Attaque au Niger. La situation se dégrade dangereusement au Sahel
Plusieurs soldats américains et nigériens ont été tués le 4 octobre, lors d’une attaque, probablement terroriste, au Niger, à la frontière avec le Mali. Comme l’ONU, cet éditorialiste burkinabé juge urgent d’agir contre la menace des groupes armés qui s’étend dangereusement dans la région. L’Amérique vient de subir une grosse perte qui risque d’être la plus lourde jamais enregistrée au Sahel, depuis le début de la crise malienne en 2012. En effet, une troupe américano-nigérienne est tombée ce 4 octobre, dans un guet-apens à la frontière du Mali, alors qu’elle pourchassait des assaillants qui ont attaqué le village de Tongo Tongo dans la région de Tillabéry [à 200 kilomètres au nord de la capitale Niamey]. Courrier International
Sahel-Sahara, la discrète guerre des Etats-Unis
La mort de trois soldats américains tués dans une embuscade au Niger a révélé au grand jour la présence de forces armées américaines dans une région en proie à d’innombrables attaques jihadistes et qui bénéficie d’une forte coopération militaire avec les Occidentaux. C’est la première fois qu’une présence opérationnelle de soldats américains est reconnue dans la zone sahélo-saharienne. Les activités américaines y sont pourtant nombreuses depuis le début des années 2000 : l’initiative Pan Sahel Initiative (PSI) de lutte contre le terrorisme lancée en 2002, renommée en 2004 Trans-Sahara Counter Terrorism Initiative (TSCTI). Des programmes de formations, d’entraînement et d’équipement… Et, chaque année, le très conséquent et médiatisé exercice Flintock qui s’est d’ailleurs déroulé à plusieurs reprises au Niger. RFI
Au Mali, la Minusma songe avant tout à se protéger
La Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali), une mission des Nations-unies, intervient pour aider les autorités à stabiliser le pays. Mais celle-ci est accusée de dépenser des sommes colossales pour sa propre protection plutôt que celle des populations. Hamza Maiga, membre de la société civile à Tombouctou, pense que la mission de l’ONU peut plier bagage. « On ne voit vraiment pas l’efficacité de la Minusma parce qu’elle n’est pas là pour la population », estime-t-elle. « Avant-hier, dans une localité dont je préfère taire le nom, les jeunes s’affrontaient et il n’y avait personne pour intervenir, c’est la communauté elle-même qui a fait la médiation pour qu’il n’y ait pas de tuerie. Maintenant quelle est leur utilité s’ils ne peuvent pas intervenir et protéger les populations? », se demande Hamza Maiga. Deutsche Welle
Le Soudan rompt ses relations avec la Corée du Nord sous la pression des USA
Le Soudan a rompu ses relations diplomatiques avec la Corée du Nord pour satisfaire les conditions imposées par les Etats-Unis pour la levée des sanctions économiques, selon le Financial Times. Un responsable soudanais a indiqué mercredi que son pays remplit toutes les conditions et espère que les sanctions seront levées. Washington doit annoncer sa décision concernant la levée ou non de l’embargo économique du Soudan le 12 octobre. En juillet, le président américain, Donald Trump, a reporté sa décision de lever les sanctions pour trois mois. BBC
Togo: la Cedeao appelle à la tenue du référendum
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), l’Union africaine (Ua) et le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (Unowas) ont appelé le Togo à fixer une date pour le référendum. Dans un communiqué conjoint ces trois organisations affirment suivre de près, « l’évolution de la situation sociopolitique en république togolaise ». Elles invitent le gouvernement à fixer une date pour l’organisation du référendum sur le projet de loi constitutionnelle. Le président togolais est le président en exercice de la CEDEAO. BBC
RDC: 10 miliciens tués lors d’une offensive de l’armée dans l’est
Dix miliciens ont été tués jeudi lors d’une attaque menée par l’armée congolaise contre une position tenue depuis une dizaine de jours par une milice locale dans l’est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris de source militaire. « Depuis 04H00 (02H00 GMT), les FARDC (Forces armées de la RDC) ont lancé une attaque contre des Maï-Maï Mazembe à Kapanga d’où ils sont désormais délogés. Nous avons récupérés dix cadavres », a déclaré à l’AFP le lieutenant Jules Tshikudi, un des porte-parole de l’armée dans le Nord-Kivu. « Deux militaires des FARDC ont également été blessés lors des affrontements. Tout est sous contrôle dans cette localité, nous procédons actuellement au ratissage », a ajouté l’officier, indiquant que des offensives se poursuivront « jusqu’à la pacification totale du territoire de Lubero ». TV5
Enquête sur des allégations contre deux membres du bureau du procureur de la CPI
Une enquête complète va être ouverte sur les allégations publiées dans les médias contre deux membres du bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI), a indiqué la Cour dans un communiqué jeudi. « J’ai rendu compte des allégations concernant deux membres de mon bureau au Mécanisme de contrôle indépendant (MCI) dont dispose la Cour dans son cadre juridique. Le MCI a indiqué que cette affaire ferait l’objet d’une enquête complète », a déclaré Fatou Bensouda, procureur actuel de la CPI, citée dans le communiqué. VOA
Des sénateurs américains demandent à Trump plus de sanctions contre Kinshasa
