Togo : des milliers de manifestants à Lomé contre le président Gnassingbé
France 24
Washington demande à Kabila de quitter le pouvoir après les élections
Les États-Unis ont demandé au président congolais Joseph Kabila de « quitter le pouvoir après les élections » annoncées pour décembre 2018, dans un communiqué du département d’État, saluant la publication de ce calendrier électoral. Selon ce calendrier publié, une élection présidentielle est prévue en République démocratique du Congo le 23 décembre 2018. M. Kabila est au pouvoir depuis 2001, son dernier mandat a expiré le 20 décembre 2016. La Constitution lui interdit de se représenter, mais la justice l’autorise à rester en fonction jusqu’à l’élection de son successeur. VOA
RDC: le colonel Kayonga devant la justice militaire
L’ex-chef du service de la lutte contre la fraude minière dans le Sud-Kivu, région riche en or, a comparu lundi devant la justice militaire à Bukavu, dans l’est du pays. Le colonel Abbas Kayonga est poursuivi avec 29 co-accusés pour « rébellion, assassinat, détention illégale d’armes de guerre, incitation de militaires à commettre des actes contraires à la loi ». M. Kayonga a été suspendu de ses fonctions le 2 novembre pour « manquement grave », selon un arrêté de Claude Nyamugabo, le gouverneur du Sud-Kivu (est). La garde de l’ancien officier s’était violemment affrontée dimanche aux forces de sécurité, faisant « six morts dont 3 militaires et 3 civils » et une dizaine des blessés, selon le parquet militaire. BBC
Congo : Dominique de Villepin en mission de lobbying pour le Groupe de liaison Afrique-Europe
À l’invitation de Rodolphe Adada, l’ambassadeur du Congo à Paris, une délégation d’anciens parlementaires français, accompagnés par l’ex-Premier ministre Dominique de Villepin, aujourd’hui reconverti dans le lobbying, a séjourné à Brazzaville du 25 au 28 octobre. Parmi les participants, Michel Terrot (LR), qui présida le groupe d’amitié France-Congo, et le socialiste François Loncle, qui fut membre de la commission des Affaires étrangères. Tous deux ont créé il y a six mois le Groupe de liaison Afrique-Europe (Glae), une structure informelle réunissant experts et élus. L’un des vice-présidents du groupe d’amitié France-Congo, Patrice Verchère (LR), s’est joint à ce voyage organisé à l’occasion de l’anniversaire du discours du général de Gaulle à Brazza. Jeune Afrique
Kenya: revendications sécessionnistes sur la côte
Au Kenya, d’anciennes revendications sécessionnistes reviennent sur le devant de la scène après les élections controversées du 26 octobre. La semaine dernière, le gouverneur de Mombasa, Hassan Joho, a animé une réunion portant sur les modalités d’une sécession des comtés de la côte du Kenya, citant une marginalisation historique. Un appel rejeté par le parti au pouvoir et la communauté internationale. RFI
Mali: controverse autour d’une opération de Barkhane dans la région de Kidal
Dans la nuit du 23 au 24 octobre, dans la région de Kidal, au nord du Mali, un raid antiterroriste de l’armée française, une opération appuyée par des avions et des hélicoptères, a fait plusieurs morts. Des victimes dont l’identité est sujette à des interrogations. Il y a quelques jours un communiqué du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, l’organisation d’Iyad Ag Ghali, affirmait qu’il s’agissait de terroristes, mais aussi de soldats maliens qui étaient otages depuis plusieurs mois. Et pour l’armée malienne, documents à l’appui, « des militaires figurent bien parmi les victimes ». RFI
Le livre qui fait trembler le président sud-africain
En Afrique du Sud, le livre Les Gardiens du président connaît un vif succès. Il explique notamment comment le président, Jacob Zuma, aurait échappé à l’impôt et protégé des criminels. Les services secrets ont tenté d’interdire l’ouvrage. Intitulé Les Gardiens du président (The President’s Keepers, Tafelberg) et sous-titré “Ceux qui maintiennent Jacob Zuma au pouvoir et hors de prison”, le livre du journaliste d’investigation sud-africain, Jacques Pauw, s’est déjà écoulé à 20 000 exemplaires, rapporte le site de la chaîne de télévision eNCA. Les menaces de l’Agence de sécurité d’État sud-africaine (SSA), qui a demandé son retrait des rayonnages cinq jours après sa sortie, le 29 octobre, n’y sont sans doute pas pour rien. “L’Agence affirme que le livre contient des informations qui s’inscrivent en violation de la loi sur le secret”, explique le journal Business Day. Les services fiscaux ont également accusé l’ouvrage de divulguer des informations confidentielles sur certains contribuables. Courrier International
