2000 soldats tchadiens au Niger
Le président nigérien Mahamadou Issoufou a effectué une visite mardi à N’Djamena dans un contexte marqué par la recrudescence des attaques de la milice islamiste Boko Haram. Lundi, de violents combats ont éclaté à Bosso, prés du lac Tchad. Samedi, une incursion dans la même zone avait occasionné la mort de plus de vingt militaires nigériens. Soixante sept éléments des forces de sécurité nigériens avaient été blessés au cour de l’attaque. L’attaque à Bosso est une des plus meurtrières menées par Boko Haram au Niger depuis que ce pays est entré en guerre contre les insurgés en février 2015. BBC
Au Niger, l’attaque de Bosso révèle la faiblesse de l’armée et fait débat
« Vive les forces de défense et de sécurité ! » « La patrie ou la mort, nous vaincrons ! » L’ambiance, en ce mercredi 8 juin sur les réseaux sociaux du Niger, est martiale. Avec force photos de blindés et de soldats nigériens en patrouille, une majorité d’internautes encouragent leur armée à venir à bout de Boko Haram, qualifiés de « peste », de « maudite nébuleuse », de « vermine » ou de « criminels prétendant agir au nom de l’islam ». Même les opposants disent ne pas vouloir en rajouter, en cette période de crise, au nom de la menace pesant contre l’intégrité du pays. Le Monde
Attaque Boko Haram au Niger : « beaucoup de morts » sans une action humanitaire forte, déplore MSF
L’organisation Médecins sans Frontières a tiré la sonnette d’alarme sur la situation des 50.000 réfugiés et déplacés après l’attaque massive de Boko Haram à Bosso estimant que sans action humanitaire « forte », il y aura « beaucoup de morts ». « S’il n’y a pas une action (humanitaire) forte, on pourra déplorer beaucoup de morts de faim et de soif », a déclaré à l’AFP Elmounzer Ag Jiddou, chef de mission de MSF au Niger, affirmant qu’une « crise humanitaire » se profilait si rien n’était fait. « On appelle les autorités gouvernementales et les agences humanitaires à faire des efforts pour coordonner l’aide et faciliter l’accès des humanitaires. C’est très important », a-t-il ajouté. VOA
Mahamadou Issoufou à N’Djamena
Lundi, de violents combats ont éclaté à Bosso, prés du lac Tchad. Samedi, une incursion dans la même zone avait occasionné la mort de plus de vingt militaires nigériens. Soixante sept éléments des forces de sécurité nigériens avaient été blessés au cour de l’attaque. Le Niger est membre au même titre que la Tchad de la force internationale qui combat la secte islamiste. BBC
Nigeria: un nouveau groupe d’insurgés fait parler de lui dans le delta du Niger
Les « Vengeurs du delta du Niger » ont rejeté mercredi 8 juin la main tendue par le gouvernement nigérian. Et pour bien montrer leur détermination, les rebelles ont revendiqué l’explosion dans la nuit de mardi à mercredi d’un puits de la multinationale américaine, Chevron. Cela s’est passé dans les environs de la ville de Warri, dans l’Etat du Delta. L’insurrection se propage avec l’émergence d’un nouveau groupe rebelle. Les navires et les avions de combat nigérians ne sont pas prêts de faire de pause. Les forces de défense sont entrées dans un cycle de patrouilles à durée indéterminée dans le delta du Niger. RFI
L’ONU accuse l’Érythrée de commettre des crimes contre l’humanité depuis 1991
Une commission d’enquête de l’ONU a publié, mercredi, un rapport accusant les dirigeants de l’Érythrée d’avoir commis plusieurs crimes contre l’humanité depuis 1991, année où le pays a gagné sa guerre d’indépendance. Accablant. La commission d’enquête sur les violations des droits de l’Homme de l’ONU en Érythrée a accusé, dans un rapport publié mercredi 8 juin, les dirigeants de ce pays de crimes contre l’humanité, « tels que l’esclavage, l’emprisonnement, la disparition forcée, la torture et d’autres actes inhumains, comme la persécution, le viol et le meurtre ». France 24
Gabon : un recensement crée la polémique
Le gouvernement a récemment rendu public cette donnée statistique. A deux mois de l’élection présidentielle, certains opposants soupconnent une sorte de manœuvre politicienne au profit du regime d’Ali Bongo Ondimba candidat pour un deuxieme mandat. Pour eux, le gouvernement a accordé la nationalité gabonaise à des étrangers. « Il n’y a que le gouvernement qui sait pourquoi ce ciffre a été donné. Je suis convaincu que c’est en rapport avec lma prochaine présidentielle », a anaysé le politologue Dr. Modeste Abaga Sékou Le scrutin présidentiel est prévu le 27 Août prochain selon la Commission nationale électorale et permanente (Cenap). BBC
Isabel dos Santos: la princesse peut-elle se muer en présidente?
