Revue de Presse du 7 septembre 2017

Manifestation monstre au Togo à l’appel de l’opposition
Des centaines de milliers de partisans de l’opposition ont manifesté, mercredi, à Lomé et dans d’autres villes du Togo pour réclamer une alternance politique et la mise en œuvre de réformes constitutionnelles promises par le régime. Une marée humaine de partisans de l’opposition a déferlé à Lomé et dans dix autres villes du Togo, mercredi 6 septembre, pour réclamer une alternance politique, dans un pays dirigé depuis 2005 par le président Faure Gnassingbé. Amnesty international a estimé à au moins 100 000 le nombre de participants. France 24

Togo: accès difficile à Internet
L’accès à internet est restreint au Togo où l’opposition manifeste dans les rues mercredi et jeudi pour exiger le retour à la constitution de 1992. Certains usagers indiquent que l’internet est lente et l’accès aux medias sociaux limité. Le porte-parole du gouvernement, Gilbert Bawara a déclaré dans une radio locale qu’il y a une restriction d’internet. Même dans les pays développés, les autorités prennent le contrôle des télécommunications », a-t-il déclaré pour justifier la mesure. BBC

Sénégal: le Premier ministre Mahammed Dionne reconduit dans ses fonctions
Au Sénégal, l’annonce était attendue. Il avait un bon bilan, gagné notamment les législatives en étant à la tête de la majorité présidentielle en juillet dernier : 24 heures après sa démission, Mahammed Boun Abdallah Dionne vient d’être reconduit à son poste de Premier ministre. L’annonce a été faite par la présidence en milieu d’après-midi ce mercredi. Macky Sall reste au-dessus de la mêlée, reste le maître du jeu politique. Invisible mardi lors de la démission du Premier ministre, c’est via un décret qu’il vient de renommer Mahammed Boun Abdallah Dionne à la tête du gouvernement. Un décret réduit au plus court, comme si cet acte était une simple formalité administrative pour le chef de l’Etat. RFI

Cameroun: combien de militants anglophones sont toujours détenus?
Difficile de savoir exactement combien de militants anglophones sont toujours détenus au Cameroun. La semaine dernière, le président a ordonné l’abandon des poursuites contre certains d’entre eux. Une cinquantaine de personnes ont été libérées, dont deux des leaders de la contestation. Le mouvement avait commencé en octobre dernier dans les deux régions anglophones de l’Ouest, minoritaires, et qui s’estiment marginalisées par le pouvoir. Aujourd’hui, l’ONG de défense des droits de l’homme REDHAC affirme qu’il reste encore des dizaines de personnes en prison. RFI

La victoire du MPLA confirmée aux élections générales en Angola
Le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA) a, selon la Commission nationale électorale (CNE) angolaise, recueilli 61,07% des suffrages selon les résultats définitifs La CNE a confirmé mercredi soir la victoire du parti au pouvoir depuis quarante-deux ans dans le pays lors des élections générales du 23 août, qui a recueilli 61,07% des suffrages selon les résultats définitifs. Avec ce score sans appel, le MPLA détient une majorité de 150 des 220 sièges de députés du Parlement, a indiqué lors d’une conférence de presse le président de la CNE, Andre da Silva Neto. VOA

Trois opposants écroués au Gabon
Trois militants de l’opposition pro-Jean Ping ont été écroués au Gabon où plusieurs autres étaient toujours entendus par la police, selon des sources judiciaires. « Trois personnes ont été incarcérées pour atteinte à l’ordre et la tranquillité publique », a indiqué à l’AFP le procureur de la République, Steeve Ndong Essame Ndong. Le procès des trois militants, écroués mardi, se tiendra le 18 septembre, selon leur avocat, Me Eric Iga Iga. Ces militants pro-Jean Ping, le rival du président Ali Bongo Ondimba, ont été interpellés samedi alors qu’ils distribuaient des tracts annonçant une réunion publique dans un collège privé, a-t-on appris de sources concordantes. VOA

Washington sanctionne de hauts responsables du Soudan du Sud
Le ministre sud-soudanais de l’Information Michael Makuei, l’ex-chef redouté de l’armée Paul Malong et un haut responsable de l’Armée populaire de libération du Soudan (SPLA), Malek Reuben, sont sur la liste. Les Etats-Unis ont annoncé mercredi des sanctions ciblées contre de hauts responsables sud-soudanais, dont un ministre et un ancien chef de l’armée, pour avoir « menacé la paix, la sécurité ou la stabilité du Soudan du Sud ». VOA