Le Maroc lance son premier satellite d’observation depuis la Guyane
Le satellite Mohammed VI-A sera mis en orbite ce soir et pourra être suivi en live sur Internet. Un deuxième est annoncé pour 2018. Ce mercredi 8 novembre, le satellite marocain de télédétection Mohammed VI-A quittera le Centre spatial de Kourou, en Guyane française, accroché à une fusée italienne, Vega. C’est l’opérateur français, Arianespace, qui coordonne les opérations. Et l’envol sera visible sur les écrans au Maroc à 1h42 GMT. Mohammed VI-A, qui pèse plus d’une tonne, sera placé en orbite à environ 700 kilomètres de la terre. Il sera rejoint en 2018 par un deuxième satellite. Il a en effet vocation à fonctionner en binôme, pour former le système dit « Pléiades », qui peut avoir un usage civil ou militaire. Pléiades, projet conjoint d’Airbus Defence & Space et Thales Alenia Space, peut fournir environ 1 000 photos par jour aux équipes du Centre royal de télédétection spatiale (CRTS) et du Centre royal d’études et de recherches spatiales (CRERS), via une antenne qui serait installée non loin de Rabat. Jeune Afrique
En Algérie, les travailleurs migrants se cachent pour survivre
Depuis quelques mois, Alger a durci sa politique l’égard des migrants subsahariens. Expulsions, déclarations racistes, travail précaire… Reportage sur les tracas rencontrés par une population devenue pourtant indispensable à l’économie locale. Amadou presse le pas. Le Guinéen de 19 ans fait un aller-retour rapide entre le chantier où il dort et le restaurant où il a acheté à manger. Depuis un mois, il travaille et vit dans un immeuble où les fenêtres et les portes n’ont pas encore été posées. Derrière les grandes taules, il y a aussi d’autres migrants, venus de plusieurs pays subsahariens. Tous se font discrets et évitent de traîner longtemps dans les rues. « Ici, la vie est difficile », estime Amadou. « Les Algériens n’aiment pas la couleur noire, ils ne me parlent pas. » Arrivé dans le pays il y a cinq mois, il travaille pour financer son projet de départ vers l’Europe. « Je fais la peinture pendant huit heures et je suis payé 1500 dinars la journée (11 euros) », détaille le jeune avant de repartir. Jeune Afrique
Zimbabwe : Grace Mugabe, la Première dame qui se rêve présidente
La Première dame zimbabwéenne espère succéder à son mari à la tête du pays, poste qu’il occupe depuis trente-sept ans. Grace Mugabe multiplie avec succès les manœuvres pour évincer ses potentiels concurrents et s’imposer comme dauphine naturelle. Après avoir longtemps caché son appétit pour le pouvoir, elle affiche désormais très clairement ses ambitions. À 52 ans, Grace Mugabe veut succéder à son mari à la tête du Zimbabwe. « Je dis à M. Mugabe : vous devriez […] me laisser prendre votre place. N’ayez pas peur ! Si vous voulez me donner votre poste, donnez-le moi librement, » a-t-elle lancé, samedi 5 novembre, face à des milliers de jeunes de la Zanu-PF, le parti au pouvoir, réunis dans l’enceinte d’un stade de la capitale Harare. France 24
Liberia: Weah appelle au calme, Sirleaf à préserver la « démocratie attaquée »
Le candidat arrivé en tête de la présidentielle au Liberia, George Weah, a appelé mardi ses partisans au calme après la suspension du processus, tandis que la chef d’Etat sortante Ellen Johnson Sirleaf exhortait ses concitoyens à préserver la « démocratie attaquée ». Le second tour aurait dû se tenir mardi entre George Weah, sénateur et ex-star du foot, et le vice-président Joseph Boakai, respectivement premier et deuxième au premier tour le 10 octobre. Mais la Cour suprême a suspendu lundi le processus en ordonnant à la Commission électorale d’examiner un recours du candidat arrivé troisième avec 9,6% des voix, Charles Brumskine. « J’en appelle à vous tous, mes partisans, à rester calmes pendant que nous traversons la phase juridique de l’élection », a déclaré M. Weah mardi soir aux sympathisants rassemblés au siège de son parti, le Congrès pour le changement démocratique (CDC). TV5
