En Afrique, le contournement des limites de mandats fragilise la gouvernance
Une tendance croissante à contourner les limites de mandats en Afrique a des conséquences profondes sur la gouvernance, la sécurité et le développement du continent.
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Une tendance croissante à contourner les limites de mandats en Afrique a des conséquences profondes sur la gouvernance, la sécurité et le développement du continent.
Depuis dix ans, l’activité des groupes militants islamistes en Afrique n’a presque qu’augmenté, même si son centre géographique a évolué au fil du temps. Au cours de l’année écoulée, l’augmentation la plus importante d’activité violente a été recensée par les groupes militants au Sahel, dans le bassin du Lac Tchad, et au Mozambique.
Le refus des pays membres de créer une chaine de commandement unique, des priorités confuses, et des retards dans le financement et l’achat d’équipement ont tous contribué à réduire l’efficacité de la Force multinationale mixte (FMM). Des meilleurs plans, le partage du renseignement, l’établissement de mécanismes pour rendre des comptes et une collaboration entre civils et militaires sont nécessaires pour défaire l’insurrection dans le bassin du Lac Tchad. Il en découlera une confiance accrue de la population dans les gouvernements, la livraison des services, et peut être une voie pour la démobilisation des militants.
Les gains rapides du Gouvernement d’union nationale libyen ont poussé les forces du général rebelle Khalifa Haftar à abandonner de vastes étendues de territoire dans l’ouest de la Libye, modifiant encore l’équilibre de cette concurrence géostratégique.
Suite au conflit et à la gouvernance répressive, 4 millions d’Africains supplémentaires ont êtes forcés de quitter leur domicile au cours de l’année passée, continuant une tendance à la hausse depuis 2011.
La guerre civile en Libye est devenue une lutte de plus en plus géostratégique. Un accord négocié sous l’égide des Nations Unies et soutenu par les États non alignés est le meilleur moyen de parvenir à une désescalade durable qui permettra à la Libye de retrouver sa souveraineté.
En Afrique, où la densité de la population urbaine et les taux de pauvreté sont parmi les plus élevés au monde, des mesures novatrices s’imposent afin d’éviter que les villes africaines ne deviennent des foyers de contamination du coronavirus.
Les pays africains sont confrontés à différents niveaux de risque et doivent par conséquent réagir au coronavirus par des stratégies diversifiées. Les pays les plus vulnérables ne sont pas nécessairement ceux ayant enregistré les premiers cas.
La propagation du coronavirus en Afrique s’entrecoupe avec la crise des déplacements de la population sur le continent. Protéger les personnes déplacées et les migrants constituera un élément clé pour réduire le taux de transmission du virus.
Les élections de 2020 en Afrique constitueront un test contre les efforts visant à éroder les limites des mandats présidentiels et les autres freins et contrepoids démocratiques, avec des conséquences directes sur la stabilité du continent.
Les groupes islamistes militants d’Afrique ont poursuivi leur activité à un rythme record en 2019, représentant un doublement de l’activité islamiste militante depuis 2013. L’accroissement de l’activité au Sahel et dans le bassin du lac Tchad témoigne de la diversification de la menace en provenance de la Somalie.
Inverser l'escalade de la violence des groupes islamistes militants au Sahel nécessitera une présence sécuritaire renforcée accompagnée d'un engagement plus soutenu avec les communautés locales.