Au Ghana, le favori de l’opposition creuse son avance
Le candidat de l’opposition à la présidentielle ghanéenne, Nana Akufo-Addo, s’est déjà déclaré confiant dans sa victoire, jeudi soir 8 décembre. Ce vendredi, il creuse son avance selon plusieurs médias locaux tandis que la commission électorale, occupée au décompte des voix, n’a toujours publié aucun résultat officiel. Le leader du Nouveau parti patriotique (NPP), qui se présentait pour la troisième fois au poste présidentiel a prononcé jeudi soir un discours triomphant, dans lequel il se disait « confiant d’avoir remporté une victoire historique » contre son rival John Dramani Mahama, en course pour un second mandat. Les résultats de 25 des 275 circonscriptions du pays étaient alors tombés et l’avance, très courte, oscillait à chaque nouveau résultat local entre les deux candidats. Le Monde
Ghana: premier tour de la présidentielle sur fond de tensions
Les Ghanéens ont commencé à voter mercredi pour le premier tour de la présidentielle qui oppose le chef de l’Etat John Dramani Mahama, dont le mandat a été marqué par des difficultés économiques et des scandales de corruption, au principal candidat de l’opposition Nana Akufo-Addo. Quelque 15 millions d’électeurs de ce pays anglophone d’Afrique de l’Ouest sont attendus dans les bureaux de vote qui ont ouvert vers 07H00 et doivent fermer à 17H00 (locale et GMT). Sept candidats sont en lice pour le premier tour, dont une ex-Première Dame, Nana Konadu Agyeman-Rawlings, mais la bataille annoncée comme serrée se jouera vraisemblablement entre les rivaux historiques: le président Mahama du Congrès national démocratique (National Democratic Congress, NDC) et le leader du NPP (Nouveau parti patriotique). Ils briguent un mandat de quatre ans. L’Express
A la Une: Ghana, les nerfs à vif
Le Ghana qui retient son souffle dans l’attente des résultats de l’élection présidentielle. Le dépouillement est en cours. Les résultats des premières circonscriptions montrent que le président sortant John Mahama et son principal opposant Nana Akufo Addo sont « au coude à coude », souligne L’Observateur Paalga. « C’est avec une appréhension grandissante que les Ghanéens attendent les résultats », relève le quotidien ouagalais, qui plantait ainsi le décor hier soir : « si 24 heures après le début du scrutin rien n’était encore joué, le suspense était, quant à lui, à son comble ». RFI
Ghana: riche en ressources, mais une croissance ralentie
Pays riche en ressources naturelles, le Ghana souffre d’un ralentissement économique lié à la chute des prix des matières premières, qui pourrait influer sur l’élections présidentielle de mercredi. – 2e producteur d’or et de cacao Le Ghana est le 2e producteur d’or du continent après l’Afrique du Sud et le 2e producteur mondial de cacao après la Côte d’Ivoire. Or et cacao sont ses deux principaux produits d’exportation. Devenu producteur de pétrole en 2010, le pays est aussi riche en diamants, bauxite et manganèse. Présenté autrefois comme un exemple de croissance économique, le pays a dû recourir à l’aide du Fonds monétaire international (FMI) en 2015 en raison de la baisse générale des prix des matières premières. Selon la Banque mondiale, 25% des 27,4 millions de Ghanéens vivent encore en dessous du seuil de pauvreté. Le RNB par habitant s’élevait en 2015 à 1.480 dollars. la Libre
Burundi : le facilitateur juge inutile de contester la « légitimité » de Nkurunziza
Le facilitateur dans la crise burundaise, l’ancien président tanzanien Benjamin Mkapa, a estimé inutile vendredi de continuer à contester la « légitimité » de l’élection en 2015 du président Pierre Nkurunziza, et appelé les parties à cette crise à se concentrer sur la bonne tenue des élections de 2020. « Ce n’est pas à moi de déterminer la légitimité du gouvernement du Burundi », a déclaré à la presse M. Mkapa, au terme d’une visite de trois jours au Burundi visant à relancer le dialogue de crise. Mais il a ensuite énuméré: « des élections ont eu lieu, des procédures en justice ont été ouvertes, notamment de la Cour de justice de l’Afrique de l’Est, et toutes ont estimé qu’il s’agissait d’un processus légitime ayant connu une conclusion légitime ». VOA
Bamenda : tension persistante
La situation est toujours tendue à Bamenda dans le Nord-ouest du Cameroun. Des manifestants de la minorité anglophone se sont affrontés aux forces de l’ordre après avoir empêché un meeting que devait présider le Premier ministre camerounais, Yang Philémon. La police a fait usage de grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants. Des témoins ont accusé les forces de l’ordre d’avoir tiré avec des balles réelles. BBC
Mali: le procès d’Amadou Sanogo renvoyé à 2017
