Revue de Presse du 8 janvier 2019

Plus de 800 manifestants arrêtés au Soudan, premier rassemblement prorégime
Plus de 800 manifestants ont été arrêtés au Soudan depuis le début il y a environ trois semaines des protestations antigouvernementales déclenchées par la hausse des prix, alors qu’un premier rassemblement de soutien au régime du président Omar el-Béchir a eu lieu lundi. En plein marasme économique, le Soudan est en proie depuis le 19 décembre à un mouvement de contestation provoqué par la hausse du prix du pain et les pénuries. Les protestations se sont vite transformées en un mouvement contre le régime de M. Béchir qui s’est emparé du pouvoir par un coup d’Etat en 1989. Au moins 19 personnes, dont deux membres des forces de sécurité, ont été tuées durant les manifestations, selon les autorités. Amnesty International a fait état de la mort de 37 manifestants et l’ONU a appelé à une enquête indépendante. TV5

Coup d’Etat avorté au Gabon: retour sur le fil des évènements de la journée
Au Gabon, des militaires se sont emparés de la radio nationale ce lundi 7 janvier au matin. Dans le discours prononcé par un lieutenant, ils ont dénoncé le message du président Ali Bongo retransmis le 31 décembre dernier depuis le Maroc, où il est en convalescence après avoir subi un accident vasculaire cérébrale. Le groupe de militaires disait vouloir mettre en place un « conseil de la restauration ». Le chef du groupe, qui a prononcé l’appel au soulèvement à la radio, a été arrêté et deux membres du commando ont été tués.  RFI

Gabon: calme à Libreville et Internet rétabli au lendemain d’une tentative de coup d’Etat
Le calme est revenu et l’internet a été rétabli, mardi à Libreville, la capitale du Gabon où une tentative de coup d’Etat militaire a échoué la veille, a constaté l’AFP. Les réseaux internet, bloqués lundi matin lors du putsch manqué, étaient de nouveau accessibles mardi midi. La circulation avait repris sur le bord du mer de Libreville et sur le boulevard Triomphal, siège de la Radio-télévision nationale (RTG) d’où l’appel au soulèvement lancé par quelques militaires qui s’étaient emparés des lieux a eu lieu lundi à l’aube. La plupart des commerces et lieux de restauration, fermés depuis lundi matin, avaient de même rouvert mardi. Un nombre conséquent de forces de sécurité a été déployé dans la capitale lundi et, dans la nuit de lundi à mardi, des blindés de l’armée ont patrouillé en ville. TV5

Putsch raté au Gabon : « L’élection contestée d’Ali Bongo en 2016 a laissé des traces »
Visiblement mal préparé, le coup de force mené lundi à Libreville par un groupe de militaires a tourné court. Il témoigne néanmoins du profond malaise qui règne dans un Gabon où le président n’est plus physiquement présent depuis deux mois et demi. Le coup de force mené par une poignée de soldats a tourné court, lundi 7 janvier, au Gabon, pays dont le président, malade, est absent depuis deux mois et demi et où le gouvernement n’assure plus que les affaires courantes. L’opération menée par le lieutenant Ondo Obiang Kelly, commandant-adjoint de la Garde républicaine, chargée de la protection de la présidence, n’aura été qu’un « feu de paille », selon les termes du porte-parole du gouvernement, Guy-Bertrand Mapangou. De fait, peu de temps après que le commando est intervenu à la radio-télévision gabonaise (RTG) pour annoncer la mise en place d’un « Conseil national de restauration » destiné à « garantir au peuple gabonais une transition démocratique », la présidence a rapidement repris le « contrôle » de la situation. À peine avait-il lâché le micro de la RTG que le chef du commando était arrêté et deux de ses hommes tués. France 24

République Démocratique du Congo : où en est l’élection présidentielle ?
L’incertitude grandit en République Démocratique du Congo. Dimanche 30 décembre, les Congolais étaient appelés à voter, pour élire le successeur du président Joseph Kabila, en place depuis 2001. Les résultats de cette élection étaient attendus dimanche 6 janvier, mais ils sont finalement repoussés. Pourquoi l’annonce des résultats est-elle retardée ? Quels sont les enjeux de ce scrutin, dans un pays où internet et plusieurs médias, dont RFI, ont été bloqués ?  France Culture

