Les Kényans nombreux aux urnes pour des élections très serrées
Les Kényans votaient mardi en masse et sans incident notable pour des élections générales âprement disputées et notamment une présidentielle serrée entre le sortant Uhuru Kenyatta et son rival de l’opposition Raila Odinga. Des files d’attentes de plusieurs centaines de mètres et les nombreux témoignages d’électeurs ayant passé la nuit devant les bureaux de vote attestaient d’une ferveur démocratique que les accusations de fraudes lors des précédentes élections n’ont pas entamée. « J’ai patienté pendant de nombreuses heures, beaucoup de gens ont afflué ici bien avant le lever du soleil.Nous avons le droit de vote et nous espérons vraiment que nos voix feront une différence », résumait Rose Lida, 48 ans, emmitouflée dans une couverture masaï pour se protéger du froid dans le bidonville de Kibera. AFP
Obama Appelle Les Kenyans À Rejeter La Violence Lors Des Élections
L’ancien président américain Barack Obama a appelé ce lundi, tous les Kényans à œuvrer pour des élections «pacifiques et crédibles». Près de 20 millions de Kényans sont appelés aux urnes ce mardi pour choisir leur président, mais aussi leurs gouverneurs, députés, sénateurs et élus locaux. Alors que ces élections interviennent dix ans après les violences politico-ethniques de 2007-2008 qui avaient fait plus de 1.000 morts et plus de 600.000 déplacés, l’ex-président américain appelle les dirigeants de la terre natale de son père, «à rejeter la violence et à respecter la volonté du peuple». «J’appelle tous les Kényans à s’engager pour des élections pacifiques et crédibles afin de renforcer la confiance dans votre nouvelle constitution et dans l’avenir de votre pays», ajoute Obama qui a quitté la maison blanche en janvier dernier. Le Griot
Au moins 31 pêcheurs tués par Boko Haram
Au moins 31 pêcheurs ont été tués par le groupe Boko Haram, sur les rives nigérianes du lac Tchad, a-t-on appris lundi soir de sources locales. Des combattants armés ont envahi samedi les îles sur les eaux du lac Tchad et massacré des pêcheurs qui y travaillaient. Les djihadistes de «Boko Haram ont attaqué les îles de Duguri et Dabar Wanzam et ont tué 31 personnes», a rapporté Babakura Kolo, membre des milices civiles, à l’AFP. «Quatorze ont été tuées à Duguri et 17 à Dabar Wanzam», a-t-il ajouté. Les pêcheurs, issus de la région de Baga, se rendent régulièrement sur le lac pendant plusieurs jours à bord d’embarcations en bois, explique Musa Ari, autre milicien de la région. Il a confirmé l’attaque perpétrée ce week-end, dans cette région dévastée par des années de conflit, quasiment impossible d’accès et sans communication. Tribune de Genève
Sud-est du Nigeria: 16 personnes kidnappées dans un minibus
Les 16 passagers et chauffeur d’un minibus ont été kidnappés lundi par des hommes en armes, dans la grande ville de Port Harcourt, capitale pétrolière du sud-est du Nigeria, ont rapporté des témoins. « Des hommes ont bloqué la route et ont ouvert le feu sur le bus, alors qu’il s’approchait d’Emohua (un quartier à la périphérie de Port Harcourt, Etat de Rivers), forçant le conducteur à s’arrêter », a expliqué à l’AFP un témoin de la scène, Tamuno George. « Il y avait 16 personnes, dont le chauffeur. » Un employé de la compagnie de transport God is Good Motors, qui n’a pas souhaité dévoiler son identité, a confirmé l’enlèvement: « Un groupe d’hommes armés a attaqué un minibus vers 07h20 du matin (06h20 GMT), ordonnant aux passagers de les suivre dans la végétation aux abords de la route. » AFP
Des Dizaines De Morts En RDC Dans Des Attaques D’une Secte Anti-Kabila
Plusieurs attaques en République démocratique du Congo (RDC), attribuées par les autorités de Kinshasa, à la secte politico-religieuse «Bundu dia Kongo» opposée au président Joseph Kabila, ont fait douze morts par balles ce lundi à Kinshasa, à la veille du lancement d’une série de mobilisations de l’opposition contre le chef de l’Etat. La prison centrale de Kinshasa a été la cible d’une attaque dans la matinée de lundi. Plusieurs autres sites de la capitale ont également été le théâtre d’affrontements entre les forces de l’ordre et des assaillants identifiés par les autorités comme membres de la secte Bundu dia Kongo. Le Griot
RDC : l’accès aux réseaux sociaux restreint sur ordre des autorités
Les internautes congolais ont constaté mardi 8 août une restriction d’accès aux réseaux sociaux auprès des principaux fournisseurs d’accès internet, au lendemain d’une journée marquée par des violences ayant fait une quinzaine de morts dans la capitale Kinshasa et à Matadi, dans l’ouest de la RDC. «En vue de prévenir les échanges abusifs des images via les réseaux sociaux entre abonnés de votre réseau, je vous prie de prendre, dès réception de la présente, les mesures techniques préventives susceptibles de réduire au strict minimum la capacité de transmission des images», ordonnait lundi Oscar Manikunda, président de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC) au dirigeant de la société Orange dans une correspondance qui circulait sur les réseaux sociaux. Les réseaux sociaux ciblés par l’ARPTC sont « Facebook, Twitter, Whatsapp, Instagram, Viber, Google+, Skype, Baidu tieba, Pinterest, Linkedin, Tagged, Badoo, Myspace, Youtube, Videos, Buzznet, Meetup Snapfish et Imo ». Radio Okapi
RDC: les miliciens Maï-Maï Malaika occupent le chef-lieu de Kabambare