En Angola, on l’appelle la princesse. Mais Isabel dos Santos est surtout une très puissante femme d’affaires. A 43 ans, elle vient d’être nommée par son père, le président Jose Eduardo dos Santos, à la tête de la compagnie pétrolière nationale. Premier pas possible vers un destin plus politique ? Jose Eduardo dos Santos, qui dirige son pays d’une main de fer sans interruption depuis 1979, a annoncé en mars son intention de se retirer en 2017, et on lui prête désormais l’intention de promouvoir sa fille à sa place. A deux mois d’un congrès électif du MPLA, le parti au pouvoir, la nomination vendredi d’Isabel dos Santos à la tête de Sonangol, une entreprise stratégique – l’Angola est le deuxième producteur africain de pétrole -, alimente toutes les spéculations sur les intentions du chef d’Etat de 73 ans. Romandie
Des arrestations dans le cadre d’une enquête sur la traite humaine au Burundi
Sept personnes dont deux Kényans ont été arrêtées par la police burundaise. Elles sont toutes soupçonnées de trafic vers les pays du Golfe. La société Royal Services est pointée du doigt selon la police qui annonce avoir lancé des enquêtes. Quatre jeunes filles burundaises âgées de 16 à 21 ans ont été arrêtées le 6 juin lorsqu’elles se rendaient à la police de l’air et des frontières chercher leurs passeports. De même que trois autres personnes dont un couple kényan et une Burundaise qui les accompagnaient. A la police des mineurs, une de ces jeunes filles a affirmé qu’elle se procurait sa carte d’identité par le biais d’un intermédiaire. VOA
Le who’s who de l’opposition armée au Burundi
Un an après la décision controversée du président burundais Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat, les violences politiques auront causé la mort de plus de 1 150 personnes, selon l’organisation non gouvernementale de suivi des conflits ACLED. Le Burundi est de plus en plus divisé : l’opposition armée s’étend, des opposants au gouvernement disparaissent et la torture, les détentions arbitraires et le contrôle des médias sont de plus en plus courants. Les tenants de la ligne dure au sein du gouvernement semblent déterminés à abandonner l’accord d’Arusha — l’entente de partage du pouvoir entre élites hutu et tutsi qui a mis fin à 13 ans de guerre civile. « En ethnicisant son discours et en affichant sa volonté de mettre fin à la démocratie de consensus d’Arusha, le régime est entré en rupture ouverte avec une partie du pays, » a écrit International Crisis Group (ICG) dans son dernier rapport. Déjà 250 000 personnes ont fui le pays. IRIN News
RDC: le conclave de Bruxelles divise l’opposition congolaise
L’opposition congolaise se déchire autour d’une réunion convoquée à Bruxelles pour exiger la tenue de la présidentielle avant le terme du mandat du président de la République démocratique du Congo Joseph Kabila, a-t-on appris mardi des sources concordantes. Le conclave devait s’ouvrir dans un grand hôtel proche de la capitale belge mercredi à 11H00 (09H00 GMT) et en principe s’achever jeudi à la mi-journée par l’adoption d’une déclaration commune, a indiqué à l’AFP une source ayant requis l’anonymat. Mais un groupe d’opposants en partance mardi soir de Kinshasa vers la Belgique a indiqué à l’AFP que la réunion ne pourrait se tenir qu’à partir de vendredi, afin de permettre aux retardataires d’arriver à Bruxelles. Romandie
Libération de l’Américain accusé de mercenariat pour Katumbi
L’avocat général de la République de la RDC, Victor Mumba, a annoncé la remise aux autorités américaines de Darryl Lewis, ancien militaire des Etats-Unis arrêté le 24 avril 2016 à Lubumbashi et accusé par la suite de recrutement des mercenaires en faveur de l’opposant Moïse Katumbi. Victor Mumba, a déclaré, au terme d’une rencontre avec l’ambassadeur américain à Kinshasa, que M. Lewis fera l’objet d’une procédure en RDC et aux Etats-Unis. La mise à disposition aux autorités américaines de son ressortissant « ne signifie pas que le dossier est clos. Il va se poursuivre en même temps ici et là-bas », a expliqué M. Mumba, affirmant espérer en la collaboration de la justice américaine. VOA
