Le Cameroun, un pays profondément déstabilisé
Le Cameroun se trouve dans une situation difficile. L’élection présidentielle du 7 octobre, qui laissait déjà bon nombre de Camerounais indifférents en raison du peu de suspense sur son issue, est éclipsée par le conflit qui sévit dans les provinces du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. La situation s’y est tellement dégradée que les nombreux autres défis auxquels le pays fait face semblent relégués au second plan. Depuis 2016, les deux provinces de l’Ouest du Cameroun sont secouées par un mouvement de contestation contre le traitement discriminatoire infligé aux Anglophones. La communauté anglophone représente environ 20% de la population camerounaise, soit près de 5 millions de personnes. Centre d’études stratégiques de l’Afrique
Le Cameroun dans l’attente des résultats de la présidentielle
Les camerounais après le vote de dimanche sont dans l’attente du résultat des élections de la présidentielle. Les informations relayées sur les médias sociaux font état d’une forte abstention dans plusieurs bureaux de vote à travers le pays. Dans les régions anglophones de l’ouest, des violences ont été signalées. Alors que depuis dimanche soir, les résultats de centaines de bureaux de vote sur 25.000 installés dans tout le pays, circulaient sur les messageries Whatsapp, Facebook et Twitter, certains camerounais s’expliquent le fait de devoir attendre deux semaines pour avoir les résultats de l’élection. Ces fuites sur les réseaux sociaux alimentent encore plus les sentiments de suspicion dans les états-majors politiques. BBC
Présidentielle au Cameroun : abstention et violences en zone anglophone
L’élection présidentielle de dimanche a été marquée par des violences dans les zones anglophones du Cameroun. Les séparatistes avaient appelé au boycott de l’élection, dont le résultat doit être dévoilé dans le courant du mois d’octobre. Alors que 6,5 millions de Camerounais étaient appelés aux urnes dimanche 7 octobre pur élire leur prochain président de la République, le scrutin a été marqué par un fort taux d’abstention et des violences en zones anglophones. Dans la ville de Buea, capitale du Sud-Ouest, les bureaux de vote sont restés déserts malgré la présence d’un important dispositif policier pour sécuriser la ville. Dans l’un des bureaux de la ville, seuls 7 électeurs sur 420 inscrits avaient fait le déplacement environ une heure avant la clôture officielle du vote à 18 heures, heure locale, ont observé des journalistes de l’AFP. France 24
Maurice Kamto clame victoire et se met « hors-la-loi » selon le pouvoir au Cameroun
L’un des principaux candidats à la présidentielle de dimanche au Cameroun, Maurice Kamto, a revendiqué lundi la victoire face à Paul Biya, président sortant et grand favori du scrutin, se mettant « hors-la-loi », selon le gouvernement. « J’ai reçu mission de tirer le penalty, je l’ai tiré et je l’ai marqué », a déclaré M. Kamto à la presse à Yaoundé. « J’ai reçu du peuple un mandat clair que j’entends défendre jusqu’au bout ». Il n’a pas cependant donné de chiffre, de pourcentage et n’a pas indiqué sur quoi il basait ses affirmations. Par cette proclamation avant les résultats officiels, M. Kamto est « manifestement hors-la-loi », a déclaré à l’AFP le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary. « Quiconque se met en travers (des institutions nationales) rencontrera naturellement la rigueur de la loi, parce que la force appartient à la loi ». VOA
Trois opérations de la force G5 Sahel programmées « ces prochaines semaines »
La force antijihadiste du G5 Sahel, qui tarde à monter en puissance, a programmé « trois opérations ces prochaines semaines », a annoncé lundi à l’AFP ministre française des Armées, Florence Parly, en visite de deux jours au Tchad. « L’équipement de la force conjointe (du G5 Sahel) est encore très insuffisant mais la force n’est pas inactive, loin s’en faut. Elle a mené six opérations depuis le lancement, et trois sont programmées dans les prochaine semaines sur chacun des trois fuseaux », a décrit Mme Parly à son arrivée à N’Djamena, où elle doit rencontrer le président Idriss Déby Itno et des soldats de la force française Barkhane déployée au Sahel (4.500 hommes). La ministre française avait annoncé plus tôt lundi sur Radio France International que le nouveau chef d’état-major de la force du G5 (le général mauritanien Hanena Ould Sidi, assisté d’un adjoint tchadien) avait « reprogrammé des opérations pour le mois d’octobre ». VOA