Les miliciens du groupe Maï-Maï Malaika contrôlent depuis ce lundi 7 août dans la matinée le chef-lieu du territoire de Kabambare, situé à plus de 400 km de Kindu (Maniema). D’après des sources proches de l’administration du territoire qui l’ont fait savoir à Radio Okapi, la prise de cette cité a été précédée d’une attaque surprise menée par des miliciens vers 3 heures locales. Les assaillants sont parvenus à contrôler le dépôt de munitions de l’armée après des violents combats avec les forces de l’ordre. Ces dernières auraient perdu quatre hommes dans ces affrontements, a indiqué l’administrateur de Kabambare, Bikembe Munya Mali. … Le député provincial Djumaini Mali sawa, originaire de Kabambare parle d’une « rébellion » et en appelle à l’implication du chef de l’Etat congolais. Radio Okapi
Des signes avant-coureurs de génocide en Centrafrique selon l’ONU
Des signes avant-coureurs de génocide émergent en Centrafrique où les violences redoublent, a estimé lundi un haut responsable de l’ONU, en réclamant davantage de militaires et de policiers pour l’opération de paix des Nations unies dans ce pays. Quelque 180.000 personnes ont quitté cette année leurs domiciles dans ce pays, portant à plus d’un demi-million le nombre de déplacés en Centrafrique, a ajouté le secrétaire général adjoint de l’ONU pour les Affaires humanitaires, Stephen O’Brien. « Les signes avant-coureurs de génocide sont là », a déclaré le responsable en rendant compte lors d’une réunion à l’ONU de récents voyages menés en Centrafrique et en République démocratique du Congo. VOA
Le risque d’une sécession du Cameroun
Au Cameroun, la crise anglophone menace le pouvoir de Paul Biya à un an de l’élection présidentielle. Dotés de soutiens à l’étranger, les contestataires revendiquent de plus en plus clairement la sécession du pays. Republic of Ambazonia, Republic of Southern Cameroons, Republic of West Cameroon : voilà les trois appellations qui circulent dans la partie anglophone du Cameroun pour désigner ce qu’on voudrait ici être un Etat à part entière, détaché du reste du Cameroun. « Il y a de nombreuses injustices auxquelles je suis confronté en tant qu’individu, et auxquelles nous sommes confrontés en tant que peuple, » explique cet habitant de Bamenda, une ville du sud-ouest du pays, proche de la frontière avec le Nigéria.
Congo-Brazzaville: le Pool, une crise humanitaire oubliée
C’est une crise qui dure depuis un an, et dont on ne parle quasiment pas dans les médias. La crise du Pool, ce département du sud du Congo-Brazzaville secoué par des combats depuis la réélection contestée du président Denis Sassou N’Guesso, en avril 2016. Ils opposent forces de sécurité et les partisans de l’ancien chef rebelle, Frédéric Bintsamou alias le Pasteur Ntumi. L’essentiel des combats se déroule à huis clos, sans journalistes et sans humanitaires. Et certains villageois, on ignore combien, vivent reclus dans ces zones, comme pris en étau. D’autres, 20 000 au minimum, estiment les ONG, ont fui dans les départements voisins. RFI
Mahamat Adoum : «Il n’existe plus de démocratie au Tchad»
L’opposant tchadien Mahamat Adoum a été libéré dimanche 6 août. Le président du Parti national républicain (PNR) avait été arrêté la veille, samedi, à Moundou. Avec d’autres chefs de partis d’opposition, il voulait rendre visite à l’ancien candidat à la présidentielle Laokein Médard. Ils en avaient été empêchés par les forces de sécurité. « Nous sommes en train de reculer trente ans en arrière. Il n’existe plus ce que l’on appelle une démocratie au Tchad. C’est lamentable. » Interrogé par RFI après avoir été libéré, dimanche 6 août, le président du PNR, n’a pas de mots assez durs pour condamner le pouvoir tchadien. « Ils sont en train de repousser cette démocratie, pour nous amener à un État où le plus fort va régner au détriment du plus faible », estime-t-il. RFI
Afrique du Sud : l’avenir du président Zuma entre les mains du parlement
Critiqué jusque dans ses propres rangs, le président sud-africain Jacob Zuma, joue son avenir mardi devant le parlement où les députés se prononceront, chose rarissime, à bulletin secret, sur une motion de défiance. Si la défiance est votée, le chef de l’Etat, au pouvoir depuis 2009, sera contraint de démissionner. La motion, qui a été déposée par l’opposition, doit recueillir la majorité absolue des voix au parlement (201 voix) où le Congrès national africain (ANC) de feu Nelson Mandela dispose de 249 sièges. Pour être adoptée, plusieurs dizaines de députés de la majorité doivent donc voter en faveur de la motion. Des parlementaires pourraient être encouragés à franchir le pas après la décision surprise lundi de la présidente du parlement Baleka Mbete d’organiser le vote à bulletin secret, comme le réclamait l’opposition, et non à main levée, comme le veut la tradition. AFP
Côte d’Ivoire : Investir dans l’armée pour ramener la sécurité
Le président ivoirien Alassane Ouattara a promis dimanche d’investir davantage dans les forces armées. Il souhaite de cette manière mettre fin aux troubles qui secouent le pays depuis le début de l’année. «Un important travail de reprise en main de notre armée est plus que jamais nécessaire», a déclaré le président dans une allocution télévisée retransmise par la télévision nationale, à la veille de la célébration du 57e anniversaire de l’indépendance. «Nous investirons encore plus dans l’amélioration des conditions de vie et de travail des forces de défense et de sécurité», ainsi que dans leur «formation», et «nous mettrons à leur disposition les équipements nécessaires», a assuré le président. Tribune de Genève