Les enjeux du projet chinois « Une ceinture, une route » pour l’Afrique
L’initiative chinoise « Une ceinture, une route » crée des liens économiques, politiques et sécuritaires entre l’Afrique et la Chine en faveur des intérêts géopolitiques de Pékin. […] La renaissance des routes commerciales qui longent l’ancienne Route de la soie chinoise et relient la Chine à l’Afrique de l’Est est présentée par les dirigeants chinois comme un symbole de l’engagement de la Chine envers l’Afrique. Selon Xi Jinping, l’Afrique doit tirer parti du projet « Une ceinture, une route » dans la mesure où « l’insuffisance des infrastructures est le principal obstacle au développement de l’Afrique » – un point de vue que partagent de nombreux dirigeants africains. Centre d’études stratégiques de l’Afrique
Burkina Faso: le gouvernement annonce 62 morts dans les affrontements à Arbinda
Après les affrontements entre les différentes communautés dans la commune de Arbinda, dans la province du Soum au Burkina Faso, une délégation gouvernementale s’est rendue sur place pour appeler les populations au calme. Le bilan de l’attaque et des affrontements qui ont suivi est désormais de 62 morts. Ce qui s’est passé dans la commune de Arbinda est « très grave et très regrettable », a déclaré mercredi le ministre de l’Administration du territoire sur les antennes de la télévision publique, après sa visite sur place. Selon lui, le bilan des affrontements fait état de 62 personnes tuées et de nombreux blessés. RFI
Burkina Faso : qui est Oumarou Diallo, le chef jihadiste arrêté par l’armée ?
Arrêté dans le cadre de l’opération Otapuanu, le chef jihadiste Oumarou Diallo, alias Diawo Oumarou, est depuis interrogé par les services de renseignements. Il avait été l’un des premiers à s’implanter dans l’est du Burkina. Début mars, l’armée burkinabè a lancé l’opération Otapuanu dans l’est du pays. Selon nos sources, cette vaste offensive antiterroriste, qui mobilise d’importants moyens terrestres et aériens, a permis de neutraliser une trentaine de jihadistes et de démanteler au moins cinq de leurs bases. Jeune Afrique
Bouteflika demande pardon aux Algériens, déterminés à faire chuter le « système »
Le président démissionnaire Abdelaziz Bouteflika a demandé pardon mercredi aux Algériens dans une lettre « d’adieux » au lendemain de son départ du pouvoir sous la pression de la rue qui a réaffirmé sa détermination à se débarrasser du « système ». Dans le même temps, le nouveau gouvernement a fait des gestes d’ouverture envers la presse, l’opposition, les associations et syndicats, des mesures visant visiblement à donner des gages à l’opposition et à la société civile, alors que s’ouvre une période d’intérim de trois mois durant laquelle devra être élu un nouveau président. Peu avant, un collectif d’une vingtaine d’associations impliquées dans la contestation ont appelé à une nouvelle journée de mobilisation vendredi pour « maintenir la pression » et obtenir « une transition indépendante du système », le maintien à leurs postes des hommes placés par M. Bouteflika ne pouvant, selon elles, garantir une présidentielle libre et équitable. TV5
Algérie : la démission « piteuse » de Bouteflika laisse l’armée en « première ligne »
Abdelaziz Bouteflika n’aura finalement pas tenu. Face à la contestation d’une grande partie des Algériens, le président a fini par démissionner, après avoir dans un premier temps repoussé cette éventualité. C’est désormais une phase de transition qui s’ouvre en Algérie et il est difficile de savoir à quoi s’attendre, selon les médias. « La fin d’un règne est acquise. L’avenir reste à inventer, et il est des plus énigmatiques », résume Le Monde, qui ajoute que « réprimés, dispersés ou achetés, les mouvements d’opposition ne paraissent pas en mesure de poser les bases d’un processus démocratique et transparent ». « La lutte des pouvoirs fait rage », titre Le Figaro pour lequel « les tensions entre le cercle présidentiel, les ex-services et l’armée rendent la transition incertaine ». Le Point
La manne pétrolière a enfermé l’Algérie de Bouteflika dans une économie de rente
Grâce à la principale ressource naturelle du pays, le régime algérien a acheté la paix sociale et consolidé son assise politique pendant une décennie. Il a aussi négligé de développer les autres secteurs de son économie. […] Le recours à l’endettement extérieur, qui rappelle trop la chute dans les « bras du FMI », n’est pas une option. M. Bouteflika cherche alors les financements qui lui manquent dans la principale ressource naturelle du pays : les hydrocarbures. En décembre 1999, il place son vieil ami, Chakib Khelil, depuis longtemps installé aux Etats-Unis, à la tête du secteur de l’énergie. L’homme connaît parfaitement le domaine pétrolier et fixe le cap : il faut produire plus de pétrole pour engranger plus de devises. La Sonatrach, le groupe pétrolier public, n’en a pas les moyens. Khelil décide alors d’attirer les multinationales en élaborant une nouvelle loi sur les hydrocarbures qui rétablit le régime des concessions et supprime la sacro-sainte règle du 51/49 (qui impose une participation nationale majoritaire dans tout projet d’investissements étrangers). Le Monde
La contestation algérienne peut-elle inspirer d’autres pays de la région ?
