Revue de Presse du 7 mars 2017

Niger: quatre gendarmes tués dans une attaque « terroriste »
Au moins quatre gendarmes nigériens ont été tués dans la nuit de dimanche, au cours d’une attaque apparemment « terroriste » dans la région de Tillabéri dans l’ouest nigérien proche du Mali et du Burkina Faso, a indiqué lundi à l’AFP une source sécuritaire. « Le bilan provisoire est de quatre gendarmes tués dans l’attaque visiblement terroriste menée dans la nuit de dimanche », a souligné la source sécuritaire. Le raid lancé par des hommes armés non identifiés a visé « un détachement de la gendarmerie » stationné dans la zone de « Wanzarbé », une localité du sud-ouest de la région de Tillabéri, proche du Mali et du Burkina Faso, a ajouté cette source sous couvert de l’anonymat. Mi-mars 2016, trois gendarmes nigériens avaient déjà été tués dans cette même zone, au cours d’une attaque attribuée à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) par les autorités. TV5

Le retour de la dépouille de Tshisekedi reporté sine die
Le retour en République démocratique du Congo de la dépouille de l’opposant historique congolais Étienne Tshisekedi, décédé le 1er février à Bruxelles, a été reporté sine die. Le corps de M. Tshisekedi, président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) et du « Rassemblement » devait être transporté le 11 mars en RDC, selon un précédent programme de la famille. « Nous avons annulé la date du 11 parce que nous ne sommes plus pour le site de la Gombe », quartier huppé du nord de Kinshasa, où devait reposer le corps du défunt, a déclaré à l’AFP Mgr Gérard Mulumba, frère de M. Tshisekedi. « Nous avons pris cette décision à mon retour de la Belgique car l’ensemble du parti [UDPS] est contre cet endroit » et « nous nous alignons sur le point de vue du parti, nous allons négocier [avec les autorités] pour un autre endroit », a-t-il expliqué. Une réunion est projetée ce mercredi, selon le ministre provincial de l’Intérieur Emmanuel Akwety. VOA

« La menace djihadiste dans l’est de la RDC est une pure invention »
A l’est de la République démocratique du Congo (RDC), dans la ville de Beni et ses environs, les massacres se poursuivent malgré la présence des casques bleus. Tout a démarré en 2010 avec des enlèvements qui se sont transformés en tueries quatre ans plus tard. Plus de mille personnes ont perdu la vie, selon la société civile, égorgées le plus souvent, parfois tuées par balles. A en croire Kinshasa, ces exactions sont commises par les combattants d’un mystérieux groupe armé ougandais d’obédience islamiste, les Forces démocratiques alliées (ADF), considérés comme des « djihadistes ». Le Monde

L’UE menace la RDC de nouvelles sanctions
Alors que le rapatriement du corps du leader de l’opposition congolaise, Etienne Tshisekedi, est désormais reporté sine die, les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne étaient réunis lundi 6 mars à Bruxelles. Ils ont communiqué leurs conclusions sur la situation en RDC : la transition politique doit se faire, disent-ils. L’UE redit également son inquiétude également concernant les droits de l’homme et des enfants sur place. RFI

L’ONU demande une enquête sur un « nettoyage ethnique » au Soudan du Sud
La Commission de l’ONU sur les droits de l’homme au Soudan du Sud a réclamé une enquête internationale indépendante sur les crimes commis dans ce pays ravagé par la guerre civile, réitérant sa mise en garde contre un « nettoyage ethnique ». Dans un rapport, la commission formée de trois experts a dénoncé « une hausse massive de graves violations des droits de l’homme et de sévices » au Soudan du Sud au cours des derniers mois. Selon elle, les actions du gouvernement comme d’autres parties au conflit « suggèrent que des populations civiles sont délibérément visées sur la base de leur identité ethnique par le recours aux meurtres, enlèvements (…) viols et incendies de villages ». VOA

Nigeria: guerre sans répit pour la terre entre agriculteurs et nomades
Un long fusil artisanal suspendu à l’épaule, Dalami Tukura regarde la tombe où vient d’être enterré son frère, un petit monticule de terre rouge surmonté d’une croix en paille tressée. Il a été tué par des éleveurs nomades qui ont attaqué sa maison, dans le nord du Nigeria. «Ils l’ont abattu», lâche l’agriculteur, la voix émue. «Je veux protéger mon village natal et toute ma famille», dit-il. Son ressentiment est partagé par beaucoup, dans le sud de l’Etat de Kaduna, théâtre d’une lutte acharnée pour l’accès à la terre. Depuis quelques mois, des centaines de personnes ont été tuées dans cette région, qui a plongé dans une spirale d’attaques et de représailles entre éleveurs peuls musulmans (appelés également fulanis) et agriculteurs chrétiens. Liberation

Un ancien gouverneur condamné à 5 ans de prison pour corruption au Nigeria
Un ancien gouverneur nigérian a été condamné lundi à cinq ans de prison pour corruption dans son pays, devenant l’une des premières figures politiques majeures jugées coupables dans le cadre de la lutte anticorruption du président Buhari. James Bala Ngilari a été jugé coupable de violation des procédures régulières d’attribution de contrats pour l’achat de 25 voitures d’un montant total de 167,8 millions de nairas (497.000 euros), selon un communiqué. Il a été le gouverneur de l’Etat d’Adamawa (nord-est) d’octobre 2014 à mai 2015, lorsque son parti, le Peoples Democratic Party (PDP, de l’ancien président Goodluck Jonathan) était au pouvoir. VOA

