Faure Gnassingbé s’offre une prolongation du mandat
Les députés togolais ont adopté tard ce mercredi, la loi qui introduit dans la constitution la limitation du mandat du président de la république à cinq ans renouvelable une fois. Toutefois, les nouveaux députés viennent de trancher, en précisant que les mandats déjà réalisés et ceux en cours ne seront pas pris en compte dans l’application des nouvelles modifications constitutionnelles. Ainsi, Faure Gnassingbé au pouvoir depuis 2005 après des élections controversées pourra se représenter à la fin de son mandat actuel de 5 ans qui prendra fin en 2020. BBC
L’ANC, sûr de la victoire, mais en difficulté
Jour de vote en Afrique du Sud. Les électeurs ont choisi aujourd’hui leurs députés. L’ANC, qui est au pouvoir depuis la fin de l’apartheid il y a un quart de siècle, est promis la victoire, malgré le chômage, la corruption et la pauvreté qui gangrènent le pays. Une nouvelle majorité parlementaire du parti de Nelson Mandela est synonyme de nouveau mandat pour le chef de l’Etat Cyril Ramaphosa. Reportage Anita Powell, récit Dilly Dicko. VOA
Soudan: la contestation accuse les militaires de vouloir retarder la transition
Les leaders de la contestation au Soudan ont accusé mercredi les généraux de chercher à retarder la transition du pouvoir vers le civil, et menacé de lancer un mouvement national de « désobéissance ». « Les formes de l’escalade sont (déjà) définies: poursuivre les sit-in et préparer un mouvement de désobéissance civile », a déclaré à la presse l’un de ces leaders, Khaled Omar Youssef. Il a jugé « décevantes » les réponses des généraux aux propositions de son groupe et estimé qu’elles risquaient de plonger le pays dans une « situation dangereuse ». Le Conseil militaire de transition a pris le pouvoir après la destitution et l’arrestation le 11 avril par l’armée du président Omar el-Béchir sous la pression de la rue. AFP
Washington appelle l’armée soudanaise à trouver un accord avec les manifestants
Les Etats-Unis ont exhorté mercredi les chefs militaires soudanais à parvenir à un accord avec les manifestants, qui menacent de lancer un mouvement national de « désobéissance » si les généraux retardent le transfert du pouvoir à une autorité civile. Le numéro deux du département d’Etat américain, John Sullivan, s’est entretenu au téléphone avec le général Abdel Fattah al-Burhane, à la tête du Conseil militaire de transition après la chute du président Omar el-Béchir. Il a souligné le soutien américain aux « aspirations du peuple soudanais à un avenir libre, démocratique et prospère », a rapporté la diplomatie américaine. John Sullivan a demandé au chef militaire « d’aller rapidement vers un gouvernement intérimaire dirigé par des civils » et à trouver un accord avec les meneurs de la contestation réunis au sein de l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC). AFP
Libye: la France «réaffirme» son «soutien» à Fayez el-Sarraj
Le président Emmanuel Macron a « réaffirmé » le « soutien » de la France au chef du gouvernement libyen d’union nationale (GNA) Fayez el-Sarraj, reçu mercredi 8 mai à l’Élysée. Paris appelle à un cessez-le-feu. Emmanuel Macron a « a réaffirmé le soutien de la France au gouvernement d’entente nationale, avec lequel la France poursuivra sa coopération », indique l’Élysée dans un communiqué. Le président français a « encouragé un cessez-le-feu sans conditions », après l’offensive lancée début avril par le maréchal Haftar, l’homme fort de l’est du pays. Il a proposé une « délimitation de la ligne de cessez-le-feu, sous supervision internationale, pour en définir le cadre précis », a précisé le palais présidentiel. RFI
Mali: une libération d’otages obtenue en échange de celle de 18 jihadistes
Un préfet et un journaliste maliens enlevés dans le centre du Mali et libérés en février l’ont été en échange de 18 jihadistes, dont un condamné en août 2017 à dix ans de prison. C’est ce que révèlent ce mercredi 8 mai plusieurs sources, dont un avocat, conseil d’un des jihadistes qui purgeait une peine de prison. Le gouvernement malien avait annoncé le 19 février la libération du préfet de Ténenkou (centre), Makan Doumbia, et du journaliste Issiaka Tamboura, tous deux enlevés en 2018 dans cette région, « fruit d’un long processus initié pour préserver leur vie », sans autres précisions. « Mon client Aliou Mahamane Touré m’a appelé récemment au téléphone pour me dire qu’en compagnie de 17 autres prisonniers, il a été libéré en février dernier dans le cadre d’un échange de prisonniers avec les jihadistes quelque part sur le territoire malien », a déclaré son avocat, Maliki Ibrahim. RFI
La Minusca est « préoccupée » par les agissements d’un groupe armé dans l’ouest
La Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca) s’est dit « préoccupée » par les violations commises dans l’ouest de ce pays par un des groupes armés signataires de l’accord de paix conclu début février. « La Minusca demeure préoccupée par la récurrence des violations du droit international humanitaire commises par le Front démocratique du peuple centrafricain (FPDC) dans la préfecture de la Nana Mambéré (ouest) », indique-t-elle mercredi dans un communiqué. Le 22 avril 2019, des éléments du FPDC ont attaqué un village de l’ouest, où ils ont enlevé trois personnes, incendié deux véhicules ainsi que deux motos, « et maintiennent deux des victimes toujours en captivité », a expliqué la Minusca. AFP
