Revue de Presse du 8 février 2019

Côte d’Ivoire: Guillaume Soro démissionne de la présidence de l’Assemblée nationale
En Côte d’Ivoire, l’Assemblée nationale est convoquée ce vendredi 8 février en session extraordinaire. L’enjeu de cette session est la démission de Guillaume Soro annoncée fin janvier par Alassane Ouattara. Les deux hommes auraient trouvé un terrain d’entente sur ce point, après le refus de Soro d’adhérer au nouveau parti RHDP. « Démission. » Depuis quelques semaines le mot est systématiquement accolé au nom de Guillaume Soro dans les discussions à Abidjan. Le président de l’Assemblée nationale et le président de la République Alassane Ouattara se sont rencontrés en tête-à-tête au moins deux fois depuis le début de l’année pour en discuter. Et le principe serait acté.  RFI

Les frappes américaines en Somalie n’arrêteront pas les shebab
La campagne aérienne menée par l’armée des Etats-Unis en Somalie n’arrêtera pas les jihadistes, a estimé jeudi le chef du commandement américain en Afrique, enjoignant aux troupes locales d’endosser davantage de responsabilités dans cette lutte. « Au bout du compte, ces frappes ne vont pas vaincre les shebab », a déclaré le général Thomas Waldhauser devant la commission sénatoriale des Forces armées. « Le point fondamental est que l’armée nationale somalienne doit croître, s’engager et prendre la responsabilité » de la sécurité du pays, a poursuivi le haut gradé. Les Etats-Unis, qui opèrent en coopération avec l’Union africaine et les forces de sécurité somaliennes, ont accru le nombre de leurs frappes: 35 en 2017, 47 en 2018 et déjà douze cette année, a-t-il détaillé, ajoutant que ces bombardements offraient une opportunité aux troupes locales de progresser. VOA

Rencontre de Tshisekedi et Sassou N’guesso à Brazzaville
Comme prévu, Félix Tshisekedi est arrivé jeudi en fin d’après midi à Brazzaville où il a été accueilli par son homologue Denis Sassou N’Guesso. Les deux hommes ont ensuite eu un tête-à-tête dans la soirée sur les questions de coopération bilatérale. Malgré le soleil accablant et une sécurité renforcée autour des installations aéroportuaires, un demi millier de personnes ont pu s’amasser au pavillon présidentiel de l’aéroport international Maya Maya de Brazzaville pour accueillir Félix Tshisekedi, le nouveau président de la RDC. Nombreux sont les ressortissants de la RDC qui sont venus manifester la joie à leur président qui confie à VOA Afrique: « Nous avons reçu le président Félix Tshisekedi Fatshi qui vient nous réconforter, car on était impatient, on attendait ce mouvement. Nous avons la foi que sa démarche est bonne : c’est derrière la maison. Il est allé loin, a tourné et est revenu derrière la maison. Donc, cela ne nous a pas déçus. »  VOA

Nigeria: Washington appelle à des élections « libres » sans « intimidations »
Les Etats-Unis demandent que la commission électorale nigériane puisse faire son travail sans intimidations et que les élections soient « libres, justes, transparentes et pacifiques. Les Etats-Unis ont appelé jeudi le Nigeria à faire en sorte que les élections présidentielle et législatives du 16 février soient « libres, justes, transparentes et pacifiques » et que la commission électorale puisse travailler sans faire l’objet d' »intimidations ». « Ceux qui interfèrent avec le processus électoral ou incitent à la violence doivent rendre des comptes », a mis en garde le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo dans un communiqué. VOA

Afrique: l’Egypte, en quête d’influence, prend la tête de l’UA
L’Egypte va assurer à partir de dimanche la présidence tournante de l’Union africaine (UA) pour 2019, mais ce poids lourd régional poursuivra sa quête d’influence sans chercher nécessairement à renforcer cette institution. Addis Abeba, la capitale éthiopienne siège de l’UA, accueille les 10 et 11 février la 32e session ordinaire de l’assemblée des chefs d’Etat et de gouvernement des 55 pays membres. Au-delà des zones de tension sur le continent, les questions institutionnelles, dont le Rwanda de Paul Kagame – prédécesseur de l’Egypte – avait fait une priorité, devraient être au menu des discussions. Parmi elles, l’instauration d’une taxe sur les importations permettant d’assurer l’indépendance financière de l’UA – dont plus de 54% du budget 2019 proviendra de donateurs étrangers – pourrait ne pas passer les réticences des Etats, dont l’Egypte.  Slate

Maroc : le service militaire adopté et de nouvelles nominations en Conseil des ministres
Le roi Mohammed VI a donné son aval, jeudi 7 février, aux décrets d’application de la loi sur le service militaire. Un Conseil des ministres qui a été aussi l’occasion de procéder à de nouvelles nominations. Ce premier Conseil des ministres de l’année 2019 restera dans les annales comme celui du rétablissement du service militaire au Maroc. Au Palais royal de Marrakech, Mohammed VI a validé deux décrets cruciaux pour l’application de la nouvelle loi relative au service militaire. Jeune Afrique

