Revue de Presse du 8 mai 2019

Les Sud-Africains votent en masse dans un scrutin promis à l’ANC
Les Sud-Africains votent mercredi pour des élections législatives et régionales dont le Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis 1994, devrait encore sortir vainqueur malgré le chômage, la corruption et la pauvreté qui gangrènent le pays. Les enquêtes d’opinion promettent au parti de Nelson Mandela de conserver une majorité absolue des sièges à l’Assemblée nationale, synonyme de nouveau mandat à la présidence pour son numéro un Cyril Ramaphosa. Au milieu d’une cohue de partisans et de journalistes, le chef de l’Etat sortant a voté en fin de matinée dans son township natal de Soweto, dans la banlieue de Johannesburg. « Je suis passionnément confiant (…) la nation et notre peuple sont enthousiastes à l’idée de voter », a déclaré M. Ramaphosa, promettant « une nouvelle aube, un nouveau départ, un nouvel espoir » à tous les déçus de son parti.  TV5

Afrique du Sud : le populiste Julius Malema, de clown à faiseur de roi
L’enfant terrible de la politique sud-africaine se serait-il assagi ? Dans ses spots de campagne, Julius Malema, tout sourire en costume-cravate, entouré de drapeaux et d’une bibliothèque de livres, fait « présidentiable ». Adieu le béret et le tee-shirt rouges, ainsi que les kilos en trop ; le leader populiste de gauche radicale apparaît métamorphosé. Aux élections générales de ce mercredi 8 mai, celui que l’on prenait pour un clown lorsqu’il a lancé son parti des Combattants pour la liberté économique (EFF), il y a six ans, arrive en position de force : d’après les derniers sondages, il devrait au moins doubler son score de 2014, quand il avait recueilli 6,35 % des suffrages. Encombrant et incontrôlable, l’ancien président de la ligue des jeunes du Congrès national africain (ANC, au pouvoir), expulsé de la formation en 2012 pour insubordination, veut faire des EFF un parti de gouvernement. Et le troisième homme du scrutin, après le président Cyril Ramaphosa pour l’ANC et Mmusi Maimane pour l’Alliance démocratique (DA, libéral), est bien parti pour se retrouver en position de faiseur de roi dans plusieurs provinces, dont celles du Gauteng, qui englobe la métropole économique, Johannesburg, et la capitale, Pretoria.  Le Monde

Élections en Afrique du Sud: l’ANC, un grand favori sous le feu des critiques
On vote aujourd’hui, ce mercredi 8 mai, en Afrique du Sud pour les élections législatives et provinciales. Le président sera ensuite choisi par le Parlement. Vingt-cinq ans après la fin de l’apartheid dans ce pays, l’ANC, le parti de l’ancien président de Nelson Mandela, est toujours au pouvoir. Il devrait conserver sa majorité au Parlement et son patron Cyril Ramaphosa, son fauteuil de chef de l’État. Mais le plus vieux parti de libération du continent est en perte de vitesse. RFI

La politique étrangère de Cyril Ramaphosa: du continental au global?
Les années Zuma ont terni l’image de l’Afrique du Sud à l’international. Cyril Ramaphosa, qui a accédé à la présidence du pays après la démission de Jacob Zuma en février 2018, a promis de renouer avec une politique étrangère fondée sur les principes de la démocratie et des droits de l’homme, héritée de Nelson Mandela. Candidat à sa propre succession, l’actuel président sud-africain espère avoir des coudées franches en matière de diplomatie après les élections du 8 mai, qui devraient confirmer la domination de la vie politique sud-africaine par l’ANC. Entretien avec Liesl Louw-Vaudran, spécialiste de la diplomatie sud-africaine et consultante au think tank l’Institute for Security Studies, basé à Pretoria. RFI

Soudan: pour les militaires, la charia doit rester source de la législation
Le Conseil militaire au Soudan a affirmé mardi que la loi islamique (charia) devait rester la source de la législation, reprochant aux chefs civils de la contestation d’avoir omis de la mentionner dans leurs propositions sur une période de transition. La semaine dernière, les chefs des manifestants avaient remis aux dix membres du Conseil militaire les propositions sur la forme des institutions qu’ils souhaitent pour la période de transition. Dans une conférence de presse à Khartoum, le porte-parole du Conseil militaire, le général Chamseddine Kabbachi, a déclaré que son organisme était d’accord avec la plupart de ces propositions mais qu’il avait « beaucoup de réserves » sur d’autres. VOA

Au Soudan, le Conseil militaire reproche aux manifestants l’absence de la charia dans leurs propositions
Le Conseil militaire, qui assume l’intérim du pouvoir au Soudan, s’est déclaré globalement satisfait de la structure de gouvernement proposée par l’opposition, mais exige que le système continue de s’appuyer sur la loi coranique. Au Soudan, les contestataires ne pourront pas faire l’impasse sur la charia. La loi coranique doit rester la source de la législation a affirmé, mardi 7 mai, le Conseil militaire de transition (CMT), reprochant aux chefs civils de la contestation d’avoir omis de la mentionner dans leurs propositions sur la période de transition. L’Alliance de liberté et de changement (ALC) qui regroupe des organisations d’opposition et de la société civile, avait adressé, la semaine dernière, un projet de document constitutionnel au dix membres du Conseil militaire de transition. France 24