La démission du président algérien Abdelaziz Bouteflika inspire les contestataires dans la région, mais il est « improbable » qu’elle ait un effet domino comme celui de la révolution tunisienne en 2011, soulignent des experts. En Égypte, en Tunisie ou au Soudan, une partie de la société civile salue avec envie ou nostalgie le départ du président algérien Abdelaziz Bouteflika, après des semaines de contestation populaire, et entériné mercredi 3 avril par le Conseil constitutionnel. La démission de ce dirigeant longtemps réputé inamovible n’est pas sans rappeler les destitutions en cascade ayant secoué la région au début de la décennie sous le nom de « printemps arabe ». Des militants égyptiens très suivis sur les réseaux sociaux, qui avaient joué un rôle clé dans les mobilisations ayant chassé du pouvoir Hosni Moubarak en 2011, ont salué mercredi la « victoire historique » des Algériens. France 24
Libye: les forces de Haftar annoncent une offensive dans l’Ouest, Tripoli dénonce une « escalade »
L’Armée nationale libyenne (ANL) de Khalifa Haftar, homme fort de l’Est du pays, a annoncé mercredi soir qu’elle préparait une offensive pour « purger l’Ouest » de la Libye, dont la capitale Tripoli, « des terroristes et des mercenaires ». Le général Ahmad al-Mesmari, porte-parole de l’ANL a fait l’annonce au cours d’une conférence de presse à Bengahzi (Est) affirmant que « les préparatifs » de l’opération « étaient sur le point de s’achever ». A Tripoli, le chef du Gouvernement d’union nationale (GNA), Fayez al-Sarraj, a dénoncé dans un communiqué une « escalade » et des déclarations « provocatrices ». VOA
Comores: «Chacun doit payer pour ce qu’il a fait» dit le président Azali Assoumani
Aux Comores le président Azali Assoumani a été réélu avec près de 60% des voix. Le chef de l’Etat prêtera serment fin mai. Il a déjà mis fin à son congé électoral et repris la direction du pays. Pourtant, l’opposition continue de contester l’élection du 24 mars. Un scrutin entaché de violences et de soupçons de fraudes. Les adversaires du chef de l’État se sont rassemblés autour d’un Conseil national de transition, dont le président est en prison. Azali Assoumani est l’invité d’Afrique matin. Il répond aux polémiques et aux doutes autour de sa réélection, au micro de Sébastien Németh. RFI
Avenir des Casques bleus au Mali: le Conseil de sécurité réclame des options
Le Conseil de sécurité de l’ONU a annoncé mercredi qu’il se pencherait dans les mois à venir sur l’avenir de sa mission de Casques bleus au Mali, visée par des roquettes dans la journée, en soulignant que tout changement ne devait pas compromettre la stabilité du pays. Dans la perspective du renouvellement de son mandat en juin, il « demande au secrétaire général de présenter des options en vue d’une possible adaptation significative de la Minusma (…) afin que cette dernière renforce l’efficacité de son soutien à la mise en oeuvre de l’accord » de paix de 2015, « sans pour autant mettre en péril la stabilité du Mali et de sa région », indique la déclaration rédigée par la France. Vendredi, les Etats-Unis avaient jugé qu’il était temps d’évaluer si une mission de maintien de la paix de l’ONU était toujours la meilleure solution au vu de l’insécurité qui continue de régner au Mali. VOA
RDC : Mike Pompeo apporte son soutien au changement promis par Félix Tshisekedi
Mike Pompeo, le chef de la diplomatie américaine, a exprimé mercredi son « soutien au programme de changement » du nouveau président congolais, Félix Tshisekedi, en visite aux États-Unis du 3 au 5 avril. Mike Pompeo a salué un programme « axé sur la lutte contre la corruption, le renforcement de la gouvernance, la promotion des droits humains », « la stabilité et la sécurité », selon un communiqué du département d’État américain publié mercredi 3 avril, date d’arrivée du président congolais aux États-Unis. Pendant sa visite, Félix Tshisekedi doit être reçu par plusieurs hauts responsables américains. Mais aucune rencontre n’est prévue à ce stade avec son homologue Donald Trump. Jeune Afrique
La Belgique demande pardon aux “enfants des colonies”
Ce jeudi 4 avril, le Premier ministre Charles Michel doit présenter les excuses officielles de la Belgique aux “enfants des colonies”. Nés à la veille des indépendances du Congo, du Rwanda et du Burundi, ces enfants métis, issus de relations entre colons belges et femmes de ces colonies, ont souvent été arrachés à leur mère par l’État belge. De Standaard
Génocide des Tutsi au Rwanda : une commission d’enquête française crée des tensions chez les historiens
Alors qu’une commission d’enquête sur les archives concernant le rôle de la France au Rwanda entre 1990 et 1994 devrait être annoncée en fin de semaine, sa composition provoque des remous chez les historiens, qui critiquent déjà son manque d’indépendance. Deux spécialistes français en auraient en effet été écartés. Censée être dévoilée « en fin de semaine » par l’Élysée, la commission d’enquête censée plancher sur les archives encore classifiées portant sur le rôle de la France au Rwanda avant et après le génocide des Tutsi n’en finit pas d’alimenter la polémique. Et ce, avant même sa formation. Jeune Afrique