Gabon : dernier jour du dépôt des recours
Au Gabon, le chef de file de l’opposition Jean Ping et Ali Bongo, le président sortant, ont jusqu’à cette après-midi (15h00GMT) pour saisir la Cour constitutionnelle sur les résultats de l’élection présidentielle. Le camp de M. Ping continue de revendiquer la victoire à la présidentielle, malgré l’annonce des résultats favorables à M. Bongo. Mais l’opposition n’a pas encore annoncé sa décision. Jean Ping, arrivé juste derrière le président sortant Ali Bongo Ondimba, selon les résultats officiels, affirme que la Cour constitutionnelle est totalement inféodée à la présidence. BBC
Gabon: quels scénarios de sortie de crise?
Plongé dans une des crises les plus graves de son histoire, le Gabon, réputé pour sa stabilité dans une Afrique centrale souvent troublée, doit trouver une porte de sortie. Plusieurs scénarios sont possibles, de l’optimiste – tout le monde accepte le verdict du juge constitutionnel – au plus sombre – le pourrissement de la situation, périlleux pour la paix civile. C’est la solution voulue par la communauté internationale, puisque le président sortant Ali Bongo Ondimba a définitivement fermé la porte à un recomptage des voix avant la saisine de la cour. Inversement, l’opposition réclame ce recomptage en préalable à la saisine de la Cour constitutionnelle pour le contentieux électoral. AFP – Yahoo News
Gabon : Ali Bongo accuse son opposant d’avoir fraudé et critique les observateurs de l’UE
Ali Bongo mène la charge tous azimuts pour défendre sa réélection controversée à la tête du Gabon. Invité sur RTL et Europe 1 mercredi 7 septembre, le président sortant a répondu à l’ONU, à l’Union européenne et au premier ministre français, Manuel Valls, qui appellent à un recomptage des voix, qu’il n’y en aurait un qu’en cas de saisine de la Cour constitutionnelle. Les résultats officiels publiés mercredi ont donné une très courte victoire à M. Bongo, de quelque 5 000 voix, le reconduisant pour un nouveau mandat de sept ans. Le Monde
Présidentielle gabonaise : la crise tourne au casse-tête diplomatique
Aucune sortie de crise ne se dessine au Gabon. Le pays compte moins de 2 millions d’habitants mais vit depuis une semaine avec deux présidents : Ali Bongo Ondimba, proclamé vainqueur avec 49,8 % des suffrages et de lourds soupçons de fraudes, et Jean Ping, son principal opposant, qui, avant l’annonce des résultats officiels, s’est déclaré « président élu ». Durant ses quarante et un ans de pouvoir sur cet émirat pétrolier d’Afrique centrale, Omar Bongo, le père du premier et beau-père du second, s’était fait une spécialité de racheter ses opposants. Mais aujourd’hui les deux camps semblent inconciliables. le Monde
Crise post-électorale au Gabon: l’embarras dans le camp Sarkozy
Un recomptage des voix, « qui pourrait être contre ça ? », s’insurge-t-on dans l’entourage de Nicolas Sarkozy. Un de ses plus proches soutiens émet de sérieux doutes sur la fiabilité des résultats, notamment dans le Haut-Ogooué, où Ali Bongo aurait obtenu plus de 95% des voix pour plus de 99% de participation. « Les résultats sont quand même suspects », juge cette source qui émet également des réserves sur les résultats obtenus par Jean Ping dans certains endroits des confidences qui démontrent l’embarras du camp Sarkozy dans cette affaire. L’ancien chef de l’Etat a longtemps été proche du clan Bongo, soutenant Ali lors de la dernière présidentielle. RFI
Gabon: bras de fer autour du nombre de victimes lors des heurts post-électoraux
Au Gabon, alors qu’Ali Bongo s’est exprimé ce mercredi 7 septembre pour la première fois depuis l’annonce de sa réélection, le camp de Jean Ping a organisé une conférence de presse dans la matinée. Le candidat de l’opposition évoque un bilan beaucoup plus lourd que celui annoncé par les autorités gabonaises. Du côté de Jean Ping, on parle d’un minimum de 50 morts à travers le pays, dont 17 dans la seule attaque du QG de l’opposant, dans la nuit du 30 au 31 août. Alexandre Barro Chambrier, président du mouvement Héritage et modernité, parle d’un assaut mené par des commandos de bérets verts et d’hommes en civil contre de paisibles citoyens. Il demande une enquête internationale. RFI
Soudan: l’Union européenne dément toute coopération avec les miliciens janjawids
