Deux « cellules terroristes » démantelées en Tunisie
Deux « cellules terroristes » liées à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dont l’une préparait des attaques contre des centres commerciaux ou encore des locaux de partis politiques, ont été démantelées dans le nord-ouest de la Tunisie, a annoncé jeudi le ministère de l’Intérieur. Neuf personnes au total ont été arrêtées à la faveur du démantèlement de ces cellules ayant prêté allégeance à la phalange Okba Ibn Nafaâ, un groupe lié à Aqmi, selon le communiqué du ministère. L’opération s’est déroulée à une date non précisée dans la région du Kef, frontalière de l’Algérie. La Libre
Burundi: « vingt enfants meurent par jour et l’Europe ferme les yeux sur un génocide probable »
Maggy Barankitse, docteur honoris causa de l’UCL, a mis en garde mercredi soir les étudiants néo-louvanistes face au chaos qui sévit actuellement au Burundi. « En Europe, on veut fermer les yeux sur un génocide probable alors qu’il est là. C’est la première fois que je suis aussi dure. Mais actuellement vingt enfants meurent par jour. » La fondatrice de la maison Shalom a été contrainte de fuir son pays et d’installer son organisation humanitaire à Kigali. « L’éducation est primordiale dans notre combat. C’est pourquoi je m’occupe notamment de 452 jeunes universitaires burundais qui ont fui au Rwanda. » L’UCL soutient les actions de Maggy Barankitse, tout juste auréolée du prix Aurora pour l’éveil de l’humanité, à Erevan. Elle y voit la preuve que son combat est reconnu aux quatre coins du monde. « Je refuse d’être victime. Nous sommes des graines et nous allons repousser. »
Nouvelles arrestations de manifestants anti-Museveni
La police ougandaise a arrêté jeudi, à Kampala, au moins 18 personnes protestant contre la réélection du président Yoweri Museveni à un autre quinquennat. L’opposition, elle, parle d’une centaine de personnes détenus et accuse la police d’avoir tiré à balles réelles. Des témoins dans la capitale ougandaise rapportent que les policiers ont eu recours au gaz lacrymogène contre les manifestants accusés de désobéissance aux ordres et de manifestations non autorisées. La tension s’est avivée dans le pays depuis la réélection, en février, du président Yoweri Museveni avec 60% des suffrages. Au pouvoir depuis 30 ans, le chef de l’Etat ougandais sera investi le 12 mai. VOA
RDC : la police encercle Moïse Katumbi au lendemain de l’annonce de sa candidature
On ignore encore si l’élection présidentielle prévue fin novembre en RDC se tiendra dans les délais, mais la campagne, elle, a bel et bien commencé. En déclarant mercredi 4 mai au soir sa candidature, Moïse Katumbi, l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga a crispé un peu plus la majorité présidentielle et certains pans de l’opposition. Si ses partisans attendaient depuis longtemps que leur champion sorte du bois et ont fêté l’annonce, les réactions sont naturellement plus mitigées de l’autre côté du spectre politique. « Prématuré, à mon avis », a ainsi lâché Félix Tshisekedi, pourtant proche de Moïse Katumbi. Les deux hommes s’étaient rencontrés à Paris en décembre 2015, pour évoquer une candidature commune. « Il est candidat pour quelles élections, et qui auront lieu à quelle date ?, s’interroge aujourd’hui le fils de l’opposant historique Etienne Tshisekedi, leader de l’UDPS. Il faut d’abord s’assurer d’avoir un processus électoral crédible et à bonne date, avant de se jeter dans le bain. » Le Monde
RDC: l’opposant Moïse Katumbi sollicite la protection de l’ONU
L’opposant Moïse Katumbi a déclaré jeudi à Lubumbashi avoir écrit à la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (Monusco) pour solliciter leur « protection », au lendemain de sa déclaration de candidature à l’incertaine présidentielle prévue avant la fin de l’année. « J’ai adressé une lettre à la Monusco pour solliciter leur protection car je suis en danger, ma sécurité n’est plus assurée », a dit à un journaliste de l’AFP l’ex-gouverneur de l’ancien Katanga. « Depuis ce matin, ma maison a été encerclée par les forces de l’ordre, par quatre fois », a dit M. Katumbi, ajoutant que « deux de [ses] gardes du corps ont été arrêtés à leurs domiciles ». Mercredi, le ministre congolais de la Justice a déclaré avoir ordonné l’ouverture d’une enquête sur « le recrutement de mercenaires » étrangers, dont des Américains, liés selon lui à Moïse Katumbi. « Je demande une enquête internationale indépendante pour démonter ces fausses accusations », a réagi jeudi l’opposant, les qualifiant de « basses manoeuvres du pouvoir ». La Libre