RDC : de retour à Kinshasa, Sindika Dokolo va rencontrer Félix Tshisekedi
L’homme d’affaires et beau fils de l’ancien président angolais José Eduardo dos Santos, Sindika Dokolo est rentré à Kinshasa mardi. Il affirme être rentré pour « accompagner le changement ». Une rencontre avec le nouveau président de la République « est prévue ce jeudi ou dans les prochains jours », affirment ses proches. « Finalement à Kinshasa, parmi les miens, mes compagnons de lutte, Congolais(es) Debout ! C’est une grande fierté d’appartenir à un groupe de compatriotes courageux, déterminés, engagés pour la cause nationale ». Sindika Dokolo, rentré à Kinshasa dans la nuit de mardi à mercredi, ne cachait pas sa joie, hier, sur les réseaux sociaux. Jeune Afrique
Burkina : le président kaboré limoge les gouverneurs des régions en proie aux attaques djihadistes
Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a limogé les gouverneurs des régions en proie à des attaques djihadistes, selon un compte-rendu du conseil des ministres publié jeudi. Le compte-rendu du conseil hebdomadaire des ministres qui s’est tenu mercredi soir fait état de la nomination de nouveaux gouverneurs dans cinq régions (sur 13), dont quatre dans le nord, l’est, le sahel et le centre-nord, des régions en proie à des attaques djihadistes. Les nouveaux gouverneurs sont pour la plupart des administrateurs civils ou des officiers, comme leurs prédécesseurs. Selon le communiqué qui ne fait aucun commentaire sur ces remplacements, le lieutenant-colonel Saïdou Sanou gouverne désormais la région de l’Est, tandis que le colonel-major Salfo Kaboré est porté à la tête de la région du Sahel. Les administrateurs civils Casimir Séguéda et Justin Somé dirigent respectivement les régions du Centre-Nord et du Nord. Africa News
Des séparatistes arrêtés au Ghana
La police ghanéenne a annoncé avoir fait une nouvelle descente mercredi dans le milieu séparatiste et arrêté une vingtaine d’hommes. Ces derniers sont accusés de vouloir déclarer l’indépendance de la région orientale du Ghana sous le nom de « Togoland occidental ». Les présumés « séparatistes » ont été arrêtés dans la ville de Ho et ses environs, à quelque 150 km au nord-est de la capitale Accra, dans la région orientale de la Volta. Un membre du groupe, Forster Agbormenya a confirmé ces arrestations. Le leader du groupe Charles Kormi Kudjordji agé de 85 ans, fait partie des personnes désormais gardés à vue. BBC
Chine-Afrique : « Les nouvelles routes de la soie seront aussi militaires »
L’Afrique a occupé tous les esprits lors du deuxième sommet des Routes de la soie, fin avril à Pékin. C’est en effet le continent qui accapare aujourd’hui l’essentiel des investissements et concentre les plus gros défis que pose ce gigantesque chantier d’infrastructures à l’échelle mondiale. Le chemin déjà parcouru est important, puisque sur les 54 pays du continent, seuls quinze ne sont pas encore membres du club des « nouvelles routes de la soie », alors qu’ils n’étaient que deux à en faire partie lors de son lancement, en 2013. Plus de 3 000 projets d’infrastructures, 1 000 milliards de dollars de budget (soit près de 900 millions d’euros) et une montagne de dettes… Preuve que ce « piège de la dette », comme l’appelle la diplomatie américaine, est bien réel, le président chinois a dû annuler une bonne partie des créances, essentiellement en Afrique. Et ce n’est pas la première fois. Le Monde
Massacres en Algérie : un rassemblement à Paris pour commémorer « l’autre 8 mai 1945 »
Des associations, syndicats et partis ont appelé mercredi à un rassemblement à Paris pour commémorer les massacres commis en Algérie à partir du 8 mai 1945. Cet épisode meurtrier de l’histoire coloniale reste un grand oublié des commémorations. Une vingtaine d’associations, de syndicats et de partis politiques ont appelé à un rassemblement place du Châtelet à Paris mercredi 8 mai, pour commémorer les massacres survenus en Algérie, le 8 mai 1945. Ce jour-là, d’importantes manifestations pour l’indépendance du pays, alors colonie française, ont été réprimées dans la violence et ont provoqué le massacre de milliers d’Algériens dans les jours qui ont suivi. France 24
Gabon: disparition de 353 conteneurs de bois précieux saisis par la justice
Au Gabon, plusieurs conteneurs chargés de bois précieux illégalement exploité et qui était en instance d’être exporté ont été saisis en mars dernier grâce à une opération menée par Interpol et la douane internationale. Un mois après, quasiment tous les conteneurs ont disparu du port d’Owendo alors qu’ils étaient scellés par la justice pour nécessité d’enquête. Le procureur de la République est monté au créneau. L’affaire scandalise les Gabonais. Sur les réseaux sociaux, ils s’interrogent. Comment 353 conteneurs précédemment scellés par la justice ont-ils pu disparaître du port ? En mars dernier, l’administration gabonaise a pourtant mobilisé la presse d’État pour présenter ce trophée, ces conteneurs chargés de bois illégal, qui devait être frauduleusement exporté. RFI