Revue de Presse du 8 janvier 2018

Treize personnes tuées en Casamance
Elles ont été exécutées samedi par des hommes armés, à Boffa, un village situé près de Ziguinchor, la principale ville du sud du Sénégal. Ce bilan a été fourni par une source militaire contactée par l’APS, l’agence de presse officielle du Sénégal. La même source, qui a requis l’anonymat, fait également état de cinq personnes grièvement blessées. Elle affirme que les victimes, des jeunes, étaient parties couper du bois à Boffa, un village de la commune de Boutoupa Camaracounda. BBC

« Ils nous ont dit de nous coucher et ont tiré »: des rescapés de Casamance racontent
Couché sur un brancard, Ayib Ly se remet de ses blessures au pied et au dos dans un hôpital de Ziguinchor, chef-lieu de la Casamance, dans le sud du Sénégal. Il fait partie des rescapés de la tuerie qui a fait 13 morts et une demi-douzaine de blessés samedi dans une forêt des environs. « Ils nous ont fait coucher à plat ventre et ont commencé à tirer », a raconté dimanche à l’AFP cet homme de 45 ans, marié à deux femmes et père de deux enfants. « Trois tirs m’ont atteint au pied et au dos », dit-il à voix basse, torse nu et bandage à la tête. VOA

Sénégal: la tuerie en Casamance liée au trafic de bois?
Après l’attaque qui a fait 13 morts en Casamance samedi 6 janvier, beaucoup de zones d’ombres perdurent. On ne sait pas pour l’heure qui sont les auteurs de ce crime. Une chose est sûre, les tensions sont fortes autour des forêts de Casamance. Cette affaire ressemble à un règlement de compte entre villageois et exploitants clandestins de la forêt classée de Toubacouta, si l’on se réfère aux nombreux témoignages recueillis sur place. La surveillance de la forêt a été confiée aux jeunes de Toubacouta, regroupés au sein d’un comité de vigilance. Ce comité prélève des taxes sur chaque arbre coupé. RFI

Côte d’Ivoire: des tirs échangés à Bouaké entre forces de l’ordre
Frayeur cette nuit à Bouaké dans le centre de la Côte d’Ivoire avec des tirs entendus au niveau du camp du 3e bataillon. Des évènements qui arrivent juste après le mea culpa du chef d’état-major des armées, ce jeudi, qui s’est excusé pour les mutineries de 2017 et qui a promis de redorer le blason des militaires. Le bilan de la nuit dernière fait été d’un blessé du côté des forces de l’ordre du CCDO, le Centre de coordination des opérations décisionnelles. Selon des sources hospitalières, c’est vers 00h30 qu’un homme blessé par balles a été présenté aux urgences du CHU de Bouaké. Cet homme gravement blessé a été aussitôt opéré et ses jours ne seraient pas menacés. RFI

Le parlement sud-africain va étudier la procédure de destitution du président
Le parlement sud-africain a annoncé dimanche qu’il allait se pencher cette semaine sur la « révision des règles » de destitution du président de la République, une procédure qui pourrait viser le très controversé Jacob Zuma. Le parlement suit là les injonctions de la Cour constitutionnelle, plus haute instance juridique du pays, qui lui a ordonné fin décembre de « mettre en place un mécanisme qui pourrait être utilisé pour la destitution du président ». Dans son jugement, la Cour constitutionnelle a reproché à l’assemblée de « ne pas avoir demandé des comptes au président » Zuma dans le cadre du scandale de sa résidence privée. Jacob Zuma, au pouvoir depuis 2009, avait rénové, aux frais du contribuable, sa propriété de Nkandla en pays zoulou (nord-est). Jeune Afrique

« Que les médiocres dégagent »: Mgr Monsengwo, la bête noire de Kabila
L’archevêque de Kinshasa Laurent Monsengwo, figure de la puissante Eglise congolaise et du Vatican, ressort la carte du défi frontal au pouvoir en ce début d’année 2018 cruciale pour la République démocratique du Congo, un an après la médiation de l’épiscopat dans la crise liée au maintien du président Joseph Kabila. « Il est temps que les médiocres dégagent », « barbarie », « mensonge systémique », « brutalités policières »…: il a suffi de quelques mots bien sentis en 48 heures pour que Mgr Monsengwo, 78 ans, fasse honneur à sa réputation d’opposant numéro un. D’autant que les appels à manifester de l’opposition politique ont sonné creux fin 2017 face à l’interdiction et la dispersion systématique de tout rassemblement. TV5

Un activiste camerounais arrêté au Nigeria
Ayuk Tambe a été arrêté au Nigeria, en même temps que huit de ses plus proches collaborateurs. L’activiste, qui s’est autoproclamé président d’une république imaginaire, l' »Ambozonie », s’apprêtait à tenir une réunion dans un hôtel d’Abuja, la capitale du Nigeria, au moment de son arrestation, rapporte le correspondant de BBC Afrique à Yaoundé. Son arrestation a été rendue publique par le « Council Governement » de ce que les séparatistes appellent « l’Etat d’Ambazonie », que veulent créer Ayuk Tambe et d’autres sécessionnistes. Dimanche soir, le gouvernement camerounais n’avait pas officiellement réagi à l’arrestation de M. Tambe, pour la confirmer ou la démentir. BBC

Côte d’Ivoire: tensions entre corps d’armée à Bouaké, une enquête est en cours
A Bouaké, samedi après-midi des détonations ont été entendues vers 15H00 dans le quartier Air France 3. Des détonations qui surviennent au lendemain de tirs entre différents corps militaires qui ont fait un mort et un blessé vendredi 5 janvier. S’il est impossible de déterminer ces détonations de samedi étaient des tirs d’armes ou des explosions de pétards en ce début d’année, il règne de fait une certaine fébrilité dans cette ville du centre de la Côte d’Ivoire alors que le ministère de la Défense annonce une enquête concernant les évènements de vendredi. RFI

