Priorités en matière de sécurité pour le nouveau gouvernement nigérian
Le 23 février 2019, les Nigérians ont participé à la sixième élection présidentielle depuis la transition vers un régime civil en 1999 et ont réélu Muhammadu Buhari pour un second mandat. Le Nigeria a beaucoup accompli dans l’institutionnalisation de normes démocratiques et fait office de pionnier pour les autres pays africains. En même temps, les nouveaux défis que le Nigeria dans le domaine de la sécurité ont causé des milliers de morts et ont entraîné le déplacement de 2 millions de personnes tout en entravant le développement économique du pays. Alors que le président Buhari s’apprête à entamer son deuxième mandat, le paysage sécuritaire au Nigeria exigera une attention considérable et des efforts politiques de sa part. Centre d’études stratégiques de l’Afrique
Crash en Éthiopie : l’enquête se poursuit, jour de deuil à Addis-Abeba et Nairobi
L’enquête se poursuivait lundi pour déterminer pourquoi le Boeing 787 flambant neuf d’Ethiopian Airlines s’est écrasé dimanche au sud d’Addis-Abeba, faisant 157 morts, une tragédie marquée en Ethiopie par un jour de deuil national. Le Kenya était lui doublement endeuillé: avec 32 ressortissants à bord, c’est le pays le plus touché par la tragédie, et Nairobi est par ailleurs le hub régional des Nations unies, qui ont été durement affectées par la catastrophe. Le Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE), qui a son siège dans la capitale kényane, ouvre lundi matin sa conférence annuelle qui réunit des centaines de délégués venus du monde entier. Nul doute que la tragédie sera dans toutes les têtes. Jeune Afrique
Crash en Ethiopie: des Boeing cloués au sol, l’ONU en deuil à Nairobi
La compagnie aérienne Ethiopian Airlines, la Chine et l’Indonésie, notamment, ont décidé lundi d’immobiliser leurs Boeing 737 MAX 8 à la suite du crash de l’un d’entre eux dimanche en Ethiopie, faisant 157 morts, une tragédie qui a plongé dans le deuil une conférence de l’ONU au Kenya voisin. Les deux boîtes noires de l’appareil d’Ethiopian Airlines – celle enregistrant les données techniques du vol et celle enregistrant les discussions dans le cockpit – ont été retrouvées lundi sur le lieu du crash, dans un champ proche du village de Tulu Fara, à environ 60 kilomètres au sud-est d’Addis Abeba. « Nous partons du principe que nous trouverons la cause du crash dans les données de la boîte noire », a indiqué Ethiopian Airlines dans un communiqué. TV5
Bouteflika de retour en Algérie, où la contestation ne faiblit pas
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a regagné dimanche l’Algérie, où il fait face à une contestation inédite en 20 ans de pouvoir, à l’issue de deux semaines d’hospitalisation en Suisse pour des « examens médicaux ». Son retour – que laissait supposer l’atterrissage sur une base militaire au sud d’Alger d’un appareil aux couleurs algériennes ayant décollé de Genève – a été confirmé officiellement par la présidence algérienne. Dimanche, des milliers de lycéens ont à leur tour défilé à travers le pays contre la candidature à un cinquième mandat que brigue M. Bouteflika, le 18 avril, et une partie du pays a suivi un appel à la grève générale lancé sur les réseaux sociaux. TV5
En Algérie, plus de 1 000 juges menacent de ne pas encadrer la présidentielle
Les soutiens du président Abdelaziz Bouteflika, qui a regagné l’Algérie dimanche 10 mars, faiblissent jour après jour. Plus d’un millier de juges ont ainsi menacé de ne pas encadrer le scrutin présidentiel s’il ne retire pas sa candidature. Un millier de magistrats algériens ont annoncé lundi 11 mars qu’ils refuseraient de superviser l’élection présidentielle du 18 avril si le chef de l’État sortant Abdelaziz Bouteflika est candidat à un cinquième mandat. Dans un communiqué, les juges ajoutent qu’ils ont décidé de créer une nouvelle association. Abdelaziz Bouteflika, 82 ans, est rentré dimanche en Algérie après avoir passé deux semaines dans un hôpital de Genève. À la tête du pays depuis 1999, il ne s’est pas exprimé en public depuis un accident vasculaire cérébral en 2013. Ses adversaires doutent qu’il soit capable d’assurer sa charge et s’inquiètent que l’Algérie ne soit gouvernée en son nom et dans l’ombre par ses conseillers. France 24
L’armée, « colonne vertébrale de l’Algérie », dit partager les mêmes valeurs que le peuple
