Revue de Presse du 5 juin 2018

Ethiopie: le parlement lève l’état d’urgence
Le parlement éthiopien a levé mardi l’état d’urgence qui avait été instauré pour six mois le 16 février, au lendemain de la démission surprise du Premier ministre Hailemariam Desalegn, remplacé depuis, a annoncé l’agence de presse éthiopienne. Le parlement, réuni mardi matin, a voté en faveur de la levée de l’état d’urgence en raison « de la stabilité relative et du calme » dans le pays, notamment depuis la prise de fonctions du nouveau Premier ministre Abiy Ahmed en avril. La démission de M. Hailemariam et l’instauration de l’état d’urgence le lendemain avaient couronné une crise politique sans précédent depuis l’instauration du régime actuel en 1991. TV5

L’itinéraire de réformes démocratiques emprunté par la Gambie
Depuis qu’Adama Barrow a pris le pouvoir après 22 ans de régime autoritaire, les réformes démocratiques en Gambie ont bénéficié de la volonté politique, de l’appropriation nationale et du soutien international. Néanmoins, le sombre héritage du pays continue à présenter des risques pour le processus. Centre d’études stratégiques de l’Afrique

Cameroun: 5 mois de détention pour les leaders anglophones indépendantistes
Cela fait cinq mois ce mardi que les leaders de la République autoproclamée d’Ambazonie ont été arrêtés au Nigeria. Quelques semaines plus tard, ils avaient été extradés vers Yaoundé. Quarante-sept personnes en tout, le président et plusieurs responsables du mouvement arrêtés à Abuja, ainsi que des militants interpellés près de la frontière avec le Cameroun. Tous se trouvent donc aujourd’hui dans la capitale camerounaise, mais on n’en sait guère plus sur leur sort. RFI

Madagascar: le président nomme Christian Ntsay au poste de Premier ministre
C’est une nouvelle étape pour sortir de la crise politique à Madagascar. Le chef du gouvernement a démissionné ce lundi matin. Olivier Mahafaly Solonandrasana dit partir « la tête haute ». C’est ce que demandait la Haute Cour constitutionnelle, la plus haute cour du pays, face à l’impasse politique depuis fin avril. Un nouveau Premier ministre a été nommé dans la foulée. Il s’agit du haut fonctionnaire Christian Ntsay. RFI

Libye: Haftar annonce la deuxième phase de l’offensive anti-jihadistes à Derna
Le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est libyen, a annoncé lundi le début de la deuxième phase de l’opération de Derna, qui vise à chasser les extrémistes de cette ville. Le même jour, les forces de Khalifa Haftar sont entrées dans la ville par trois axes. Plusieurs quartiers de Derna sont désormais sous le contrôle de ses forces. En libérant Derna des jihadistes, l’est libyen sera entièrement sous la coupe du maréchal qui a combattu les jihadistes à Benghazi et sa banlieue. Alors que la guerre contre les islamistes à Benghazi a duré près de trois ans, les choses à Derna paraissent prendre une tournure plus rapide. RFI

Les humanitaires allemand et américain enlevés au Niger « vivants »
Les deux humanitaires, un Américain et un Allemand, enlevés récemment au Niger sont « vivants », a déclaré le président Mahamadou Issoufou, en visite à Paris. « On a des nouvelles, on sait qu’ils sont vivants. On continue à créer les conditions de leur libération », a déclaré le président du Niger dans un entretien à la télévision France 24. « Peut-être que les opérations qui sont en cours serviront à parvenir à cet objectif », a-t-il dit, ajoutant qu’il était « difficile » de dire où ils se trouvent, mais « il est plus probable qu’ils soient au Mali ». VOA

Issoufou : « Tous les pays doivent honorer leurs engagements » en matière d’immigration
Dans cet Entretien, le président du Niger, Mahamadou Issoufou, revient notamment sur la question des migrants, la crise libyenne et la répression de manifestations au Niger. Pour le président du Niger Mahamadou Issoufou, le dernier drame en Méditerranée, où plusieurs dizaines de migrants ont péri « nous interpelle tous ». Il appelle ainsi l’Europe à tenir ses engagements avec l’Afrique en matière migratoire, malgré la montée du populisme, en Italie et ailleurs. Le président demande également à la communauté internationale de tenir les promesses de financement de la force G5 Sahel, expliquant que seule l’Arabie saoudite a pour le moment décaissé l’argent promis lors d’une conférence de donateurs en début d’année, et qu’il faut absolument pérenniser le financement de l’opération. France 24

Dans le centre du Mali, « c’est la souffrance, la fatigue et la peur qui nous ont poussés à fuir »
Un seau en plastique, c’est l’objet que désigne Oumou Barry pour exprimer son dénuement. Cette mère de famille a fui, fin avril, son village du cercle de Koro, dans le centre du Mali, pour se figer sous une tente à Dialakorobougou, en périphérie de Bamako. Comme elle, près de 140 Peuls, selon l’association Tabital Pulaaku, se sont réfugiés ces dernières semaines à proximité de la capitale malienne. Tous ont tenté d’échapper aux violences intercommunautaires qui opposent les Peuls, communauté majoritairement composée d’éleveurs, aux Dogon, traditionnellement agriculteurs. Selon l’ONU, depuis début 2018, plus de 70 personnes ont été tuées dans ces conflits qui endeuillent le centre du Mali. Des affaires de vengeance, d’assassinats qui se répondent, de communautés qui s’arment. Le Monde

