Revue de Presse du 9 novembre 2018

Rajoelina et Ravalomanana au coude à coude lors de la présidentielle à Madagascar
Les deux frères ennemis et anciens chef de l’Etat malgaches Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana sont au coude à coude après le premier tour de l’élection présidentielle, selon des résultats très partiels publiés jeudi par la commission électorale de ce pays coutumier des crises politiques. Andry Rajoelina obtient 43,5% des suffrages et Marc Ravalomanana 42,44%, selon des résultats qui portent sur 147 des 24.852 bureaux de vote. Très loin derrière, en troisième position, arrive l’ancien président Hery Rajaonarimampianina (2014-2018), qui décroche 2,93% des voix, a précisé la commission électorale nationale indépendante (Ceni). Le taux de participation provisoire s’établit à 47,18%.  VOA

Présidentielle à Madagascar: l’un des favoris dénonce de « nombreuses irrégularités »
L’ancien chef de l’Etat malgache Hery Rajaonarimampianina, donné perdant de la présidentielle selon des résultats officiels encore très partiels, a dénoncé jeudi de « nombreuses irrégularités » dans le scrutin, laissant craindre une période post-électorale tendue dans ce pays à l’histoire politique mouvementée. « De nombreuses irrégularités de vote et anomalies techniques ont été détectées », a déclaré Hery Rajaonarimampianina dans un communiqué, citant notamment un « fichier électoral non valide », « la présence de bulletins déjà pré-cochés » ou encore des « intimidations ». « Nous ne laisserons pas la population se voir dérober son vote », a encore prévenu M. Rajaonarimampianina, au pouvoir de 2014 à septembre 2018, date à laquelle il a démissionné, conformément à la constitution, pour pouvoir se représenter.  TV5

Présidentielle à Madagascar: les résultats publiés au compte-gouttes
Lendemain d’élection à Madagascar. Le dépouillement des bulletins de vote a commencé. Pour que les choses soient transparentes, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a commencé à publier sur son site tous les résultats. La Céni a commencé à publier depuis ce jeudi matin des résultats très partiels puisqu’à 15 heures, seuls les résultats de 313 bureaux sur plus de 24 000 avaient été mis en ligne. Les résultats sont mis en ligne au fur et à mesure qu’ils arrivent, mais ne sont pas pour l’instant suffisamment significatifs. RFI

Malawi : le chef de l’État se sépare de son vice-président
Saulos Chilima ne fait plus partie de l’exécutif malawite. Celui qui était jusqu’alors le vice-président du pays a été limogé dans le cadre d’un remaniement ministériel intervenu mercredi, à quelques mois de la présidentielle. Son remplaçant n’avait toujours pas été présenté ce jeudi. Entre le chef de l‘État du Malawi Peter Mutharika et son vice-président, le divorce est donc définitivement consommé. En juillet, Saulos Chilima avait en effet claqué bruyamment la porte du Parti progressiste démocratique (DPP) au pouvoir, pour protester contre la corruption présumée dans le pays d’Afrique australe. Dans la foulée, il avait annoncé sa candidature à la présidentielle de 2019, faisant de lui l’un des prétendants les plus sérieux au fauteuil. Africa News

Mali: trois chefs jihadistes ensemble dans une vidéo de propagande
Les trois principaux chefs jihadistes du nord et du centre du Mali se présentent ensemble dans une vidéo. Iyad Ag Ghaly, chef du regroupement des jihadistes du Mali, est sur la vidéo. Au milieu le prédicateur radical Amadou Koufa, ainsi qu’un jihadiste algérien qui passe le plus clair de son temps dans la région de Tombouctou. Parmi eux, seul Amadou Kouffa parle, mais au nom de tous. Il reconnaît le leadership de Iyad Ag ghaly, il encourage la poursuite du jihad dans le nord du Mali, mais demande aux peuls de plusieurs pays de mener le jihad pour lutter notamment contre les amalgames dont ils sont victimes.  RFI

Deux morts dans une manifestation à Conakry
Deux hommes ont été tués mercredi soir par des tirs de militaires guinéens dans une banlieue de Conakry secouée dans la journée par des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, a-t-on appris de sources concordantes. Mamadou Bela Baldé, 30 ans, est tombé en sortant de chez lui avec trois de ses amis dans le quartier de Wanidara sur des militaires qui ont alors « ouvert le feu », le touchant mortellement à la tête et l’un de ses compagnons, Mamadou Alimou Diallo, à la poitrine, a affirmé à l’AFP son frère qui n’a pas voulu révéler son identité complète. « Il y avait aussi deux autres qui étaient avec eux qui ont été blessés mais sont encore en vie », selon la même source. VOA

Somalie: des soldats de l’Amisom soupçonnés de bavure
C’est une affaire embarrassante pour l’Amisom, la force africaine en Somalie. Des soldats du contingent burundais sont accusés d’avoir tué, mardi matin, quatre civils après l’explosion de deux bombes artisanales près de leur convoi. Des personnes qui étaient pourtant désarmées. Depuis, l’opération de maintien de la paix est sous pression. Selon Amnesty International, les soldats burundais auraient totalement perdu leur sang-froid. L’ONG explique qu’après les explosions de deux bombes près de leur véhicule, les militaires seraient sortis avant de tirer sur la foule, tuant au moins quatre personnes.  RFI

