Au Togo, nouvelle journée de mobilisation à l’appel de l’opposition
Au Togo, l’Internet mobile est toujours coupé, ce jeudi 7 septembre 2017, alors que de nouveaux rassemblements de l’opposition ont lieu. Une nouvelle journée de mobilisation massive contre le pouvoir, notamment dans les rues de Lomé. L’opposition ne lâche rien. L’opposition ne lâche rien et compte capitaliser sur cette sortie massive de la population dans les rues mercredi. Et c’est d’ailleurs pour cela qu’au grand meeting qui clôturait la marche de cette première journée, Jean-Pierre Fabre a renouvelé l’appel au rassemblement pour ce jeudi. RFI
Togo: la mobilisation populaire ne faiblit pas malgré la nuit
Une foule massive était encore rassemblée dans le centre de Lomé jeudi soir, longtemps après le coucher du soleil, les manifestants se disant déterminés à rester « toute la nuit », jusqu’au départ du président Faure Gnassingbé et la mise en place de réformes. Le reste de la ville était quasiment désert, la population ayant dressé des barricades de fortune, à l’aide de pierres et de pneus. Les chauffeurs de moto-taxis filtraient également certains axes à la circulation, pour assurer la sécurité des manifestants. Les manifestants ont marché dans le calme mercredi et jeudi, à grand renfort de sifflets et brandissant des drapeaux du Togo. Aucun incident n’a été pour l’instant enregistré à Lomé ou dans les autres villes du pays où des manifestations se sont également déroulées. TV5
« La présidentielle kényane a révélé la mascarade qu’est devenue l’observation électorale en Afrique »
On le savait depuis belle lurette : l’observation des élections en Afrique n’a pas grande utilité. Elle ne sert ni l’enracinement de la culture démocratique, ni la transparence des processus électoraux sur le continent. Toutefois, on était loin d’envisager le naufrage de l’observation électorale que vient de provoquer l’invalidation par la Cour suprême kényane des résultats du scrutin présidentiel du 8 août. Les juges de la plus haute institution du pays ont estimé, le 1er septembre, que la réélection du président sortant, Uhuru Kenyatta, était tellement entachée d’irrégularités qu’il n’y avait aucune autre alternative que sa reprise complète. Quelques jours plus tôt, pourtant, les observateurs internationaux avaient quant à eux estimé que la présidentielle avait été libre et crédible. Même la délégation du National Democratic Institue (NDI), conduite par l’ancien secrétaire d’Etat américain John Kerry, n’avait rien trouvé à redire aux conditions d’organisation des opérations électorales. Le Monde
Au Kenya, dans une lettre interne, la Commission électorale admet des défaillances
Le président de la Commission électorale kényane (IEBC) admet l’existence de défaillances dans la conduite de l’élection présidentielle du 8 août, invalidée par la Cour suprême, dans une lettre interne envoyée à son directeur exécutif et divulguée jeudi 7 septembre par la presse. Wafula Chebukati, le président de l’IEBC, liste ainsi dans cette lettre que s’est procurée l’AFP toute une série d’erreurs commises par son équipe dans l’organisation des élections et demande à son directeur exécutif, Ezra Chiloba, de s’en expliquer. Saisie par l’opposant Raila Odinga, la Cour suprême du Kenya avait invalidé le 1er septembre la réélection du président sortant Uhuru Kenyatta en raison d’« irrégularités » relevées dans la transmission des résultats. La Cour suprême avait observé que l’IEBC avait « échoué, négligé ou refusé » de conduire les élections conformément à la loi. Le Monde
Côte d’Ivoire : le gouvernement accuse des pro-Gbagbo de mener un « projet de déstabilisation »
C’est sur le perron de la présidence ivoirienne que le ministre d’ l’Intérieur et de la Sécurité a lancé ces accusations. Sidiki Diakité a même cité les noms de deux proches de l’ancien président ivoirien, qu’il accuse de financer et armer des anciens militaires depuis le Ghana où ils ont trouvé refuge. Les assaillants qui ont mené les sept attaques contre les postes de gendarmerie et de police perpétrées dans le pays depuis le mois de juillet ont désormais des visages. Jeudi 6 septembre, à l’issue d’une réunion extraordinaire du Conseil National de Sécurité (CNS) présidée par le chef de l’État Alassane Ouattara, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Sidiki Diakité, a accusé des proches de l’ancien Président Laurent Gbagbo, en procès pour crimes contre l’humanité à la Cour Pénal International (CPI) de La Haye au Pays Bas. Jeune Afrique
Un opposant tanzanien blessé par balle
Un député tanzanien, Tundu Lissu, a été blessé par balles à Dodoma, la capitale du pays. Selon des médias locaux, il a été évacué à l’hôpital pour des soins et souffre de plusieurs blessures. M. Lissu du parti Chadema a été arrêté plusieurs fois pour avoir critiqué le gouvernement. A plusieurs reprises, il a qualifié le président Magufuli de dictateur. BBC
Rwanda: un chercheur interroge les conditions d’accès aux archives de l’Elysée
Le Conseil constitutionnel français se penche depuis jeudi 7 septembre sur les conditions d’accès aux archives des anciens présidents et ministres. En 2015, L’Elysée avait annoncé la déclassification des archives de la présidence sur le Rwanda pour la période 1990-95. Mais depuis, le chercheur François Graner s’est vu refuser l’accès à ces documents par la personne en charge des archives de François Mitterrand. Il faut dire que l’autorisation de consulter les archives des ex-présidents et ministres fait l’objet de conditions spécifiques. C’est parce qu’il estime que ces modalités bafouent certains droits constitutionnels que François Graner a saisi le conseil, qui a entendu jeudi les arguments du chercheur et du représentant de l’Etat. RFI
