Revue de Presse du 9 janvier 2018

Naufrages meurtriers en Méditerranée
Le naufrage d’embarcations parties de Libye vers l’Europe a causé la mort d’au moins dix migrants en Méditerranée, selon le dernier bilan transmis lundi 8 janvier. Plus d’une cinquantaine de personnes, parmi lesquelles de jeunes enfants, sont toujours portées disparues. Un premier canot est parti de Garabulli, à 50 kilomètres à l’est de Tripoli, dans la nuit de vendredi à samedi mais, au bout de 8 ou 9 heures, il a commencé à se dégonfler et à prendre l’eau. Dans la panique, beaucoup de personnes sont tombées à l’eau, tandis que d’autres ont attendu les secours, accrochées à ce qu’il restait du canot, avec les cadavres de leurs proches flottant alentour. Prévenus par un avion de surveillance de la mission navale européenne antipasseur « Sophia », la marine et les gardes-côtes italiens ont pu sauver 86 personnes et récupérer les corps sans vie de six femmes et deux hommes. Le Monde

Casamance: la rébellion condamne la tuerie
La rébellion indépendantiste de Casamance a condamné lundi le massacre de 13 jeunes dans une forêt de cette région du sud du Sénégal. Dans les environs de Ziguinchor, plus grande ville de cette province agricole et touristique, située entre la Gambie au nord et la Guinée-Bissau, l’armée recherchait toujours lundi soir les auteurs du massacre. 150 parachutistes sont sur place depuis samedi. Le président sénégalais Macky Sall a décrété un deuil national de deux jours, qui a commencé ce lundi, pour « honorer la mémoire des victimes de l’attaque armée ». Pendant ce temps, Abdoulaye Balde (photo), maire de Ziguinchor, capitale de la Casamance, a rendu visite aux rescapés de ce massacre. BBC

Afrique du Sud: le Parlement se penche sur les règles de destitution du président
En Afrique du Sud, le Parlement a annoncé ce dimanche qu’il allait étudier, cette semaine, la procédure de destitution du président de la République. Une procédure qui pourrait viser le très controversé Jacob Zuma. Le mois dernier, la Cour constitutionnelle, plus haute instance juridique du pays, a ordonné au Parlement mettre en place un mécanisme qui pourrait être utilisé pour la destitution du président. RFI

Zimbabwe: le chef de l’opposition suggère qu’il va passer la main
Le principal chef de l’opposition au Zimbabwe, Morgan Tsvangirai, a suggéré lundi qu’il pourrait passer la main à la tête de son parti, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), au profit de la « nouvelle génération ». « Je vois venir le moment où nous, l’ancienne génération, allons lâcher les rênes pour permettre à la jeune génération de reprendre la lourde tâche engagée il y a tant d’années, avec notre bénédiction et notre soutien », a-t-il dit dans un communiqué. Agé de 65 ans, Norman Tsvangirai a annoncé il y a deux ans qu’il souffrait d’un cancer du côlon pour lequel il effectue de nombreux séjours médicaux en Afrique du Sud voisine. « Il va bien. Il récupère très bien », a commenté vendredi le nouveau président zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa, à l’issue d’une visite au domicile de l’opposant. Slate

Enquête sur le doctorat suspect de l’ex-première dame Grace Mugabe
Les autorités anticorruption du Zimbabwe ont annoncé avoir ouvert une enquête sur les conditions dans lesquelles l’ancienne première dame du pays, Grace Mugabe, a obtenu un diplôme universitaire très controversé. « Nous confirmons l’information selon laquelle une enquête a été lancée », a déclaré à l’AFP la porte-parole de la Commission anticorruption, Phyllis Chikundura. En 2014, l’université du Zimbabwe (UZ), dont l’ancien président Robert Mugabe était le président de droit, a accordé à son épouse Grace un doctorat de philosophie. VOA