Migrations: le Soudan annonce la fermeture de sa frontière avec l’Erythrée
Le Soudan a annoncé samedi 6 janvier qu’il fermait sa frontière avec l’Erythrée. Cette décision intervient quelques jours après l’instauration par Khartoum de l’état d’urgence dans l’État de Kassala, une région frontalière de ce pays. D’après les autorités soudanaises, la fermeture de la frontière fait partie d’une campagne de lutte contre le trafic d’armes. Pour Marc Lavergne, chercheur spécialiste de la Corne de l’Afrique, Khartoum fait surtout un geste démonstratif pour contenter ses nouveaux alliés internationaux. RFI

Une délégation de la CMA à New York pour rencontrer le Conseil de sécurité
Une petite délégation des ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad est aux Etats-Unis. Elle est composée notamment de deux des principaux leaders de la CMA, Bilal Ag Cherif et Alghabass Ag Intalla. Ils doivent rencontrer les membres du Conseil de sécurité de l’ONU pour faire part de leurs observations sur l’avancée du processus de paix. Ce n’est pas la première fois que les ex-rebelles se déplacent aux Etats-Unis, sur invitation de l’ONG Independant Diplomat, une organisation qui s’efforce entre autres d’apporter des conseils diplomatiques et stratégiques aux acteurs non étatiques. RFI

Près de 300 migrants secourus vers des côtes libyennes
Près de 300 migrants ont été secourus dimanche au large de la Libye alors qu’ils étaient à bord de deux embarcations en détresse, dans l’une desquelles deux femmes ont été retrouvées mortes, a indiqué la marine libyenne. Les deux opérations de sauvetage ont eu lieu au large de Garabulli (50 km à l’est de Tripoli) et ont permis de ramener 290 migrants dans la capitale, a précisé à l’AFP un officier de la marine, Meftah al-Zlitni. M. Zlitni n’était pas en mesure de préciser les causes du décès des deux femmes, qui avaient quitté les côtes libyennes samedi soir à bord d’un canot avec 140 autres migrants de différentes nationalités africaines. « Nous étions (à l’arrêt) depuis six heures du matin » quand la marine libyenne est arrivée dans l’après-midi, a indiqué Baba Koni, un Malien, selon lequel le moteur de l’embarcation a pris l’eau et s’est éteint. VOA

Soudan: six quotidiens qui critiquaient la hausse des prix saisis
Les exemplaires de six quotidiens critiquant la récente envolée des prix du pain ont été saisis par les autorités dimanche au Soudan, ont affirmé les responsables éditoriaux de ces journaux. Des membres du puissant Service national du renseignement et de la sécurité (NISS) ont saisi l’intégralité des exemplaires des quotidien Al-Tayar, Al-Mustaqilla, Al-Karar, Al-Midan, Al-Assayha et Akhbar Al-Watan, a-t-on indiqué de mêmes sources. « Aucun motif n’a été communiqué (…) mais je pense que cela est dû à notre couverture sans filtre de la hausse des prix », a dit à l’AFP Hanadi Al-Sidiq, rédacteur en chef d’Akhbar Al-Watan, un des principaux quotidiens de l’opposition, avec Al-Midan. Les quatre autres parutions visées sont considérées comme des journaux indépendants faisant état des critiques des opposants au régime du président Omar el-Béchir. Slate

Egypte : Shafik renonce à la présidentielle
L’ancien Premier ministre égyptien déclare avoir pris la décision de ne pas participer à l’élection présidentielle prévue cette année. Ahmed Shafik a dit sur le réseau social Twitter qu’il n’était pas « pas la meilleure personne »pour diriger le pays. L’ancien Premier ministre a récemment déclaré qu’il ferait acte de candidature. Après avoir annoncé son intention d’être candidat, depuis les Émirats Arabes Unis, il a regagné son pays, où ses proches l’avaient déclaré introuvable pendant plusieurs jours. BBC

Trois ministres limogés: tensions entre les clans en Somalie
En Somalie, le Premier ministre, Hassan Ali Khaire a limogé jeudi 4 janvier ses ministres de l’Intérieur, du Commerce et des Affaires étrangères. Ce remaniement ministériel intervient un an après l’arrivée au pouvoir à la présidence de Mohamed Abdullahi, dit Farmajo, et après des semaines de tensions entre le gouvernement et plusieurs leaders de clans. Quels sont les dessous de ce remaniement ministériel en Somalie et pourquoi un remaniement maintenant ? Annoncé depuis plusieurs mois, ce changement est une des conséquences de l’impopularité du gouvernement. Joint par RFI, Roland Marchal, chercheur au CNRS estime que ce changement montre toutes les dissensions entre les différents clans qui font et défont la vie politique somalienne. RFI

Les coptes d’Egypte célèbrent Noël après une année sanglante
Des coptes d’Egypte ont assisté en grand nombre samedi à la messe de Noël, célébrée dans la Cathédrale de la nativité du Christ sous haute sécurité, après une année marquée par des attaques jihadistes meurtrières contre cette communauté chrétienne. La police avait renforcé la sécurité dans les églises du pays, notamment cette nouvelle cathédrale située à l’est du Caire, où le président Abdel Fattah al-Sissi s’est rendu pour l’occasion, les chrétiens de tradition orientale fêtant Noël dimanche. Arrivé aux cotés du pape copte orthodoxe Tawadros II, M. Sissi est remonté jusqu’à l’autel au milieu des youyous de joie et des « nous vous aimons » criés par les fidèles. TV5