Centrafrique : Human Rights Watch accuse des Casques bleus du Congo-Brazzaville de meurtres
Dans un rapport rendu public mardi, Human Rights Watch (HRW) accuse des militaires du Congo-Brazzaville déployés en Centrafrique d’avoir tué au moins 18 personnes. Ces exactions auraient eu lieu en Centrafrique entre décembre 2013 et juin 2015, période pendant laquelle les soldats congolais servaient dans la mission de maintien de la paix de l’Union africaine (UA), la Misca, et dans la mission de maintien de la paix des Nations unies, la Minusca. Les accusations de Human Rights Watch (HRW) se basent notamment sur la découverte d’un fosse commune située à 500 mètres d’une base des forces de maintien de la paix à Boali (96 km au nord de Bangui). « Exhumée le 16 février 2016, elle a révélé les restes de 12 personnes identifiées comme celles ayant été détenues par les soldats de maintien de la paix en mars 2014 », affirme HRW dans son rapport rendu public mardi 7 juin. Jeune Afrique
L’UE s’adresse à l’Afrique pour stopper les traversées mortelles de la Méditerranée
La Commission européenne a fait miroiter mardi des investissements fiannciers de plus de 60 milliards d’euros aux pays africains « coopératifs » pour freiner l’afflux de migrants vers l’UE par la Méditerranée, où plus de 10.000 migrants ont perdu la vie depuis 2014. « Nous proposons de nouveaux partenariats, en commençant avec un premier groupe de pays », a expliqué son vice-président Frans Timmermans, devant le Parlement européen, citant l’Ethiopie, le Niger, le Nigéria, le Mali, le Sénégal, mais aussi la Jordanie et le Liban. Depuis que l’immense afflux de migrants venant de la Turquie s’est tari, grâce au fragile accord entre l’UE et Ankara conclu en mars, la route maritime depuis l’Afrique est redevenue la principale porte d’entrée clandestine en Europe, toujours aussi périlleuse. TV5
Le lanceur d’alerte Anders Kompass quitte l’ONU
Sa position était devenue intenable. Anders Kompass, le directeur des opérations du Haut-commissariat aux droits de l’homme de l’ONU, basé à Genève, a démissionné. Le diplomate suédois était à l’origine des révélations sur des abus sexuels commis par des soldats français en Centrafrique. En été 2014, il avait transmis un rapport confidentiel aux autorités françaises pour qu’elles engagent des poursuites contre les responsables présumés. Anders Kompass a annoncé son départ à l’agence d’information sur l’actualité humanitaire IRIN. Il dénonce «l’impunité totale de ceux qui ont abusé de leur autorité». «L’absence de regrets de la hiérarchie» pour le traitement subi fait qu’il lui est «impossible de continuer à travailler» au Haut-commissariat des droits de l’homme. Le Temps
Burundi : une réunion à Bruxelles pour ramener l’opposition à la table des négociations
L’ancien président tanzanien Benjamin Mkapa, nommé en mars facilitateur dans le conflit burundais, rencontrera le Cnared (Conseil National pour le respect de l’Accord d’Arusha pour la Paix et la Réconciliation au Burundi et de l’Etat de droit) à partir de vendredi 10 juin à Bruxelles. La rencontre avec la plate-forme qui regroupe la quasi-totalité de l’opposition, doit durer deux jours. « Nous nous félicitons de voir que le facilitateur va rencontrer le Cnared en tant que l’une des parties à la crise burundaise », a annoncé à l’AFP son porte-parole, Pancrace Cimpaye. Le Monde
Burkina: la famille de Sankara veut une contre-expertise pour identifier sa dépouille (parquet)
La famille de Thomas Sankara, le « père de la révolution » burkinabè tué lors du putsch qui a porté le président Blaise Compaoré au pouvoir le 15 octobre 1987, a demandé une contre-expertise ADN sur la dépouille présumée de Sankara, a déclaré lundi le parquet militaire. L’enquête sur la mort de Sankara avait été ouverte fin mars 2015, après la chute de M. Compaoré en octobre 2014, chassé par la rue après 27 ans au pouvoir. Le sujet était tabou pendant l’ère Compaoré, ancien frère d’arme de Sankara parfois soupçonné d’avoir commandité son assassinat. Les corps présumés de Sankara et de 12 personnes qui étaient avec lui ont été exhumés fin mai 2015 afin de lever le voile sur le mystère entourant les circonstances de la mort du « père de la révolution » burkinabè. Les tests ADN visaient à déterminer avec certitude l’identité des victimes. TV5