Oby Ezekwesili candidate à la présidentielle nigériane
Oby Ezekwesili, co-fondatrice d’un groupe militant pour la libération de plus de 200 filles enlevées par Boko Haram en 2014, a annoncé qu’elle se présentera à la présidence du Nigeria l’année prochaine. Elle sera la première femme à « défier » un président sortant. Mme Ezekwesili, une critique du gouvernement nigérian, a été vice-présidente de la Banque mondiale et ministre dans le gouvernement de l’ancien président Olusegun Obasanjo. Lors des élections de février, elle devra affronter le président Muhammadu Buhari de l’APC au pouvoir et l’ancien vice-président Atiku Abubakar, qui a été annoncé comme le candidat du principal parti d’opposition, le PDP. BBC
Soudan du Sud: ouverture partielle de la frontière avec le Soudan
Soudan et Soudan du Sud font une nouvelle tentative pour régler leur problème de frontière. Suite à de nombreuses crises, les deux voisins avaient signé des accords en 2012 pour délimiter leur frontière. Un compromis jamais complètement appliqué. Ce week-end, les deux voisins ont déclaré que tout était prêt pour la réouverture de points de passage. Demain, les ministres du Commerce des deux pays doivent se rendre ensemble à la frontière. Ce déplacement fait suite à de longues négociations. En septembre, Khartoum et Juba avaient annoncé leur intention de respecter l’accord frontalier de 2012. Le texte prévoyait une démarcation et une zone tampon de 20 km entre chaque armée. Un compromis jamais totalement appliqué à cause de tensions latentes, mais aussi parce que Juba et Khartoum avaient d’autres priorités, notamment la guerre civile au Sud. D’ailleurs à plusieurs reprises, la réouverture des postes-frontières a été annoncée, sans traduction dans les faits. RFI
Libye: remaniement au sein du cabinet de Fayez al-Sarraj
En Libye, il y a eu un remaniement au sein du gouvernement d’union nationale. Après un mois de combats à Tripoli, Fayez al-Sarraj, le chef de ce gouvernement soutenu par les Nations unies a nommé trois nouveaux ministres, dimanche 7 octobre, à l’Intérieur, aux Finances, et à l’Economie. Une volonté de mettre l’accent sur la sécurité. Le ministère de l’Intérieur voit l’arrivée de Fathi Bashagha, un député originaire du grand port de Misrata, le siège de puissantes milices, dont certaines ont pris part aux violences meurtrières dans la région de Tripoli au mois de septembre. Ces affrontements entre factions rivales ont fait des dizaines de morts et forcé des milliers de personnes à quitter leurs habitations. RFI
Le Mozambique vote pour ses maires dans un climat politique tendu
Les Mozambicains se rendent aux urnes mercredi pour choisir leurs maires dans un climat politique lourd d’incertitudes sur les discussions de paix engagées entre le régime du président Filipe Nyusi et l’ex-rébellion devenue opposition. A un an d’élections générales cruciales, la campagne s’est achevée dimanche sur fond de violences entre les partisans du parti au pouvoir, le Front de libération du Mozambique (Frelimo), et son éternel rival du Renouveau national du Mozambique (Renamo). La police a recensé depuis deux semaines une cinquantaine d’incidents qui se sont soldés par un bilan de 5 morts, 40 blessés et 28 personnes arrêtées, pour la plupart issus de l’opposition. Au point de contraindre le chef de la Renamo à sortir de sa réserve pour menacer de faire intervenir l’aile armée de son parti. TV5
Des Congolais tués en Angola en marge de l’expulsion de clandestins
Plusieurs Congolais ont été tués en Angola en marge d’une opération lancée par Luanda pour expulser les étrangers en situation irrégulière qui vise des milliers de Congolais, ont rapporté lundi des sources des deux pays. Plusieurs Congolais ont été tués en Angola en marge d’une opération lancée par Luanda pour expulser les étrangers en situation irrégulière qui a visé notamment des milliers de Congolais, ont rapporté lundi des sources des deux pays. Des médias angolais ont rapporté lundi que des violences dans la ville de Lucapa (nord), dans la province angolaise du Lunda Norte voisine de la frontière avec la République démocratique du Congo (RDC), avaient fait 11 morts, dix Congolais et un policier angolais, depuis mercredi. VOA
Collision en RDC: 53 morts selon le nouveau bilan officiel