Au Soudan, les miliciens janjawids vont-ils bénéficier du soutien de l’Union européenne? Accusés d’avoir été les fers de lance du gouvernement pendant la guerre au Darfour, une partie de ces miliciens mène désormais des opérations dans le nord du pays, en arrêtant massivement des migrants en partance pour l’Europe. Or, l’Union européenne a signé un accord de coopération avec le Soudan pour lutter contre l’immigration clandestine. Pour tenter d’éteindre la polémique, la délégation de l’Union européenne au Soudan a publié ce mardi 6 septembre au soir un communiqué pour démentir toute coopération avec eux. RFI
Sud-Soudan: Le retour de Riek Machar, une hypothèse à écarter dans les débats
La demande de retour au pays de l’ex-chef rebelle, Riek Machar, a constitué pour ses alliés, une condition pour la mise en œuvre de l’accord de paix signé en 2015 avec le président Salva Kiir. Pour contrer la crise, le conseil de sécurité de l’ONU a fait une déclaration demandant à la communauté internationale et nationale d’écarter cette hypothèse. La déclaration a été faite, le 5 septembre à Addis Abeba, en Ethiopie, notamment au terme d’une rencontre stratégique entre les diplomates onusiens et africains. « La question d’un retour au Soudan du Sud de l’ancien vice-président Riek Machar ne doit pas retarder la mise en oeuvre de l’accord de paix », précise la déclaration. Tout reconnaissant que l’ex-chef rebelle Riek Machar qui s’est réfugié à Khartoum a été chassé de son poste de vice-président et remplacé par un de ses anciens alliés, Taban Deng Gai qui d’ailleurs, a déjà fait savoir qu’il n’entendait pas céder sa place. allAfrica
Soudan: Béchir annonce le retour de la paix au Darfour
Le président soudanais Omar el-Béchir a annoncé mercredi que la paix était revenue au Darfour, malgré l’impasse dans les pourparlers avec l’Union africaine pour un cessez-le-feu dans cette région déchirée par la guerre. M. Béchir a prédit un avenir meilleur pour la région meurtrie à l’occasion d’une rencontre à El-Facher, la capitale de l’Etat du Darfour-Nord, avec ses homologues du Tchad Idriss Deby et du Qatar, l’émir Tamim ben Hamad Al-Thani. « Nous déclarons à toutes les personnes au Darfour et au Soudan (…) avoir rempli nos engagements », a déclaré M. Béchir devant des milliers de personnes galvanisées, portant des portraits à son effigie. TV5
Rolls-Royce, Fabergé et service à caviar : le fastueux train de vie de Teodorin Obiang en France
Hôtel particulier de 101 pièces sur l’une des avenues les plus huppées de Paris, Rolls-Royce, service à caviar et oeufs Fabergé : l’enquête des juges qui ont renvoyé en procès Teodorin Obiang met en lumière le train de vie de nabab en France du fils du président de Guinée équatoriale. Après avoir résidé dans les plus grands palaces, l’actuel vice-président de ce petit pays d’Afrique centrale s’était installé, lors de ses fréquents séjours parisiens, dans un hôtel particulier. L’acquisition en 2005 pour 25 millions d’euros de ce bien d’exception par Teodorin Obiang, « via l’interposition de sociétés suisses, a été clairement retracée », notent les juges d’instruction dans leur ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel dont l’AFP a eu connaissance. VOA
Nigeria: combats entre factions rivales de Boko Haram
Des combats opposent depuis quelques semaines deux factions rivales du groupe jihadiste Boko Haram au Nigeria, déchiré par une lutte pour le pouvoir, selon des témoignages d’habitants et de miliciens. Il y a un mois, l’organisation Etat islamique (EI), auquel Boko Haram s’était affilié, avait annoncé la nomination d’un nouveau chef pour le groupe nigérian, en remplacement d’Abubakar Shekau, apparemment contesté pour son ultra-violence. Mais Shekau avait immédiatement démenti son remplacement par cet homme de 22 ans, Abou Mosab Al Barnaoui, identifié par les experts comme le fils du fondateur historique de Boko Haram, Mohamed Yusuf. Plusieurs affrontements meurtriers ont depuis opposé les deux factions du groupe jihadiste, qui subit par ailleurs une forte pression de l’armée nigériane. Liberation
Un groupe armé inconnu menace d’attaquer le Niger