Guinée Equatoriale: Tentative de coup d’Etat – Malabo traque les suspects
C’est branle le bas en Guinée équatoriale, suite à une tentative de coup d’Etat en fin décembre dernier. Après avoir maîtrisé la situation, les autorités de Malabo mènent la traque. Une opération de purge afin de faire la lumière sur un putsh ayant visiblement des tentacules à l’extérieur du pays. « Des recherches intensives sont menées partout », expliquent les autorités équato-guinéennes. « La zone d’Ebibeyin et autres forêts environnantes », mais aussi des localités où ils se seraient infiltrés les mercenaires, notamment Bata, Malabo, Ebibeyin et Mongomo, sont en train d’être passées au peigne fin. Selon le ministre des Affaires étrangères tchadien, Mahamat Zene Cherif, en visite à Malabo vendredi dernier, le commanditaire présumé du coup d’Etat déjoué en Guinée équatoriale est un Equato-guinéen vivant en Europe. allAfrica

Niger: procès des militaires accusés d’atteinte à la sûreté de l’Etat
Au Niger, s’ouvre ce lundi 8 janvier le procès des militaires nigériens accusés d’atteinte à la sûreté de l’Etat à travers une présumée tentative de coup d’Etat. L’affaire avait défrayé la chronique en 2015 au temps fort d’une crise politique tendue au Niger. Les militaires sont emprisonnés depuis deux ans et 14 civils incarcérés dans cette même affaire ont été remis en liberté le 24 mars dernier. RFI

Égypte : le premier tour de la présidentielle aura lieu du 26 au 28 mars
En Égypte, le premier tour de l’élection présidentielle se tiendra du 26 au 28 mars et un second tour aura lieu, si besoin, du 24 au 26 avril, a annoncé lundi l’Autorité nationale des élections. Ils étaient trois au mois de novembre. Mais le nombre de candidats à l’élection présidentielle égyptienne s’est drastiquement réduit après l’annonce du revirement de l’un d’entre eux, de la condamnation à de la prison d’un autre, et de la menace d’une affaire judiciaire pour le dernier. Reste l’actuel président Abdel Fattah al-Sissi, élu en 2014, qui a récemment déclaré ne pas avoir l’intention de briguer un troisième mandat en 2022. Selon toute vraisemblance, il devrait se porter candidat à sa réélection cette année. Jeune Africa

Sahara occidental : pourquoi la tension reprend à Guergarat
Cette zone tampon administrée par l’ONU connaît une nouvelle montée d’hostilités entre le Maroc et le Polisario. Les menaces et les provocations fusent. Depuis une semaine, la zone frontalière de Guergarat enregistre une nouvelle montée de tension entre le Maroc et le Polisario. Une de plus, dans la série d’escalades que connaît le dossier du Sahara occidental à la veille de chaque réunion du Conseil de sécurité. Chaque année, au mois d’avril, les 15 membres du Conseil examinent le rapport du secrétaire général de l’ONU et décident du renouvellement du mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso). Cette année encore, Guergarat retiendra leur attention. Jeune Afrique

La France demande à la Chine de l’aider à lutter contre le terrorisme en Afrique
Il est une question qui taraude les militaires chinois en ce moment : comment sécuriser les nouvelles routes de la soie ? Leur ambitieux programme de financement et de construction d’infrastructures traverse en effet les zones les plus dangereuses de la planète, notamment en Afrique. Le gouvernement chinois multiplie donc les colloques, conférences et autres consultations plus ou moins discrètes afin d’avoir une vision plus claire des embûches que ses entreprises et expatriés pourraient rencontrer. Du 5 au 8 janvier, à Shanghaï, a ainsi été organisée par le ministère chinois de la défense la première conférence sur la coopération militaire entre la Chine, l’Afrique et les pays arabes. Des représentants de Djibouti et de Mauritanie étaient notamment présents. Le ministre de la défense, Chang Wanquan, a annoncé que les exercices militaires conjoints allaient se multiplier sur le continent, ainsi que la coopération militaire dans le domaine des équipements, des formations et dans la mise en place d’unités spécialisées. Le Monde

