Mali : des irrégularités constatées lors du premier tour de la présidentielle
« Hold-up », « coup d’Etat électoral »… C’est en ces termes peu amènes que 18 des 24 candidats à l’élection présidentielle au Mali ont dénoncé, lundi 6 août, le déroulement du premier tour et ses résultats donnant une large avance au président sortant, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), avec 41,4 % des voix, devant Soumaïla Cissé (17,8 %). Depuis le vote du 29 juillet, les rumeurs autour d’irrégularités augmentent. Malgré les multiples réclamations de la mission d’observation de l’Union européenne (UE) et de l’opposition pour une publication des résultats de chaque bureau de vote, le ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation (MATD) a annoncé les résultats globaux, le 2 août, sans en donner les détails. Le Monde
Mali. Les leçons à tirer du premier tour de la présidentielle
Avec un taux de participation de 43,06 %, le premier tour du scrutin présidentiel donne au président sortant, Ibrahim Boubacar Keïta, 41,42 % des voix, et au candidat de l’opposition, Soumaïla Cissé, 17,80 %. Il y aura donc un second tour, mais sans renouvellement de la classe politique, souligne la presse locale. Le président sortant sera contraint de devoir disputer sa réélection lors d’un second tour. C’est l’expression d’une soif de changement marquée chez le peuple malien, nonobstant l’échec de certains nouveaux leaders pourtant bien nantis. D’abord, il faut bien l’écrire : Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) devra aller chercher le billet du renouvellement éventuel de son bail à Koulouba [siège du palais présidentiel] lors d’un second tour de l’élection présidentielle, le dimanche 12 août. Cela, malgré le soutien d’une centaine de partis politiques et les moyens colossaux, provenant des ressources de l’État, qui ont été déployés. Courrier International
Zimbabwe : L’armée tire à balle réelle contre des manifestants
Des heurts ont éclaté mercredi dans les rues de Harare, la capitale zimbabwéenne, en marge de manifestations organisées par des militants du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), parti d’opposition du candidat Nelson Chamisa, selon des journalistes de Reuters et des images de télévision. Des militaires ont tiré à balle réelle mercredi à Harare contre des partisans de l’opposition, qui dénoncent des fraudes lors des élections générales de lundi, les premiers scrutins depuis la chute du président Robert Mugabe en novembre, a constaté un photographe de l’AFP. Tribune de Génève
Onze morts dans des violences au Cameroun
Au moins onze personnes dont cinq soldats tués le week-end dans des violences dans les régions anglophones du Cameroun. Au cours de cette attaque perpétrée par des individus non identifiés, un sous-préfet a également été enlevé. Jusqu’à ce lundi, les autorités camerounaises sont toujours sans nouvelles du sous-préfet de Menchum valley, enlevé par des inconnus samedi dernier. Des sources sécuritaires ont affirmé à la BBC que Derek Nwanjo Lokombe « est parti dans les environs de Bafut, et à son retour dans sa circonscription administrative, il a été enlevé ». C’est dans cette même zone de la région du Nord-ouest, plus précisément à Esu, que des affrontements sanglants entre hommes armés et forces de l’ordre ont fait 10 morts, dont quatre gendarmes et six assaillants. À Buea dans le sud-ouest anglophone du pays, l’adjoint au commissaire de la sécurité publique de la ville a été assassiné par des individus armés dimanche. BBC
Boko Haram tue sept personnes dans le nord-est du Nigeria
Sept personnes ont été tuées dans une attaque de Boko Haram contre un village dans le nord-est du Nigeria, a-t-on appris mardi auprès de sources locales. Les insurgés sont arrivés lundi soir vers 22 heures locales (21 heures GMT) à bord de pick-ups et à motos dans le village de Munduri (Etat du Borno), où ils ont massacré sept civils qui tentaient de fuir. « Les assaillants ont attrapé sept personnes et les ont égorgées avant de mettre de le feu à tout le village », a raconté à l’AFP un chef de milice locale, Umar Ari, joint par téléphone. Selon un habitant, Abdullahi Bunu, les jihadistes armés de fusils d’assaut et de lance-roquettes ont ouvert le feu indistinctement dans cette localité située à une dizaine de kilomètres seulement de la capitale du Borno, Maiduguri. VOA
Côte d’Ivoire : le président Ouattara annonce l’amnistie de Simone Gbagbo
« Environ 800 personnes » ont été amnistiées par le président ivoirien Alassane Ouattara, lundi 6 août, à la veille de la Fête de l’indépendance. Parmi elles figure Simone Gbagbo, épouse de l’ex-chef de l’Etat Laurent Gbagbo, actuellement emprisonnée. Une décision prise au nom de la réconciliation nationale, a expliqué M. Ouattara dans une allocution télévisée. « J’ai procédé ce lundi à la signature d’une ordonnance d’amnistie qui bénéficiera à environ 800 concitoyens poursuivis ou condamnés pour des infractions en lien avec la crise post-électorale de 2010 ou des infractions contre la sûreté de l’Etat commises après le 21 mai 2011 [date de la prise effective de pouvoir de M. Ouattara]. » « Environ 500 sont déjà en liberté provisoire ou en exil et verront leurs condamnations pénales effacées. Il sera mis fin aux poursuites » contre eux, a détaillé le président. « Il en sera de même pour les 300 autres personnes détenues qui seront libérées prochainement », a-t-il annoncé, sans toutefois donner de date précise. Le Monde
Côte d’Ivoire : l’Union européenne dresse un bilan alarmiste sur la situation socio-politique