Le blocage du processus électoral est lié au manque de volonté politique, selon Fabrice Puela
Le blocage du processus électoral, notamment la révision du fichier électoral et l’organisation des élections est le fruit du manque de volonté politique, dénonce Fabrice Puela, modérateur de la plate-forme Dynamique de l’opposition. Il a, après des échanges avec la mission d’assistance électorale de l’ONU mercredi 4 mai, rappelé la nécessité de réviser le fichier électoral et de tenir les élections dans le respect de la constitution. «Le renouvellement du fichier électoral s’impose. C’est tout simplement une question de volonté politique qui peut générer des moyens pour déployer des kits électoraux, afin que cela se réalise», s’est-il plaint. Le fichier électoral de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) est stabilisé et consolidé, mais il reste biaisé et nécessite une révision pour intégrer les nouveaux majeurs, avait indiqué la mission d’audit de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) dans son rapport rendu public jeudi 12 novembre à Kinshasa. Radio Okapi
Ethiopie: un opposant inculpé de terrorisme
L’ex porte-parole du parti d’opposition éthiopien Semayawi, a été inculpé mercredi pour « incitation à la violence » et terrorisme. Le parquet a accusé Yonatan Tesfaye d’avoir cherché « à nuire à la stabilité sociale, économique et politique du pays ». La Cour fédérale d’Addis Abeba l’accuse également de collusion avec le Front de Libération Oromo (OLF), un groupe armé rebelle. Dans l’un des messages Facebook cités par la Cour, le jeune homme aurait accusé la coalition au pouvoir, le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (EPRDF), « d’user de la force contre le peuple, plutôt que de privilégier le dialogue pacifique avec le public ». Il faisait allusion à la répression des manifestations qui secouent la région Oromia, fief des Oromo, l’ethnie majoritaire du pays, depuis novembre 2015. BBC
Contestation de la Victoire de Déby : Que peut encore l’opposition ?
Le président tchadien, Idriss Deby, au soir de la publication des résultats provisoires de l’élection présidentielle du 10 avril par la CENI, avait appelé ses partisans et sympathisants à refreiner leur élan de joie en attendant la proclamation des résultats officiels. C’est désormais chose faite depuis ce mardi 4 mai 2016. Le Conseil constitutionnel donne le président sortant vainqueur de l’élection dès le premier tour, avec un peu moins de 60% des suffrages. Deby et les siens peuvent à présent laisser exploser leur joie et savourer leur victoire. Le processus électoral est donc désormais bouclé et Deby peut reprendre son bâton de commandement. Mais l’opposition rassemblée autour de Saleh Kebzabo, n’entend pas les choses de cette oreille. En effet, depuis l’annonce des résultats provisoires il y a 2 semaines, elle dénonce « un hold-up électoral » et a appelé les populations à observer une journée ville morte, hier 5 mai, en signe de contestation. Le Pays
Soudan: un avocat dénonce une descente de la sécurité dans son bureau
Un avocat et militant des droits de l’Homme connu au Soudan, Nabil Adib, a indiqué que les forces de sécurité avaient arrêté jeudi six étudiants lors d’une descente dans son cabinet à Khartoum. Le puissant Service national du renseignement et de la sécurité (NISS) a en outre mené un raid contre sa maison, qui jouxte son bureau, a déclaré M. Adib à l’AFP. « J’étais en réunion avec des étudiants contre lesquels l’administration de l’université de Khartoum a pris des mesures lorsque des officiers (du NISS) ont brusquement pénétré dans mon bureau », a-t-il raconté. « Ils avaient des kalachnikovs et criaient. Ils ont ensuite emmené des étudiants et emporté des dossiers ». Selon lui, deux avocats travaillant avec lui et deux employés ont été également interpellés mais relâchés plus tard. TV5Monde