Arrestation à Londres d’un proche de Sarkozy, personnage-clé de l’enquête sur les fonds libyens
L’homme d’affaires français Alexandre Djouhri, au coeur des soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, a été interpellé dimanche à Londres à la demande des juges qui envisagent des poursuites contre lui. Cet intermédiaire financier, familier des réseaux de la droite française et des affaires politico-judiciaires, a été arrêté à l’aéroport d’Heathrow en vertu d’un mandat d’arrêt pour « fraude » et « blanchiment d’argent », a indiqué lundi la police londonienne dans un communiqué, confirmant une information de L’Obs. A l’issue d’une audience lundi devant un tribunal londonien, il a été placé en garde à vue et comparaîtra à nouveau mercredi afin de fixer une date d’audience d’extradition vers la France où il risque une mise en examen dans l’enquête sur cette affaire libyenne qui menace l’ancien président français. Cette audience pourrait n’intervenir qu’à la mi-février, a indiqué un porte-parole du tribunal. TV5

Fin d’une grève de quatre mois à l’université de Brazzaville
Le Congo-Brazzaville a enregistré lundi une trêve sur le front social avec l’annonce de la fin d’une grève de quatre mois à l’université publique de Brazzaville, en pleine négociation avec le FMI qui a qualifié sa dette « d’insoutenable ». Les grévistes enseignants et membres des personnels administratifs demandaient le versement d’une subvention de fonctionnement et le paiement d’arriérés de salaire. « Dans l’intérêt supérieur de la nation, l’assemblée générale des syndicalistes décide de la suspension de la grève et appelle l’ensemble des travailleurs à la reprise effective du service à compter du lundi 8 janvier », selon un communiqué. VOA

Les inondations à Kinshasa ont fait au moins 48 morts
De nouvelles pluies torrentielles se sont abattues dimanche matin sur la capitale de la République du Congo, après celles survenues dans la nuit de mercredi à jeudi. « Une digue a cédé dans le quartier Dumez à Mont-Ngafula. Trois personnes ont été tuées », a déclaré à l’AFP une source à la mairie de Kinshasa souhaitant garder l’anonymat. « Un bébé a été tué toujours à Mont-Ngafula », a ajouté la même source mentionnant cette commune populaire construite à flanc de collines, avec des risques de glissements de terrain. VOA

Les zones d’ombre de l’Institut Mandela de Paris
Intellectuel et militant burundais, David Gakunzi décrypte pour Jeune Afrique les zones d’ombre autour de l’« Institut Mandela de Paris », un organisme non identifié qui vient de décerner le « prix du Courage » au président burundais Pierre Nkurunziza. Il est des charognards qui ne respectent rien. Même pas le nom et la mémoire de Nelson Mandela. Comme les représentants de l’Institut Mandela, qui se baladent d’une ambassade africaine à une autre, d’un colloque à l’autre, heureux de poser en photo aux côtés des personnalités croisées sur leur chemin. L’Institut en question, association française déclarée le 26 novembre 2014, serait, selon la notice figurant sur sa vitrine web, « un think tank (…) de promotion d’égalité des chances, favorable à l’économie de marché, à la solidarité internationale et à l’unité africaine ». Jeune Afrique

Près de 30 morts à Madagascar après le passage d’Ava
Le cyclone Ava a quitté la Grande Ile samedi soir, mais il laisse derrière lui un lourd bilan humain. Ava a fait 83 000 sinistrés et 29 morts. 17 personnes sont décédées à la suite d’un glissement de terrain qui a causé l’effondrement d’une maison. 22 personnes sont portées disparues, dont un enfant de deux ans. Ce bilan, transmis lundi soir 8 janvier par le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes, reste provisoire. Les dégâts matériels sont aussi nombreux. RFI