Vaste remaniement ministériel en Tunisie 
Le chef du gouvernement tunisien Youssef Chahed a annoncé mercredi avoir procédé à un vaste remaniement ministériel, qui était attendu et a notamment touché les ministères de l’Intérieur et de la Défense. « J’ai décidé de procéder à un remaniement gouvernemental », a déclaré M. Chahed suite à un entretien avec le président Béji Caïd Essebsi, avant de détailler la liste de ses nouveaux ministres. Le directeur de cabinet de M. Chahed, Ridha Chalghoum, ex-conseiller économique du chef de l’Etat, a été nommé ministre des Finances. Un ancien ministre de la Défense Abdelkrim Zbidi reprend ce poste et remplace l’universitaire Farhat Horchani, tandis que le ministre de l’Intérieur Hédi Majdoub a été remplacé par Lotfi Brahem. De formation militaire, M. Brahem a dirigé la Garde nationale (gendarmerie) selon des médias tunisiens. Slate

Maroc : démantèlement d’une cellule jihadiste présumée dirigée par un « émir » basé à Melilla
Trois semaines après les attentats en Catalogne, les autorités marocaines et espagnoles ont annoncé l’arrestation d’un nouveau groupe de terroristes présumés au terme d’une opération menée conjointement. Six personnes ont été interpellées à Melilla et dans la banlieue de Nador, dans le nord du Maroc. Les autorités espagnoles et marocaines ont annoncé, mercredi 6 septembre, avoir mené une opération conjointe ayant conduit à l’arrestation de six hommes, membres d’une « cellule terroriste jihadiste » qui préparait des » attaques de grande envergure » en Espagne et au Maroc. L’opération a été menée par la police nationale espagnole et la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) marocaine. Jeune Afrique

Rwanda : imbroglio autour de l’opposante Diane Shima Rwigara
Janvier Rwagatare, avocat de la famille, est formel : « Personne n’a été kidnappé. » L’annonce de l’arrestation de Diane Shima Rwigara, opposante à Paul Kagamé, président du Rwanda, et de quatre membres de sa famille il y a quelques jours laissait pourtant craindre le pire. L’un des oncles de la jeune femme, dont la candidature à l’élection présidentielle du 4 août n’avait pas été validée, affirmait même dans une vidéo publiée sur Internet que la mère de Diane Shima Rwigara, ses deux frères et sa sœur avaient été emmenés « dans un endroit qui n’est pas connu ». Le Monde

Ghana : l’éducation secondaire gratuite
C’était une promesse de campagne du président Nana Akuffo Addo. Dans ce pays près de 85% des enfants sont scolarisés en primaire mais seulement 44,4% des filles contre 48% des garçons poursuivent jusqu’à la fin du secondaire. Aujourd’hui, pour accéder à l’enseignement secondaire au Ghana, il faut non seulement réussir un examen d’entrée, mais surtout avoir beaucoup d’argent. En moyenne cinq cent dollars par année scolaire. En aout, le président Akufo-Addo a repris son thème phare de la campagne assurant que cela permettra à plus de filles de poursuivre plus loin leurs études. BBC

Mali: quid de la promesse du président sur la création de 200000 emplois?
Au Mali, le président Ibrahim Boubacar Keïta vient de fêter ses 4 ans à la tête de l’Etat. Il est revenu sur une de ses promesses de campagne : créer 200 000 emplois avant la fin de sa mandature. Mission accomplie, affirme-t-il. Tout le monde n’est évidemment pas d’accord. Plus de 200 000 emplois créés en 4 ans, voilà ce qu’affirme, chiffre à l’appui le ministre de l’Emploi Maouloud Ben Kattra : « Les 200 000 emplois, pour nous, aujourd’hui, c’est un souvenir. Ils sont largement atteints. » RFI

Afrique : de Bozizé à Zuma, ces fils et filles de dirigeants dans la tourmente judiciaire
À en croire Duduzane Zuma, Teodorin Obiang ou Julienne Sassou-Nguesso, être fils ou fille de président pourrait bien être la meilleure façon de s’enrichir sur le continent africain. Mais justice et opinion veillent. Depuis bientôt un an, Duduzane Zuma, fils du président sud-africain Jacob Zuma, se défend d’accusations de corruption et collusion avec la famille Gupta, riches et controversés entrepreneurs. Interrogé fin août par la BBC, il assurait ne pas être corrompu : « Je ne pense pas qu’ils voulaient quoi que ce soit de moi. Je pense qu’ils m’apprécient, tout comme je les apprécie aussi. Je pense être un gars sympathique ». France 24

A Rabat, la dépouille de Mobutu attend toujours son retour au pays
Pas de nom, ni photo ou épitaphe. Juste trois initiales -MSS- entrelacées sur la grille de fer d’un caveau familial: ici repose Mobutu Sese Seko, « roi du Zaïre » et dictateur déchu, mort il y a vingt ans jour pour jour en exil au Maroc. La dépouille du tout puissant maréchal-président, qui régna 32 ans sans partage sur l’ex-Congo belge -aujourd’hui République démocratique du Congo (RDC)-, est enterrée au cimetière européen de Rabat, dans une relative sobriété vu le personnage. « Il y a beaucoup de gens qui viennent visiter la tombe. Chaque jour, il en passe au moins une dizaine, presque tous Congolais (et) africains », raconte Abu Fida, gardien des lieux. « Mobutu, c’est la vedette du cimetière! », sourit-il. TV5