Kenya: l’opposition dénonce un « état d’urgence »
L’opposition kényane a qualifié mercredi d' »état d’urgence » l’interdiction par le gouvernement de toute « manifestation non autorisée » après des affrontements meurtriers entre policiers et manifestants dans l’ouest du pays. Depuis le 25 avril, l’opposition et des organisations de la société civile ont déjà organisé plusieurs manifestations à travers le Kenya contre la commission électorale (IEBC), qu’elles jugent favorable au camp du président Uhuru Kenyatta en vue des élections d’août 2017. Lundi, deux personnes ont été tuées par balle à Kisumu, ville acquise à l’opposition, lorsque la police a dispersé l’une de ces manifestations. Le 23 mai, trois manifestants avaient été tués dans l’ouest: deux avaient été abattus par les forces anti-émeute à Siaya, le troisième étant décédé après avoir chuté en fuyant les gaz lacrymogènes à Kisumu. TV5
Soudan du Sud: Kiir et Machar veulent la réconciliation mais pas de procès
Le président sud-soudanais Salva Kiir et son vice-président Riek Machar jugent que la paix dans leur pays passe par la création d’une Commission vérité et réconciliation plutôt que par des procès contre les auteurs des exactions commises pendant les deux ans de guerre civile, dans une tribune pour le New York Times. Nous sommes déterminés à faire en sorte que notre pays ne traverse plus jamais une guerre civile. Même avec nos différences – en fait à cause d’elles – nous sommes déterminés à réconcilier nos communautés et à créer l’unité, écrivent les deux anciens ennemis jurés de la politique sud-soudanaise dans cette tribune publiée mardi. Le Soudan du Sud avait plongé dans la guerre civile en décembre 2013 quand des combats avaient éclaté au sein de l’armée nationale, minée par des dissensions politico-ethniques alimentées par la rivalité entre MM. Kiir et Machar. Romandie
Maroc : dans les prisons secrètes de Hassan II
Agdz, Kelaat M’Gouna, Tazmamart, Derb Moulay Chérif… Les centres de détention des années de plomb se transforment en lieux de mémoire. Reportage exclusif. Il fait 32 degrés à l’ombre. Nous avançons sur une route escarpée en direction de la Kasbah d’Agdz, dans le Haut Atlas (Sud), longeant des maisons en béton construites sur les vestiges de vieux remparts, ultimes témoins de l’histoire de ce village jadis situé sur la route des caravanes reliant Marrakech à Tombouctou. Au bout de la route, le djebel Kissane, avec ses curieuses cuvettes d’origine inconnue (kissane signifie « tasses », en arabe). Il domine la magnifique palmeraie de Mezguita, qui s’étale à perte de vue, et la Kasbah El Had, construite en 1948 par le pacha El Glaoui, figure historique du Maroc sous protectorat français. C’est dans cette kasbah pittoresque, complètement à l’écart, que le roi Hassan II faisait jeter ses opposants après que sa police leur eut fait subir les pires tortures dans les centres de détention secrets de Casablanca et de Rabat. Jeune Afrique
Scandale de tricherie au baccalauréat en Algérie et au Maroc
Des dizaines de personnes ont été arrêtées en Algérie, soupçonnées d’être impliquées dans des fuites « massives » de sujets du baccalauréat. Au Maroc, 3 000 tentatives de fraude ont aussi été signalées depuis le début des épreuves. La session 2016 du baccalauréat s’est transformée en un énorme scandale en Algérie. À la suite d’une enquête de la gendarmerie nationale, des fuites massives ont entrainé le report de l’examen pour la moitié des candidats à partir du 19 juin. France 24