Alors que la rue gronde en Algérie, le chef d’état major de l’armée a assuré partager les « mêmes valeurs » et « une vision commune » de l’avenir avec le peuple. Un discours plus conciliant que ceux prononcés depuis le début de la contestation. L’armée « partage » avec le peuple algérien « les mêmes valeurs et principes », a déclaré, dimanche 10 mars, le général Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major de l’armée algérienne et vice-ministre de la Défense. « Se rejoignent (…) entre le peuple et son armée (…) tous les fondements d’une vision unique du futur de l’Algérie », a-t-il ajouté devant les élèves de plusieurs écoles militaires. Alors qu’une contestation inédite contre le président Abdelaziz Bouteflika secoue l’Algérie depuis le 22 février, ce discours tranche avec ceux prononcés depuis le début de la mobilisation par le général, considéré comme un membre du premier cercle du chef de l’État. France 24
Acquitté par la CPI, le Congolais Bemba demande 68 millions d’euros de dédommagement
L’ex vice-président congolais Jean-Pierre Bemba, acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité après près d’une décennie en détention, demande plus de 68 millions d’euros de dédommagement, a annoncé lundi son avocat. « Le but de cette demande est de tenter de réparer une partie des dommages causés à l’homme et à sa famille par son arrestation, sa détention et les actes accessoires de la Cour et de certains États parties », a déclaré Peter Haynes dans un document transmis à la CPI. « Un homme innocent a perdu 10 ans de sa vie », a-t-il souligné. « Bien entendu, la Chambre ne peut pas revenir en arrière et lui rendre ces années. Le seul remède qu’elle puisse fournir est une réparation financière », a ajouté M. Haynes. TV5
RDC-Contentieux électoral : Fayulu à l’ONU pour faire éclater la « vérité des urnes »
Revendiquant la victoire à la présidentielle du 30 décembre, le leader de l’opposition en RDC entend se confier au Conseil des droits de l’homme de l’ONU pour que l’institution fasse manifester la « vérité des urnes ». Pari quasiment difficile à gagner. Martin Fayulu, entrera-t-il dans l’histoire politique de la RDC comme adepte invétéré de la vérité des urnes ? Oui, vu l’opiniâtreté affichée par le leader de la coalition « Lamuka » (réveille-toi en lingala.) pour que la vérité soit dite à propos de la présidentielle du 30 décembre. Une présidentielle qu’il aura perdu avec 34 % des voix au profit de l’actuel chef de l‘État congolais Félix Tshisekedi (38 % des suffrages), d’après la commission électorale (CENI) et la Cour constitutionnelle. Africa News
RDC: discussions autour d’un possible report des élections provinciales
Reporter les élections provinciales en RDC prévues ce mois-ci provoque un débat. Le procureur général est pour, mais la Commission électorale est contre. Le but serait d’enquêter sur des cas de corruption. Dans la société civile, on salue cette initiative, mais on s’interroge sur son tempo. En RDC, le report des élections provinciales demandé par le procureur général près la Cour de cassation fait débat. Samedi, le procureur général Flory Kabange Numbi a demandé à la Commission nationale électorale indépendante que les élections des sénateurs et des gouverneurs prévues ce mois de mars soient retardées, le temps d’enquêter sur de possibles cas de corruption. La Céni s’y est refusée. RFI
Législatives en Guinée-Bissau: des milliers d’électeurs privés de vote
En Guinée-Bissau, 61 000 électeurs inscrits ont voté dimanche pour un scrutin législatif à la proportionnelle à un seul tour. Ils élisaient leurs 102 députés. L’opération s’est globalement déroulée dans le calme. Toutefois, environ 3% d’électeurs sont restés sur le carreau, leurs noms n’apparaissant sur aucune liste. Globalement le scrutin s’est bien déroulé, ont constaté les observateurs de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). « Nous avons constaté un calme et une discipline de la part des électeurs, détaille Kadre Desire Ouedraogo, le président de la commission d’observation. Nous avons constaté également une forte mobilisation dans les bureaux de vote que nous avons visités. » RFI
Mali: Sidan Ag Hitta, chef terroriste, s’exprime dans un message
