Au Lesotho, victoire de l’ex-premier ministre Thabane, contraint à une coalition
L’ancien premier ministre du Lesotho, Thomas Thabane, a officiellement remporté, mardi 6 juin, les élections législatives, mais devra former un énième gouvernement de coalition dans ce petit royaume d’Afrique australe très instable politiquement ces dernières années. Avec 48 sièges sur 120, le parti de M. Thabane devance celui du chef du gouvernement sortant, Pakalitha Mosisili, qui n’en a remporté que 30, a annoncé la Commission électorale indépendante (IEC). « Nous avons l’intention de former un gouvernement avec l’Alliance démocratique, le Parti national basotho et le Congrès réformé du Lesotho », a immédiatement affirmé Samonyane Ntsekele, le secrétaire général de la Convention des Basotho (ABC), la formation de M. Thabane. A eux quatre, ces partis totalisent 63 sièges, soit deux de plus que le nombre requis pour la majorité absolue. « Nous officialiserons ce gouvernement de coalition dans les deux prochains jours », a ajouté M. Ntsekele. Le Monde
Terrorisme au Sahel : Paris propose à l’ONU de déployer une force militaire africaine
La France a demandé, mardi, au Conseil de sécurité de l’ONU d’appuyer le déploiement d’une force africaine dans la bande sahélienne pour combattre le terrorisme et les trafics. Elle pourrait être opérationnelle dès cet été. La France a présenté, mardi 6 juin, un projet de résolution au Conseil de sécurité de l’ONU autorisant le déploiement d’une force militaire africaine chargée de combattre les jihadistes et les trafiquants de drogue dans le Sahel. Le Conseil pourrait voter cette proposition de résolution la semaine prochaine. France 24
Deux kamikazes se font exploser dans l’extrême-nord du Cameroun
Mercredi matin, deux kamikazes ont fait exploser leurs charges dans le quartier Galbi à Mora, dans l’extrême-nord du Cameroun. Les kamikazes sont mortes, dont une petite fille de 8 ans environ, selon les sources de sécurité. Il y a deux blessés civils. Le préfet du département de Mayo Sava, joint par VOA Afrique, a confirmé ce bilan provisoire. Il parle d’un » attentat déjoué dans le village Galbi », grâce à l’action des comités de vigilence. Mais les kamikazes ont pu faire exploser leurs charges. VOA
Des Casques bleus congolais menacés d’expulsion en Centrafrique
Le chef militaire de la Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca) a menacé de renvoyer chez eux des Casques bleus congolais accusés d’abus sexuels et d’indiscipline, selon un document confidentiel rendu public mardi. Le général sénégalais Balla Keita n’a pas mâché ses mots et a estimé que le Congo devrait « améliorer sans délais les critères pour ses unités », ou alors « une décision devra être prise pour remplacer les bataillons congolais », selon ce mémo daté du 12 mai. Le document a été rendu public par l’ONG Code Blue Campaign, qui cherche à dénoncer les cas d’abus sexuels et d’exploitation parmi les Casques bleus. VOA
Le Burundi accuse l’Union européenne de déstabilisation
Le Burundi, qui traverse une grave crise politique depuis plus de deux ans, est sous sanctions de l’Union européenne. Son gouvernement s’en prenait régulièrement à cette organisation mais de manière voilée. Le ton a changé depuis lundi 5 juin. Le gouvernement, qui s’appuie sur des documents qui ont fuité dans la presse, s’en est pris violemment à l’UE accusée d’avoir participé et même financé une déstabilisation du pays. RFI
RDC : Kinshasa accepte une enquête avec l’Onu
La République Démocratique du Congo a accepté de collaborer avec les Nations unies pour une enquête conjointe sur les violences au Kasaï. Deux experts des nations unies avaient disparu en mars dernier dans cette région du centre de la RDC et leurs corps avaient été par la suite retrouvés dans une fosse commune. C’est par la voix de la ministre des Droits humains, que les autorités congolaises ont donné leur accord pour participer à une enquête conjointe avec les Nations Unies qui portera sur les violences en cours dans les provinces du Kasai. Marie-Ange Mushobekwa citée par la radio Okapi en RDC a déclaré que « Kinshasa n’avait rien à cacher » Elle a toutefois précisé que le gouvernement congolais « va garder la direction de l’enquête » BBC
Mali : Les patrouilles mixtes bientôt effectives à Kidal
Les autorités intérimaires et les patrouilles mixtes devront être effectivement installées à Kidal d’ici le 20 juin. L’annonce a été faite par le comité de suivi de l’accord de paix réuni mardi dans la capitale malienne Bamako. La mise en place de ces patrouilles mixtes a été bloquée par le refus des ex-rebelles de la CMA ( Coordination des mouvements de l’Azawad ), de libérer un camp militaire à Kidal qui doit accueillir les soldats qui composent ces unités mixtes. Mais la question du financement du suivi de l’accord reste entière. BBC
Pointe Noire, les naufragés de la crise du pétrole
Direction Pointe Noire, la capitale pétrolière de la République du Congo, une ville sinistrée par la baisse des cours du baril. Un choc terrible pour ce pays qui avait presque tout misé sur l’or noir et qui a entraîné à Pointe Noire 50 000 licenciements en un an et demi, souvent exécutés de façon brutale. Résultat : le tribunal de la ville est engorgé par des plaintes de salariés qui s’estiment lésés. Reportage. RFI
Gabon: les paysans excédés par les ravages des éléphants dans les plantations
Le conflit entre les paysans et les éléphants devient très préoccupant au Gabon. En effet, ces animaux intégralement protégés dévastent les plantations. Ils chassent ainsi les paysans de leurs terres, qu’ils ne peuvent plus cultiver, et parfois de leurs villages où il n’y a plus rien à manger. A quelques mois des prochaines élections législatives et sénatoriales, les parlementaires gabonais ont convoqué les principaux défenseurs de l’environnement pour examiner ensemble cette question qui divise les élus et leurs électeurs. RFI
Sénégal : Abdoulaye Wade, la candidature de trop ?
