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En Afrique, 27 millions de personnes ont été victimes de déplacements forcés de leur domicile (déplacés internes, réfugiés et demandeurs d’asile). Ce chiffre record a presque triplé depuis dix ans. Si les déplacements forcés continuent d’augmenter au taux actuel d’1,5 million de personnes par an, le total cumulé doublera en 18 ans. Presque tous les déplacements forcés en Afrique résultent de conflits et de politiques de gouvernance répressive.
- Neuf des dix pays comptant les plus hauts niveaux de déplacements forcés en Afrique connaissent des conflits
- Sur les dix pays africains comptant le plus grand nombre de déplacements forcés, huit ont des gouvernements à tendance autoritaire.
- Les dix pays africains comptant les plus hauts niveaux de déplacements forcés créent un « arc d’instabilité » contigu
- Les cinq pays africains comptant le plus grand nombre de personnes victimes de déplacements forcés par rapport à la totalité de leur population sont :
- Le Soudan du Sud (32 %)
- La République centrafricaine (27 %)
- La Somalie (23 %)
- L’Érythrée (11 %)
- Le Soudan (7 %)
- Les dix pays africains comptant le plus grand nombre de déplacements forcés connaissent également la plus forte croissance démographique et sont parmi les moins développés.
- Le nombre de personnes vivant en République démocratique du Congo et en Somalie (deux des trois pays comptant le plus grand nombre de personnes victimes de déplacements forces) devrait augmenter d’environ 135 % d’ici 2050.
- La région du Sahel affiche le taux de natalité le plus élevé du continent. La population du Niger – l’un des pays au monde les moins développés et les plus menacés du point de vue écologique – devrait tripler au cours des 30 prochaines années.
- Le taux de croissance démographique dans les 47 pays les moins développés est 2,5 fois plus élevé que dans le reste du monde. Trente-trois de ces pays se situent en Afrique subsaharienne. La moitié des dix pays africains en passe de regrouper les plus vastes populations en 2050 – l’Angola, l’Éthiopie, la RDC, le Soudan et la Tanzanie – figurent parmi les moins développés.
- La population d’âge actif (25-64 ans) augmente au fur et à mesure de la croissance démographique – de 35 % aujourd’hui à 43 % en 2050. Il pourrait en résulter un « dividende démographique » susceptible d’accélérer la croissance économique.
- Afin de gérer sa croissance démographique, l’Afrique devra pourtant traiter les sources d’instabilité – les conflits et la gouvernance répressive – qui détournent l’attention et les ressources nécessaires aux investissements.
En plus: Tendances de l’Afrique en matière de sécurité déplacement