Burundi : les violations des droits de l’homme se poursuivent, dit la Commission d’enquête de l’ONU
De graves violations des droits de l’homme, dont certaines sont constitutives de crimes contre l’humanité, ont continué d’être commises au Burundi en 2017 et 2018, a affirmé mercredi la Commission d’enquête des Nations Unies sur le pays lors de la présentation de son dernier rapport à Genève. « Les violations que la Commission avait documentées dans son premier rapport ont perduré tout au long de l’année écoulée. Certaines pratiques, comme celles consistant à faire disparaître les corps ou à opérer de nuit, tendent à les rendre moins visibles, mais elles n’en sont pas moins réelles », a déploré Doudou Diène, le Président de la Commission d’enquête, dans un communiqué de presse. « Le référendum constitutionnel organisé en mai 2018 et la campagne pour les élections à venir en 2020 ont en particulier donné lieu à des persécutions, menaces et intimidations à l’encontre des personnes soupçonnées de s’opposer au gouvernement ou de ne pas partager la ligne du parti au pouvoir, que cela soit avéré ou non », a déploré M. Diène. La Commission fonde ses conclusions sur quelque 900 témoignages de victimes de violations des droits de l’homme, de témoins et d’auteurs présumés de tels actes, dont plus de 400 recueillis au cours de l’année écoulée. ONU
Les Nations unies dénoncent les « appels à la haine » du président burundais
Des enquêteurs de l’ONU sur le Burundi ont prévenu, mercredi 5 septembre, que de graves violations des droits humains, dont des crimes contre l’humanité, s’y poursuivaient sans relâche, dénonçant les « appels récurrents à la haine » du président Pierre Nkurunziza. « Ce climat attentatoire aux droits humains continue d’être favorisé par des appels récurrents à la haine et à la violence de la part d’autorités, dont le chef de l’Etat, et de membres du CNDD-FDD [le parti au pouvoir], ainsi que par une impunité générale », indique dans un rapport la commission d’enquête de l’ONU sur le Burundi, établie en 2016 par le Conseil des droits de l’homme. Le Monde
Au moins deux morts et 25 personnes enlevées dans une embuscade de Boko Haram au Nigeria
Au moins deux personnes, dont un soldat, ont été tuées et 25 autres enlevées dans une embuscade tendue par le groupe jihadiste Boko Haram contre un convoi civil près de la frontière nigériane avec le Cameroun, ont indiqué jeudi des sources de sécurité et un habitant. Un convoi de véhicules civils sous escorte militaire a été attaqué près de la ville de Gwoza mardi après-midi, entraînant une brève fusillade. « Un soldat et un civil ont été tués dans l’embuscade et un bus transportant environ 25 personnes a été emmené », a déclaré à l’AFP l’un des responsables des milices civiles qui combattent aux côtés de l’armée nigériane, Ibrahim Liman. L’attaque aurait été menée par des combattants de la faction d’Abubakar Shekau, active dans la région de Gwoza, située à la lisière de la forêt de Sambisa, un des bastions du groupe, a indiqué M. Liman. VOA
« Nous assistons à la naissance d’une nouvelle cellule terroriste au Burkina Faso »
La situation sécuritaire au Burkina Faso s’est détériorée ces derniers mois. Après le nord du pays, la région de l’Est est désormais la cible d’attaques régulières. Depuis le début de l’année, quinze assauts ont été enregistrés dans les provinces de la Kompienga et du Gourma. Mardi 28 août à Pama, l’explosion d’un engin artisanal contre un véhicule de gendarmerie a causé la mort de sept soldats. L’identité des assaillants reste inconnue, mais, au ministère de l’intérieur, on s’inquiète de la présence d’individus venus de pays voisins et dont l’objectif serait d’implanter des bases terroristes. Mahamoudou Savadogo, ancien gendarme devenu chercheur à l’université de Ouagadougou et au Centre de recherches pour le développement international (CRDI), analyse l’émergence de ce qu’il qualifie de « nouvelle cellule terroriste ». Le Monde
