Revue de Presse du 7 mars 2019

Algérie : le cinquième mandat fragilisé par une série de défections importantes
D’abord, ces nouvelles inquiétantes sur son état de santé, révélées mercredi 6 mars parLa Tribune de Genève : hospitalisé depuis le 24 février aux hôpitaux universitaires de Genève, Bouteflika est « sous menace vitale permanente », souffrant d’aphasie et de complications neurologiques et respiratoires. Ces données confortent les doutes quant à la validité du certificat médical inclus dans son dossier de candidature déposé le 3 mars au Conseil constitutionnel par son directeur de campagne. Vingt-quatre heures avant ces révélations, le Conseil de l’ordre des médecins algériens, pourtant très prudent face aux questions politiques, a rappelé les règles de la déontologie médicale en évoquant « la rédaction de certificats médicaux pour les candidats à la présidence de la République ».  Le Point

L’Algérie, « pays souverain » dont la stabilité est « essentielle », selon la France
Il faut laisser le processus électoral se dérouler en Algérie, “pays souverain” dont la stabilité est “essentielle”, a déclaré mercredi le ministre français des Affaires étrangères face aux troubles qui se déroulent dans ce pays à l’approche de l’élection présidentielle du 18 avril. De nouvelles manifestations ont eu lieu mardi à Alger, Constantine, Annaba et Blida, notamment, pour dénoncer la candidature d’Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat. Agé de 82 ans, le président sortant ne s’est pas exprimé en public depuis son accident vasculaire cérébral en 2013 et se trouve actuellement à Genève pour des raisons médicales.  VOA

Les camps de Kabila et Tshisekedi s’accordent pour un gouvernement
Un accord a été signé entre la coalition qui est sous l’autorité de l’ancien président Joseph Kabila et celle de son successeur en vue de former un gouvernement dans les jours à venir. L’accord met fin à la prise de bec qui empoisonnait les relations entre les deux plateformes. L’accord a été signé mercredi par Néhémie Mwilanya Wilondja, coordonnateur du Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila, et par Jean-Marc Kabund, président intérimaire de l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social) de Félix Tshisekedi, pour le compte du Cach (Cap pour le changement).  VOA

Somalie: au moins quatre morts dans un attentat à Mogadiscio
Au moins quatre personnes ont été tuées et neuf blessées dans un attentat à la voiture piégée revendiqué par les insurgés islamistes shebab, jeudi matin, près du palais présidentiel dans le centre de Mogadiscio, a-t-on appris de source policière. « Quatre personnes sont confirmées mortes et neuf autres blessées dans l’explosion qui a été causée par une voiture bourrée d’explosifs. Elle était garée près d’un restaurant, le long de la route », a déclaré à l’AFP un responsable de la police, Ibrahim Mohamed. Le restaurant est proche d’un barrage de sécurité situé près du Théâtre national, selon des sources sécuritaires. La rue, très fréquentée, avoisine le palais présidentiel, et est bordée de restaurants et salons de thé. TV5

Comment un président isolé du monde dirige l’Algérie
Abdelaziz Bouteflika a été victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) en 2013. Depuis lors, il a de la peine à marcher et à parler. Pour beaucoup d’Algériens, il est difficile de savoir comment le président âgé de 82 ans dirige le pays. L’annonce de la candidature de M. Bouteflika à un cinquième mandat en avril prochain a jeté le doute dans les esprits. Il n’est pas allé lui-même déposer sa candidature. Une vague de colère a poussé dans la rue étudiants, enseignants, avocats et même des journalistes, qui semblent déterminés à mettre fin au magistère d’un dirigeant presque invisible. BBC

L’opposition privée de législatives au Bénin
Seuls deux partis de la mouvance présidentielle sont autorisés à prendre part aux prochaines élections législatives au Bénin, selon la commission électorale béninoise. Cette institution chargée de l’organisation du scrutin a rendu sa décision mardi, après avoir étudié les dossiers de sept formations politiques. Cinq ont été recalées. Ils disposent certes d’une voie de recours, mais la situation suscite un débat sur les acquis de la démocratie dans le pays. Les conclusions de la Commission électorale nationale autonome (CENA) sont loin de faire l’unanimité dans les rues de Cotonou, la capitale. Certains estiment que ces rejets ont le mérite de mettre tous les partis de l’opposition au même niveau, pendant qu’une bonne partie de la population craint que le pays perde certains acquis démocratiques. BBC

Arrestation de Maurice Kamto: le Cameroun répond aux autorités américaines
La réponse du gouvernement camerounais aux propos tenus par le « Monsieur Afrique » du département d’Etat américain ne s’est pas fait attendre. Sur RFI, le sous-secrétaire d’Etat américain aux Affaires africaines de Donald Trump, Tibor Nagy, a estimé que l’arrestation de l’opposant Maurice Kamto était politique. Tibor Nagy, qui doit se rendre au Cameroun les 17 et 18 mars, appelle les autorités à libérer l’opposant. Pour Yaoundé, il s‘agit d’une arrestation tout à fait légitime. Dans un communiqué, le gouvernement camerounais dénonce vivement les propos de Washington estimant qu’ils dénotent une méconnaissance des enjeux, des réalités et des faits. Dans une interview à RFI, le sous-secrétaire d’Etat américain aux affaires africaines est revenu sur l’arrestation d’un opposant camerounais Maurice Kamto indiquant qu’il serait sage de le libérer. RFI