L’organisation fait état, dans son dernier rapport, de corruption dans plusieurs secteurs économiques du pays, de clientélisme au sommet de l’Etat, sans donner de détails. Le rapport de l’ Union européenne (UE) dresse un bilan contrasté entre l’embellie économique et la crise socio-politique dans le pays. Le document épingle un taux de pauvreté record de 46% en 2015, un chiffre supérieur à celui qu’affichait la Côte d’Ivoire au lendemain de son indépendance. Un rapport qui contraste cependant avec le regard des Ivoiriens qui parlent à la fois d’embellie économique et d’infrastructures nouvelles, modernes, de croissance. Adiac-Congo
Soudan du Sud : « Ni Kiir ni Machar ne pourront construire un pays »
Le président sud-soudanais et son adversaire Riek Machar ont signé, dimanche, un accord de partage du pouvoir pour mettre fin à la guerre civile. Mais les perspectives d’amélioration de la situation humanitaire restent très minces. Un espoir d’apaisement voit-il le jour au Soudan du Sud ? Le plus jeune pays du monde, né en 2011 après un long conflit avec le Soudan, est ravagé depuis fin 2013 par une guerre civile entre les partisans du président Salva Kiir et ceux de l’ancien vice-président, Riek Machar. Les deux hommes ont conclu un accord, dimanche 5 août, au Soudan voisin, pour se partager le pouvoir et tenter de mettre fin à un conflit qui a fait des dizaines de milliers de morts et plus de quatre millions de déplacés. France24
Joseph Kabila convoque ses proches pour choisir un candidat
Le président congolais Joseph Kabila a convoqué mardi les cadres de sa majorité à une réunion avec pour ordre du jour la désignation d’un candidat à l’élection présidentielle à la veille de la date-butoir du 8 août pour le dépôt des candidatures, a appris l’AFP de sources concordantes. Selon la Constitution, le président Kabila ne peut pas se présenter à la présidentielle prévue le 23 décembre, mais il est resté jusqu’à présent muet sur la désignation d’un dauphin. « Tous les signataires de la charte du Front commun pour le Congo (FCC) sont convoqués aujourd’hui en début de soirée à une importante réunion de la plateforme à Kingakati (ndr: résidence présidentielle de la périphérie de Kinshasa) », a indiqué à l’AFP un ministre sous couvert d’anonymat. VOA
RDC: l’Eglise catholique demande aux autorités de laisser revenir Katumbi
L’Église catholique, garante d’un accord politique majeur en République démocratique du Congo, a demandé lundi aux autorités de Kinshasa de laisser revenir l’opposant Moïse Katumbi, qui veut déposer sa candidature à l’élection présidentielle. « La conférence des évêques du Congo (Cenco) exhorte vivement les autorités congolaises à revenir sur leur décision en laissant notre compatriote Moïse Katumbi entrer au pays et déposer sa candidature comme tous les autres candidats », écrit la Cenco dans un communiqué publié à 48 heures de la date-butoir mercredi du dépôt des candidatures. RTBF
Ebola à Beni : quatre nouveaux cas de décès recensés à Mabalako
Quatre nouveaux cas de décès et trois nouveaux cas confirmés de la maladie à virus Ebola sont enregistrés à Mabalako dans le territoire de Beni au Nord-Kivu. Le ministère de la Santé publique a communiqué ces chiffres dans le bilan du lundi 6 août sur la situation épidémiologique du virus Ebola. Cette maladie a été déclarée depuis le 1er août dernier dans le territoire de Beni. Six jours après la déclaration de l’épidémie de la maladie à virus Ebola dans le territoire de Beni, le ministère de la Santé publique donne un bilan de 43 cas déclarés dont 16 confirmés et 27 probables pour 34 décès ainsi que 31 cas en investigation. Le ministère de la Santé parle d’une diminution des cas probables à Mangina, et qu’après investigations, sur les 5 cas probables rapportés il y a trois jours, 3 personnes sont toujours vivantes et ont ainsi été classées dans la catégorie des alertes devant être investiguées. Radio Okapi
Guinée: la société civile condamne les interdictions de manifester
A Conakry, l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’homme et du citoyen (OGDH) a condamné, lundi 6 août, l’interdiction des manifestations en Guinée. Si le gouvernement nie avoir pris une telle mesure, le fait est que, depuis la marche du 10 juillet dernier organisée par les « forces sociales » (une coalition de la société civile formée contre l’augmentation du prix du carburant), aucune manifestation n’a reçu d’avis favorable. Les autorités invoquent tour à tour le « contexte sécuritaire », ou le « bon déroulement du pèlerinage à la Mecque », mais pour la société civile, ces décisions sont prises en toute illégalité. RFI
Vers une stratégie nationale de sécurité dans les pays d’Afrique de l’ouest
Plusieurs représentants de pays de l’Afrique de l’Ouest, appuyés par le Centre africain d’études stratégiques (ACSS) et les Etats-Unis, ont entamé, lundi à Dakar, des concertations pour la mise sur pied d’une stratégie nationale de sécurité tenant compte des spécificités de chacun de leurs Etats.« L’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie nationale de sécurité sont essentielles pour la réalisation des objectifs de sécurité d’un pays. Cet atelier examinera plusieurs questions notamment le lien entre la formulation de la stratégie nationale de sécurité et leadership stratégique, la gestion des ressources, la prise en compte du contrôle civil et la nécessité de partenariats extérieurs », a déclaré Dr Tulinabo Mushingi, ambassadeur des Etats-Unis au Sénégal. Le diplomate américain, qui s’exprimait à l’ouverture de l’atelier d’élaboration d’une stratégie de sécurité nationale pour l’Afrique de l’Ouest, a reconnu que les défis sécuritaires « ne sont pas homogènes dans la région ouest-africaine ». Ainsi, M. Mushingi a souligné qu’il faut nécessairement « un effort d’équipe nécessitant la collaboration de nombreuses agences » pour que les stratégies de sécurité soient couronnées de succès. Journal de Conakry