Revue de Presse du 7 septembre 2018

Au moins 12 morts à Bria dans de nouvelles violences en Centrafrique
Au moins 12 corps sans vie, dont ceux de dix femmes, ont été ramassés entre jeudi soir et vendredi matin à Bria. Selon des sources locales contactées par VOA Afrique, ces personnes ont été tuées par des ex-Séléka en représailles suite à une attaque contre un de leurs convois par des anti-balaka à 7 km de la ville sur l’axe Ippy. Les même sources affirment que les victimes étaient des déplacés du site du PK3, installé aux alentours de la base de la Minusca. Exaspérés par ces assassinats, plusieurs centaines de déplacés ont manifesté ce vendredi devant la base de la Minusca pour dénoncer la passivité des Casques bleus. Les manifestants ont été dispersés par des tirs de gaz lacrymogène. VOA

Niger: multiplication des enlèvements dans les régions du lac Tchad et de Maradi
Une nouvelle forme de banditisme voit le jour au Niger dans la région du lac Tchad : les éléments de Boko Haram ont recours à la pratique des enlèvements de civils pour obtenir des rançons. Plusieurs personnes ont été enlevées ces dernières semaines puis libérées moyennant le versement d’importantes sommes d’argent. Ce phénomène d’enlèvements de personnes civiles contre le paiement d’une rançon prend des proportions inquiétantes depuis quelques semaines dans toute la région de Diffa. Des individus armés en moto font irruption dans une maison ou aux alentours d’un village et enlèvent leurs victimes. Une fois les bandits en lieu sûr, les proches des personnes capturées sont appelés par téléphone pour le versement de la rançon. RFI

Au Burkina Faso, la menace terroriste se déplace vers l’Est
Le Burkina Faso est devenu la cible d’attaques qui portent les stigmates d’attentats terroristes. Jadis circonscrites au nord, les activités jihadistes semblent se déplacer vers l’est du pays, déjà miné par le grand banditisme. C’est la confusion au Burkina Faso après une attaque à l’engin explosif dans l’est du pays. « Un cargo militaire de démineurs en partance pour Pama (à 326 km à l’est de Ouagadougou) a sauté sur une mine artisanale dans la localité de Kabonga », a indiqué, mercredi 5 septembre, une source sécuritaire sous le couvert de l’anonymat. Bilan : deux militaires ont été tués et six blessés. Le groupe responsable de l’attaque contre une équipe de démineurs de l’armée burkinabè n’a pas encore été identifié. France24

Libye: le maréchal Haftar se dit prêt à marcher sur Tripoli
Pour la première fois depuis les affrontements de Tripoli, l’homme fort de l’Est libyen est sorti de son silence lors d’une rencontre organisée jeudi 6 septembre avec une trentaine de sages et de chefs des tribus. Khalifa Haftar a fait passer plusieurs messages, directement retransmis par la chaîne de télévision Al Hadath qui lui appartient. Il refuse ouvertement le projet de nouvelle Constitution qui devrait être entériné par le Parlement avant ce 10 septembre. Mais il a surtout parlé de Tripoli. Ce n’est pas la première fois que Khalifa Haftar exprime sa volonté de marcher avec son armée sur Tripoli, mais c’est la première fois qu’il le fait d’une manière aussi directe et avec insistance. RFI

Personnalités politiques, militaires et chefs d’entreprises publiques djiboutiens seraient impliqués dans un trafic d’armes
De hautes personnalités politiques, militaires et des chefs d’entreprises publiques djiboutiens seraient impliqués dans un trafic d’armes, selon un rapport de E.X.X Africa, une société spécialisée dans l’analyse des risques politiques et économiques en Afrique. Il s’agit d’armes venant du Yémen et de la Chine pour alimenter des conflits dans la Corne de l’Afrique. Selon E.X.X Africa, ces armes transitent par le terminal portuaire de Doraleh, contrôlé par le gouvernement djiboutien. Elles sont également transportées à bord d’embarcations de pêche, à destination des groupes rebelles en Somalie, au Soudan, au Soudan du Sud et en Ethiopie. Ces armes arriveraient aussi en Somalie par le biais du contingent djiboutien au sein de l’AMISOM, la Mission de l’Union africaine en Somalie. « Nous avons identifié un nombre de leaders politiques au sein du gouvernement et dans l’armée et même des chef d’entreprises publiques qui facilitent, financent ou coordonnent le transport de ses armes, venant du Yémen ou de la Chine, vers des foyers de tension en Afrique », raconte Robert Besseling, le directeur exécutif de E.X.X Africa. DW

