Zambie: la justice accorde au président le droit de se représenter en 2021
La Cour constitutionnelle zambienne a jugé vendredi que l’actuel président du pays Edgar Lungu pourrait briguer un nouveau mandat en 2021, écartant les arguments de l’opposition qui estimait qu’il aura alors déjà accompli deux mandats. La loi fondamentale de Zambie stipule que le chef de l’Etat peut briguer deux mandats de cinq ans. Edgar Lungu a été élu une première fois en 2015 pour succéder à Michel Sata, décédé dans l’exercice de ses fonctions en 2014 deux ans avant la fin normale de son mandat. Il a ensuite été réélu en 2016 au terme d’un scrutin très serré. M. Lungu a exprimé depuis sa volonté de se représenter en 2021, au motif qu’il n’a pas accompli deux mandats complets. Ces rivaux ont vivement contesté son interprétation. Les sept juges de la Haute cour lui ont donné raison vendredi. TV5
G5 Sahel : après le déploiement militaire, place au développement
Les bailleurs de fonds et partenaires internationaux du G5 Sahel ont dépassé les attentes. Jeudi à Nouakchott ils ont en effet promis des aides de 2,4 milliards d’euros, soit « 127 % de l’objectif de mobilisation initial », selon un communiqué publié dans la soirée à l’issue d’une conférence des donateurs dans la capitale mauritanienne et consulté par l’AFP. Ces fonds sont destinés mettre en œuvre, à terme, une quarantaine de projets de développement axés sur la lutte contre le djihadisme. « Ces engagements de nos partenaires couvrent largement les besoins globaux du programme d’investissement prioritaire (PIP) », a commenté devant la presse le président en exercice du G5 Sahel, le Nigérien Mahamadou Issoufou. Avant cette conférence, le G5 avait estimé à 1,9 milliard d’euros les fonds nécessaires pour financer son Programme d’investissements prioritaires (PIP) pour la période 2019-2021, qui vise en particulier les régions frontalières où les djihadistes tirent parti des carences des États pour s’implanter. En construisant des écoles, des centres de soins ou en offrant un accès à l’eau, les gouvernements espèrent fidéliser des populations déshéritées susceptibles sinon de céder aux sirènes djihadistes. Le Point
G5 Sahel: les chefs d’Etat satisfaits de leur rencontre avec les bailleurs
Le sommet extraordinaire du G5 Sahel et ses partenaires et bailleurs de fonds, qui a pris fin jeudi en début de soirée à Nouakchott, a été un succès selon les chefs d’Etat. Ces derniers ont vu leurs partenaires s’engager à mobiliser les deux milliards d’euros pour financer la première phase du programme d’investissement prioritaire de l’organisation pour les trois prochaines années. L’Union européenne et l’Etat français ont été les principaux contributeurs. Jean-Yves Le Drian, ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères confirme : « La France, par le biais essentiellement de l’Agence française de développement, investira 500 millions d’euros au profit des priorités du G5 Sahel et des 40 projets qui ont été indiqués. » RFI
Centre du Mali: de 4 à 7 morts dans un affrontement impliquant l’armée
Quatre à sept personnes ont été tuées mercredi dans le centre du Mali dans un incident impliquant l’armée, qui affirme qu’elle a été visée par des « terroristes », alors que selon un groupe d’autodéfense et une association, la majorité des victimes sont des Peuls. « En mission commandée dans le cercle de Bankass, région de Mopti, les Forces armées maliennes (FAMa) ont été la cible d’une attaque terroriste à Sadia, dans la commune de Kany- Bonzo, localité située à 10 km de Bankass ce mercredi », a indiqué jeudi soir dans un communiqué l’armée malienne. « Au cours de cette opération, un élément des FAMa a trouvé la mort. Côté assaillants, le bilan est de six morts », tandis que « deux motos, de l’armement, des munitions et autres matériels de guerre (ont été) récupérés », selon la même source. « Ce sont quatre Peuls combattants de notre mouvement qui ont été tués », a toutefois affirmé à l’AFP le président du Ganda Izo, un groupe d’autodéfense à dominante peule, Mohamed Attaib Sidibé. VOA