Le procès du chef de l’ex-junte malienne Amadou Sanogo, poursuivi pour implication dans l’assassinat d’une vingtaine de soldats en 2012, a été renvoyé jeudi 8 décembre à 2017, selon les parties civiles et de la défense. Amadou Sanogo comparaissait depuis le 30 novembre avec 16 co-prévenus, tous des militaires, pour « enlèvement et assassinat, complicité d’enlèvement et d’assassinat » de soldats dont les corps ont été retrouvés dans un charnier en 2013. Le procès, qui se déroulait devant une cour d’assises à Sikasso « est renvoyé à la prochaine session » en 2017, « et les accusés restent en détention », a résumé un des avocats des parties civiles joint par téléphone sur place. « La cour a renvoyé le procès à la prochaine session », et « a rejeté notre demande de liberté provisoire » des accusés, a confirmé un des avocats de la défense, Me Harouna Toureh, également contacté par téléphone. Selon les deux avocats, aucune date n’a été précisée. RFI
L’Afrique dans le viseur des services de renseignement
Ces dernières années, Edward Snowden – l’ex-consultant de la NSA – a publié plusieurs dizaines de documents confidentiels sur les pratiques des agences de renseignement britannique et américaine. Au coeur de nouvelles révélations, l’Afrique. Des extraits de ces documents couvrant la période 2009 – 2011 sont publiés par le quotidien Le Monde. Présidents, anciens présidents, Premiers ministres, chefs militaires, hommes d’affaires influents, ambassades, institutions, mouvements rebelles, tous ont été placés, à divers degrés, sous surveillance. RFI
Côte d’Ivoire: l’énorme défi de la réforme de l’armée
Equiper et moderniser, réduire les effectifs inadaptés hérités de la crise politico-militaire: la Côte d’Ivoire veut des forces armées capables de défendre son territoire contre des groupes rebelles ou extrémistes comme d’assurer le maintien de l’ordre. Symbole de cet immense défi, les FRCI (Forces républicaines de Côte d’Ivoire), dont le nom était trop associé à la décennie de crise qui a conduit le pays au bord de la guerre civile, ont été rebaptisées Faci (Forces armées de Côte d’Ivoire). En 2002, après une tentative de coup d’État, le pays a été coupé en deux avec une rébellion occupant le Nord et le Sud dirigé par le président Laurent Gbagbo. Fin 2010, ce dernier a refusé de reconnaître sa défaite à la présidentielle et le pays a plongé dans cinq mois de violences qui ont fait 3.000 morts. Slate
Egypte : six policiers tués dans une explosion au Caire
Six policiers ont trouvé la mort et trois ont été blessées, vendredi 9 décembre, dans l’explosion d’une bombe près d’un point de contrôle de la police au Caire, ont annoncé les médias d’Etat et des responsables. L’explosion s’est produite juste après la prière hebdomadaire musulmane du vendredi, au moment où les rues du Caire ne sont pas bondées. L’attentat, qui s’est produit dans le secteur de Talibiya, dans l’ouest de la capitale égyptienne, sur la route d’Al-Haram, qui mène aux pyramides, n’a pas été revendiqué pour l’instant. Le Monde
Maroc: près de 400 migrants forcent la frontière
Près de 400 migrants originaires d’Afrique subsaharienne ont forcé vendredi à l’aube la haute barrière entourant l’enclave espagnole de Ceuta au Maroc, a-t-on appris auprès de la préfecture locale. Les migrants ont réussi à forcer les portes en deux points de la barrière de six mètres de haut entourant l’enclave, un assaut au cours duquel deux gardes civils et trois migrants ont été légèrement blessés, a précisé à l’AFP un porte-parole de la préfecture. Slate
Algérie : les opérations d’expulsion de migrants subsahariens depuis le camp de Tamanrasset sont en cours
Les expulsions de migrants subsahariens, arrêtés à Alger en fin de semaine dernière, ont démarré mardi soir et sont toujours en cours. Longtemps muettes sur le sujet, les autorités algériennes viennent de réagir. Pour la première fois depuis 2012, l’Algérie rapatrie des migrants subsahariens, originaires de différents pays d’Afrique de l’ouest. L’opération, qui a démarré dans la nuit de mardi, est toujours en cours. D’après Marie-Christine Roussel-Dupuy, présidente de l’association Femmes France-Niger, qui a réagi sur son compte Twitter, les premiers bus de migrants en provenance d’Algérie sont arrivés mercredi après-midi à Agadez, la plus grande ville du nord du Niger. Jeune Afrique
Algérie: le calvaire des migrants expulsés vers Tamanrasset
Ça ressemble à un véritable calvaire. Plusieurs centaines de migrants subsahariens ont été arrêtés le week-end dernier à Alger, puis envoyés dans un camp à Tamanrasset, dans le sud du pays. Mercredi 7 décembre, une partie a été expulsée vers le Niger et est arrivée à Agadez. D’autres étaient toujours à Tamanrasset où leur situation est très précaire. Selon le Croissant-Rouge, les migrants ont été envoyés à Tamanrasset pour obtenir de meilleures conditions d’accueil. Ils ont pourtant été installés à 25 dans des préfabriqués, dormant sur des matelas, faisant leurs besoins sur du plastique. RFI
Mariages blancs : les Ougandaises prisées par les Chinois
De plus en plus de Chinois se marient avec des ougandaises pour obtenir un droit de résidence permanente et ainsi faire prospérer leurs affaires. Cette augmentation de mariages blancs a été rapportée par le Ministère ougandais de l’Immigration. Interrogés sur la question par une commission parlementaire en novembre dernier, des officiels ont assuré que les entretiens avec les couples mixtes sont systématiques avant de leur accorder le droit de s’unir. En Ouganda, le moindre soupçon de mariage blanc se solde par une expulsion du fraudeur étranger et une condamnation des complices ougandais. BBC