Lutte contre Boko Haram: stratégie militaire ou Plan Marshall?  RFI

Procès de Moubarak : au Caire, les funérailles du Printemps arabe
La justice égyptienne a définitivement fermé le dossier de la révolution qui avait déposé Hosni Moubarak et ses flottilles de sécuritaires cinq étoiles. Six ans après l’espoir de liberté né à Tunis, fin provisoire de l’Histoire au pays des pharaons. De cinq mots, le juge a refermé le couvercle du cercueil du Printemps arabe en Égypte : « La cour déclare l’accusé innocent. » Innocent des quelque 800 morts constatés en février 2011 alors que l’appareil sécuritaire tentait d’endiguer le vent de la liberté par une pluie de balles, de matraques et de tortures. Dans un premier temps, le raïs Moubarak fut condamné à la prison à vie. Les élections placèrent les Frères musulmans au pouvoir avec 44,6 % des voix aux législatives. Le 24 juin 2012, Mohamed Morsi accédait à la présidence de la République avec 51,3 % des voix. À l’été 2013, l’ancien appareil d’État ressortait de son sarcophage, effectuait un coup d’État et le top management des Frères était condamné au mieux à la prison, au pire à la peine de mort. Le Point

Mali : toujours pas d’administration provisoire à Tombouctou et à Taoudénit
Des groupes armés ont empêché lundi la mise en place d’autorités intérimaires à Tombouctou et à Taoudénit, dans le nord du Mali. Le retour de représentants de l’État devait remplir un vide qui a contribué au développement d’attaques jihadistes. Nouveau report sine die, lundi 6 mars, de l’installation d’autorités provisoires à Tombouctou et Taoudénit, dans le nord du Mali. En cause : le déploiement de groupes armés à Tombouctou. « Des groupes armés opposés aux autorités intérimaires qui auraient dû être mises en place ce jour sont positionnés autour de la ville et menacent de la prendre », a dit le colonel Abdoulaye Sidibé, porte-parole du ministère, joint par l’agence Reuters. France 24

Bousculade lors d’une distribution de vivres en Zambie: 8 morts
Au moins huit personnes ont été tuées et 28 blessées lundi en Zambie lors d’une gigantesque bousculade survenue pendant une distribution de nourriture organisée par une congrégation religieuse, a-t-on appris auprès de la police. L’incident s’est produit dans un quartier pauvre de la capitale Lusaka, dont 35.000 habitants avaient été invités par l’Eglise du Christ à retirer des paniers alimentaires. « Huit personnes sont mortes et 28 ont été blessées dans un mouvement de foule qui s’est produit vers 6h00 (4h00 GMT) au Centre olympique de développement de la jeunesse, lorsque la foule s’est pressée pour entrer dans le bâtiment », a rapporté une porte-parole de la police, Esther Katongo, dans une déclaration. TV5

Le Soudan proteste contre le décret de Trump
Le Soudan a exprimé mardi « ses profonds regrets et son mécontentement » concernant le décret pris par le président américain Donald Trump qui interdit l’entrée de ses ressortissants sur le sol américain pendant 90 jours. « Les citoyens soudanais n’ont jamais été liés à aucun crime ou acte terroriste commis aux Etats-Unis », précise le texte, en appelant Washington à revenir sur « cette décision sévère » frappant les Soudanais. Donald Trump a signé un nouveau décret interdisant pendant 90 jours l’entrée des Etats-Unis aux ressortissants de six pays musulmans, dont le Soudan. Le Soudan fait partie des six pays, avec l’Iran, la Syrie, la Libye, la Somalie et le Yémen, à être concernés par le nouveau décret interdisant pendant 90 jours l’entrée des Etats-Unis à leurs ressortissants. Le premier décret pris le 27 janvier avait été rapidement bloqué par la justice fédérale. BBC

RCA: un colloque sur l’armée révèle des chiffres inquiétants
En République centrafricaine (RCA), cela fait plus de six mois que la mission européenne chargée de former les Forces armées centrafricaines (FACA) a commencé à entraîner les soldats. Le pays, soumis à un embargo sur les armes, peut toutefois demander des dérogations au Conseil de sécurité de l’ONU. Selon le chef d’état-major centrafricain, les chiffres sont inquiétants. Les capacités militaires de son pays ne peuvent équiper qu’une compagnie de 150 soldats et les munitions que compte l’armée ne pourraient supporter que trente minutes de combat. RFI

Sahara occidental : le Front Polisario campe sur ses positions dans la zone de Guergarate
Malgré le retrait du Maroc de cette zone contestée, le mouvement sahraoui a annoncé ce dimanche que ses forces armées ne quitteraient pas les lieux. Il proteste contre la violation du cessez-le feu par le Maroc. Le Front Polisario a indiqué, dimanche 5 mars, qu’il resterait positionné dans une zone contestée du sud-ouest du Sahara occidental, et dont l’armée marocaine avait récemment annoncé son retrait. « Nous restons sur place tant que persiste la violation manifeste du cessez-le feu et de la zone tampon qui a été la source de la tension à Guergarate », a indiqué à l’AFP Mhamed Khadad, un membre de la direction du Polisario. Jeune Afrique

Alerte au cyclone à Madagascar
Madagascar est la cible d’un cyclone tropical intense. Baptisé Enawo, le cyclone touchera les côtes nord-est du pays ce mardi 7 mars dans la matinée entre 9h et 12h, d’après les prévisions de la direction générale de météorologie de Madagascar. Il continuera ensuite sa course le long des hautes terres centrales du pays demain et après-demain. Les autorités appellent la population à la vigilance. Vents forts et pluies diluviennes s’abattent depuis lundi entre Antalaha et le Cap Masoala, dans le nord-est de la Grande Île. L’alerte rouge, « avis de danger imminent », a été déclenchée dans tous les districts des régions de Sava et d’Analanjirofo par la direction générale de météorologie de Madagascar. RFI