Le Maroc interrompt sa participation militaire au Yémen et rappelle son ambassadeur à Ryad
Des responsables gouvernementaux marocains ont déclaré à l’agence Associated Press que le Maroc a cessé son action militaire avec la coalition dirigée par l’Arabie saoudite dans la guerre au Yémen. Le Maroc aurait même rappelé son ambassadeur en Arabie saoudite. Selon le The Washington Post, le Maroc a décidé de se retirer de la coalition arabe guidée par l’Arabie Saoudite au Yémen. Un responsable du gouvernement a déclaré jeudi que le Maroc ne participait plus aux interventions militaires ni aux réunions ministérielles au sein de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite, sans donner plus de détails. D’après la même source, le Maroc n’a pas divulgué les détails ni le timing du retrait de la coalition, en guerre au Yémen contre les rebelles houthis soutenus par l’Iran. Rappelons que le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, a déclaré lors d’une interview accordée le mois dernier à la chaîne qatarie Al Jazeera que la participation du Maroc au Yémen avait «changé».  H24

Nord du Tchad : une intervention militaire française qui pose question
Sur demande d’assistance du président Idriss Déby, des avions de l’opération française Barkhane ont procédé, au début du mois de février, à des frappes controversées pour stopper une incursion au Tchad. Une intervention d’envergure de l’armée française vient d’avoir lieu au Tchad. « Du 3 au 6 février 2019, des Mirage 2000 des forces armées françaises sont intervenus dans le nord-est du Tchad, en coordination avec l’armée tchadienne, de façon à contrer l’incursion d’une colonne armée en territoire tchadien », indique le communiqué publié jeudi 6 février par l’état-major des armées. En revanche, le document ne donne aucune précision sur la mystérieuse « colonne armée partie de Libye » ciblée par l’armée française… si ce n’est que celle-ci était, selon Paris, « de nature à déstabiliser » le Tchad.  France 24

Accord de paix en Centrafrique: une commission vérité et justice d’ici 90 jours
Une Commission vérité, justice, réparation et réconciliation (CVJRR) sera mise en place « dans un délai de 90 jours » en Centrafrique, selon un accord de paix conclu entre le pouvoir à Bangui et les groupes armés dont l’AFP a obtenu une copie vendredi. Celle-ci sera chargée de « qualifier et de proposer toute action susceptible d’être prise en matière de justice ». Les signataires s’engagent en outre à « mettre en place des unités mixtes de sécurité » pour une durée de 24 mois, composées de soldats de l’armée régulière et de combattants de groupes armés ayant « suivi une formation adéquate de deux mois ». La question de l’amnistie pour les chefs de groupes armés, longtemps réclamée par ceux-là, n’est pas évoquée dans cet accord négocié à Khartoum pendant et signé jeudi à Bangui mais dont le contenu n’avait pas été rendu public.  TV5

Soudan du Sud: l’opposant Lam Akol rentre à Juba
L’opposant sud-soudanais Lam Akol, critique de longue date du président Salva Kiir, est rentré jeudi à Juba pour accélérer la mise en œuvre de l’accord de paix de septembre 2018, qui a pris beaucoup de retard. M. Akol, ancien ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire pendant quelques mois dans le gouvernement d’unité nationale créé en avril 2016, avait fui Juba en août de la même année après des combats meurtriers dans la capitale entre troupes gouvernementales et rebelles. Ces combats, du 8 au 11 juillet 2016, avaient coïncidé avec le cinquième anniversaire de l’accession à l’indépendance du pays et surtout signifié l’échec de l’accord de paix signé en août 2015 pour mettre fin à la guerre civile. TV5

Soudan: rassemblements à Khartoum contre la détention de manifestants
Des centaines de Soudanais se sont rassemblés jeudi dans le centre de Khartoum, auquel ils n’avaient pu accéder pendant deux semaines, pour protester contre la détention de manifestants depuis le début de la contestation anti gouvernementale en décembre. Au son du principal slogan du mouvement –« Liberté, paix et justice »–, les manifestants se sont réunis à l’appel de l’Association des professionnels soudanais, qui affirme que des manifestants sont « torturés » en détention. Selon des ONG de défense des droits humains, plus de 1.000 personnes, dont des manifestants, des membres de l’opposition et des journalistes, ont été détenues depuis décembre.  TV5

« Biens mal acquis » : la Suisse abandonne les poursuites contre Teodorin Obiang
Le cas de Teodorin Obiang, le fils du chef de l’Etat de la Guinée équatoriale, est désormais clos en Suisse. Les procureurs suisses ont annoncé jeudi la clôture de l’enquête, ouverte en 2016, après que la Guinée équatoriale a accepté de verser aux autorités genevoises 1,3 millions d’euros afin de « couvrir les frais de la procédure judiciaire ». Egalement premier Vice-président de la Guinée équatoriale, Teodorin Obiang était poursuivi en Suisse pour un présumé blanchiment d’argent. Les procureurs genevois avaient alors ordonné la saisie de onze voitures de luxe appartenant au dirigeant équato-guinéen ainsi qu’un yatch aux Pays-Bas. Africa News

RDC: retour à Yumbi sur les traces d’un massacre prémédité
Les assaillants étaient bien organisés »: comme ce colonel, des témoins confient à l’AFP que le massacre de centaines de personnes mi-décembre à Yumbi, dans l’ouest de la République démocratique du Congo, relevait plus de la tuerie préméditée que d’une soudaine éruption de violences intercommunautaires, l’explication officielle. Les 16 et 17 décembre dernier, au moins 535 personnes ont été tuées dans quatre localités sur les rives du Congo à 400 km au nord de Kinshasa, selon le dernier bilan du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme. Ces tueries ont provoqué l’exode de 16.000 réfugiés de l’autre côté du fleuve, au Congo-Brazzaville, et le report des élections générales du 30 décembre dans la circonscription de Yumbi. TV5