législatives et régionales en dépit d’une lourde défaite présidentielle, pourraient servir d’inspiration à d’autres dirigeants qui se buttent à une limite de mandats présidentiels, mais qui ne veulent pas renoncer en pratique au pouvoir.
Les élections générales en RDC initialement prévues pour le 23 décembre, avec deux ans de retard, sont confrontées à des problèmes de crédibilité graves. Les répercussions d'un vote défectueux pourraient limiter davantage les perspectives d'amélioration de la sécurité et de la stabilité dans la région et éroder les normes démocratiques à travers le continent.
Joseph Kabila cherche à maintenir le statu quo alors que la RDC entre en transition dans un contexte d’instabilité croissante.
La crise politique en cours en RDC met à rude épreuve les accords de paix conclus après la deuxième guerre du Congo, menaçant d’une situation encore plus instable.
La crise politique en RDC a galvanisé et ressuscité bon nombre des 70 groupes armés actuellement actifs dans le pays, faisant du lien entre violence politique et sectaire par les milices armées un élément clé de l’instabilité politique de la RDC.
Le secteur minier de la République Démocratique du Congo est en plein essor mais plus de $750 million de revenus ont disparu entre 2013 et 2015. Les impôts, payés par les exploitants privés au trésor de l’état ont disparu soit dans les comptes de la Gécamines, l’entreprise de l’état soupçonnée d’ingérence, soit dans les divers comptes du trésor public congolais. Ce rapport démontre qu’au moins une partie de ces impôts ont fini dans des comptes du Président Joseph Kabila en personne, ainsi que dans des comptes appartenant à sa famille et à des proches du régime.