Cameroun: arrestation de l’ancien ministre de la Défense Edgar Alain Mebe Ngo
L’opération « mains propres », connue sous le nom d’« opération Epervier » reprend et fait une grosse prise. Il s’agit d’Edgard Alain Mebe Ngo, ancien tout-puissant ministre de la Défense et très proche collaborateur de Paul Biya. Depuis mardi, Edgard Alain Mebe Ngo est en garde à vue au tribunal criminel spécial à Yaoundé. Lui et d’autres hauts fonctionnaires, dont un colonel de l’armée, sont cités dans des affaires de malversations financières et de détournements de deniers publics dans l’« opération Epervier ».  RFI

André Okombi Salissa condamné à 20 ans de travaux forcés au Congo
L’ancien ministre et candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2016, André Okombi Salissa, a été condamné mercredi par la cour criminelle de Brazzaville à 20 ans de travaux forcés. Il est accusé  »d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat et détention illégale d’armes et munitions de guerre », en vue de renverser les institutions du pays. La cour criminelle a rendu son verdict au terme d’un procès qui a duré plus d’un mois. C’était en l’absence des six avocats de la défense qui ont quitté la salle d’audience juste avant les plaidoiries. Les six avocats protestent contre  »le non-respect par la cour de leur droit et l’irrégularité de la procédure ».  Africa News

Djibouti, Ethiopie, Kenya: les détails de la tournée africaine de Macron
Le président français Emmanuel Macron s’envolera pour Djibouti le 11 mars au soir avant de rallier l’Ethiopie le 12 puis le Kenya le lendemain. Enjeux stratégiques, économiques, culturels et climatiques seront au menu de cette première tournée présidentielle dans la Corne de l’Afrique. La première étape de ce déplacement n’a été annoncée que tardivement. Emmanuel Macron entamera sa mini-tournée le 11 mars au soir par une escale à Djibouti. Une visite express d’une quinzaine d’heures, le temps pour le chef d’Etat de rencontrer son homologue djiboutien Ismaïl Omar Guelleh et de se rendre sur la base française qui héberge le plus gros contingent de soldats français à l’étranger (1400). Un déplacement à la fois stratégique – Djibouti accueille des bases militaires des grandes puissances (Etats-Unis, Japon, Allemagne, Italie et depuis peu Chine) – et très symbolique. « C’est un partenaire historique de la région, ça aurait été étrange de ne pas aller le voir », explique-t-on à l’Elysée.  RFI

Accord de paix fragilisé en Centrafrique: l’UA appelle «au calme»
Après le remaniement ministériel, censé symboliser la mise en œuvre de l’accord de Khartoum conclu le mois dernier entre groupes rebelles et autorités centrafricaines, plusieurs mouvements ont exprimé depuis dimanche leur insatisfaction. L’Union africaine, principal facilitateur de ce texte, appelle « au calme et à la retenue ». Sur les quatorze groupes signataires de l’accord de Khartoum, six seulement ont obtenu des portefeuilles dans le gouvernement formé dimanche. Une équipe formée de 36 ministres. Résultat : une cascade de protestations et de frustration. Au moins sept ministres ont annoncé leur démission. RFI

Côte d’Ivoire : Amadou Soumahoro succède à Guillaume Soro à la tête de l’Assemblée nationale
Les députés ivoiriens ont élu jeudi 7 mars le candidat du RHDP Amadou Soumahoro à la présidence de l’Assemblée nationale. Il succède ainsi à Guillaume Soro, qui avait démissionné en février, refusant d’adhérer au parti présidentiel majoritaire à la première chambre. Amadou Soumahoro a été élu nouveau président de l’Assemblée nationale jeudi 7 mars par les députés ivoiriens, succédant ainsi à Guillaume Soro, démissionnaire en février pour ne pas avoir à adhérer au Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le parti d’Alassane Ouattara. Jeune Afrique

Burkina: le général Bassolé évacué en Tunisie pour des soins
Le général Djibrill Bassolé, jugé pour le coup d’Etat manqué de 2015 au Burkina Faso, a été évacué en Tunisie pour des « raisons sanitaires », a annoncé jeudi le gouvernement burkinabè. Accusé d’être l’un des cerveaux du putsch du 16 septembre 2015, qui avait 14 morts et 270 blessés, l’ancien chef de la diplomatie burkinabè, 62 ans, bénéficiait depuis plusieurs mois d’une liberté provisoire en résidence surveillée. Lors de sa première comparution en décembre 2018 au procès des auteurs du putsch, il était apparu affaibli, demandant à rester assis sur une chaise face au tribunal. « Le général Djibril Bassolé a été évacué mercredi en Tunisie pour des raisons sanitaires », a indiqué dans un communiqué le porte-parole du gouvernement, Remis Fulgance Dandjinou, également ministre de la Communication. TV5

Russie : les migrants africains menacés d’expulsion
Dans l’appartement qu’il occupe en banlieue de Moscou, Lamin ne conserve que quelques vêtements et une Bible, apportée dans ses bagages quand il est arrivé en Russie, comme des milliers d’autres Africains, avec un visa de supporter pour le Mondial de football tenu en 2018. Près de huit mois après la fin de la compétition, le Gambien de 23 ans vit dans deux pièces avec neuf autres personnes, dont le bébé âgé de quelques semaines d’un couple de Congolais, et cherche à éviter l’expulsion. “Je ne travaille nulle part et la situation n’est pas facile pour moi. Comme vous pouvez le voir, l’endroit où nous dormons est pour huit ou neuf personnes, donc c’est très, très difficile. Parfois, même pour obtenir de la nourriture c’est un problème. Les seules qui m’aident sont de bonnes personnes car aucun travail n’est pas disponible pour moi. Donc ce n’est pas facile pour moi”, confie Lamin, un migrant gambien. Africa News