Mali: les forces maliennes se réimplantent dans la zone de Léré
Au Mali, l’ONU rétrocède une base militaire aux soldats de l’armée malienne pour préparer, entre autre, le déploiement de la force commune du G5 Sahel. Les soldats maliens vont se réimplanter dans cette zone stratégique, un lieu de passage où la sécurité reste volatile. Le chef d’état-major des forces armées maliennes a voulu marquer le coup. Il est arrivé à bord de son propre hélicoptère, un super-puma flambant neuf récemment acquis par le Mali. Comme pour bien signifier que la montée en puissance de l’armée nationale n’est pas illusoire. RFI
Le roi du Maroc accusé d’avoir ignoré des preuves de violences policières dans le Rif
Lors d’un discours télévisé à l’occasion de la Fête du Trône du 30 juillet, Mohammed VI semblait dédouaner les forces de l’ordre de toute responsabilité dans les troubles survenus à Al Hoceima, chef-lieu de la région du Rif, affirmant qu’elles avaient fait preuve de «retenue et […] d’un grand respect.» Alors que selon Human Rights Watch, le chef de l’Etat était au courant de cas de tortures. «Le roi a ignoré des rapports de médecins légistes qui, après avoir examiné des détenus du Rif, ont constaté des lésions accréditant les accusations de violences policières. Selon les rapports des médecins, commandités par le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), un organisme d’État indépendant, plusieurs détenus affirment que la police les aurait contraints à signer leurs procès-verbaux d’interrogatoire sans les lire. Plusieurs parmi eux purgent aujourd’hui des peines de prison, tandis que d’autres sont en détention préventive de la loi», affirme Human Rights Watch dans son rapport. Slate
Comprendre comment la menace islamiste s’étend au Sahel
Le 13 août dernier, 19 personnes ont été tuées dans un attentat à la terrasse d’un café-restaurant à Ouagadougou, en plein cœur de la capitale du Burkina Faso. Cette attaque est la dernière d’une longue série de violences qui gangrènent actuellement la région du Sahel. Quatre ans après le lancement d’une intervention militaire française au Mali pour endiguer la progression des djihadistes, nous avons demandé à Jérôme Pigné, doctorant à l’EHESS et cofondateur du Réseau de réflexion stratégique sur la sécurité au Sahel, pourquoi la situation sécuritaire au Sahel semble se détériorer depuis un an et demi. Courrier International
« Le dénuement accentue l’extrémisme », selon l’ONU
Un rapport du programme des Nations Unies pour le développement PNUD identifié les principaux facteurs de ralliement aux groupes extrémistes violents en Afrique. Ce rapport publié jeudi au siège des Nations Unies à New York est intitulé Vers l’extrémisme en Afrique : Facteurs, Motivations et Éléments déclencheurs du Recrutement. « Cette étude tire la sonnette d’alarme en indiquant que l’Afrique, en tant que région, est de plus en plus vulnérable à l’extrémisme violent », a déclaré M. Abdoulaye Mar Dieye, directeur du Bureau régional du PNUD pour l’Afrique . BBC
Etienne Tshisekedi : un scandale congolais
Pendant que se poursuivent d’interminables tractations entre sa famille et le régime de Kinshasa, la dépouille de l’opposant historique attend à Bruxelles, depuis sept mois, son rapatriement sur la terre de ses ancêtres. La forêt congolaise abrite nombre d’impitoyables fauves. Parmi les Lubas du Kasaï, même les chasseurs les plus réputés y laissent parfois la vie en les affrontant. Si cela se produit, la coutume prévoit que les compagnons de l’infortuné ramènent son corps au village afin qu’il y repose parmi les siens. S’ils en sont empêchés, ils enveloppent alors quelques ongles et mèches de cheveux du défunt dans un tissu, en vue d’une inhumation symbolique. En aucun cas ils ne sauraient le laisser sans sépulture. Car tant que l’enterrement n’a pas eu lieu, son âme, à la dérive, est vulnérable à tous les maléfices. Jeune Afrique
Afrique centrale: le trafic d’ivoire s’internationalise
Le trafic de l’ivoire en Afrique centrale s’est internationalisé à travers un renforcement des réseaux criminels internationaux, notamment chinois, selon les conclusions d’une étude du Fonds mondial pour la nature (WWF) publiée jeudi. « Trois facteurs compromettent gravement la lutte contre le trafic d’ivoire en Afrique centrale: la faible gouvernance, la corruption et de l’évolution changeante du commerce », indique un communiqué du WWF. « Le rapport révèle qu’en Afrique centrale, les marchés domestiques ouverts d’ivoire disparaissent principalement en raison des efforts d’application de la loi et de la concurrence avec les réseaux criminels souterrains. A leur place, un commerce international sophistiqué s’installe, favorisé par un haut niveau de corruption et une faible gouvernance », ajoute le WWF. TV5
Le Sénégal a expulsé vers la France le militant suprémaciste noir Kémi Séba
Le militant Kémi Séba a passé mercredi soir 6 septembre ses dernières heures sur le sol sénégalais dans les locaux du commissariat de l’aéroport de Dakar. Un décret ministériel datant du 5 septembre « a prononcé une mesure d’expulsion du territoire national sénégalais à l’encontre du ressortissant franco-béninois Stélio Gilles Robert Capo Chichi, alias Kémi Séba », selon un document rendu public par le ministère de l’intérieur et de la sécurité publique, dans la soirée de mercredi. Une décision « immédiatement exécutoire », puisque Kémi Séba est accusé d’être « une menace grave pour l’ordre public ». Le Monde