Soudan: les médias d’Etat raillés pour leur couverture des manifestations
Se servant d’une bouteille en plastique comme d’un micro, Abou Bakr Marghani joue au reporter étranger sur le lieu du sit-in de Khartoum pour railler les médias d’Etat qui ont passé sous silence le début des protestations au Soudan. Il n’a que 18 ans et un sens aigu de l’humour. Il a une « équipe de tournage », un perchiste et un cadreur muni d’une caméra en carton et se fait acclamer chaque fois qu’il tend son micro pour poser des questions. « Nous voulons nous moquer des médias d’Etat qui n’ont pas couvert les manifestations. Seuls les médias étrangers l’ont fait », explique-t-il. TV5

Deux ans de Macron à l’Élysée: le bilan de sa politique africaine
Il y a deux ans, Emmanuel Macron était élu président de la République. Lors de sa première année à l’Elysée, le président français avait dit vouloir établir un partenariat avec l’Afrique en rompant avec la politique menée par ses prédécesseurs. RFI fait le bilan de la politique africaine d’Emmanuel Macron deux ans après son élection. Un déplacement au Nigeria, un autre au Kenya et en Éthiopie, Emmanuel Macron a poursuivi, lors de cette deuxième année, la voie tracée à Ouagadougou en s’ouvrant à l’Afrique non francophone. À côté de cela, le président français a fait un pas supplémentaire dans sa quête de rapprochement avec le Rwanda, notamment en initiant et en soutenant la candidature de Louise Mushikiwabo à la présidence de l’Organisation internationale de la francophonie. RFI

Sécheresse inquiétante en Namibie
La Namibie a déclaré l’état de catastrophe naturelle et a sollicité l’aide internationale en raison d’une grave sécheresse qui affecte ses récoltes, son bétail et la sécurité alimentaire. « Les moyens de subsistance d’une majorité de Namibiens sont menacés, notamment ceux qui dépendent des activités de l’agriculture », a déclaré la Première ministre, Saara Kuugongelwa-Amadhila, devant le Parlement. « La plupart des régions souffrent de pénuries d’eau car la plupart des bassins sont secs ou n’ont pas reçu assez de pluie cette saison », a-t-elle précisé. Comme le reste de l’Afrique australe, la Namibie, qui compte 2,4 millions d’habitants, souffre depuis plusieurs saisons de sécheresses aggravées par des épisodes climatiques de type El Nino, qui affecte les récoltes et le bétail. VOA

Niger : deuil national en mémoire des 60 personnes tuées par l’explosion d’un camion-citerne
Le Niger a décrété mardi un « deuil national de trois jours » après la mort de 60 personnes dans l’explosion d’un camion-citerne dans la nuit de dimanche à lundi qui a également fait une quarantaine de blessés près de Niamey, a indiqué le gouvernement. « Le gouvernement du Niger décide d’un deuil national de trois jours à compter de mercredi 8 mai, à la mémoire des victimes du tragique accident survenu dans la nuit du dimanche 5 mai au lundi 6 mai », a précisé le ministère nigérien de l’Intérieur dans un communiqué lu à la télévision d’État. Le deuil national a été décidé à l’issue d’une réunion du Conseil de sécurité présidé par le chef d’État Mahamadou Issoufou et regroupant tous les responsables civils et militaires chargés des questions sécuritaires du pays, selon la télévision.  Jeune Afrique

L’enlèvement de deux Français dans le parc de la Pendjari, un coup dur pour le tourisme au Bénin
À Cotonou, les habitants sont partagés après le rapt de deux Français dans le nord du pays début mai. Alors que les expatriés sont inquiets, certains Béninois considèrent qu’il s’agit d’un événement mineur après les violences post-électorales. Dans les rues de Cotonou, l’enlèvement des deux Français dans le parc de la Pendjari mercredi 1er mai est vu par certains comme un sabotage pour discréditer le président Patrice Talon. “Depuis une semaine on ne fait que nous parler de la disparition des Français dans le parc. C’est en train de discréditer le Bénin et je vois derrière cette histoire un complot” affirme un jeune béninois.  France 24

Un religieux sénégalais meurt après sa condamnation aux travaux forcés
Cheikh Bethio Thioune, octogénaire, est décédé mardi en France, au lendemain de sa condamnation à 10 ans de travaux forcés pour « complicité » de meurtre. Une vingtaine de personnes étaient jugées en même temps que lui pour le meurtre de deux de ses disciples en 2012, dans sa résidence située près de la ville de Mbour, dans l’ouest du Sénégal. « On m’a confirmé le décès de Cheikh Bethio Thioune survenu aujourd’hui mardi en France », a déclaré à l’Agence France-Presse l’un de ses avocats, Me Mouhamadou Moustapha Dieng, confirmant une information de plusieurs médias locaux. BBC

Sept états interdisent l’utilisation de moto au Nigeria
Des états du nord Nigeria viennent d’interdire l’utilisation de moto en raison des récurrentes attaques de Boko Haram. Le dernier à prendre la décision est l’état de l’Adamawa dans le nord- est du Nigeria. Cette région est considérée comme la deuxième la plus touchée par l’insécurité après celle de Borno au nord de ce pays. Dans les zones forestières de certains états comme Katsina ,Kano, Kebbi, Zamfara, Sokoto, Kaduna et l’Etat du Niger, la mesure est déjà en vigueur à cause de l’insécurité résiduelle. BBC

L’Afrique Australe veut la levée de l’interdiction de la vente de l’ivoire
Les Présidents du Botswana et ses homologues de Namibie, de Zambie et du Zimbabwe ont demandé la levée de l’interdiction de la vente de l’ivoire. Ces Etats souhaitent vendre d’énormes stocks d’ivoire afin de mobiliser des fonds pour la conservation et la lutte contre le braconnage. Le Botswana, pays hôte de la conférence, qui compte environ 130 000 éléphants, a des problèmes de conflit homme-éléphant. Les grandes populations de ces mammifères empiètent sur les établissements humains. BBC