Gabon : Jean Ping appelle à la grève générale, internet partiellement rétabli
5 jours après la réélection contestée d’Ali Bongo, le Gabon est toujours dans l’impasse, et l’opposition appelle les Gabonais à rester chez eux. Ce week-end, les violences ont diminué dans la capitale, internet a été partiellement rétabli, mais on déplore de nouvelles victimes. Dans un « message à tout le peuple gabonais » publié ce matin sur les réseaux sociaux, l’opposant Jean Ping a appelé les Gabonais à résister par tous les moyens pour faire tomber le président réélu. « Puisqu’ Ali Bongo veut tuer les Gabonais, je déclare le Gabon pays mort » écrit-il, invitant ses concitoyens à ne pas user de la violence et à résister via le blocage économique du pays. Jeune Afrique
Gabon: Le Quai d’Orsay sans nouvelles de «plusieurs de ses compatriotes»
La France est « sans nouvelles de plusieurs de ses compatriotes » après les troubles violents qui ont suivi l’annonce de la réélection contestée du président Ali Bongo Ondimba au Gabon, a déclaré ce lundi le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault, dans un communiqué. « Des arrestations ont eu lieu ces derniers jours. La France est sans nouvelles de plusieurs de ses compatriotes », a déclaré le ministre, qui exprime « sa vive préoccupation ». Une dizaine de personnes, possédant toutes la double nationalité franco-gabonnaise, ne peuvent être localisées, a-t-on précisé de source diplomatique. 20 Minutes
Gabon: le ministre de la Justice, Séraphin Moundounga, annonce sa démission
Le ministre de la Justice Séraphin Moudounga a annoncé ce lundi après-midi sa décision de démissionner. Il explique sur RFI vouloir « bénéficier de sa totale liberté ». Par ailleurs, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a fait part de sa vive préoccupation quant au sort de « plusieurs de nos compatriotes » dont on est « sans nouvelles ». Du côté du pouvoir, on continue d’accuser Jean Ping d’être mêlé à un complot. Le ministre de l’Intérieur a refait le bilan des violences de la semaine dernière. Enfin, les accusations de fraudes réciproques continuent. Le point sur la situation. RFI
Gabon. Cinq questions pour comprendre la crise
Le Gabon a sombré dans la violence depuis que le président sortant, Ali Bongo Ondimba, a été déclaré vainqueur de la présidentielle du 27 août 2016 avec 49,80 % des suffrages contre 48,23 % pour l’opposant Jean Ping. L’envoyé spécial du quotidien burkinabé L’Observateur Paalga décrypte cette crise sans précédent. Courrier International
« On est reparti pour sept ans de souffrance » disent les Gabonais
Au Gabon, le premier ministre a ordonné aux travailleurs du public comme du privé de reprendre le travail ce lundi. Le pays a été le théâtre de violence depuis l’annonce de la victoire du president Ali Bongo à l’élection du 27 août. Un calme précaire est revenu à Libreville. Que pensent les gabonais de la victoire d »Ali Bongo et les violences qui ont suivies? Idriss Fall, notre envoyé special a tendu son micro aux populations qui ont voulu – pour des raisons évidentes – gardé l’anonymat. VOA
Que révèle la crise gabonaise des systèmes « démocratiques » africains ?