Sept sénateurs américains demandent au président Donald Trump des sanctions additionnels contre Kinshasa si le pouvoir congolais persiste à retarder les élections. Ils ont adressé une lettre au président américain pour lui faire part de leur inquiétude sur la situation en République démocratique du Congo (RDC). « Si le gouvernement (congolais) continue à refuser d’appliquer l’esprit et la lettre de l’accord, les Etats-Unis devraient utiliser les moyens à notre disposition –incluant les désignations des sanctions sous le décret 13671 sur la RDC, et les régulations anti-blanchiment d’argent, et les outils supplémentaires disponibles sous le Global Magnistky Act- pour affecter les calculs des individus qui ont une grande influence sur le président Kabila afin de le pousser à changer sa conduite », soulignent-ils dans la lettre. VOA
Tchad: Déby limoge de hauts responsables dans le nord
Le président du Tchad Idriss Deby Itno a limogé et remplacé de hauts responsables politiques et militaires dans le nord du pays, en marge d’une visite dans cette région qui suscitent des inquiétudes sécuritaires à N’Djamena, selon des sources officielles. En visite depuis lundi à Faya-Largeau (780 km au nord de la capitale), le président tchadien a remplacé le gouverneur, le préfet et le commandant d’une zone militaire de la région de Borkou, au moment où les inquiétudes sécuritaires grandissent dans cette région du Borkou-Ennedi-Tibesti (BET). « Il est reproché aux responsables remplacés un laxisme et un laisser-aller », a indiqué une source locale contactée par l’AFP. « Cette tournée de Deby à Faya intervient au moment où plane le spectre d’une rébellion aux confins Tchad-Libye », relève un observateur de la scène politique tchadienne. Slate
Côte d’Ivoire : forte tension dans l’Ouest après des affrontements intercommunautaires
L’inquiétude reste vive après la mort de deux hommes, lundi 2 octobre. 3 000 personnes ont fui leurs villages pour se réfugier à la préfecture de Guiglo. Après des mois de tensions, la situation a dérapé lundi 2 octobre à Dramanekro, un petit village situé à l’intérieur de la forêt classé de Goin-Débé, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire. Des affrontements entre la communauté autochtone Wé et des baoulés, originaires du centre du pays, ont fait deux morts et huit blessés, dont trois gravement, selon le ministère ivoirien de l’Intérieur. Immédiatement, les villages alentours se sont vidés de leurs habitants. Apeurés, plus de trois mille d’entre eux ont trouvé refuge dans la cour de la préfecture de Guiglo, la grande ville de la région. Depuis, les autorités de la région s’emploient à éviter un embrasement. Jeune Afrique
Maroc: 21 contestataires restent en prison
Des membres du mouvement « Hirak » qui dénoncent la marginalisation du Rif, une région du Maroc, ont été maintenus en prison. Ils étaient 21 prévenus mardi devant la barre de la cour d’appel de Casablanca dont trois qui ont comparu libres. La plupart sont âgés d’une vingtaine d’années. Leur procès a été renvoyé au 17 octobre à la demande des forces de sécurité et de l’Etat marocain qui se sont portés partie civile. Les avocats de 18 des prévenus placés en détention préventive avaient demandé au président de la Cour une remise en liberté provisoire pour leurs clients. BBC
Attaque à Marseille: pas de liens établis du tueur avec des groupes « terroristes », selon Tunis
Le Premier ministre Youssef Chahed a indiqué jeudi que l’enquête sur Ahmed Hanachi, le ressortissant tunisien ayant tué deux jeunes cousines à Marseille (sud de la France) dimanche, n’avait jusque-là pas mis en évidence de liens avec des groupes « terroristes » en Tunisie. « L’enquête est en cours, nous n’avons pas vraiment de liens aujourd’hui ou de preuve qui prouve l’attachement, quand cette personne était en Tunisie, avec des groupes terroristes ou Daech » (acronyme arabe de l’organisation Etat islamique), a-t-il déclaré à la presse. Il était interrogé, à l’issue d’une rencontre avec son homologue français Edouard Philippe, sur l’attaque au couteau devant la gare Saint-Charles à Marseille, revendiquée par l’EI peu après les faits. Cette revendication a aussitôt posé question. TV5
Madagascar: deux universités fermées pour cause de peste, 33 morts
Les autorités malgaches ont ordonné la fermeture pour désinfection des universités de la capitale Antananarivo et de Toamasina (est), deux régions particulièrement touchées par une épidémie de peste qui a fait 33 morts , selon un nouveau bilan officiel. « Dans le cadre de la lutte contre la propagation de la peste, les universités de Toamasina et d’Antananarivo seront fermées pour cause d’assainissement », indique une note du ministère de l’Enseignement supérieur publiée jeudi. Le campus de la capitale ne sera rouvert aux étudiants que la semaine prochaine, selon sa présidence. Samedi, le gouvernement malgache avait interdit jusqu’à nouvel ordre les rassemblements publics dans la capitale pour enrayer l’épidémie de peste qui sévit depuis un mois sur la Grande île. TV5
« Le poisson que vous mangez a peut-être couvert la traite d’êtres humains ou le trafic de drogues »
Tout au long des chaînes de valeur qui composent l’activité effervescente de l’économie mondiale, des criminels extrêmement bien organisés et interconnectés ont su profiter des lacunes de notre système global pour proliférer en parallèle. Des cartels de la drogue, des trafiquants d’êtres humains, des marchands d’armes et des négociants de différents biens illicites ou illicitement acquis ont tiré parti de l’économie mondiale pour se multiplier. En même temps sont apparus des criminels impliqués dans la falsification de documents, le blanchiment d’agent, la fraude fiscale et le contournement de réglementations environnementales. Ces activités représentent une source de revenus servant à corrompre les fonctionnaires, voire à financer des insurrections politiques et des organisations terroristes. Le Monde