Au Mali, Sidan Ag Hitta, chef terroriste un moment plutôt silencieux, diffuse sur les réseaux sociaux un message authentifié. Il y confirme la mort de l’Algérien, Yahia Abou Hammam, grande figure d’al-Qaïda au Maghreb islamique dans le nord du Mali et proche compagnon de Iyad Ag Ghali, tué dans la région de Tombouctou au nord-ouest du pays le 21 février par les forces françaises. Mais il menace aussi un diplomate malien installé dans le sud de l’Algérie qu’il accuse de travailler pour « les ennemis » des jihadistes. L’enregistrement dure un peu plus de neuf minutes et Sidan Ag Hitta, ex-militaire de l’armée régulière qui a déserté pour rejoindre les groupes jihadistes, s’exprime en langue Tamasheq. Il confirme la mort d’un autre chef jihadiste connu du nord du Mali, l’Algérien Yahia Abou Hammam, tué le mois dernier par des militaires français de l’opération Barkhane dans la région de Tombouctou. RFI
Djibouti abrite la première base française en Afrique, Macron va la visiter
Longtemps, la France a été la seule « protection » de cette république de la Corne de l’Afrique, menacée par sa voisine somalienne, foyer de nombreux groupes terroristes, par l’Érythrée sur le pied de guerre, et par un géant, l’Éthiopie qui, mis à part le train Addis-Abeba-Djibouti, n’a pas d’accès à la mer pour écouler ses marchandises. Djibouti abrite toujours le plus grand dispositif militaire permanent français sur le continent. Mirages, hélicoptères, un régiment, terrains de manoeuvre et port de ravitaillement pour la marine, soient 1 450 hommes, permettent aux forces françaises d’être à portée de canon du détroit de Bab-el-Mandeb, et de la route maritime par où transitent 40 % du trafic mondial, vers l’Asie, et l’Europe avec le canal de Suez. Aujourd’hui, la France n’est plus seule à occuper la place. Six, sept, si on compte le petit détachement d’experts allemands, nations ont ouvert des bases, contre des « loyers » à l’État djiboutien. Le Point
Djibouti-Éthiopie-Kenya : les enjeux de la tournée d’Emmanuel Macron
Pour la première fois depuis son élection et après plusieurs déplacements en Afrique de l’Ouest, Emmanuel Macron effectue une tournée à l’est du continent. Dans une région en plein bouleversement depuis l’arrivée au pouvoir d’Abiy Ahmed et où l’influence chinoise ne cesse de croître, le président français entend miser sur la coopération sécuritaire, économique et culturelle. C’est une tournée inédite qui attend le président français Emmanuel Macron, qui effectue pour la première fois une visite de quatre jours en Afrique de l’Est, partant de Djibouti pour rejoindre ensuite l’Éthiopie et le Kenya. Une visite qui s’inscrit quelques jours après le crash d’un avion Ethiopian Airlines, qui a fait 157 morts le 10 mars, à la suite duquel le chef de l’État a présenté ses « sincères condoléances aux familles et aux proches des victimes », sans remettre en cause son déplacement. Jeune Afrique
Soudan: une responsable de l’opposition emprisonnée après avoir tenté de protester
Une responsable de l’opposition soudanaise a été condamnée dimanche à une semaine de prison, après avoir été arrêtée ainsi que sa soeur avec d’autres protestataires pour avoir tenté d’organiser une marche vers le Parlement contre l’état d’urgence imposé dans le pays. L’état d’urgence a été imposé le 22 février, pour un an et dans tout le Soudan, par le président Omar el-Béchir, pour tenter d’enrayer un mouvement de contestation qui réclame sa démission depuis près de trois mois. M. Béchir, qui tient le pays d’une main de fer depuis son arrivée au pouvoir par un coup d’Etat en 1989, a notamment ordonné la mise en place de tribunaux d’urgence pour juger toute personne ayant violé l’état d’urgence. TV5
Afrique du Sud : Jacob Zuma accusé d’avoir utilisé les services secrets pour ses intérêts
L’ancien président sud-africain Jacob Zuma a largement utilisé les services de renseignement du pays pour servir ses intérêts politiques et personnels, notamment contre son successeur Cyril Ramaphosa, accuse un rapport officiel. Publié samedi à l’initiative de M. Ramaphosa, ce document rédigé par une brochette d’experts conduite par l’ex-ministre Sydney Mufamadi, détaille sur une centaine de pages une longue série de “sérieuses violations de la Constitution” qui ont abouti à une “politisation du renseignement”. Des membres de l’Agence de sécurité d’Etat (SSA) ont mené, sur ordre de M. Zuma et de son ministre en charge de la Sécurité d’Etat, une campagne visant à empêcher Cyril Ramaphosa de lui succéder à la tête du Congrès national africain (ANC) au pouvoir et de l’Etat. Africa News