Niger : « Boko Haram a déjà infiltré la population »
La première attaque sérieuse de Bosso, vendredi 3 juin au crépuscule, s’est soldée par un bilan très lourd : 30 à 36 soldats, selon les témoins, ont été inhumés dimanche soir à Diffa. On parle de centaines de disparus, d’une trentaine de véhicules militaires, y compris des blindés, volés ou détruits, avec de l’armement et du carburant. Le bilan des victimes civiles est encore inconnu. Le deuxième bilan officiel, publié lundi, fait état de 26 soldats tués dont 24 Nigériens et 112 blessés, dont un civil. Le Monde
Attaque de Boko Haram au Niger: 50.000 déplacés selon l’ONU
Quelque 50.000 personnes ont été déplacées lors de l’attaque massive menée vendredi par le groupe djihadiste Boko Haram à Bosso dans le sud-est du Niger, a estimé mardi le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR). « Un nombre estimé de 50.000 personnes ont fui l’attaque de vendredi » et la majorité d’entre elles se sont rendues à pied dans la ville de Toumour, à 30 km à l’ouest de Bosso, a déclaré aux médias un porte-parole du HCR, Adrian Edwards. Ces personnes vivent « sans abri » et ont besoin d’aide, a expliqué le porte-parole. D’autres se dirigent vers Diffa, à 140 km à l’ouest de Bosso, ou Kabelawa, au nord de Bosso, où se trouve un camp pouvant abriter 10.000 personnes mais qui est déjà presque au complet. 7sur7
Nigeria: un rapport relance le débat sur la nécessaire réforme de l’armée
C’est un rapport sans concession : cette semaine, l’International Crisis Group publie une étude sur le fonctionnement de l’armée nigériane, handicapée par plusieurs maux : manque de financement, manque de formation, corruption à grande échelle… Ce rapport permet de relancer le débat sur la nécessaire réforme de l’armée nigériane. Le document paraît dans un contexte particulier : le pays est en effet pris en étau entre plusieurs urgences sécuritaires : l’insurrection armée de Boko Haram dans le nord-est, ou encore les menaces sur les installations pétrolières dans la région du Delta. RFI
Nigeria/pétrole: vers un dialogue avec les rebelles du delta ?
Le Nigeria envisage des pourparlers de paix avec les rebelles issus de la région pétrolière du delta du Niger, dont les attaques ont fait chuter la production de brut, a déclaré lundi le secrétaire d’État pour les ressources pétrolières, Emmanuel Ibe Kachikwu. L’armée a déployé des navires armés et des avions de combat dans cette région marécageuse, dans le sud, afin de traquer les Vengeurs du delta du Niger (NDA), un groupe rebelle qui a revendiqué plusieurs attaques contre des installations pétrolières depuis février. Mais lundi soir, M. Kachikwu a déclaré à la presse que cette opération militaire allait être suspendue pour une semaine ou deux afin de permettre aux individus (…) de converger vers le dialogue. Le président Muhammadu Buhari est intéressé par le dialogue et il a ordonné à l’armée de stopper ses actions pour deux semaines afin de permettre à l’équipe, dirigée par le conseiller national à la sécurité, de dialoguer avec les rebelles et de s’assurer du retour de la paix dans la région a-t-il poursuivi. Romandie
Museveni nomme son épouse ministre
Sa nomination a été annoncée dans un communiqué de la présidence détaillant des remaniements mineurs au sein du gouvernement, fort de 80 ministres et secrétaires d’Etat. Ancienne députée, Janet Museveni, 67 ans, n’est pas une inconnue sur la scène politique ougandaise. Elle occupait depuis 2011 le poste de ministre en charge du Karamoja, une région peu développée du nord-est de l’Ouganda. Le 25 mai dernier, Muhoozi Kainerugaba, fils de M. Museveni, avait été promu au rang de général de division en charge du commandement des forces spéciales. Ce dernier avait alors démenti vouloir succéder à son père à la tête du pays alors que l’opposition avait affirmé que Yoweri Museveni le préparait à prendre sa relève. BBC