Le scénario des élections en Afrique francophone est ennuyeusement identique. Sauf exceptions (il y en a !), le sortant est invariablement réélu, sa victoire est invariablement contestée par l’opposition et la société civile, et l’annonce des résultats ouvre invariablement sur des temps incertains. Ce schéma est à l’œuvre au Gabon aujourd’hui, il l’a été hier au Congo-Brazzaville, et la même cause produisant le même effet, le sera (peut-être) demain, en 2018, au Cameroun. Le Monde
Zambie: la victoire d’Edgar Lungu validée malgré le recours de son rival
En Zambie, le président sortant Edgar Lungu va pouvoir prêter serment, malgré la contestation suscitée par sa réélection le mois dernier. La Cour constitutionnelle a définitivement validé lundi 5 septembre sa victoire lors de la présidentielle. Finalement, le recours pour fraude de son rival malheureux, l’opposant Hakainde Hichilema, n’aura même pas été examiné. RFI
Juba accepte l’arrivée de casques bleus supplémentaires
Dans un communiqué lu dimanche par le ministre sud-soudanais des Affaires gouvernementales Martin Elia Lomoro, son gouvernement a donné son feu vert pour l’arrivée dans le pays de casques bleus supplémentaires afin de sécuriser la capitale Juba. Cet accord intervient au lendemain d’une rencontre initiée samedi dans la capitale entre une délégation du Conseil de sécurité de l’Onu et des chefs religieux. Toutefois, Martin Elia Lomoro a précisé que « les modalités » du déploiement de cette force de protection, doivent encore être discutées, sans plus de précisions. Le gouvernement sud soudanais s’est également « engagé à permettre la liberté de mouvement de la mission de l’ONU au Soudan du Sud (Minuss) conformément à son mandat », et à lever les « check-points illégaux ». BBC
Un groupe lié à l’Etat islamique revendique une première attaque dans le Sahel
Un peu plus d’un an après son allégeance à l’organisation Etat islamique (EI), le chef djihadiste Abou Oualid Al-Sahraoui a revendiqué au nom de l’EI l’attaque, dans la soirée du jeudi 1er septembre au vendredi, d’un poste de douane burkinabé dans le nord du pays, à Markoye, près des frontières malienne et nigérienne. Les assaillants y ont tué deux personnes – un douanier et un civil – avant de prendre la fuite. L’agence de presse mauritanienne Al-Akhbar, un canal de revendication habituel des mouvements djihadistes actifs dans le Sahel, a annoncé avoir reçu un message d’Al-Sahraoui revendiquant sa responsabilité dans l’attaque au nom de la branche « Burkina Faso » de son réseau dans un communiqué parvenu le 3 septembre. Ce serait la première attaque commise au nom de l’EI dans le Grand Sahara par cette branche autoproclamée qui n’a pas encore été reconnue formellement par le mouvement djihadiste, depuis l’annonce de sa création. Même si l’« émir » de l’Etat islamique au Sahara avait déjà menacé les Etats de la région dans des messages audio, dont le dernier, en mai, visait la mission des Nations unies au Sahara occidental et les touristes occidentaux séjournant au Maroc. Le Monde
Libye : le retour sans illusion des habitants de Syrte
Cela sent le parfum à l’entrée du village d’Al-Sawawa. Mostapha Mohammed Issa, 9 ans, a mis ses beaux habits du vendredi. Dans le dos de l’enfant, près de midi, le soleil efface tout : la route de Syrte, les champs pleins de sable, l’épicerie du village dont les rayonnages regorgent de denrées alimentaires, pour la premières fois depuis des mois. Mostapha Issa est un moulin à paroles, il raconte sans qu’on puisse l’interrompre et sans émotion visible le règne de l’organisation Etat islamique (EI) sur son village : sa maîtresse d’école, qui levait le voile cachant son visage lorsque les inspecteurs de l’EI quittaient sa salle de classe ; les exécutions auxquelles on l’a forcé à assister, avec d’autres écoliers, dans les jardins du centre-ville ; les djihadistes qui « se moquent de l’argent, ils n’en ont pas besoin. Ils se servent sans payer » ; et les tournées des recruteurs de l’EI au village, qui appelaient les hommes à combattre, à l’approche des brigades loyales au gouvernement d’« union nationale » de Tripoli, qui ont lancé l’assaut sur l’« émirat » de Syrte le 12 mai. Le Monde
Mali : le ministre de la Défense limogé après une nouvelle attaque jihadiste
