RDC: affrontement entre patrouilles congolaise et ougandaise sur le lac Édouard, 7 morts
Quatre militaires ougandais et trois civils ont été tués jeudi dans un affrontement entre des patrouilles congolaise et ougandaise sur les eaux du lac Édouard que se partagent la République démocratique du Congo et l’Ouganda, a annoncé un responsable local congolais. Cet affrontement, ainsi que d’autres violences dans la région, ont fait au total 15 morts. Des combats ont opposé le même jour l’armée congolaise aux rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) et aussi à une milice locale, faisant huit autres morts, selon l’armée. Une patrouille militaire navale de la RDC a été « attaquée ce matin (jeudi) par un convoi de patrouilleurs ougandais dans les eaux congolaises » du lac Édouard, a déclaré à l’AFP M. Donat Kibwana, administrateur du territoire de Beni, dans le Nord-Kivu (est). « Le navire ougandais a chaviré, quatre militaires et trois civils ougandais sont morts » et « côté congolais, un militaire et un civil ont été blessés », a-t-il dit. TV5
Obiang Nguema décrète une amnistie totale
Selon un décret lu à la télévision publique hier soir, tous les opposants condamnés ou interdits d’activités sont concernés. Cette mesure survient à moins de deux semaines d’un « dialogue national » qu’il a lui-même convoqué. Le décret présidentiel précise que ce dialogue, annoncé en juin, se tiendra « du 16 au 21 juillet ». L’amnistie « doit permettre une large participation de tous les acteurs politiques » à ce dialogue « entre le gouvernement et les partis politiques légalisés, acteurs politiques de l’intérieur et de la diaspora, société civile et confessions religieuses », selon le président. BBC
Trois groupes retirés de la liste des organisations « terroristes » en Ethiopie
Le Parlement éthiopien a retiré jeudi trois groupes armés de la liste des organisations considérées comme « terroristes » par le pays, dans une tentative de renouer les liens avec l’opposition politique. Les trois groupes concernés sont Ginbot 7, le Front de libération oromo (OLF) et le Front national de libération de l’Ogaden (ONLF). « Le Parlement a adopté la résolution à l’unanimité », a annoncé la radio-télévision proche du pouvoir éthiopien Fana. Les défenseurs des droits de l’Homme ont longtemps accusé le gouvernement éthiopien d’utiliser l’appartenance supposée à ces trois groupes comme prétexte pour emprisonner des journalistes ou des opposants. VOA
Corruption en Sierra Leone: arrestation de deux hautes personnalités
Arrêtés ce jeudi matin 5 juillet, l’ex-vice-président et l’ancien ministre des Mines sont accusés de corruption par la nouvelle administration gouvernementale, arrivée au pouvoir il y trois mois. « Nous menons une guerre contre les responsables corrompus », a déclaré le responsable de la commission anti-corruption de Sierra Leone ce matin pour annoncer l’arrestation de Victor Foh, ex-vice président d’Ernest Koroma, et l’ancien ministre des Mines Minkailu Mansaray. Tous deux vont être interrogés sur quatre chefs d’accusation pour mauvais usage de fonds publics. Cette arrestation fait suite à un rapport dévoilé hier sur la corruption, qualifiée de « rampante » sous l’administration d’Ernest Koroma. Ce rapport pointe notamment l’acquisition irrégulière d’actifs d’Etat, ainsi que des contrats attribués à des proches du pouvoir. RFI
La France est à nouveau présente diplomatiquement en Gambie
L’antenne de la représentation française a rouvert lundi 2 juillet, après avoir été fermée en 2013, sous le régime de Yahya Jammeh. Cette antenne diplomatique, rattachée à l’ambassade de Dakar, est installée dans une villa de Fajara, à la périphérie de Banjul. Elle symbolise les liens forts tissés entre les deux pays depuis le début de la transition démocratique. RFI
Burundi: les jeunes filles bientôt privées d’école si elles tombent enceintes
Après l’interdiction de la mini-jupe, du défrisage des cheveux, du vernis à ongle dans les écoles, la ministre burundaise de l’Eduction s’attaque à un nouveau chantier dans le cadre de la moralisation de la société. Il y a une dizaine de jours, elle a sorti une circulaire qui interdit désormais aux jeunes filles enceintes de réintégrer leur école qu’elle soit publique ou privée (et du primaire au lycée) après la naissance de l’enfant. Une mesure qui suscite une levée de boucliers de la part de nombreuses ONG qui dénoncent un recul et une décision qui pénalise les victimes. Mais la directive serait venue, selon une information RFI, directement du chef de l’Etat. RFI
L’état de droit et le rôle des tribunaux de droit coutumier dans le processus de stabilisation du Soudan du Sud
descente du Soudan du Sud dans la guerre civile en 2013, 2 ans après son indépendance, a dévasté les familles, les communautés et les institutions, y compris les institutions judiciaires. Déjà fragilisées par des décennies de guerre contre Khartoum, les institutions publiques devaient encore s’imposer sur tout le territoire et beaucoup d’entre elles étaient encore en création. Les régions situées hors de la portée des autorités publiques n’étaient néanmoins pas sans gouvernement. Les chefs traditionnels et l’importante mosaïque des règles et des normes qu’ils appliquaient dans la résolution des différends ont joué un rôle très importants dans le maintien de l’unité des communautés, tout comme ils l’avaient fait au cours des décennies de combats entre le Nord et le Sud pendant la guerre civile du Soudan, en dépit des nombreux problèmes auxquels ils avaient dû faire face. Centre d’études stratégiques de l’Afrique
Bombardement de Bouaké: vers un procès aux assises
Le 6 novembre 2004, deux avions Sukhoï des forces loyalistes ivoiriennes bombardaient le camp de la Force française Licorne à Bouaké dans le centre de la Côte d’Ivoire, faisant 10 morts dont 9 soldats français et 38 blessés. Plus de 13 ans après, selon Médiapart qui a eu accès au réquisitoire, le parquet de Paris requiert le renvoi devant une cour d’assises de trois pilotes, un Biélorusse et deux Ivoiriens, toujours recherchés. RFI
Côte d’Ivoire : vers la scission du PDCI ?
