Soudan du sud : le gouvernement accepte l’envoi d’une force régionale
Juba a accepté, contre toute attente, le principe du déploiement d’une force régionale d’intervention, selon l’organisation est-africaine Igad. Cette force renforcera le contingent de 12.000 Casques bleus de l’ONU déjà présents dans le pays. Farouchement opposé à l’envoi de soldats étrangers supplémentaires sur le sol sud-soudanais lors du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), Salva Kiir a finalement accepté l’accord de principe en vue du déploiement d’une force régionale de protection. Cet accord a également été salué par le camp de l’ancien vice-président sud-soudanais Riek Machar, qui a fui Juba à la suite de combats entre ses hommes et les forces gouvernementales du 8 au 11 juillet dans la capitale sud-soudanaise. Mais Goi Jooyul Yol, un représentant de Riek Machar basé en Ethiopie, a dit redouter que les discussions s’éternisent « des mois » et que le président Salva Kiir ne rejette au final cette idée. Adiac
Soudan du Sud: les casques bleus ont refusé de combattre à Malakal, admet l’ONU
Les Nations unies ont publié un rapport sur l’attaque du camp de Malakal, en février dernier au Soudan du Sud. Des hommes armés avaient fait irruption dans un camp de réfugiés de la Minuss, la Mission de l’ONU au Soudan du Sud. Il y a eu une trentaine de morts et une centaine de blessés. Il y a eu des accusations à l’encontre des casques bleus qui auraient selon des ONG refusé de combattre. Aujourd’hui avec ce rapport, les Nations Unies reconnaissent ce refus de combattre des casques bleus. Les mots de la commission d’enquête de l’ONU sont durs. « La mission a échoué, à tous les niveaux, à gérer la crise de manière efficace ». Ces 17 et 18 février, des soldats de la SLPA, l’armée nationale sud-soudanaise, sont entrés dans le camp de l’ONU de Malakal où 48 000 civils avaient trouvé refuge. A l’intérieur, des combats entre des jeunes des ethnies shilluk et dinka ont éclaté. Des combats auxquels la SLPA a pris part. Le bilan a été très lourd : une trentaine de morts et plus de cent blessés. Le rapport explique que les soldats de la Minuss ont réagi pour certains en abandonnant leur poste, et pour d’autres ont refusé d’user de la force sans autorisation écrite préalable. RFI
Libye : les forces gouvernementales préparent une bataille décisive contre l’EI
Les forces du gouvernement d’union nationale ont annoncé le 7 août qu’elles s’apprêtent à donner un assaut au bastion de l’organisation djihadiste Etat islamique (EI) dans la ville de Syrte, avec le soutien de l’aviation américaine. Dans un communiqué, l’armée libyenne a notamment indiqué qu’il s’agit du « début du compte à rebours pour la dernière phase des opérations militaires contre (…) Daech » (acronyme arabe de l’EI) dans cette ville côtière située à 450 km à l’est de Tripoli. Le texte relève que les commandants de l’opération ont tenu des réunions intensives avant l’assaut « final et décisif » pour éradiquer le groupe Etat islamique de la ville de Syrte. Adiac
Des migrants noyés inhumés dans l’anonymat dans une petite ville de Libye
Vingt-et-un migrants dont l’identité n’a pu être établie ont été enterrés dans une petite ville de Libye par des habitants qui ne supportaient plus de voir leurs corps se décomposer près de la plage, sans que les autorités ne réagissent. « Il y a une semaine, nous avons été informés qu’un bateau a coulé dans la zone d’al-Maya et que les corps étaient rejetés par la mer depuis plusieurs jours », a expliqué lundi à l’AFP Hussam Nasr, chef du bureau du Croissant rouge libyen à Janzour (banlieue ouest de Tripoli). « Nous nous sommes rendus sur place pour récupérer les corps, effectuer des prélèvements et avons tenté, en vain, d’obtenir des autorités un permis d’inhumer », a déploré M. Nasr. RTBF
