Revue de Presse du 7 novembre 2017

Zimbabwe : Robert Mugabe limoge son vice-président pour « manque de loyauté»
Robert Mugabe a limogé lundi son vice-président Emmerson Mnangagwa. Une décision interprétée par l’opposition comme une manœuvre destinée à ouvrir la voie à la Première dame pour succéder, le moment venu, au chef de l’État. « Son excellence le président camarade Mugabe a exercé son pouvoir de relever, avec effet immédiat, l’honorable vice-président Mnangagwa de ses fonctions de vice-président de la République du Zimbabwe », a déclaré le ministre de l’Information, Khaya Moyo, à la presse. La destitution d’Emmerson Mnangagwa, surnommé le « Crocodile » pour son caractère impitoyable, intervient après des semaines de tensions au sommet de l’État entre le vice-président et Grace Mugabe, alimentées par une mystérieuse rumeur d’empoisonnement. Hospitalisé d’urgence en août en Afrique du Sud, Emmerson Mnangagwa avait affirmé avoir été victime d’une telle tentative. Jeune Afrique

Guterres plaide pour 900 Casques bleus supplémentaires en Centrafrique
Le Conseil de sécurité de l’ONU a examiné lundi à New York le rapport du Secrétaire Général sur la Centrafrique. Le rapport fait état d’une détérioration croissante de la situation sécuritaire. La situation a provoqué le déplacement de près de 600.000 personnes et près d’un demi-million de réfugiés dans les pays voisins. Antonio Guterres a demandé au Conseil de sécurité d’augmenter de 900, le nombre de soldats déployés par la mission Onusienne en Centrafrique. La Force sera plus flexible en vue d’un déploiement rapide dans les zones à risque. BBC

Mali: une dizaine de tués dans des attaques
Une dizaine de personnes, dont au moins huit civils, ont péri lundi dans deux attaques dans le nord et le centre du Mali, où le Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga a dû reporter une visite après l’explosion d’une mine au passage d’un véhicule d’escorte, selon des sources concordantes. Quatre civils et un militaire malien ont été tués dans une embuscade entre Konna et Doro (centre) visant deux camions affrétés par la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), sous escorte de l’armée malienne, selon un communiqué de cette dernière. Un précédent bilan de sources policière et militaire maliennes faisait état d’au moins trois civils tués. TV5

 L’opposition congolaise rejette le calendrier électoral et demande le départ de J. Kabila
La publication du calendrier électoral en RDC a provoqué la colère de l’opposition qui n’exige que par le départ du président Kabila. Elle appelle au soulèvement populaire. C’est une goutte qui a fait déborder le vase.La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a publié, dimanche 05 novembre, le calendrier électoral fixant l’élection présidentielle au 23 décembre 2018 suivie, une semaine plus tard, de la publication des résultats provisoires. Alors que dans le camp de la Majorité présidentielle (MP) l’on se félicite de la publication de ce calendrier électoral, l’annonce de la centrale électorale a provoqué la colère de l’opposition congolaise et de la société civile. Des réactions fusent de toutes part, qualifiant le calendrier de la Céni de « pure provocation ». D’aucuns invitent la population au soulèvement, ce qui laisse entrevoir un avenir incertain pour le processus électoral. Le Potentiel

L’improbable calendrier électoral en République démocratique du Congo
La commission électorale a fixé, dimanche 5 novembre, la date des prochaines élections au 23 décembre 2018. Mais son président n’a guère rassuré sur la fiabilité de ce calendrier, tant les contraintes sont importantes. L’opposition dénonce une stratégie du président Kabila pour s’accrocher au pouvoir. Les élections présidentielle, législatives, provinciales et locales en République démocratique du Congo (RDC) ont été fixées au dimanche 23 décembre 2018. C’est ce qu’a annoncé la commission électorale congolaise (Ceni) ce dimanche. Mais ce nouveau calendrier, qui reporte d’une année les élections générales en RDC, reste une “hypothèse optimiste”, selon le propre aveu du président de la Ceni. Corneille Nangaa estime que les contraintes sont nombreuses pour organiser le scrutin dans les délais. Courrier International

Nigeria: un otage britannique tué, trois autres libérés
Un Britannique, Ian Squire, retenu en otage au Nigeria a été tué, tandis que trois autres ont été libérés et ont pu rentrer chez eux, a annoncé ce lundi 6 novembre le ministère britannique des Affaires étrangères. ll y a un peu d’un mois, quatre ressortissants britanniques étaient enlevés dans le delta du Niger, dans le sud du Nigeria. Le ministère britannique des Affaires étrangères vient d’annoncer que l’un d’eux a été tué, tandis que trois autres ont été libérés et ont pu rentrer chez eux. Beaucoup de flou entoure encore cette prise d’otages. RFI

«Paradise Papers»: comment Glencore s’est emparé d’une mine de cuivre en RDC
Les « Paradise Papers », cette nouvelle enquête du Consortium des journalistes d’investigation à partir de la fuite de documents de sociétés basées dans les paradis fiscaux, met en lumière à la fois l’optimisation fiscale des grandes sociétés internationales mais aussi leurs transactions douteuses. C’est le cas de la société Glencore, le géant minier suisse qui est impliquée dans le rachat d’une mine de cuivre en République démocratique du Congo (RDC) aux côtés d’un homme d’affaires israélien. Cette affaire avait déjà été dénoncée par l’ONG Global Witness. RFI