Mali: l’ONU promet des moyens supplémentaires après la mort d’un Casque bleu
Le chef de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), Mahamat Saleh Annadif, a promis mardi de renforcer la sécurité de ses troupes, lors de l’hommage au premier Casque bleu chinois tué dans ce pays il y a une semaine. La cérémonie d’hommage au sergent-chef Shen Liangliang, tué dans une double attaque jihadiste le 31 mai à Gao, principale ville du nord du Mali, s’est déroulée au quartier général de la Minusma à Bamako, a indiqué la Mission de l’ONU dans un communiqué. Y assistaient également le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop, le commandant de la force militaire de la Minusma, le général Michael Lollesgaard, l’ambassadrice de Chine Lu Huiying et le général chinois Su Guanghui, selon la même source. TV5
Côte d’Ivoire : le référendum sur la nouvelle Constitution aura lieu en septembre ou en octobre
Le référendum sur la nouvelle Constitution aura lieu en septembre ou octobre prochains, a annoncé mardi le président ivoirien, Alassane Ouattara, lors d’une rencontre mardi avec l’opposition au palais présidentiel à Abidjan. La rédaction d’une nouvelle Constitution était l’une des promesses de campagne d’Alassane Ouattara, réélu pour un second et dernier mandat de cinq ans en octobre 2015. « Faire le référendum constitutionnel en septembre-octobre, et les élections législatives en novembre-décembre. Voilà le chronogramme que je voulais vous indiquer », a affirmé mardi 7 juin le président. « Les modifications que nous comptons apporter vont tenir compte de notre histoire, notre culture et des valeurs que nous voulons promouvoir pour la Côte d’Ivoire nouvelle », avait déclaré le président en novembre lors de son investiture. Jeune Afrique
Guinée-Bissau: l’étau se resserre autour du gouvernement déchu
Le nouveau Premier ministre de Guinée-Bissau Baciro Dja est toujours sans bureau depuis sa nomination la semaine dernière. Le Palais du gouvernement reste occupé par les membres de l’ex-gouvernement. Mardi 7 juin, les forces de sécurité leur ont coupé l’eau et l’électricité. Les entrées sont désormais interdites et toute sortie est définitive. Le nouveau Premier ministre Baciro Dja est toujours sans bureau. Le Palais du gouvernement reste encore occupé par le gouvernement déchu. Mais depuis mardi, l’étau s’est davantage resserré autour des ex-ministres. RFI
La RCA reprend le commerce de diamant
L’accord fait suite à la levée partielle de l’embargo sur le diamant centrafricain obtenue fin juin 2015 en Angola. Il s’agit de diamants venant des villes de Berberati, Carnot, Bouar, Boda dans l’ouest et le sud-ouest du pays qui pourront être vendus sur le marché international. La levée partielle de l’embargo sur le diamant centrafricain a été l’objet de multiples plaidoyers de la part des autorités centrafricaines auprès des pays membres du processus de Kimberley. La ligne de défense de l’Etat centrafricain mise sur le retour de la sécurité dans les zones proposées, seule garantie pour la traçabilité de ses diamants. BBC
Rwanda – Afrique du Sud: vers un réchauffement diplomatique
Les relations entre le Rwanda et l’Afrique du Sud sont sur la voie de la normalisation. C’est en tout cas ce qu’a assuré la ministre rwandaise des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo lors d’une conférence de presse à Kigali ce mardi 7 juin. En mars 2014, l’Afrique du Sud avait expulsé trois diplomates rwandais accusés d’être liés à un coup de main contre un opposant rwandais réfugié en Afrique du Sud et le meurtre de l’ancien chef du renseignement rwandais, Patrick Karegeya, le 31 décembre 2013 dans un hôtel de Johannesburg. En retour, le Rwanda avait expulsé six diplomates sud-africains, une réaction jugée alors « disproportionnée » par Pretoria. RFI