74% des victimes de traite des personnes en 2015, exploitées à des fins de travails (OIM)
Sur les 7000 victimes de la traite des personnes dans le monde ayant bénéficié du soutien de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), 74% ont subi une exploitation à des fins de travail a estimé, à Niamey (Niger), Christos Christodoulides, chargé des projets de la section marocaine de l’OIM. « Au total, en 2015, nous avons soutenu 7000 victimes de la traite au niveau mondial parmi lesquelles il y avait 55% d’hommes, 45% de femmes, 13% d’enfants, 17% d’exploitées à des fins d’abus sexuels et 74% à des fins d’exploitation de travail » a-t-il dit. Christos Christodoulides présentait, vendredi, à Niamey (Niger), à la clôture d’un ateliet régional et technique sur la sensibilisation des journalistes du Niger, du Nigéria et du Sénégal, une communication sur les questions de migrations. Dans son intervention, sur la thématique « le traitement médiatique de la migration : pour une approche humaine et positive », M. Christodoulides a insisté sur la différence entre « traite » des personnes et « trafic » des personnes. APS
Egypte: l’armée marque des points contre l’avancée de Daesh
Alors que la Libye reste empêtrée dans une guerre sans merci contre l’Etat Islamique, l’Egypte voisine voit quant à elle les résultats de sa lutte se concrétiser petit à petit, et ce malgré sa proximité géographique avec le fief historique de Daesh qu’est le Moyen-Orient. L’armée égyptienne a annoncé en milieu de semaine avoir neutralisé dans le désert du Sinaï, Abou Douaa Al Ansari, le numéro un de la branche égyptienne de l’organisation djihadiste Etat Islamique (EI). Un coup dur pour l’organisation djihadiste qui illustre la ferme volonté des autorités égyptiennes de tourner la page sanguinaire des attaques terroristes à répétition des trois dernières années. Sahel Intelligence
Mali : Un Casque bleu tué à Kidal
L’incident a eu lieu « vers 06h50 » (GMT) a affirmé la Mission de l’ONU au Mali (Minusma). Dans un communiqué publié dimanche soir, la mission onusienne a indiqué que le véhicule à bord duquel se trouvaient les victimes a « heurté un engin explosif improvisé ou une mine à environ 11 km au sud d’Aguelhoc-Anéfis, dans la région de Kidal ». Les soldats en question faisaient « partie d’une escorte d’un convoi logistique » de la Minusma selon le communiqué. La mission de l’Onu signale une deuxième explosion qui n’a pas fait de victimes. Elles s’est produite au passage d’un autre véhicule de la Minusma à 2 km à l’est du camp de la Minusma à Kidal ». Il n’y a eu que des « dommages matériels » précise la Minusma. BBC
Nigéria : 11 soldats tués dans des affrontements avec des bandits (armée)
Onze soldats ont été tués samedi dans un affrontement avec des trafiquants d’armes et des bandits dans le centre du Nigéria, région où les conflits sur les droits de pâturage sont récurrents, a annoncé l’armée. Le porte-parole de l’armée, le colonel Sani Usman a indiqué dans un communiqué que les militaires avaient été attaqués par les bandits au cours d’une opération dans les villages de Kopa, Dagma et Gagaw dans l’Etat de Niger, destinée à nettoyer la zone du trafic des armes illégales. « Alors qu’ils s’approchaient et se déployaient pour mener à bien leur mission, les soldats ont essuyé des tirs simultanés et sporadiques dans ces trois emplacements. Ils ont riposté comme ils le devaient, en accord avec les règles de leur engagement », a-t-il déclaré. « Malheureusement, un officier et huit soldats de l’Armée nigériane, ainsi que deux aviateurs de l’Armée de l’Air, ont perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions », a-t-il annoncé, précisant qu’un soldat était toujours porté disparu et que deux autres avaient été blessés. AFP
