Lors de la 17ème Journée internationale des migrants, la migration continue d’être un problème majeur affectant les sociétés africaines. Voici trois observations sur la façon dont les migrants économiques en Afrique affectent la sécurité sur le continent:
- Trois principales voies de migration sont actives sur le continent.
- Les migrants africains utilisent principalement la voie médio-méditerranéenne – en passant par la Libye, l’Égypte et, dans une moindre mesure, l’Algérie et la Tunisie. Environ 105 000 migrants économiques africains ont pris cette route jusqu’à présent en 2017.
- La deuxième voie la plus commune est celle du golfe d’Aden vers la péninsule arabique. Environ 38 500 migrants éthiopiens ont traversé la mer rouge vers le Yémen en guerre en 2017. Environ 82 000 migrants éthiopiens ont traversé l’année précédente.
- Environ 15 000 à 17 000 migrants économiques voyagent chaque année sur une troisième route, de la Corne vers l’Afrique australe.
- Plus des trois quarts des migrants africains ont eu recours aux services de passeurs, ce qui présente des risques pour les migrants et renforce les réseaux criminels qui menacent la sécurité régionale.
- Plus de 79% des migrants africains arrivés en Italie en provenance de Libye au cours de la première moitié de 2017 ont déclaré avoir subi au moins une forme d’abus: extorsion, non paiement du travail effectué, violence physique, torture et servitude pure et simple. Les responsables de l’application des lois faisaient régulièrement partie des auteurs de ces abus.
- Le traffic de migrants en Afrique genererai entre 500 et 1 milliard de dollars par an. Une grande partie de cet argent est entre les mains de réseaux criminels, de milices, d’officiels corrompus et de militants violents.
- La « crise migratoire » n’est pas uniforme à travers le continent. Au contraire, elle est le résultat de la confluence de la pauvreté, de la corruption et de la mauvaise gouvernance.
- Neuf des dix premiers pays d’origine sont considérés comme «non libres» ou «partiellement libres» dans leur accès aux droits politiques et aux libertés civiles (voir tableau).
- Huit des dix premiers relèvent du quintile inférieur du classement du PNUD en matière de développement humain.
- Tous les pays sont confrontés à un grave problème de corruption.
* Les migrants économiques, tels qu’ils sont représentés ici, sont des personnes qui quittent leur pays d’origine principalement à la recherche d’un emploi. Cela n’inclut pas les populations beaucoup plus importantes de personnes déplacées, de réfugiés et de demandeurs d’asile.
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