Contentieux électoral à Madagascar : le verdict ce mardi
La Haute cour constitutionnelle malgache (HCC) doit proclamer mardi les résultats officiels de l‘élection présidentielle du mois dernier, dont la victoire a été attribuée à Andry Rajoelina malgré les accusations de fraude de son rival Marc Ravalomanana. Selon les résultats publiés par la Commission électorale (Ceni), l’ancien président Rajoelina, 44 ans, a nettement remporté le second tour disputé le 19 décembre en recueillant 55,66% des suffrages, contre 44,34% à son prédécesseur à la tête du pays. M. Ravalomanana, 69 ans, a immédiatement saisi la HCC en arguant de “fraudes massives”. Depuis une semaine, plusieurs centaines de ses partisans ont défié l’interdiction des autorités pour manifester à cinq reprises sur l’emblématique place du 13 mai, au coeur de la capitale, Antananarivo, et exiger la “vérité des urnes”. Ces rassemblements ont été dispersés à grands jets de gaz lacrymogènes par la police, qui a procédé à des arrestations. Africa News

Gambie : la Commission vérité-réconciliation enregistre ses premières auditions
Deux ans après le départ mouvementé de Yahya Jammeh, l’ancien homme fort de Banjul, la Commission vérité-réconcialition enregistre ses premières auditions. Cette Commission a la lourde tâche d’enquêter sur les nombreux crimes (avérés ou supposés) commis pendant les 22 ans de règne sans partage de l’ancien dictateur. Explications. C’est ce lundi qu’ont débuté les premières auditions de la Commission. De son appelation complète, la Commission vérité, réconciliation et réparations (TRRC), composée de 11 membres et créée en octobre de l’année dernière, a entendu en ce jour le dénommé Ebrima Chongan, qui n’est autre que son premier témoin et non des moindres ; Chongan, policier de formation, est l’un de ceux qui avaient porté à bout de bras Yahya Jammeh (voir photo) au pouvoir en 1994. Africa News

Election présidentielle au Puntland, un des Etats fédérés de la Somalie
On vote pour une présidentielle, ce mardi 8 janvier, au Puntland. Ce territoire d’environ 4 millions d’habitants est l’un des Etats fédérés de la Somalie. Vingt et un candidats, dont le chef de l’Etat sortant, sont en lice. Le vainqueur sera élu par les soixante-six parlementaires, eux-mêmes choisis par les différents clans du Puntland et en fonction, depuis le 1er janvier. Un scrutin qui comporte plusieurs enjeux importants pour la région. Le Puntland représente d’abord un enjeu sécuritaire. On y trouve à la fois des cellules de l’Etat islamique et des shebabs. « Ces deux groupes ne comptent que 6 à 700 membres au Puntland, mais le pays ne peut pas se permettre de baisser la garde », estime un chercheur.  RFI

La justice malgache proclame les résultats contestés de la présidentielle
La Haute cour constitutionnelle malgache (HCC) doit proclamer mardi les résultats officiels de l’élection présidentielle du mois dernier, dont la victoire a été attribuée à Andry Rajoelina malgré les accusations de fraude de son rival Marc Ravalomanana. Selon les résultats publiés par la Commission électorale (Ceni), l’ancien président Rajoelina, 44 ans, a nettement remporté le second tour disputé le 19 décembre en recueillant 55,66% des suffrages, contre 44,34% à son prédécesseur à la tête du pays. M. Ravalomanana, 69 ans, a immédiatement saisi la HCC en arguant de « fraudes massives ». Depuis une semaine, plusieurs centaines de ses partisans ont défié l’interdiction des autorités pour manifester à cinq reprises sur l’emblématique place du 13 mai, au coeur de la capitale, Antananarivo, et exiger la « vérité des urnes ».  Slate