Présidentielle kényane: quatre recours déposés devant la Cour suprême
Une fois encore, l’élection présidentielle kényane est contestée en justice. En août, la présidentielle avait été annulée par la Cour suprême, entraînant un nouveau scrutin le 26 octobre dernier. Le président Kenyatta a été réélu. Et lundi 6 novembre, alors que c’était la date limite pour les recours, quatre dossiers ont été déposés à la Cour suprême. Les plaignants sont arrivés dans les dernières heures du compte à rebours, lundi, les bras chargés de dossiers. D’abord l’ancien député Harun Mwau pour qui, lorsque la Cour suprême a annulé l’élection du 8 août, il aurait fallu tout recommencer à zéro. RFI

Campagne pour demander la libération des prisonniers politique à Brazzaville
A Brazzaville, des ONG congolaises réclament la libération des personnalités détenues depuis les dernières élections en passant par des campagnes de sensibilisation auprès des populations. Mais les autorités refusent toujours l’idée de prisonniers politiques. Les organisations de la société civile ont choisi une stratégie simple : afficher le plus de portraits des acteurs politiques détenus en prison, dans le but d’attirer l’attention du public sur cette situation. Ainsi, chaque vendredi, Arnaud Sobeleka, un activiste des droits de l’homme, repère un quartier dans la ville pour afficher les portraits. VOA

Mali: Amadou Sanogo et ses co-inculpés en grève de la faim
Au Mali, 17 militaires, dont de hauts gradés, ont annoncé être en grève de la faim afin de demander à être jugés dans l’affaire de l’assassinat en 2013 de 21 bérets rouges retrouvés dans un charnier près de Bamako. Tous sont inculpés d’assassinat et de complicité d’assassinat. Amadou Haya Sanogo, le chef de l’ex-junte militaire malienne (2012-2013), fait partie des inculpés. RFI

L’Egypte affirme avoir éliminé complètement l’immigration illégale par son littoral
Le ministre égyptien des Affaires étrangères a déclaré lundi que l’Egypte abrite environ cinq millions d’immigrants et que son pays a réussi à éliminer complètement l’immigration illégale par son littoral. Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, s’est exprimé à ce propos devant un groupe de discussion réuni autour du thème « Les impacts négatifs de la migration irrégulière sur la jeunesse dans le monde », en marge du Forum mondial de la jeunesse organisé dans la ville balnéaire de Charm-el-Cheikh. « Les efforts des garde-côtes et garde-frontières ont abouti à l’élimination complète de l’immigration illégale par le littoral », a souligné le ministre des Affaires étrangères. Xinhua

Nigeria: les rebelles du sud pétrolier appelés à donner une chance à la paix
Le gouvernement nigérian et des chefs locaux ont appelé lundi un groupe armé du sud-est pétrolier du Nigeria à s’abstenir de mener de nouvelles attaques sur les pipelines pour donner une chance aux pourparlers de paix en cours avec le gouvernement. L’un des principaux groupes rebelles de la région, les Vengeurs du delta du Niger (NDA), avait menacé la semaine dernière de reprendre les attaques visant les infrastructures pétrolières et gazières, qui avaient provoqué en 2016 une importante chute de la production nationale d’hydrocarbures. Le ministre des Affaires du delta du Niger, Usani Uguru Usani, qui s’est entretenu lundi avec le président Muhammadu Buhari à Abuja, a appelé les Vengeurs « à la patience », après des mois de pourparlers au cours desquels le gouvernement n’a pas encore donné suite à la série de recommandations émise par les différentes parties pour relancer l’économie locale. TV5

Sahara occidental: Mohammed VI rejette toute solution autre que l’autonomie
Le roi Mohammed VI a affirmé lundi qu’aucun règlement du conflit du Sahara occidental n’était possible « en dehors de la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara », rejetant toute solution autre que l’autonomie. Le royaume « maintient son engagement d’adhérer à la dynamique actuelle voulue » par Antonio Guterres, le patron de l’ONU, et à « coopérer avec son envoyé personnel », l’ancien président allemand Horst Koehler, a souligné dans un discours télévisé le souverain marocain à l’occasion des 42 ans de la « Marche verte ». Le 6 novembre 1975, 350.000 Marocains entreprenaient, à l’appel de l’ancien roi Hassan II, de marcher en direction du Sahara occidental, à l’époque sous occupation espagnole, pour souligner l’appartenance de ce territoire au Maroc. TV5

L’Italie enquête sur la mort de 26 migrantes nigérianes
La justice italienne enquête sur la mort de 26 femmes nigérianes dont les corps ont été retrouvés en mer. Cinq migrants sont actuellement interrogés par les enquêteurs au port sud de Salerne, sur la cote Milanaise. Ils font partie des 375 personnes secourues par un navire de guerre espagnol en Méditerranée. C’est lors de ces opérations de sauvetage que les corps sans vie des 26 Nigérianes ont été découverts. Les victimes auraient été abusées sexuellement et assassinées. BBC