Kenya: incidents entre police et manifestants dans un fief de l’opposition
Des échauffourées ont éclaté mercredi midi entre police anti-émeute et manifestants à Kisumu, grande ville de l’ouest du Kenya et un des fiefs électoraux du candidat de l’opposition à la présidentielle Raila Odinga, a constaté un journaliste de l’AFP. Le police a tiré des grenades lacrymogènes en direction de plusieurs centaines de manifestants dans un quartier de la ville, Kondele, où ils avaient érigé des barricades et enflammé des pneus. Un hélicoptère de la police survolait le quartier et deux camions équipés de canons à eau étaient déployés dans la rue. « Si Raila n’est pas président, il n’y aura pas de paix », a déclaré à l’AFP un manifestant avant que la foule ne soit momentanément dispersée par les gaz lacrymogènes. AFP
Elections au Kenya : le président en tête, l’opposition conteste les résultats partiels
La Commission électorale (IEBC) a publié mercredi matin les résultats de 90% des bureaux de vote du pays, créditant M. Kenyatta de 54,57% des suffrages, contre 44,58% pour son rival Raila Odinga, sur un total de 13,8 millions de votes exprimés comptabilisés. Quelques heures plus tôt, alors que l’IEBC publiait au compte-goutte dans la nuit les résultats envoyés par les bureaux de vote, Raila Odinga s’est adressé à la presse pour qualifier ces résultats provisoires de « fictifs ». « Le système a échoué. Nous rejetons les résultats (publiés) jusqu’à présent », a-t-il déclaré, l’opposition reprochant à l’IEBC de ne pas lui communiquer les procès-verbaux susceptibles de corroborer les résultats transmis électroniquement et diffusés sur le site internet de la commission. M. Odinga a également accusé la commission électorale d’avoir interdit à ses agents de scanner les procès-verbaux dans certains bureaux de vote. AFP
Centrafrique : Au moins trois humanitaires tués
De violents combats en Centrafrique à Gambo (sud) ont fait au moins trois morts parmi les membres de la Croix-Rouge centrafricaine, a déclaré son président Antoine Mbao Bogo mardi. «Le président local, le trésorier et plusieurs volontaires ont été tués. Je ne peux pas vous dire exactement le nombre. Beaucoup de gens de la Croix-Rouge ont été tués. Ca s’est passé au centre de santé, mes gens ont été tués là-bas», a déclaré le président de la Croix rouge centrafricaine. Les combats auraient eu lieu il y a quelques jours, selon des sources concordantes, dans la ville située à environ soixante-quinze km de Bangassou (470 km à l’est de Bangui). Tribune de Genève
Centrafrique : témoignages alarmants de violences, risques de « génocide » selon l’ONU
Des témoignages alarmants de nouvelles tueries, visant parfois des humanitaires, se multiplient en Centrafrique où un haut-responsable des Nations unies vient d’alerter sur des « signes avant-coureurs de génocide ». Au moins soixante personnes sont décédées ces dernières semaines, conséquences de combats entre groupes armés à Ngaoundaye (nord-ouest) et Kaga-Bandoro (centre) début juillet, Batangafo (nord-ouest) fin juillet, et autour d’Alindao (sud) et à Gambo (sud) début août, d’après des témoignages parvenus à l’AFP mardi. A Gambo, au moins trois humanitaires de la Croix-Rouge centrafricaine et « plusieurs dizaines de personnes » ont été tués au centre de santé, selon le directeur de la Croix-Rouge centrafricaine Antoine Mbao Bogo. AFP
Violences à Kinshasa: une quarantaine d’auteurs présumés entre les mains de la police
Une quarantaine de responsables présumés des violences qui ont causé la mort d’au moins 12 personnes lundi à Kinshasa se trouvaient mardi entre les mains de la police congolaise, a constaté une journaliste de l’AFP. Au moins 46 « assaillants », membres présumés d’un mouvement politico-religieux selon les autorités de la République démocratique du Congo (RDC), se trouvaient dans la cour de l’inspection générale de la police nationale, selon un décompte de l’AFP. Des fétiches et autres bâtons étaient déposés à même le sol devant eux. Des photos et des posters à l’effigie du gourou du mouvement Bundu Dia Mayala, Ne Muanda Nsemi, étaient également visibles. Pieds nus, assis sur des chaises en plastique, sous la surveillance des policiers en uniforme, certains portaient un béret rouge ou un bandeau rouge autour de la tête. AFP
RDC: l’accès de nouveau limité aux réseaux sociaux
L’opposition avait appelé à une journée ville morte lundi et mardi en RDC, un appel suivi pour le premier jour à Kinshasa, plus inégalement en province. C’est surtout dans la capitale et l’Est que les activités ont été perturbées. A noter quelques échauffourées dans la matinée de lundi à Goma et Lubumbashi. Mais finalement la situation est restée calme à travers le pays. Une journée marquée également une nouvelle restriction sur les réseaux sociaux. Mesure imposée par les autorités aux opérateurs pour éviter le partage de photos et de vidéos. RFI
Deux jihadistes tués et un troisième blessé en Tunisie