Après une irruption temporaire d’un groupe jihadiste dans la localité de Boni au Mali, samedi, le ministre de la Défense Tiéman Hubert Coulibaly a été limogé. Des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes. Le ministre malien de la Défense Tiéman Hubert Coulibaly a été limogé samedi 3 septembre, après la prise la veille de la ville de Boni, dans le centre du pays, par des jihadistes. « Le décret de nomination des membres du gouvernement est abrogé en ce qui concerne M. Tieman Hubert Coulibaly », a précisé un communiqué officiel. France 24
Angola : José Eduardo dos Santos limoge son ministre des Finances
Le président angolais José Eduardo dos Santos a procédé ce lundi a un mini-remaniement ministériel. Parmi les sortants : Armando Manuel, ministre des Finances depuis trois ans et demi. Le ministre de l’agriculture a également été remplacé. José Eduardo dos Santos a mis fin ce lundi 05 septembre 2016 aux fonctions du ministre angolais des Finances, Armando Manuel, en charge de ce portefeuille depuis mai 2013. Son remplaçant est Augusto Archer de Sousa Mangueira, jusque-là président de la Commission des marchés de capitaux (gendarme de la bourse), rapporte une note de l’agence de presse officielle Angop, qui cite un communiqué de la Maison civile de la présidence angolaise. Jeune Afrique
Niger: une unité de police formée par les USA déployée contre Boko Haram
Une unité d’élite de police composée de 250 hommes formés par les Etats-Unis va être déployée dans le sud-est du Niger, théâtre de nombreuses attaques du groupe islamiste nigérian Boko Haram, ont indiqué les autorités des deux pays lors d’une cérémonie de fin de formation à Niamey. Ce nouveau corps d’élite sera basé à Maïné-Soroa, une ville située dans la région de Diffa, avec pour mission de « surveiller la frontière » nigériane, principal théâtre des opérations de Boko Haram. L’opération est financée par la Global Security Contingency Fund (GSCF), un projet du ministère américain de la Défense, qui a également doté cette unité de police d’importants moyens logistiques. « Cette compagnie est bien formée et bien équipée », et « va amener un plus dans le travail qui est déjà fait sur le terrain », a déclaré Ider Adamou, secrétaire général du ministère nigérien de l’Intérieur. Sa création entre dans le cadre « des nouvelles mesures sécuritaires » décidées par les autorités, a-t-il précisé. La Libre
Soudan du Sud: l’accord de paix doit avancer, même sans Riek Machar
La question d’un retour au Soudan du Sud de l’ancien vice-président Riek Machar « ne doit pas retarder la mise en oeuvre de l’accord de paix », a estimé lundi à Addis Abeba un diplomate du Conseil du sécurité de l’ONU, après une visite de trois jours au Soudan du Sud. L’ex-chef rebelle Riek Machar, réfugié à Khartoum (Soudan), a été évincé de son poste de vice-président et remplacé par un de ses anciens alliés, Taban Deng Gai, qui a déjà fait savoir qu’il n’entendait pas lui céder sa place. Taban Deng est vice-président et « il le reste jusqu’au retour, s’il y a un retour, de Riek Machar », a déclaré à l’AFP Alexis Lamek, représentant adjoint de la France auprès des Nations unies, après une réunion avec le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), dans la capitale éthiopienne. VOA
Burkina Faso: tous les anciens ministres de Compaoré convoqués à la gendarmerie
Tous les anciens ministres du dernier gouvernement de Blaise Compaoré, du moins, ceux qui résident encore au Burkina Faso, sont priés de se présenter ce mardi dans les locaux de la gendarmerie nationale. Depuis leur mise en accusation en juillet 2015 par les députés sous la transition, ils seront entendus dans le cadre de l’enquête sur l’insurrection populaire qui a fait une trentaine de morts et de nombreux blessés. RFI
Nigeria : un nouveau cas de polio
Un troisième cas de polio découvert dans l’Etat du Borno, dans le nord-est du Nigeria, fait craindre une résurgence de cette maladie, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il frappe un garçon âgé de deux ans, qui est paralysé depuis le 6 août. Deux premiers cas de polio avaient été enregistrés en août dernier dans le nord-est du Nigeria. Aucun cas n’était signalé en Afrique depuis plus de deux ans. La découverte de ces nouveaux cas de polio est un revers pour le Nigeria, qui espérait être déclaré exempt de la maladie en 2017. BBC