Côte d’Ivoire : Les efforts pour bâtir la résilience font face à une rude épreuve
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Les groupes extrémistes violents tirent profit des tensions inhérentes à l’économie du bétail, c’est-à-dire entre éleveurs et agriculteurs, ainsi que celles issues de l’orpaillage illégal.
La réforme du secteur de la sécurité (RSS) en Côte d’Ivoire lancée par le président Ouattara n’a atteint qu’une partie de ses objectifs. En effet, si les services publics de sécurité ont été améliorés, l’écart entre la RSS formelle et réelle, demeure vaste, en atteste les mutineries de 2017. La RSS aurait dû permettre une véritable intégration forces et la création d’une structure à commandement unique, mais les réseaux militaro-économiques qui caractérisent les forces de sécurité ivoiriennes sont enracinés. Pour durablement réformer le secteur, il faudra aller plus loin que les réformes indolores adoptées jusqu’à présent et trouver des moyens de gérer le caractère profondément politique des ces efforts.
Les multiples défis—démographiques, économiques, climatiques et migratoires— qui caractérisent la bande sahélienne ouest africaine sont aussi présents dans le Nord de la Cote d’Ivoire. Dans la région de Bounkani, les violences intercommunautaires ont augmenté depuis 2016, notamment entre agriculteurs et éleveurs. Pour éviter que ces violences se transforment en conflictualité terroriste, il faudra reconnaitre qu’une réponse uniquement sécuritaire, étant donné la prédation des forces de sécurité, ne fera que confirmer que l’État n’est pas en mesure de protéger les citoyens.
Malgré des progrès importants au cours de la dernière décennie, la polarisation sociale et politique perdure en Côte d’Ivoire et pourrait déboucher sur une nouvelle période d’instabilité dans ce pays longtemps considéré comme une ancre en Afrique de l’Ouest.
Malgré la résolution du traumatisant conflit postélectoral de la Côte d’Ivoire, le lourd héritage d’une crise d’identité nationale, survenue pendant dix ans d’exploitation des divisions ethniques et régionales du pays, ont plongé ce pays stratégique de l’Afrique de l’Ouest dans une position de vulnérabilité pouvant mener à l’instabilité. Éviter cette situation exigera un engagement constructif des voisins de la Côte d’Ivoire. L’aide internationale des partenaires est également nécessaire pour renforcer les institutions nationales, notamment une commission électorale indépendante et un corps militaire plus professionnel, ainsi que le renforcement des mécanismes traditionnels de réconciliation.
La violence des islamistes militants au Sahel continue de se propager vers le sud et l’ouest, exerçant une pression de plus en plus forte sur les centres de population du Mali, du Burkina Faso et du Niger, ainsi que sur leurs voisins côtiers d’Afrique de l’Ouest.
Les entreprises chinoises sont présentes dans plus d’un tiers de tous les projets de développement portuaire en Afrique. Certains d’entre eux pourraient être utilisés pour renforcer la présence navale chinoise sur le continent.
Le réseau criminel organisé et violent, Black Axe, sape le développement économique et les réformes politiques au Nigeria.
L’attentat perpétré récemment à Bamako s’inscrit dans le cadre d’une plus large poussée des groupes islamistes violents vers le sud du Mali. Il reflète aussi une situation sécuritaire qui se dégrade sous le règne de l’armée au Mali.
Les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest peuvent renforcer leur résilience face à la menace de l’extrémisme violent en renforçant une réponse à plusieurs niveaux et en tenant compte des priorités locales, nationales et régionales.
Malgré une capacité d'exécution limitée, la Cour africaine constitue une voie de recours lorsque les systèmes judiciaires nationaux ne sont pas en mesure d'assurer la justice. Elle joue ainsi un rôle essentiel dans la promotion de normes et de principes de conduite sur le continent.