7 ans après, que reste-t-il des printemps arabes ?
«Nous n’en sommes qu’au début», avertit dans un sourire le chercheur Gilbert Achcar à propos des révolutions arabes, comme pour convier à la patience nos esprits pressés. «Il ne pourra y avoir, dans cette partie du monde, de stabilité politique dans l’avenir prévisible». 7 ans. Déjà. Seulement. L’immolation d’un vendeur ambulant tunisien, la fuite de Ben Ali, les images des rassemblements place Tahrir, la chute de Moubarak, les répressions du régime de Bachar el-Assad à Damas, à Deraa, à Hama, les émeutes à Alger, à Benghazi, à Rabat et Manama. La vague de colère aura, en moins de six mois, renversé la table politique du monde arabo-musulman. Le Figaro
L’UE inscrit la Tunisie sur sa « liste noire » des pays exposés au financement du terrorisme
C’est un camouflet diplomatique pour la Tunisie. Le Parlement européen a validé, mercredi 7 février, la présence de la Tunisie sur la « liste noire » des pays « susceptibles d’être fortement exposés au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme ». Le ministère tunisien des affaires étrangères a aussitôt déploré une « décision injuste, hâtive et unilatérale ». Cette mise à l’index survient deux mois après l’inclusion de la Tunisie dans une autre liste noire, celle des paradis fiscaux, établie par les ministres européens des finances. Le dommage infligé à l’image de la Tunisie avait toutefois été ensuite réparé. Le 23 janvier, l’UE retirait le petit pays d’Afrique du Nord de cette liste de mauvais élèves en matière de lutte contre l’évasion fiscale. Entre-temps, la machine diplomatique tunisienne, initialement peu réactive, s’était remobilisée en s’engageant à entreprendre les réformes fiscales requises, notamment dans le secteur des entreprises exportatrices offshore. le Monde
Crise politique en Afrique du Sud: la direction de l’ANC annule tout engagement
Les plus hauts responsables du parti au pouvoir en Afrique du Sud, le Congrès national africain (ANC), ont annulé tous leurs engagements publics vendredi, en pleines tractations autour d’un départ anticipé du président Jacob Zuma. Le chef de l’Etat, empêtré dans des affaires de corruption, a jusqu’à présent obstinément refusé de rendre les rênes du pouvoir, en dépit des injonctions de la direction de son parti. « Les responsables de l’ANC ne participeront plus » à leurs engagements prévus jusqu’à samedi dans le cadre du centenaire de la naissance de la figure historique du mouvement Nelson Mandela, a annoncé le parti. Cette décision a été prise « en raison d’autres engagements nécessitant leur présence », a expliqué l’ANC sans plus de détails. TV5
Guerre d’Algérie: la France reconnaît le droit à une pension aux victimes civiles algériennes
Plus de 55 ans après le traumatisme de la guerre d’Algérie, le Conseil constitutionnel a décidé que les civils algériens ayant subi des dommages physiques du fait de violences liées au conflit pouvaient désormais prétendre à des pensions versées par la France. Les sages ont censuré les mots « de nationalité française » qui réservaient jusqu’alors ces avantages aux seules victimes françaises, en invoquant le principe « d’égalité devant la loi » garanti par la Constitution. Le Conseil constitutionnel était saisi d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) déposée par un Algérien résidant à Bordeaux, Abdelkader K. TV5
L’ONU demande un milliard de dollars pour les victimes de Boko Haram au Nigeria
Les Nations unies ont lancé jeudi un appel de fonds de un milliard de dollars destiné à aider plus de 6 millions de personnes victimes de l’insurrection du groupe jihadiste Boko Haram, dans le nord-est du Nigeria. Le coordinateur humanitaire au Nigeria Edward Kallon a affirmé qu’une « aide vitale d’urgence pour les populations les plus vulnérables » dans les Etats de Borno, Yobe et Adamawa, représentait « une priorité immédiate ». L’appel de fonds permettrait également d’améliorer les programmes d’aide déjà en place et d’accroître la capacité des organismes locaux d’aide à répondre aux besoins sur le long terme, a-t-il ajouté. TV5
Nigeria : l’armée va se déployer à Benue
Ce déploiement de troupes concerne les Etats instables du centre du pays pour mettre fin aux violences entre agriculteurs et éleveurs. Il va commencer le 15 février et se poursuivra jusqu’au 31 mars. Ces troupes auront pour mission non seulement de prévenir les affrontements entre éleveurs et agriculteurs mais aussi de lutter contre le banditisme armé, le kidnapping et le vol de bétail. Elles seront déployées, en particulier, à Benue, Taraba et Nasarawa. Elles auront à mener des raids, faire des perquisitions, établir des points de contrôle et mettre en place des activités humanitaires. BBC
Sénégal-Mauritanie : le casse-tête des accords de pêche
Macky Sall est arrivé à Nouakchott jeudi 8 février pour une visite de deux jours à l’invitation de Mohamed Ould Abdelaziz. Sur le dossier de la pêche, qui envenime les relations entre le Sénégal et la Mauritanie, les deux chefs d’État ont affirmé leur volonté de signer un protocole d’accord « d’ici fin mars 2018. La mort du jeune pêcheur sénégalais Serigne Fallou Sall, 19 ans, tué samedi 27 janvier par des garde-côtes mauritaniens, a jeté une lumière crue sur la tension régnant entre les deux pays dans la gestion des activités de pêche. Ces dernières années, les nouvelles de pêcheurs tués et d’arraisonnements d’embarcations, en majorité originaires du célèbre port traditionnel Guet Ndar à Saint-Louis, dans le nord-ouest du Sénégal, émaillent régulièrement l’actualité. Jeune Afrique