A l’intérieur d’un site de torture au Burundi
Les services de sécurité burundais gèrent des sites secrets de torture et de détention pour faire taire les dissidents, ont déclaré d’anciens agents des services de renseignement du gouvernement à BBC Africa Eye. En utilisant des techniques de reconstruction de pointe, BBC Africa Eye examine une maison en particulier, qui a été filmée dans une vidéo publiée sur les médias sociaux en 2016. Un liquide rouge, qui ressemblait à du sang, a été vu en train de couler de son caniveau. Nous nous demandons si la répression des opposants par le Burundi est maintenant passée dans la clandestinité. BBC
Somalie: 2 hauts responsables militaires tués dans une attaque shebab
Deux hauts responsables de l’armée somalienne, ainsi que cinq de leurs soldats, ont été tués jeudi dans l’explosion d’une mine au passage de leur convoi non loin de la capitale Mogadiscio, a-t-on appris de sources militaires, une attaque revendiquée par es islamistes shebab. La présidence somalienne a rendu hommage à ces hommes ués, dont le général Omar Adan Hassan, à la tête de la 12ème brigade de l’armée somalienne, et son adjoint en charge des opérations, le général Abdi Ali Jamame, salués comme des « martyrs » ayant « sacrifiés leurs vies à travailler au retour de la paix dans leur pays ». Ces généraux étaient les deux plus hauts responsables militaires de la région de Basse-Shabelle, une des régions où l’armée somalienne combat les islamistes shebab, affiliés à Al-Qaïda et qui ont revendiqué l’attaque. Slate
Libye: référendum sur la Constitution fin février
Le référendum sur une nouvelle Constitution en Libye pourrait se tenir en février 2019, si les conditions de sécurité sont réunies, a annoncé jeudi le président de la Haute commission nationale électorale (HNEC). « Il est possible d’organiser un référendum sur le projet de Constitution (…) vers fin février » 2019, a indiqué Imed al-Sayeh, président de cette instance basée à Tripoli dans une conférence de presse. La première condition requise « a été remplie avec l’adoption d’une loi » sur le référendum par le Parlement élu et basé dans l’est du pays, « même si elle est incomplète et imparfaite », a indiqué M. Sayeh. Il a toutefois précisé que le compte de la Commission était « dans le rouge », alors qu’elle avait besoin de 40 millions de dinars (environ 30 millions de dollars) pour mener à bien l’opération électorale. VOA
Pas de budget pour des élections en Libye
En Libye, la commission électorale a déclaré n’avoir aucun budget pour préparer les élections. Elle demande au gouvernement 28,7 millions de dollars, estimant que sans financement, elle ne peut planifier le referendum pour une nouvelle constitution et les prochaines élections générales. Le parlement basé à tripoli reconnu par la communauté internationale a adopté la semaine dernière une loi présentée comme première étape pour le référendum constitutionnel et les élections générales. Les Nations Unies avaient déjà accusé ce parlement de bloquer l’organisation des élections. BBC
Une loi sur la protection des déplacés au Niger
Au Niger, le gouvernement a adopté jeudi la première loi sur la protection et l’assistance aux personnes fuyant la violence, les inondations et la sécheresse. Selon les autorités de Niamey plusieurs milliers de personnes sont concernées par cette loi. La loi sur la protection des personnes vulnérables a été annoncée jeudi par le gouvernement et les Nations unies. Elle a été approuvée à l’unanimité par l’Assemblée nationale et est fondée sur la Convention de Kampala, de 2009 qui établit des principes directeurs pour la protection des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays (PDI). BBC