Shekau réaffirme sa volonté de se battre à la tête de Boko Haram
L’insaisissable leader de Boko Haram, Abubakar Shekau, a promis d’intensifier son combat djihadiste dans une vidéo diffusée dimanche soir, balayant les divisions internes du groupe islamiste nigérian révélées la semaine dernière. « Moi, Abubakar Ash-Shakawy (Shekau), leader de Jama’atu Ahlissunnah Lidda’awati Wal Jihad (nom de Boko Haram depuis son allégeance à l’Etat islamique en mars 2015), fais du combat contre le Nigeria et contre le monde entier une responsabilité personnelle », affirme-t-il dans cette vidéo diffusée initialement sur YouTube puis effacée, où il apparaît en bonne santé, encadré de deux combattants islamistes en armes. « Je n’ai aucun désir de tuer nos frères musulmans », lance-t-il dans cet enregistrement de 24 minutes, coupant court aux critiques répétées de certains membres de l’EI, qui voient dans Shekau un leader extrémiste qui a fait des dizaines de milliers de morts depuis 2009, musulmans dans leur immense majorité. RTBF
Le Tchad sous haute tension à l’orée d’un nouveau mandat pour Deby
Le président tchadien Idriss Deby Itno doit être investi lundi pour un cinquième mandat, dans un climat social explosif avec la mort dimanche d’un manifestant à N’Djamena, après une élection qualifiée de « hold-up électoral » par l’opposition. Un jeune Tchadien a été tué par balle alors qu’il manifestait à N’Djamena à l’appel de l’opposition et venait de « déchirer le drapeau du MPS », le parti du président Deby, a déclaré dimanche à l’AFP un officier de police sous couvert d’anonymat. Le chef de file de l’opposition, Saleh Kebzabo, a affirmé que le jeune avait succombé à ses blessures après « des tirs à balles réelles des forces de l’ordre » pour disperser les manifestants. Selon l’opposant, un autre jeune a également été « touché par une balle au thorax » avant d’être conduit à l’hôpital pour être opéré.Cette information n’a pu être confirmée de source indépendante. Africa1
Ethiopie: au moins 7 morts dans de nouvelles manifestations anti-gouvernementales
Au moins 7 personnes ont été tuées samedi dans des heurts entre manifestants et policiers en Ethiopie lors d’une nouvelle journée de protestations anti-gouvernementales à l’ampleur encore inconnue et qui ont pour la première fois gagné la capitale Addis Abeba, selon des sources locales. Des membres des deux principales ethnies du pays, les Oromo et Amhara, protestent depuis plusieurs mois pour les premiers, et plusieurs semaines pour les seconds. Ces manifestations témoignent d’un ressentiment grandissant de ces deux groupes, qui estiment être discriminés en faveur des Tigréens, accusés d’occuper les postes-clés au sein du gouvernement et des forces de sécurité. Des habitants contactés par l’AFP ont rapporté qu’au moins sept manifestants ont été tuées à Nemekte Wollega, dans l’ouest du pays, en région Oromo. D’autres rassemblements et heurts avec les forces de l’ordre ont été rapportés dans cette région alors que des appels à manifester ont été lancés à Baher Dar, dans la région Amhara (nord) pour dimanche, mais l’ampleur de la mobilisation et le bilan des heurts est dans l’immédiat impossible à évaluer. AFP
Présidentielle à São Tomé : vers une victoire sans surprise de Carvalho
Avec le désistement de Manuel Pinto da Costa, le président sortant arrivé deuxième au premier tour, Evaristo Carvalho devrait être déclaré sans surprise nouveau président de São Tomé-et-Príncipe avec 38 % des suffrages des électeurs inscrits, selon la Commission électorale nationale (Cen). Sans suspense, Evaristo Carvalho arrive en tête à l’issue du second tour de la présidentielle à São Tomé-et-Príncipe. Soutenu par le Premier ministre Patrice Trovoada, le seul candidat en lice a recueilli 42 058 voix sur quelque 111 000 inscrits, selon les résultats provisoires publiés dans la nuit de 7 au 8 août. La commission électorale a enregistré par ailleurs 1 548 votes blancs et 7 567 votes nuls, soit une participation inférieure à 50 %. JeuneAfrique