RDC: au moins huit civils tués par des hommes armés à Beni
Au moins huit civils, dont des membres de familles de militaires, ont été tués dans la nuit de lundi à mardi dans une incursion d’hommes armés à Beni dans l’est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris auprès de l’armée. « Huit personnes [ont été] tuées dont cinq membres de familles des militaires » dans la commune de Mavivi au nord de Beni, a déclaré à l’AFP le capitaine Mak Hazukay, porte-parole de l’armée dans la région. La police qui avançait le même bilan a ensuite revu à la hausse son décompte qui est passé à 10 morts. Un responsable de la société civile locale et un observateur ont avancé le bilan de « 11 civils tués ». La ville et le territoire de Beni sont depuis octobre 2014 la cible d’attaques généralement attribuées au groupe armé d’origine ougandaise des Forces démocratiques alliées (ADF). La Libre

Les rebelles prennent le contrôle d’une ville minière en RCA 
Le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), un groupe armé issu de l’ex-Séléka, a pris le contrôle de Bakouma, ville minière située dans le centre-sud de la RCA. Le groupe, constitué majoritairement de musulmans, somme les autorités locales et les soldats de la Minusca, la mission des Nations unies, de quitter la ville, selon le correspondant de BBC Afrique à Bangui. Selon un député de la ville, il y a eu des morts, des maisons et des greniers incendiés, ainsi que des déplacements massifs de personnes en brousse et dans les localités voisines, lors de l’attaque survenue dimanche. Abdoulaye Hissène, le chef du FPRC, déclare que le groupe rebelle compte étendre son contrôle à toute la préfecture de Bangassou, dont fait partie la ville de Bakouma. BBC

Sahel : Barkhane face au défi des affrontements entre communautés
La situation sécuritaire se dégrade un peu plus dans le Sahel désormais du fait d’affrontements entre communautés d’une violence inégalée depuis le début 2019. Le 1er janvier, ce sont 37 habitants du village peul de Koulogon, dans le centre du Mali, qui ont été tués par, selon les autorités, « des hommes armés habillés en tenue de chasseurs traditionnels dozos ». En réalité, une sorte de milice armée de kalachnikovs, loin des gris-gris et de la pharmacopée de brousse des chasseurs, qui prétend protéger les Dogons contre les Peuls. Après avoir incendié des maisons et blessé des habitants qui ont eu la chance d’échapper à la mort, les guerriers se sont attaqués au village voisin de Bobosso, avant que l’armée n’en arrête une trentaine. Ces communautés ethniques se partagent depuis des lustres le même territoire sans que les différends naturels entre eux atteignent une telle violence. Aujourd’hui, c’est une guerre dans la guerre au terrorisme qui s’étend et déstabilise des régions souvent transfrontalières où ces populations sont implantées. Le Point

Nigeria: le président Buhari admet des revers de l’armée face à Boko Haram
Le président nigérian Muhammadu Buhari a reconnu que l’armée essuyait des revers dans sa lutte contre le groupe jihadiste Boko Haram qui a lancé de nouvelles attaques dans le nord-est du pays. Le président Buhari avait été élu en 2015 sur la promesse de mettre un terme à l’insurrection islamiste qui a fait au moins 27.000 morts et provoqué une grave crise humanitaire avec 1,8 million de déplacés, depuis son début en 2009. Alors qu’il s’apprête à briguer un deuxième mandat en février, une vague d’attaques, notamment contre des bases militaires, est venue contredire ses allégations répétées selon lesquelles Boko Haram était pratiquement vaincu. Des soldats se sont par ailleurs plaints d’être moins bien équipés que les jihadistes et de ne pas avoir le moral, notamment parce que les rotation des troupes ne sont pas suffisantes et à cause d’un manque de soutien. TV5

CAN 2019 : l’Égypte accueillera la Coupe d’Afrique des nations
Ce sera donc l’Égypte. Ahmad Ahmad, le président de la Confédération africaine de football, l’a annoncé au terme d’une réunion du comité exécutif de l’organisation qui s’est tenue à Dakar mardi. L’autre pays en lice était l’Afrique du Sud. « Aujourd’hui, je suis heureux de vous annoncer que c’est l’Égypte qui va accueillir la CAN 2019 », a déclaré Ahmad Ahmad, président de la CAF, lors d’une conférence de presse organisée à Dakar le 8 janvier à l’issue d’une réunion du comité exécutif de l’organisation, qui a précisé que la décision avait été passée au vote quelques minutes auparavant,  » après avoir analysé la situation, écouté les deux candidats ». Jeune Afrique