Ebola aurait déjà fait 88 morts dans l’est de la RDC
Le bilan de l’épidémie de fièvre hémorragique Ebola est monté à 88 morts dans l’est de la République démocratique du Congo, où deux décès ont été enregistrés pour la première fois à Butembo, grand carrefour commercial d’environ un million d’habitants. Les deux premiers cas de décès confirmés à Butembo, plaque tournante des échanges de la RDC avec des pays voisins comme l’Ouganda, sont une femme et un personnel soignant qui a été en contact avec elle, a indiqué jeudi le ministère congolais de la Santé. La femme avait fui Beni, une autre zone touchée à 50 km de Butembo, où elle « avait refusé de coopérer avec les autorités sanitaires après être tombé malade », ont détaillé les autorités sanitaires. VOA

RDC : La machine à voter est présentée aux électeurs
A quatre mois de la présidentielle, la machine à voter est l’objet de toutes les suspicions et de toutes les contestations. Ces 100 000 machines doivent permettre aux congolais de voter en quelques secondes. Mais face aux critiques, la CENI a proposé aux volontaires de les tester grandeur nature. C’est une machine qui fait couler beaucoup d’encre. Cet appareil… plébiscité par la Commission électorale nationale indépendante (Céni)… doit selon l’institution favoriser une élection présidentielle transparente en République démocratique du Congo. Pourtant la machine à voter ne convaint pas tout le monde. « C’est la machine à voler. Ce n’est pas la machine à voter. […]Avant, à l’élection de 2006, 2011, il n’y avait pas de machine. Donc il y a quelque chose qui est préparé avant, devant nous, pour nous faire du mal. » explique Patrick Kambale, mécanicien. TV5Monde

Un homme soupçonné de crimes contre l’humanité au Liberia arrêté en France
Un homme soupçonné d’exactions au Liberia dans les années 1990 a été arrêté mardi en région parisienne puis inculpé et écroué pour « actes de torture » et « crimes contre l’humanité », a appris vendredi l’AFP de sources concordantes. Kunti K., ressortissant libérien naturalisé néerlandais, « aurait été commandant au sein de l’ULIMO (United Liberation Movement of Liberia for Democracy) », faction de trois groupes armés s’opposant à l’ancien président libérien Charles Taylor, au moment de la première guerre civile dans ce pays de l’ouest de l’Afrique, selon une source judiciaire. Cet homme né en 1974 est soupçonné d’actes de torture, d’utilisation d’enfants soldats, de meurtres, d’actes de cannibalisme et de mise en esclavage, entre 1993 et 1997, dans le cadre d’une information judiciaire ouverte jeudi par le parquet de Paris, selon cette même source. RTBF

Soudan du Sud : dix soldats condamnés pour le meurtre d’un journaliste et le viol d’humanitaires
Dix soldats sud-soudanais ont été condamnés, jeudi 6 septembre, à de lourdes peines de prison, dont la perpétuité, pour le meurtre d’un journaliste et le viol de cinq travailleuses humanitaires au cours de l’attaque d’un hôtel de la capitale, Juba, en juillet 2016. Le jugement, rendu par une cour martiale, est un des rares exemples de justice rendue pour les atrocités commises dans le conflit qui déchire le Soudan du Sud depuis fin 2013, faisant des dizaines de milliers de morts et plus de 3,5 millions de déplacés. Le Monde

Ventes d’armes et sécurité privée, la face cachée de la Chinafrique
Alors que le Forum sur la coopération sino-africaine (Focac) vient de se terminer, en présence d’une cinquantaine de chefs d’État africains, deux études publiées fin août mettent en lumière un autre visage de la présence chinoise en Afrique : celle du commerce des armes et des sociétés de sécurité privées. Le commando arrêté fin décembre à la frontière entre le Cameroun et la Guinée équatoriale, alors qu’il s’apprêtait à commettre un coup d’État contre Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, était certes peu préparé. Mais les Centrafricains, Camerounais et Tchadiens qui le composaient disposaient d’un équipement suffisant pour parvenir à leurs fins, dont des mitrailleuses et des lance-roquettes. Une partie de cet arsenal était de fabrication chinoise. Loin d’être anecdotique, cette présence d’armes made in China entre les mains de mercenaires africains éclaire sans fard un autre visage de la Chinafrique : celui du trafic d’armes et de la sécurité. Jeune Afrique

Près de 2000 armes de guerre saisies au Congo-Brazzaville
Au Congo-Brazzaville, près de 2000 armes et munitions de guerre ont déjà été collectées, sur les trois mille attendues, auprès des miliciens Ninjas de l’ex chef rebelle, le pasteur Ntoumi. L’opération de ramassage des armes dans le Pool, a été lancée le 29 août dernier dans le district de Vindza, à plus de cent kilomètres, au sud de la capitale, par l’ex chef rebelle, le pasteur Ntoumi. Selon les données techniques communiquées par la Commission en charge de l’opération, à ce jour 1.875 armes ont déjà été collectées dans les six centres retenus. « Nous sommes au-delà de 50% », a soutenu le président de la Commission, Séraphin Ondélé, qui estime à 3000 le nombre des armes à récupérer auprès des miliciens Ninjas du pasteur Ntoumi. BBC