Parler aux jihadistes au centre du Mali: le dialogue est-il possible?
Le niveau de violence dans le centre du Mali est le plus haut du pays. Des milliers de civils ont été tués depuis 2015. Le conflit entre l’État et la katiba Macina est dans l’impasse mais les violences intercommunautaires augmentent aussi, parfois à la place d’autres conflits. Le gouvernement malien devrait travailler avec les chefs religieux afin d’obtenir un cessez le feu et initier des pourparlers avec les djihadistes et les communautés. De telles communications avec la katiba Macina et ses sympathisants permettraient d’identifier les griefs à l’origine de ces conflits.
Faire la paix et construire l’Etat
De multiples critères, tant internes qu’externes, participent de la fragilité chronique du Mali et du Niger. Comment la combinaison de ces différents facteurs a-t-elle contribué à l’endogénéisation d’un phénomène djihadiste proprement sahélien? Si le Niger et le Mali partagent des configurations territoriales et des trajectoires historiques à première vue assez similaires, une analyse plus fine de leurs structures met en lumière des différences majeures, notamment dans l’approche suivie par ces deux Etats dans la (re)construction de la paix après des périodes de rébellion. C’est ainsi qu’au Niger, la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP) a joué un rôle majeur dans la promotion de la paix, en permettant l’accès aux services publics dans certaines régions reculées et en créant un lien social entre ces territoires et l’Etat central.
Sujets de sécurité : Contrecarrer l’extrémisme