«On ne peut pas être et avoir été », dit-on. L’ancien président Abdoulaye Wade entend bien faire mentir l’adage. Les plus belles phrases de son passé, le nonagénaire les conjugue au présent. Opposant mythique il fut, vingt-six ans durant, opposant de premier plan il reste. Président de la République au cours des douze années suivantes, il tient aussi à conserver le statut de monarque républicain, continuant à diriger à distance le Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition), qu’il a fondé en 1974, et multipliant les audiences avec divers ténors de la classe politique sénégalaise dans son pavillon de Versailles – la ville où trônait le Roi-Soleil. « Il n’en a jamais fait mystère : la politique, c’est toute sa vie. Il la pratiquera jusqu’à son dernier souffle », témoigne l’un de ses anciens collaborateurs. Jeune Afrique
La Mauritanie rompt ses relations diplomatiques avec le Qatar
La Mauritanie a rompu ses relations diplomatiques avec le Qatar, accusé par les autres pays de la péninsule arabique et l’Egypte de « soutien au terrorisme », a rapporté mardi soir l’agence officielle AMI. « Le gouvernement de la République islamique de Mauritanie a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec l’Etat du Qatar », lui reprochant de « soutenir les organisations terroristes et de promouvoir les idées extrémistes », selon un communiqué du ministère mauritanien des Affaires étranges, cité par l’agence. « Il a semé le chaos et les tensions dans dans de nombreux pays arabes, ce qui a provoqué de grandes tragédies humanitaires dans ces pays, en Europe, et à travers le monde », selon le texte. TV5
Le Maroc justifie la répression contre le mouvement de contestation
« Faire respecter la loi »: le ministre marocain de l’Intérieur a justifié mardi la récente vague d’arrestations qui a décapité le mouvement de contestation populaire dans le nord du pays, où les manifestations perdurent cependant. « L’Etat est mobilisé pour répondre aux revendications sociales et économiques de la population » à Al-Hoceïma, a une nouvelle fois affirmé Abdelouafi Laftit, venu au Parlement pour répondre aux questions des députés. Cette province est secouée depuis sept mois par un mouvement de contestation revendiquant le développement du Rif, une région historiquement frondeuse et géographiquement enclavée que les protestataires jugent « marginalisée ». TV5
« M. Macron, les kwassa-kwassa ont fait plus de 10 000 morts »
Sourire en coin, vos propos le 1er juin dans le Morbihan au sujet des « kwassa-kwassa [bateau long à fond plat] qui pêchent plus du comorien que du poisson » ont indigné les Comoriens et plus largement tous les humanistes de la terre. Depuis l’instauration en janvier 1995 du visa Balladur, qui a supprimé la liberté de circuler entre Mayotte et le reste de l’archipel des Comores et qui est quasiment impossible à obtenir pour n’importe quel Comorien, plus de 10 000 personnes [entre 7 000 et 10 000 selon un rapport sénatorial établi en 2012] ont péri lorsque les frêles kwassa-kwassa ont chaviré au milieu de l’océan Indien. Au palmarès macabre du nombre de migrants morts noyés, le bras de mer qui sépare les trois îles sœurs (Anjouan, Grande-Comore et Moheli) de Mayotte, restée française, le dispute à la Méditerranée. Et la responsabilité du pays dont vous avez la charge depuis le 7 mai est immense dans ce tragique décompte. Le Monde
L’Inde et le Japon veulent faire barrage à la Chinafrique
Les routes qui mènent à l’Afrique sont décidément très encombrées. Après la Chine qui étend au continent sa Route de la soie, c’est au tour de l’Inde et du Japon de lancer une initiative commune baptisée Asia-Africa Growth Corridor (AAGC), Route de la croissance Asie-Afrique. Le premier ministre indien a lancé son projet le 25 mai à l’occasion d’une réunion de la Banque africaine de développement (BAD) qui se tenait pour la première fois à Ahmedabad, en Inde. « L’Inde sera toujours aux côtés de l’Afrique », a déclaré Narendra Modi, en appelant le Japon à le soutenir dans cette initiative, forcément vue comme concurrente à l’ambitieux projet chinois de Route de la soie : One Belt One Road (OBOR). Le Monde