Guinée: des opposants, en grève de la faim, dénoncent le dispositif sécuritaire
En Guinée Conakry, des opposants politiques, membres du parti Bloc libéral ont entamé mercredi une grève de la faim pour une durée de quatre jours. Ils dénoncent le déploiement depuis trois semaines de patrouilles mixtes composées de policiers, de gendarmes et de militaires dans les rues de la capitale. Des patrouilles créées après des semaines de violences en marge de manifestations dans Conakry. RFI
Experts de l’ONU tués en RDC: arrestation du colonel Jean De Dieu Mambweni
Le colonel Jean De Dieu Mambweni a été arrêté à des fins d’enquête, c’est ce qu’annonce l’auditorat militaire. Cet officier de l’armée congolaise était suspecté depuis mai 2017 par les Nations unies d’avoir joué un rôle dans l’assassinat au Kasaï Central de ses deux experts Michael Sharp et Zaida Catalan, sans jamais avoir été inquiété par la justice militaire. C’était l’une des révélations des « Congo Files », ces milliers de pages de documents confidentiels de l’ONU qui avaient été analysés la semaine dernière par cinq médias internationaux, dont RFI. Cette information comme d’autres avait été cachée par le secrétariat général de l’ONU au Conseil de sécurité. Le colonel Jean De Dieu Mambweni est cette fois officiellement suspect, détenu, mais il n’est encore accusé de rien. RFI
Afrique de l’Est – États-Unis : le partenariat économique attendra
Après l’Afrique de l’Ouest au début du mois de novembre, c’est à l’autre côté du continent que Tibor Nagy a consacré la suite de sa visite en Afrique. Le secrétaire d’État adjoint aux Affaires africaines achève, en effet, une tournée de quelques jours en Afrique de l’Est. Point de départ de cette tournée : le 6e dialogue États-Unis-Union africaine (UA) à Addis-Abeba, le 29 novembre dernier. L’ancien diplomate au Togo et au Nigeria s’est ensuite rendu à Djibouti, en Érythrée et au Kenya, où de nombreux accords d’investissements américains ont déjà été signés cette année, dans le cadre du Big Four, le programme de développement d’Uhuru Kenyatta. Lors d’une conférence de presse donnée depuis Nairobi, le secrétaire d’État adjoint a justifié ce déplacement par le besoin de « voir de [ses] propres yeux le développement et les changements positifs qui s’opèrent sur le terrain, notamment en Éthiopie ». Le Point
Cartographie : comment le Cameroun a voté à la présidentielle
Deux mois jour pour jour après l’élection présidentielle camerounaise, Jeune Afrique revient, à l’aide de deux cartes réalisées par un chercheur de l’université de Bordeaux, sur les résultats du vote. S’il est difficile de distinguer le vrai du faux dans des chiffres contestés, les enseignements ne manquent pas. « Fallait-il cartographier les résultats, dont on sait qu’ils ont été vivement contestés ? ». La question, effectivement, mérite d’être posée. Le géographe politique Christian Bouquet, chercheur à l’université de Bordeaux, en France, y a répondu par l’affirmative. Début décembre, le responsable du laboratoire « Les Afriques dans le Monde » a cartographié les résultats de la présidentielle camerounaise du 7 octobre. Jeune Afrique
L’Afrique reste le continent le plus touché par la mortalité sur la route
Un dernier rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) alerte sur le nombre de morts sur les routes dans le monde avec 1,35 million de personnes tuées chaque année. La moitié d’entre elles sont des piétons ou des conducteurs de deux-roues et représente la première cause de mortalité chez les jeunes de 15 à 29 ans. L’Afrique reste le continent le plus touché. Les accidents de la route dans le monde représentent aujourd’hui la principale cause de décès chez les jeunes de 15 à 29 ans, mais également chez les enfants de 5 à 14 ans. Selon cette étude, la route tue plus que le sida, la tuberculose ou les maladies diarrhéiques pour tous les groupes d’âges confondus. RFI