Dirigé par un membre de l’ethnie toubou, le Mouvement pour la justice et la réhabilitation du Niger (MJRN), un groupe armé jusqu’ici inconnu, menace de « s’attaquer au Niger » pour défendre sa communauté très minoritaire dans le pays. « Le Mouvement pour la Justice et la Réhabilitation du Niger informe l’opinion nationale et internationale de son intention à faire (d’avoir) recours à la lutte armée pour obtenir nos droits fondamentaux », selon le texte du communiqué signé par Adam Tcheke Koudigan, « président par intérim », reçu par l’AFP à Abidjan. « Le gouvernement du Niger est resté complètement indifférent à nos revendications plus que légitimes. (…) Malgré nos cris de détresse face aux dégâts écologiques des sites pétroliers (…) la dégradation de nos territoires de pâturages et de nos conditions de vie (…) les autorités de la république du Niger sont muettes à nos revendications », selon le texte qui accuse notamment la China National Petroleum Corporation (CNPC) de faire « des millions de dollars de bénéfice sur les sites pétroliers » tout en faisant « payer le prixfort (…) sur le plan environnemental » aux « riverains ». VOA
Les militaires arrêtés sont libérés au compte-gouttes au Tchad
L’arrestation des militaires au Tchad après le scrutin présidentiel du 10 avril 2016 défraye la chronique à N’Djamena. Notre correspondant André Kodmadjingar est sur place. Arrêté et séquestré à la présidence pendant 3 mois et demi, le responsable de la coordination de transmission de la défense délégué à la présidence de la république vient d’être libéré sans autre forme de procès. Le commandant Manayal Nadjita a été arrêté le 10 mai dernier à la veille de son évacuation sanitaire sur instruction du directeur des renseignements militaires. Les autorités lui reproche de de s’être infiltré dans le cortège présidentiel, de trouble l’ordre public et d’espionnage à la solde des candidats de la dernière élection présidentielle. VOA
RD Congo : Moïse Katumbi dénonce le « monologue » en cours à Kinshasa
Lors d’une rencontre axée notamment sur l’alternance politique en Afrique, l’opposant congolais Moïse Katumbi a dénoncé mercredi, au siège du Parlement européen à Bruxelles, les pourparlers politiques en cours en RDC les qualifiant de « monologue ». « Comment accepter qu’Étienne Tshisekedi, premier opposant congolais, ne puisse pas participer à ce dialogue ? » s’est exclamé, le 7 septembre, Moïse Katumbi lors de son intervention dans le cadre d’une conférence-débat initiée par l’eurodéputée Cécile Kyenge. Ouvert le 1er septembre, le « dialogue politique national inclusif » se poursuit à Kinshasa sans la participation de l’opposant historique et des autres principaux partis et regroupements politiques de l’opposition, notamment le Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba et le G7, l’une des plateformes qui soutient la candidature de Moïse Katumbi à la prochaine présidentielle. Jeune Afrique
Zimbabwe: la justice lève l’interdiction de manifester à Harare
La justice du Zimbabwe a défié le gouvernement en levant mercredi l’interdiction de manifester dans la capitale Harare qu’il avait décrétée la semaine dernière en pleine fronde populaire contre le président Robert Mugabe. La Haute Cour du Zimbabwe « a jugé que l’interdiction était illégale », a déclaré à la presse Tendai Biti, avocat et chef du Parti démocratique du peuple (opposition). Les manifestations « peuvent reprendre maintenant », a-t-il ajouté. Le 1er septembre, la police, qui opère comme un « appendice » du régime selon l’organisation Human Rights Watch (HRW), avait interdit pour deux semaines, jusqu’au 16 septembre, toute manifestation dans la capitale Harare. L’opposition avait dénoncé cette décision, apparentée selon elle à « un état d’urgence qui ne dit pas son nom ». TV5
La Françafrique ressuscitée d’Hollande l’Africain
C’est par la peau de la nuque que l’actualité attrape les esprits paresseux ou dotés d’une mémoire de poisson rouge. Dans ces moments intenses, l’actualité impose ses lois, son rythme et, surtout, ses mots. Le nouveau hold-up électoral perpétré par Ali Bongo occupant l’actualité, c’est le mot « Françafrique » qui est désormais sur toutes les lèvres. Comme le refoulé freudien, il nous est revenu illico en pleine figure. Au début des années 2000, un homme, droit comme un fil de plomb, a réussi l’exploit d’imposer ce terme dans l’espace public francophone. Ses nombreux ouvrages décapants, décrivant par le menu les mécanismes de la machinerie françafricaine, ne passaient pas inaperçus. Cet homme, disparu en 2005, s’appelait François-Xavier Verschave. On a essayé de le faire taire à coups de procès et d’attaques malveillantes. Il a résisté à la cabale, fondé avec d’autres compagnons l’association Survie, s’est défendu devant les tribunaux tout en prenant à témoin le grand public, preuves à l’appui. Le Monde