Au moins deux personnes tuées dans l’extrême-nord du Cameroun
Au Cameroun, dans la nuit de mardi à mercredi, deux civils ont été tués et cinq militaires ont été blessés dans l’extrême-nord du Cameroun. « Au moins cinq éléments du Bataillon d’interventions rapide (Bir) ont été blessés », selon une source de sécurité de l’extrême nord. Deux civils ont été tués à Gouzoudou, dans le département du Mayo- Sava Le Bir, l’unité d’élite de l’armée camerounaise, lutte contre le terrorisme dans la région de l’extrême nord depuis 2005. « Les militaires sont tombés dans une embuscade et leur véhicule a été pris pour cible par une roquette », a rapporté une autorité militaire sous anonymat. VOA Afrique a appris des sources de sécurité de la région que « cette attaque s’est produite dans la localité de Malloumri, dans la commune de Kolofata ». VOA
Nord-Kivu : 2 morts et 5 blessés dans les affrontements entre les FARDC et les combattants Nyatura à Rugari
Deux civils ont été tués et cinq personnes grièvement blessées lors des violents affrontements qui opposent depuis ce mercredi 5 septembre matin les FARDC aux combattants Nyatura dans la cité de Rugari, en territoire de Rutshutru (Nord-Kivu). Parmi les blessés, on compte deux militaires. Ce bilan est encore provisoire, indique le porte-parole militaire des opérations Sokola II, le major Ndije Kaiko. Selon la société civile de Rugari, les combattants Nyatura dirigés par Nyunzima sont venus du parc des Virunga et sont entrés dans la cité, au nord de la paroisse catholique. Les affrontements à l’arme lourde et automatique les ont opposés aux forces loyalistes, renseignent des témoins. Radio Okapi
Ebola : décès d’un premier cas confirmé à Butembo
Un échantillon prélévé sur un cadavre dans la localité s’est révélé positif à la maladie, a annoncé le ministère de la Santé, dans son bulletin sur la situation épidémiologique du virus déclaré depuis le 1er août, dans la province du Nord-Kivu. A en croire la source, il s’agit d’un contact de Beni qui avait refusé de coopérer avec les autorités sanitaires et qui s’était enfui à Butembo où il est décédé à l’hôpital universitaire. Le personnel de santé de l’hôpital, formé sur les dispositions à prendre face à des cas suspects, a respecté les mesures de protection individuelle. L’enterrement a été sécurisé. Adiac-Congo
Ouganda: l’opposant soigné aux Etats-Unis, Bobi Wine, dit avoir été torturé
Il dit avoir été frappé et torturé. Le chanteur et député d’opposition ougandais Bobi Wine s’est exprimé, ce lundi, sur Facebook. Inculpé pour trahison, accusé d’avoir lancé des pierres sur le convoi du président Museveni, il a passé deux semaines en prison avant de pouvoir aller se faire soigner aux Etats-Unis. Dans ce message publié sur son profil Facebook, Bobi Wine raconte les violences dont il dit avoir été victime. Un long message posté depuis Washington où le chanteur et député a été admis dans un hôpital de la capitale américaine, dimanche 2 septembre. « Je veux que les choses soient claires », écrit d’emblée Bobi Wine en préambule de son long récit intitulé « Ce qui s’est précisément passé à Arua ? Mon histoire ». RFI
Tensions dans le nord du Tchad, historiquement contestataire
L’attaque rebelle menée début août depuis la Libye dans la région du Tibesti, dans l’extrême nord du Tchad, puis la riposte militaire gouvernementale musclée, ont ravivé des tensions dans une région historiquement contestataire au pouvoir central. Le 11 août, une centaine de véhicules armés du groupe Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR) a pris d’assaut une localité frontalière de la Libye, Kouri Bougoudi. Aucun bilan n’a officiellement été donné. Dans des vidéos postées sur Internet, le groupe armé CCMSR a affirmé avoir capturé la ville et fait des prisonniers. Les autorités tchadiennes ont réagi le 16 août, en lançant une opération militaire dans la zone. VOA