Après la dissolution du gouvernement par Alassane Ouattara, le sort réservé aux anciens ministres issus du PDCI est au centre des attentions. Au sein du parti d’Houphouët-Boigny, plus que jamais écartelé entre partisans et opposants au parti unifié, les tensions redoublent. Après des mois d’atermoiements et d’intrigues, le temps s’accélère au sein de la majorité présidentielle. Alors qu’Alassane Ouattara a chargé Amadou Gon Coulibaly, reconduit à ses fonctions de Premier ministre, de former un nouveau gouvernement, le 4 juillet, ce remaniement pourrait sonner l’heure de la rupture entre pro et anti-Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) au sein du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Jeune Afrique
Macron: « le G5 Sahel doit être soutenu et renforcé »
Le président français a déclaré à la BBC que le G5 Sahel est unique et que c’est une expérience qui doit être soutenue. Selon lui, l’action de la France doit être démultiplié par les autres pays de la région. Durant une visite à Lagos, la capitale du Nigéria, Emmanuel Macron, a réitéré la volonté de la France d’aider les pays africains à gérer les défis liés à la sécurité. Il est au micro de Mayeni Jones. BBC
Putsch manqué au Burkina : « Diendéré était au courant », déclare un adjudant du RSP à la barre
Le général Gilbert Diendéré, l’un des cerveaux présumés du coup d’État manqué de 2015 au Burkina Faso, a été mis en cause par l’un de ses co-accusés pour la première fois depuis l’ouverture du procès. Le général Diendéré « a instruit de faire le coup d’État », a déclaré mardi à la barre l’adjudant Jean-Florent Nion, quatrième accusé à témoigner dans ce procès historique. Le 16 septembre 2015, des soldats du régiment de sécurité présidentielle (RSP) avaient tenté, en vain, de renverser le gouvernement de transition mis en place après la chute du président Blaise Compaoré, chassé en octobre 2014 par la rue après 27 ans au pouvoir. Le général Diendéré avait expliqué lors de l’instruction avoir « dû assumer le putsch perpétré par un groupe d’éléments » de l’ex-RSP, selon le parquet militaire. Il est le principal accusé du procès avec le général Djibril Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères du régime Compaoré. Jeune Afrique
Djibouti inaugure la future plus grande zone franche d’Afrique
Djibouti a inauguré, jeudi, ce qui doit devenir à terme la plus grande zone franche sur le continent africain. Le pays compte tirer pleinement profit de sa situation stratégique à l’entrée de la mer Rouge et faire croître son PIB de 11 %. Un « projet phare ». C’est avec ces mots que le président djiboutien Ismaël Omar Guelleh a vanté, jeudi 5 juillet, les mérites de la plus grande zone franche sur le continent africain, lors d’une cérémonie d’inauguration dans la capitale Djibouti-ville. Le pays, situé le long d’une des voies maritimes les plus fréquentées au monde – entre océan Indien et canal de Suez –, avait aussi inauguré en 2017 trois nouveaux ports et une ligne ferroviaire le reliant à l’Éthiopie, dans le cadre de son projet visant à devenir la plateforme commerciale de la région. France 24
L’héroïne deuxième source d’exportation du Mozambique, selon une étude
Le Mozambique est devenu une plaque tournante du trafic de l’héroïne vers l’Europe qui génère localement de très importants revenus, au point que cette drogue est probablement devenue son deuxième produit d’exportation, affirme une étude. Chaque année, quelque 800 millions de dollars de drogue en provenance d’Afghanistan et du Pakistan transitent, par la mer ou la route, vers les pays africains voisins et l’Europe, selon l’enquête menée par le projet européen ENACT et le journaliste et analyste Joseph Hanlon. « Le trafic a augmenté jusqu’à 40 tonnes ou plus, ce qui en fait une source d’exportation majeure qui contribue jusqu’à hauteur de 100 millions de dollars par an à l’économie locale », écrit M. Hanlon, de la London School of Economics. TV5
Décès de l’ex-Premier ministre nigérien Boukary Adji
Figure politique très connue, il avait dirigé le gouvernement de transition après le coup d’Etat militaire de 1996 qui avait renversé Mahamane Ousmane, le premier président démocratiquement élu du Niger, après trois ans au pouvoir. Après des études d’économie en Pologne, en Côte d’Ivoire et en France, il était devenu ministre des Finances de 1983 à 1987, puis vice-gouverneur de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest. Il était conseiller de l’actuel président nigérien Mahamadou Issoufou. VOA