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Tendances migratoires en Afrique à surveiller en 2021

La fermeture des frontières en Afrique suite à la COVID a interrompu les flux migratoires régionaux normaux, mettant les migrants dans d’autant plus de danger. Voici quelques tendances à surveiller en 2021.


La fermeture des frontières dans 43 des 54 pays d’Afrique a créé des défis pour les migrants cherchant à voyager dans les régions du continent pour le travail

  • Alors même que de nombreux migrants se sont retrouvés coincés dans des situations dangereuses suite à ces fermetures, d’autres se sont trouvés forcés d’emprunter des routes migratoires plus périlleuses. Par ailleurs, après avoir été placés en détention ou expulsés de force d’Algérie, d’Afrique de l’Est et du Moyen-Orient, de nombreux migrants se sont retrouvés bloqués à l’étranger.
  • Selon les experts, les restrictions de voyages liées à la pandémie risquent d’augmenter le risque de trafic pour les migrants une fois la pandémie terminée.

La plupart de la migration en Afrique demeure intrarégionale

  • La grande majorité des migrants voyagent entre les pays africains sur le court-terme pour des motifs économiques. Environ 80 % des migrants africains restent en Afrique.

Les 20 corridors migratoires les plus important impliquant des pays africains

Source : OIM, données de 2019.

La migration au départ de l’Afrique a continué à beaucoup diminuer en 2020

  • Les traversées de la mer Méditerranée ont baissé de 20 % en 2020 (pour atteindre 81 502 arrivées), les migrants africains représentant environ la moitié de ce chiffre. Cela continue une tendance de plusieurs années.
  • Les routes migratoires utilisées pour traverser la Méditerranée se sont déplacées du centre vers l’ouest de cette mer. Cela inclut des routes plus dangereuses comme celle allant de l’Afrique de l’Ouest aux Iles Canaries espagnoles. Une personne sur 16 ayant emprunté cette voie y a trouvé la mort ou est portée disparue.
  • Les traversées entre la Corne de l’Afrique et le Yémen ont chuté de 97 % au cours des trois premiers trimestres de 2020 (de 27 948 à 888) et sont restés basses depuis, en grande partie à cause de limites aux frontières causées par la COVID.

Data Sources: UNHCR and Mixed Migration Centre

Les villes africaines continuent de faire preuve de leadership en matière de protection de migrants et des réfugiés

  • Le Conseil de migration des maires (The Mayors Migration Council Leadership Board), qui comprend les maires de Freetown et Kampala, a appelé en juillet à une réponse globale à la COVID qui soit aussi inclusive des migrants et des réfugiés. Ceci est un exemple de l’engagement des villes dans un plaidoyer international pour améliorer les vies de leurs habitants qui comptent d’ailleurs de nombreux refugies et migrants.
  • Dans le cadre du Dialogue des maires sur la croissance et la solidarité (Mayors’ Dialogue on Growth and Solidarity), les maires de 20 villes africaines et européennes collaborent pour trouver des opportunités au bénéfice mutuel pour leurs habitants.  Milan et Freetown travaillent par exemple ensemble pour soutenir les investissements de la mode à Freetown. Britstol et Durban collaborent elles pour remédier au manque de logement, aux problèmes de qualité et au financement.
  • Les maires se sont rendu compte qu’ils ne sont pas obligés d’attendre que leurs gouvernements nationaux façonnent des politiques sur la migration Ils prennent donc contact directement pour s’aider à atteindre leurs objectifs communs.

Ressources complémentaires