Mali: Le groupe de soutien à l’islam et aux musulmans sur la liste noire des Etats-unis
La principale alliance jihadiste du Sahel figure désormais sur la liste noire des Etats unis , apprend-on. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), principale formation jihadiste réunissant plusieurs groupes du Sahel liée à Al-Qaïda, a été placé sur la liste noire américaine des « organisations terroristes ». Le département d’Etat américain a expliqué dans un communiqué que cette décision visait à empêcher le groupe à avoir accès aux ressources nécessaires pour planifier et perpétrer des attaques terroristes. L’alliance qui regroupe plusieurs groupes jihadistes liées à Al-Qaïda tels qu’ Ansar Dine du jihadiste malien Iyad Ag Ghaly, Al-Mourabitoune de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar et L’Emirat du Sahara, une branche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) est responsable de plusieurs attaques . Koaci
Le Maroc annonce le démantèlement d’une cellule liée à l’EI
Les autorités marocaines ont annoncé le démantèlement jeudi d’une « cellule terroriste » composée de trois membres et « affiliée » à l’organisation Etat islamique (EI). Les suspects, âgés de 25 et 26 ans et basés dans les villes de Tetouan (nord) et Agadir (sud), avaient prêté allégeance à « l’émir » de cette organisation, Abou Bakr al-Baghdadi, selon un communiqué du ministère de l’Intérieur. Ils projetaient de perpétrer des « opérations terroristes dans le royaume à l’aide d’engins explosifs et des produits toxiques », a ajouté cette source. L’opération, menée par le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ, unité antiterroriste), a permis la saisie « d’armes blanches, d’un uniforme militaire, de manuscrits faisant l’apologie de l’idéologie extrémiste incitant à la violence », en plus de matériel informatique, a précisé le ministère. VOA
Mauritanie: HRW veut un moratoire sur les poursuites envers les femmes violées
Un moratoire immédiat sur les poursuites engagées contre les femmes victimes de viols en Mauritanie, c’est ce que demande Human Rights Watch dans un rapport de 101 pages rendu public ce mercredi 5 septembre. L’organisation dénonce le sort réservé à ces femmes qui portent plainte, mais qui se retrouvent accusées d’adultère et poursuivies quand elles n’arrivent pas à prouver qu’elles n’étaient pas consentantes. C’est dans un contexte de hausse de la criminalité et notamment des violences sexuelles que Human Rights Watch publie son rapport. Aucune statistique officielle n’existe, mais les données rassemblées par les ONG sont alarmantes : les cas de viols se comptent par centaines et plusieurs dizaines de femmes, même des mineurs, victimes d’agression sexuelle sont chaque année poursuivies ou emprisonnées pour zina c’est-à-dire adultère, passant du statut d’accusatrice à accusées. RFI
Chinafrique : Macky Sall opposé aux critiques liées à la dette africaine
Pour le président sénégalais, l’Afrique ne doit pas avoir « la conscience perturbée » par les allégations des pays occidentaux concernant sa créance vis-à-vis de la Chine. Macky Sall était face à la presse lors du 7e Forum sur la coopération entre la Chine et l’Afrique. Pour le président sénégalais, coprésident du forum, tout ce que l’Afrique fait avec la Chine est parfaitement maîtrisé, y compris le volet financier ainsi que la dette. « Nous ne devons pas avoir la conscience perturbée par les critiques faites sur la nature de nos relations avec la Chine », a-t-il dit. Premier partenaire de l’Afrique, la Chine y investit dans les infrastructures. Ce qui vaut à ce partenariat parfois des critiques des Occidentaux, estimant que l’endettement du continent serait dû aux prêts généreux. Le président chinois, Xi Jinping, vient de promettre une nouvelle enveloppe de soixante milliards de dollars à l’Afrique, comprenant les investissemens et des prêts supplémentaires. Adiac-Congo