Un total de 53 personnes sont mortes dans la collision et l’explosion samedi d’un camion-citerne dans l’ouest de la République démocratique du Congo, selon un nouveau bilan provisoire publié lundi par le ministère congolais de la Santé. « A ce jour, le bilan de la collision de Mbuba est de 53 décès et 72 blessés hospitalisés », a indiqué le ministère dans un communiqué. « La situation est évolutive et le bilan va potentiellement s’alourdir. Les grands brûlés peuvent être victimes de défaillance d’organes et d’infections les premiers jours suivant l’accident », ajoute le ministère de la Santé. Dans le détail, 22 personnes sont mortes sur les lieux de l’accident, à 120 km à l’ouest de Kinshasa, 19 à l’hôpital Saint-Luc de Kisantu, la ville voisine, et « 12 personnes sur les 84 blessés admis dans les hôpitaux de Kinshasa sont décédées des suites de leurs blessures », selon la comptabilité officielle. Slate
Algérie : le Premier ministre veut utiliser les députés pour démettre le président de l’Assemblée
Le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia a pris clairement position contre le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Saïd Bouhadja, dans le conflit qui l’oppose à la majorité parlementaire. « J’appelle au bon sens de l’homme, même si, tel que je le connais, je sais qu’il ne s’aventurera pas à continuer à mettre l’institution dans une impasse », a déclaré Ahmed Ouyahia, samedi 6 octobre lors d’une conférence de presse improvisée, en marge d’une rencontre partisane. Le Premier ministre a confié avoir approuvé l’adhésion de cent députés, élus sous la bannière du Rassemblement national démocratique (RND) dont il est secrétaire général, à la pétition dans laquelle le départ du président de l’APN est exigé. Le texte aurait récolté, selon le chef du gouvernement, 361 signatures. Jeune Afrique
L’Éthiopie accorde le visa d’entrée aux africains
La République démocratique du Congo a accusé l’Union européenne d’interférence dans son processus électoral alors que Bruxelles maintient les sanctions contre des personnalités congolaises. Sur la liste des personnes sanctionnées, figure le candidat de la majorité au pouvoir à l‘élection présidentielle, Emmanuel Ramazani Shadary. Ce dernier était ministre de l’Intérieur à l‘époque de la répression violente contre des manifestants qui exigeaient le départ du président Joseph Kabila après la fin de son second mandat constitutionnel, fin décembre 2016. Depuis, une quinzaine de personnalités congolaises sont inscrites sur la liste de sanctions de l’Union européenne, qui les accuse de violation des droits de l’homme et d’ingérence dans le processus électoral. L’UE doit en principe se prononcer sur le renouvellement de ces sanctions le 12 décembre, à moins de deux semaines de la présidentielle en RDC prévue le 23 décembre. Africa News
Le roi Zwelithini contre la réforme foncière en Afrique du Sud
Goodwill Zwelithini souhaite conclure un accord avec le gouvernement pour ne pas être dépossédé de tout ou partie de ses près de 3 millions d’hectares de terres, dans le cadre de la réforme foncière en discussion dans le pays. En aout dernier, le président Cyril Ramaphosa avait annoncé son intention de modifier la constitution pour favoriser l’expropriation sans compensation des terres agricoles. Cette opération vise, selon l’ANC, à corriger l’injustice historique faite à la majorité noire durant l’apartheid. Goodwill Zwelithini estime qu’il est de son devoir de protéger les biens de son peuple. « Cyril Ramaphosa doit venir ici et me dire, à moi et à toute la population, il doit signer un accord qui assure que la terre des Zoulous ne sera pas touchée », a déclaré lundi le roi des Zoulous. BBC
Francophonie : pourquoi Macron a choisi le Rwanda
Le soutien du président français à la candidature de Louise Mushikiwabo a surpris. De l’option africaine voulue par Emmanuel Macron au choix de la ministre rwandaise des Affaires étrangères, retour sur plusieurs mois de tractations diplomatiques. La photo est parlante. Le 31 juillet 2017, Michaëlle Jean sort de son premier – et unique – entretien avec Emmanuel Macron. Elle est souriante, lui a le visage fermé. Officiellement, tout s’est bien passé. La secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et le tout nouveau président français ont échangé leurs numéros de téléphone portable. Les premiers textos sont encourageants, mais l’été passe, et les premiers nuages s’amoncellent. Qu’est-ce qui cloche entre eux ? Un familier de l’Élysée hasarde une analyse qui vaut ce qu’elle vaut : « Macron aime séduire mais n’aime pas être séduit. » Jeune Afrique