Burundi: en février, François Hollande avait alerté Pierre Nkurunziza
De nouvelles manifestations contre la France et les Nations unies ont eu lieu ce week-end au Burundi à l’initiative du gouvernement, comme la semaine précédente à Bujumbura. Les autorités rejettent la résolution prévoyant l’envoi de policiers de l’ONU au Burundi. Depuis des mois, la communauté internationale tente d’apaiser la crise, née de la candidature et de la réélection contestée de Pierre Nkurunziza. On vient d’apprendre que le président français a écrit directement au chef de l’Etat burundais en février dernier. A l’époque, les visites diplomatiques s’enchaînaient au Burundi pour tenter d’obtenir un dialogue. C’est également le message de la lettre que François Hollande a envoyé à Pierre Nkurunziza le 22 février 2016. Une lettre qui n’a jamais été rendue publique mais dont RFI a pu prendre connaissance. Dans ce courrier, le président français fait part de sa très grande inquiétude concernant la multiplication des actions violentes au Burundi, le trop grand nombre de victimes et le mouvement de réfugiés qu’ils provoquent. Cela risque d’entraîner le Burundi dans la crise économique. Pour François Hollande, ce sont dix ans de progrès qui risquent d’être mis à bas. Pour l’éviter, le président français ne voit qu’une solution : le dialogue. RFI
RD Congo : 7 civils tués dans une nouvelle attaque à caractère ethnique
Sept personnes ont été tuées dans la nuit de dimanche à lundi dans une zone en proie à des troubles à caractère communautaire dans l’est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris de sources locales. « Les assaillants ont opéré à partir de 23h00 (22h00 GMT), tuant sept civils et ont brulé 60 maisons », a déclaré à l’AFP Déogratias Kitabingwa, délégué du gouverneur du Nord-Kivu (est) à Kibirizi, localité située à 85 km au nord-ouest de Goma, chef lieu de cette province. Cette attaque a eu lieu quelques heures après que le président congolais Joseph Kabila qui séjournait dans la région depuis mercredi eut quitté la zone. Parmi les personnes tuées, « cinq sont de l’ethnie nande et deux sont de l’ethnie hutu », a indiqué le fonctionnaire, précisant que « certains ont été tués à la machette et d’autres par balles », sans autres détails. M. Kitabingwa a attribué l’attaque à des rebelles hutu rwandais des Forces démocratique pour la libération du Rwanda (FDLR). Africa1
Après le premier tour des municipales, place aux négociations en Afrique du Sud
En Afrique du Sud, les élections municipales ont acté le désaveu d’une partie de la population vis-à-vis du Congrès national africain (ANC). Toujours dominant nationalement, le parti historique de Nelson Mandela a perdu 8% de ses soutiens depuis les précédentes municipales de 2011. Mais ni l’ANC ni l’Alliance démocratique ne parviennent à se hisser au-dessus de la barre des 50% dans plusieurs municipalités. Des alliances sont donc nécessaires et les négociations vont bon train. La majorité absolue n’a pas été atteinte dans 27 villes sud-africaines. Dans chacune d’elles, les nouveaux élus ont deux semaines pour nouer des alliances pour tenter de rassembler 50% des suffrages. Dans le système électoral proportionnel sud-africain, les plus petits partis ont un véritable rôle à jouer dans les rapports de force. L’Alliance démocratique (DA) et l’ANC ont déjà lancé les négociations pour trouver les partenaires politiques qui leur permettront de prendre la main dans plusieurs villes. RFI