Première opération du G5 Sahel: « leçons à tirer » mais « rien d’insurmontable »
La toute première opération de la force conjointe G5 Sahel, qui mobilise quelque 500 soldats nigériens, burkinabé et maliens, s’est heurtée à des « problèmes logistiques » mais « pas insurmontables », selon le colonel-major nigérien Mahamadou Mounkaila, qui commande depuis Niamey la région « Centre » du G5 Sahel. « C’est une première mission, nous avons beaucoup de leçons à tirer mais je ne pense pas que ce soit insurmontable », souligne-t-il, en évoquant « essentiellement des problèmes d’ordre logistique » sur un terrain désertique difficile. La force G5 Sahel (Tchad, Niger, Mali, Burkina Faso et Mauritanie), officiellement fondée en juillet et qui a pour mission une réponse militaire régionale coordonnée aux groupes jihadistes qui se jouent des frontières, en est à ses balbutiements. TV5
Le Qatar et les Emirats arabes unis à la chasse aux amis africains
Le Qatar vient de réaliser une belle opération diplomatique avec le Ghana. Le président ghanéen, John Akufo-Addo, enverra dans les prochains jours un ambassadeur dans l’émirat gazier pour diriger la nouvelle représentation de son pays. La ministre des affaires étrangères, Shirley Ayorkor Botchwey, est d’ailleurs attendue cette semaine à Doha pour régler les derniers détails de ce partenariat. La décision d’ouvrir une ambassade au Qatar a été prise pendant l’été, soit en pleine crise avec l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis. C’est Emmanuel Enos, ancien responsable du bureau chargé de la diaspora au ministère des affaires étrangères et ex-numéro deux des ambassades à Malte, Tripoli et Addis-Abeba qui a été choisi pour occuper le poste d’ambassadeur. Le nombre de Ghanéens travaillant au Qatar ne cessant de grandir, le chef de l’Etat a préféré y nommer un spécialiste des questions de diaspora. Le Monde
Au Kenya, la réélection de Kenyatta à nouveau entre les mains de la Cour suprême
Comme un air de déjà-vu. Le sort de la crise politique kényane est à nouveau entre les mains de la justice. Lundi 6 novembre au soir, une série de recours, dont plusieurs contestent la validité de l’élection présidentielle du 26 octobre, a été déposée devant la Cour suprême du pays. Le tout intervient deux mois après l’invalidation historique du scrutin du 8 août par la plus haute juridiction du pays. En tout, trois recours ont été déposés afin de faire à nouveau annuler le vote. Mais, contrairement au mois d’août, point de ténors de l’opposition dans les couloirs de la Cour. Cette fois, Raila Odinga n’a pas fait le déplacement jusqu’au centre-ville de Nairobi, siège de l’institution, et n’a transmis aucune requête à la justice. Le chef de l’opposition a en effet boycotté le scrutin et dénie toute légalité à la dernière consultation, qui a vu la victoire écrasante du président sortant Uhuru Kenyatta, vainqueur avec plus de 98 % des suffrages. Le Monde
Angola-Paradise Papers : Jean-Claude Bastos cité
Cet homme d’affaires qui a la double nationalité Suisse et angolaise est un ami et partenaire commercial de longue date de José Filomeno Dos Santos, le fils de l’ex-président angolais José Eduardo Dos Santos. Jean-Claude Bastos est en charge de la gestion du fond souverain de l’Angola qui pèse 5 milliards de dollars. Mais le patron de ce fonds n’est autre que José Filomeno Dos Santos surnommé Zenú dans son pays. Le fonds a été mis sur pied en 2012 pour investir une partie de l’argent du pétrole dans des projets nationaux en faveur de la population. Un rapport sur sa gestion révèle qu’en 2014, le fonds a payé 121 millions de dollars d’honoraires dont 96% sont allés à des sociétés proches de Jean-Claude Bastos. BBC