Deux jihadistes ont été abattus et un troisième a été blessé et arrêté lors d’une opération de la gendarmerie dans une région montagneuse du centre-ouest de la Tunisie, a annoncé mercredi le porte-parole de la Garde nationale. L’opération a commencé mardi soir par une embuscade tendue par la Garde nationale (gendarmerie) sur le mont Birinou, dans la région de Kasserine, au cours de laquelle « deux éléments terroristes ont été abattus », a déclaré à la radio Shems FM le porte-parole, Khalifa Chibani. Mercredi à l’aube, « un troisième élément terroriste a été arrêté » après avoir été blessé par la gendarmerie. « Son état de santé est très critique », a ajouté M. Chibani. Les opérations de ratissage se poursuivent dans la région, selon lui. L’identité des deux jihadistes abattus n’a pas encore été officiellement établie, a dit M. Chibani. AFP
Niger : les migrants empruntent des routes plus dangereuses
Pour contourner les postes de contrôle, les trafiquants prennent des routes plus dangereuses à travers le désert du Sahara, loin des points d’eau et des services base. Parfois les véhicules tombent en panne ou bien les conducteurs se perdent et les migrants sont alors abandonnés dans le désert. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), 1000 migrants ont été secourus dans le désert dans le nord du Niger depuis avril. De plus en plus de passeurs évitent la ville d’Agadez, considérée comme un haut lieu du trafic d’êtres humains. Cette région est un point de transit vers la Libye où plus de 600 000 personnes ont embarqué sur des bateaux de fortune pour rejoindre l’Europe au cours des 4 dernières années. BBC
Guinée-Bissau: interrogations sur l’opération de recrutement de militaires
La Guinée-Bissau, qui traverse depuis plusieurs années une crise politique et financière profonde, vient de lancer une opération de recrutement de volontaires. Cela fait 25 ans qu’une telle opération n’a pas eu lieu de manière officielle. Dans une armée jugée pléthorique, la Cédéao et l’Union européenne notamment s’interrogent sur les raisons de ce recrutement. Quelque 750 volontaires, âgés de 18 à 25 ans viennent d’être appelés sous le drapeau, suscitant du coup des interrogations sur les raisons d’une telle opération, alors que le pays traverse une crise financière et politique profonde. Certaines institutions comme la Cédéao, l’Union européenne, qui avait financé à coup de millions d’euros un projet de démobilisation, réclament des réformes, notamment la réduction des effectifs au sein de cette armée. RFI
Cameroun : L’archevêque de Douala appelle au dialogue
La conférence épiscopale camerounaise est préoccupée par les risques de violence et en appelle à la réconciliation des communautés anglophones et francophones. Elle se prononce aussi en faveur de la décentralisation. Au Cameroun, les média sociaux ont relayé des menaces sur la vie du curé de la paroisse d’Essos à Yaoundé, Monseigneur Joseph Akonga Essomba. Joint par téléphone, il a démenti ces informations. Dans ce contexte tendu, la conférence épiscopale s’est prononcée sur la crise anglophone à travers son président. L’archevêque de Douala, Monseigneur Samuel Kleda a repondu aux questions de Nafissa Amadou. DW
Nkurunziza demande aux Burundais de financer les élections de 2020
Au Burundi, le président Pierre Nkurunziza a lancé il y a un peu plus d’un mois une campagne en vue de mobiliser les Burundais à financer eux-mêmes, grâce à leurs dons, les élections de 2020. Un appel qui n’a pas été très suivi jusqu’ici dans ce pays qui traverse une grave politique et économique depuis plus de deux ans, selon des sources administratives. Le président a donc voulu susciter un élan national en prêchant par l’exemple, lundi, dans la province de Ngozi dans le nord du pays. Un signe de plus qui montre qu’il est décidé à rester au pouvoir au-delà de ce troisième mandat contesté, qu’il a obtenu en juillet 2015. RFI
Tchad: la tension monte autour de l’affaire Laoukein Médard
Les arrestations se succèdent après l’interpellation et la mise en examen de Laoukein Médard, ancien candidat à l’élection présidentielle tchadienne et ancien maire de Moundou, la capitale économique du pays. Lundi 7 août, l’un de ses neveux a été arrêté pour avoir confectionné des t-shirts à son effigie. Le neveu de Laoukein Médard a été arrêté lundi matin à Moundou. Artiste-peintre et imprimeur, il avait imprimé les t-shirts de soutien à son oncle. Il a été arrêté dans son atelier, qui a été saccagé et vidé. RFI
Afrique du Sud : Jacob Zuma échappe à une nouvelle motion de défiance
Après huit motions de défiance à son encontre, le président sud-africain, Jacob Zuma, échappe une nouvelle fois à la démission forcée. Les parlementaires sud-africains ont rejeté mardi une sixième motion de défiance visant à démettre de ses fonctions le président Jacob Zuma impliqué dans les affaires de corruption. Sur 384 députés présents, 198 ont réitéré leur confiance au président lors d’un vote, après-midi au Cap.177 parlementaires ont voté en faveur de la motion, et 9 abstentions d’après la présidente de l’Assemblée, Baleka Mbete. Au pouvoir depuis 1994, le parti de Nelson Mandela, le Congrès national africain (ANC), a sauvé les meubles au prix de fortes divisions internes en déboutant l’initiative portée par les partis d’opposition. Adiac