Soudan : le Conseil de sécurité proroge d’un an la surveillance de l’application des sanctions au Darfour
Considérant que la situation au Soudan continue de menacer la paix et la sécurité internationales dans la région, le Conseil de sécurité a prorogé jeudi jusqu’au 12 mars 2019, le mandat du Groupe d’experts rattaché au Comité des sanctions applicables à ce pays. En adoptant à l’unanimité de ses 15 membres la résolution 2400 (2018), le Conseil affirme également son intention d’examiner régulièrement les mesures concernant le Darfour, compte tenu de l’évolution de la situation sur le terrain, en tenant compte des recommandations du Comité, lesquelles figureront dans des rapports périodiques. Le prochain devra être remis au Conseil au plus tard le 12 août 2018, et le rapport final au plus tard le 12 janvier 2019. ONU
Burundi: début de l’inscription des électeurs pour le référendum
L’ inscription des électeurs pour le référendum constitutionnel prévu en mai 2018 et contesté par l’opposition a débuté jeudi au Burundi et durera jusqu’au 17 février, a annoncé la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). « Le rendez-vous de ce jeudi 8 février, c’est le démarrage de l’enrôlement des électeurs (…) Il se clôturera le 17 février 2018 à travers tout le pays. Les agents recenseurs seront dans les centres et bureaux d’inscription tous les jours de 7H30 à 17H30, même les samedis et dimanches », a annoncé le président de la Ceni,Pierre-Claver Ndayicariye, jeudi sur la radio nationale. Cette inscription sur le registre électoral concerne également les Burundais qui deviendront majeurs en 2020 pour les élections générales prévues cette année-là, selon la Commission. Slate
Le président nigérian met en garde le Togo contre l’instabilité politique
Muhammadu Buhari, qui recevait jeudi l’ambassadeur du Togo à Abuja, a indiqué que les « transitions politiques pacifiques » n’étaient « plus négociables » en Afrique de l’Ouest, craignant que toute crise politique ne déborde sur les pays voisins. « Au sein de la CEDEAO (Communauté Economiques des Etats d’Afrique de l’Ouest), nous travaillons à consolider nos relations afin d’assurer la paix et la prospérité pour nos futures générations », a expliqué le président nigérian, ajoutant que cela ne pouvait se faire qu’à la condition d’une « transition pacifique ». VOA
Le président ghanéen ne souhaite pas souscrire un nouvel emprunt au FMI
Nana Akufo-Addo a déclaré qu’il n’y avait « aucune raison » de souscrire un nouvel emprunt du Fonds Monétaire International, s’appuyant sur la rapide croissance que devrait connaître le pays d’Afrique de l’Ouest cette année. « Nous sommes déterminés à mettre en place des mesures irréversibles, pour maintenir une stabilité macro-économique », a déclaré Nana Akufo-Addo dans un discours au Parlement à Accra. « Ainsi, il n’y aura plus aucune raison de s’appuyer sur cette institution internationale. » VOA
L’UDPS va désigner le successeur d’Etienne Tshisekedi
L’UDPS, parti historique de l’opposition congolaise, a annoncé la tenue d’un congrès fin février pour désigner son nouveau président et potentiel candidat à la présidentielle en cas de scrutin comme prévu le 23 décembre en République démocratique du Congo. L’Union pour la démocratie et le progrès social se réunira en congrès les 26 et 27 février à son siège dans la commune de Limete à Kinshasa, a annoncé son secrétaire général Jean-Marc Kabund lors d’un point de presse. VOA
Guinée: reportage à l’Unité spéciale de sécurisation des élections
En Guinée, les violences post-électorales continuent à l’approche de l’annonce des résultats définitifs pour les élections communales. Jeudi 8 février, des heurts entre militants de partis politiques rivaux ont éclaté autour du domicile de Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition. Depuis dimanche, déjà sept personnes sont décédées dans des affrontements, manifestations ou des incendies. Pour sécuriser le scrutin, une unité spéciale a été créée. RFI
Classement Forbes 2018 : les milliardaires africains plus nombreux et plus riches
Passés de 21 à 23 entre 2017 et 2018, les milliardaires africains sont aussi plus riches, avec une fortune combinée de 75,4 milliards de dollars, contre 70 milliards en 2016. Si le top 5 reste inchangé, la palme revenant toujours à Aliko Dangote, l’Algérien Issad Rebrab gagne 3 places et devient la 6e fortune du continent, avec 4 milliards de dollars. Le magazine américain Forbes a publié le 1er février sa liste annuelle des milliardaires africains, un classement mené, comme les précédents, par le géant nigérian du ciment Aliko Dangote. Avec 12,2 milliards de dollars (9,95 milliards d’euros), ce dernier est encore loin devant son concurrent, le Sud-Africain Nicky Oppenheimer, dont la famille a occupé une place centrale dans le commerce des diamants pendant près d’un siècle, avant de vendre en 2012 ses parts de l’entreprise De Beers. La fortune de Nicky Oppenheimer est estimée à 7,7 milliards de dollars. Jeune Afrique