Guinée-Bissau : Modibo Touré, du Mali, nommé envoyé de l’ONU dans le pays
Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a annoncé jeudi la nomination de Modibo Touré, du Mali, en tant que son nouveau Représentant spécial pour la Guinée-Bissau et Chef du Bureau intégré des Nations Unies dans le pays (BINUGBIS). « M. Touré remplace Miguel Trovoada, de São Tomé-et-Principe, qui a terminé sa mission le 30 avril 2016 », a précisé M. Ban dans un communiqué de presse publié par son porte-parole. Le Secrétaire général a salué M. Trovoada pour le leadership dont il a fait preuve dans l’exercice de son mandat et les réalisations du BINUGBIS durant cette période. M. Touré a travaillé comme Conseiller spécial de l’Envoyé spécial de l’ONU pour la région des Grands Lacs de 2013 à 2015. Avant cela, en 2013, il a occupé la fonction de Coordonnateur résident et Coordonnateur de l’action humanitaire par intérim du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Kenya. ONU
Mali : deux militaires condamnés à 5 ans de prison pour avoir planifié un coup d’État contre IBK
Deux militaires maliens ont été condamnés mercredi en première instance à cinq ans de prison ferme pour avoir fomenté une « tentative de coup d’État » contre le président Ibrahim Boubacar Keïta en 2014. La Cour d’assises de Bamako a condamné mercredi 4 mai le lieutenant Mohamed Ouattara et le sergent-chef Amara Sylla à cinq ans de prison ferme pour tentative de coup d’état, a indiqué le tribunal de première instance de Bamako par voie de communiqué, jeudi. Un autre militaire également accusé d’être impliqué a lui été acquitté. Selon l’arrêt de renvoi dont l’AFP a pu consulter une copie, la cour accuse le lieutenant Mohamed Ouattara et le sergent-chef Amara Sylla d’avoir eu le 3 mai 2014 « un entretien qui a porté sur un coup d’état militaire contre le régime du président IBK ». Jeune Afrique
Guinée : la déclaration et la publication des biens au cœur d’un débat entre acteurs sociopolitiques
« Journées d’échanges entre les acteurs sociopolitiques de la vie nationale sur l’application de l’article 36 de la constitution relatif à la déclaration et la publication des biens par les hautes autorités de la Guinée » est le thème d’une rencontre organisée par le balai citoyen du mercredi 4 au jeudi 5 mai 2016. Cette rencontre qui s’est tenue à l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry a réuni des acteurs de la vie sociopolitique guinéenne. Notamment, le chef de file de l’opposition guinéenne, le porte parole du gouvernement, le président du conseil national de la société civile. Dans son exposé, Mohamed Camara juriste a expliqué aux participants le contenu de l’article 36 de la constitution et les sanctions liées au non respect de cet article. Cet article stipule : « Après la cérémonie d’investiture et à la fin de son mandat, dans un délai de quarante huit heures, le président de la république remet solennellement au président de la cour constitutionnelle la déclaration écrite sur l’honneur de ses biens. Les ministres avant leur entrée en fonction et à la fin de celle-ci déposent à la cour constitutionnelle la déclaration sur l’honneur de leurs biens. Aminata
Afrique du Sud: 17 écoles incendiées par des manifestants
Au moins 17 écoles ont été incendiées cette semaine en Afrique du Sud au cours de violentes manifestations contre le redécoupage électoral de municipalités, à trois mois d’un scrutin local à haut risque pour le gouvernement, a-t-on appris jeudi de source officielle. « A ce jour, 17 écoles ont été endommagées (par le feu), dont deux complètement détruites », a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministère sud-africain de l’Éducation, Elijah Mhlanga. La destruction de ces écoles prive 26 000 élèves de cours, a précisé M. Mhlanga. Selon la police, en plus des 17 écoles brûlées, cinq autres ont été vandalisées. RTBF