182 prisonniers se sont évadés d’une prison au Nigeria
Pas moins de 182 prisonniers se sont évadés d’une prison du centre du Nigeria après que des hommes non identifiés eurent ouvert le feu sur l’établissement pénitentiaire, a annoncé lundi le gouvernement. L’attaque s’est produite tard dimanche à la prison de la région de la capitale de l’Etat du Niger, Minna. Les gardiens ont été maîtrisés par les assaillants et les prisonniers ont pu s’évader. « Sur les 210 prisonniers qui se sont échappés, 28 ont été repris et 182 sont toujours en fuite,  » a déclaré le ministre de l’Intérieur, Abdurrahman Dambazau. « Nous avons identifié des lacunes, par exemple le personnel de la prison de service hier n’était pas adéquat,  » a-t-il ajouté après avoir visité la prison. La Libre

La Centrafrique, le pays qui n’a plus d’État
Sur une piste écrasée de soleil, trois soldats des forces de maintien de la paix de l’ONU [la Minusca] gardent la ligne de démarcation. De l’autre côté d’un petit pont, on entre dans le fief des rebelles, écumé par des hommes en armes. De ce côté-ci, nous sommes dans la “zone démilitarisée” des environs de Kaga-Bandoro – une bande de territoire surveillée par les Casques bleus, où des milliers de déplacés ont trouvé un abri autour d’une piste d’atterrissage désolée. Des années de rébellion, de mauvaise gestion et de violences interconfessionnelles ont divisé cette ville poussiéreuse, connue pour le commerce de bétail, et semé le trouble dans le reste de la République centrafricaine. Résultat, l’État soutenu par les Occidentaux est réduit à l’impuissance et n’est guère capable d’exercer son autorité hors de la capitale, Bangui. Courrier International

Sécurité : Alger et Rabat ne communiquent plus
À six mois des élections prévues le 23 décembre en RDC, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) ne semble plus intéressée à l’audit des machines à voter. Le recours à ces ordinateurs divise pourtant la classe politique. La Ceni, qui souhaite organiser les élections le 23 décembre, n’estime « plus nécessaire » de faire procéder à un audit des « machines à voter ». L’affaire était pourtant entendue à l’issue de la rencontre, le 12 avril, à Kinshasa, de Norbert Basengezi, son vice-président, avec Harriett Baldwin, la ministre britannique chargée de l’Afrique. Londres comptait même envoyer des experts pour évaluer la fiabilité de ces ordinateurs. Jeune Afrique

RDC : bye-bye l’audit de la machine à voter ?
À six mois des élections prévues le 23 décembre en RDC, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) ne semble plus intéressée à l’audit des machines à voter. Le recours à ces ordinateurs divise pourtant la classe politique. La Ceni, qui souhaite organiser les élections le 23 décembre, n’estime « plus nécessaire » de faire procéder à un audit des « machines à voter ». L’affaire était pourtant entendue à l’issue de la rencontre, le 12 avril, à Kinshasa, de Norbert Basengezi, son vice-président, avec Harriett Baldwin, la ministre britannique chargée de l’Afrique. Londres comptait même envoyer des experts pour évaluer la fiabilité de ces ordinateurs. Jeune Afrique

Critiques sur la détention de militants au Niger: un « tapage injustifié » (président nigérien)
Le président du Niger, Mahamadou Issoufou, a qualifié lundi de « tapage injustifié » les critiques d’ONG sur la détention de 26 militants de la société civile dans son pays, prenant à partie une journaliste de Radio France Internationale (RFI) qui l’interrogeait sur ce sujet. « Je voudrais vous rassurer Madame, sachez que le Niger est un pays démocratique » et « un Etat de droit », a-t-il lancé à la journaliste de RFI qui l’interrogeait lors d’un point de presse à l’Elysée à l’issue d’une rencontre avec le président français Emmanuel Macron. M. Issoufou a ensuite dénoncé le « tapage injustifié » qui est fait selon lui sur la situation de ces militants, et estimé que RFI passait « sous silence » nombre de « réalisations » de son gouvernement au Niger. « RFI, s’il vous plaît, ne faites pas deux poids deux mesures, traitez l’information de manière objective; on vous demande pas de nous soutenir, on vous demande pas de nous enfoncer ». TV5

Insécurité en RDC: le parc des Virunga fermé aux touristes jusqu’à la fin de l’année
Le parc des Virunga (est de la RDCongo) a annoncé qu’il resterait fermé jusqu’à la fin de l’année aux touristes le temps de prendre des mesures contre l’insécurité après plusieurs incidents meurtriers. « Il est clair que la région des Virunga est profondément affectée par l’insécurité et que ce sera encore le cas pour un certain temps », a écrit le patron des Virunga, le Belge Emmanuel de Mérode, dans un communiqué. « Pour que les Viruga soient visitées en toute sécurité, des mesures bien plus robustes que dans le passé sont nécessaires. Cela va nécessiter un investissement très significatif et cela rend impossible notre réouverture au tourisme cette année ». TV5

La marine tunisienne à la recherche de survivants après un naufrage meurtrier
La marine tunisienne a repris ses recherches lundi au large de la région orientale de Sfax pour retrouver d’éventuels survivants ou nouveaux corps, au lendemain de la mort de dizaines de migrants dans le naufrage de leur embarcation. Selon un bilan officiel tunisien provisoire, 48 cadavres ont été repêchés dimanche et 68 migrants secourus dont 60 Tunisiens, deux Marocains et un Libyen. Ils tentaient de rejoindre les côtes européennes. Plus de 180 passagers se trouvaient à bord de ce bateau d’une capacité maximale de 75 à 90 personnes, a dit un survivant. Un porte-parole de l’Organisation internationale des migrations (OIM), Flavio Di Giacomo, a indiqué lundi à l’AFP que plus de 100 personnes pourraient avoir péri dans le naufrage. TV5