Gabon : qui est à la manœuvre depuis l’hospitalisation d’Ali Bongo Ondimba ?
Alors que le président gabonais Ali Bongo Ondimba est toujours hospitalisé en Arabie saoudite, les rumeurs sur son état de santé ont fait naître un début de crise politique, que l’opposition espère attiser. Voici ce qu’il faut savoir sur les acteurs principaux d’une séquence exceptionnelle qui dure depuis le 24 octobre. Silence radio. Depuis le 24 octobre et l’hospitalisation d’Ali Bongo Ondimba (ABO), la communication autour de l’état de santé du président gabonais est réduite au strict minimum, sur recommandation de la Première dame, Sylvia Bongo Ondimba, présente en Arabie saoudite, au King Faisal Hospital de Riyad, aux côtés de son époux. Les rumeurs autour d’un accident vasculaire cérébral (AVC), jusque-là non démenties, ont donc fait leur chemin, des rues de Libreville aux couloirs des chancelleries africaines et occidentales. Jeune Afrique

Main tendue de Mohammed VI : l’Algérie entre silence et méfiance
Si l’Algérie n’a pas officiellement réagi à la main tendue mardi soir par Mohammed VI, le discours du roi du Maroc interroge, fait douter ou au contraire enthousiasme les observateurs, dont certains se prennent à rêver d’un Maghreb à nouveau unifié. « Une nouvelle manœuvre du roi du Maroc ? » La « Une » du quotidien francophone algérien El Watan est peu amène avec le discours de Mohammed VI, qui a proposé mardi à l’Algérie « la création d’un mécanisme politique conjoint de dialogue et de concertation ». La tonalité de l’article est pour le moins méfiante : sa chute met notamment en garde contre les « coups de bluff » auxquels Rabat aurait habitué Alger. Jeune Africa

Tanzanie: deux défenseuses des journalistes brièvement interpellées
Deux membres du Comité de protection des journalistes (CPJ), une organisation américaine de protection de la presse, ont été interpellées mercredi soir à leur hôtel de Dar es Salaam et relâchées jeudi matin, a indiqué une source officielle sud-africaine. La Sud-africaine Angela Quintal, coordinatrice Afrique du CPJ, et sa collègue kényane Muthoki Mumo ont été appréhendées mercredi soir à leur hôtel de la capitale économique tanzanienne par des hommes se présentant comme des policiers de l’immigration. Jeudi matin, le porte-parole du ministère sud-africain des Affaires étrangères, Ndivhuwo Mabaya a annoncé à l’AFP qu’elles avaient « toutes deux été libérées ». « Nous devons comprendre les circonstances (…), avoir tous les faits afin de pouvoir demander des explications aux autorités tanzaniennes », a ajouté M. Mabaya. TV5

Avant Palerme, le Premier ministre Sarraj réclame une position commune sur la Libye
Le chef du gouvernement libyen internationalement reconnu, Fayez al-Sarraj, a appelé jeudi les partenaires de Tripoli, à quelques jours d’une nouvelle réunion internationale, à parler enfin d’une seule voix pour aider son pays à sortir de la crise. Dans une interview exclusive à l’AFP au siège de son gouvernement d’union nationale (GNA) à Tripoli, M. Sarraj, 58 ans, a souhaité que la conférence organisée lundi et mardi par l’Italie à Palerme (Sicile) débouche sur « une vision commune vis-à-vis du dossier libyen ». Riche en hydrocarbures, la Libye est plongée dans le chaos depuis la chute du régime du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011, avec deux gouvernements (le GNA et un autre exécutif basé dans l’est du pays) et deux assemblées.  TV5

Sénégal: la défense de Khalifa Sall espère sensibiliser l’opinion internationale
Les soutiens de Khalifa Sall essayent désormais de donner une résonnance internationale au sort de l’ex-maire de Dakar, condamné en appel à cinq ans de prison et à une amende de cinq millions francs CFA pour escroquerie sur des deniers publics. Ses avocats ont donné ce mercredi une conférence de presse à Paris pour sensibiliser l’opinion publique sur ce qu’ils estiment être « un procès purement politique », qui vise, selon eux « à briser la carrière politique » de leur client, à quelques mois de l’élection présidentielle, prévue le 24 février 2019. RFI

Washington attribue une aide de 550 millions de dollars au Sénégal
Les Etats-Unis ont annoncé mercredi une aide de 550 millions de dollars, sur cinq ans, pour soutenir le Sénégal et l’aider à relever le défi de la hausse des besoins en électricité dans ce pays en développement rapide. Le Millenium Challenge Corporation, un programme d’aide gouvernemental créé en 2004 qui attribue des subventions à des pays engagés vers la bonne gouvernance et la démocratie, a indiqué que le Sénégal allait lui-même contribuer à hauteur de 50 millions de dollars à ce projet. Cet accord, le « Senegal Power Compact », a notamment pour objectif, sur cinq ans, de moderniser les réseaux de transmission à haute tension dans la capitale, Dakar, et de renforcer le réseau pour apporter davantage d’électricité dans les zones rurales.  VOA