L’UA suspend le Soudan jusqu’à l’établissement d’une autorité civile de transition
L’Union africaine (UA) a annoncé jeudi suspendre avec effet immédiat le Soudan de l’organisation panafricaine, jusqu‘à la création d’une autorité civile de transition dans ce pays confronté à une escalade de la violence. L’Union africaine a “suspendu avec effet immédiat la participation de la République du Soudan à toutes les activités de l’UA jusqu‘à l‘établissement effectif d’une autorité civile de transition, ceci étant le seul moyen de permettre au Soudan de sortir de la crise actuelle”, a annoncé le Conseil de paix et de sécurité de l’UA (PSC) sur son compte Twitter. “Le Conseil imposera automatiquement des mesures punitives sur les individus et les entités qui ont empêché l‘établissement d’une autorité civile”, a précisé en conférence de presse le Sierra-Léonais Patrick Kapuwa, président en exercice du PSC. Africa News
Répression au Soudan : 40 corps retrouvés dans le Nil, plus de 100 morts au total
Au menu du journal de l’Afrique, le bilan s’alourdit encore au Soudan. La répression de lundi contre le sit-in devant le quartier général de l’armée a fait au moins 101 morts, et une quarantaine de corps a été retrouvée dans le Nil. Le chef des militaires Abdel Fattah Al Burah a tendu la main aux manifestants en proposant une reprise des négociations. Proposition rejetée par l’opposition. Également au sommaire de ce journal, le Sénégal, où président Macky Sall a répondu aux accusations de la BBC à l’encontre de son frère Aliou Sall et dénonce une tentative de déstabilisation du pays. La chaîne publique britannique avait incriminé Aliou Sall pour avoir touché un pot-de-vin lorsqu’il travaillait pour l’homme d’affaires Frank Timis. France 24
Opérations de l’armée française dans le Gourma malien et au Burkina
Une dizaine de jihadistes ont été tués ou capturés dans la région du Gourma (centre-est du Mali), frontalière du Burkina Faso, au cours d’une opération aéroterrestre menée vendredi par les militaires français de la force Barkhane, a annoncé mercredi l’état-major. L’armée française a parallèlement mené du 20 mai au 3 juin « une opération d’ampleur » avec l’armée burkinabè dans le nord du Burkina Faso, à la frontière avec le Gourma malien, selon la même source. Le 31 mai, après avoir observé « un mouvement suspect d’une quinzaine d’individus au nord de Ndaki, dans le Gourma », région-sanctuaire de plusieurs groupes armés, l’armée française a lancé une opération « rassemblant la composante aérienne, les groupes commandos et le groupement tactique aérocombat de la force Barkhane », détaille l’état-major dans un communiqué publié en ligne. Slate
Le Burkina Faso en guerre contre les djihadistes
Les attaques récentes contre les églises du nord du pays sont probablement le fait de djihadistes dont les activités se développent dans la région. Pourtant, une opération militaire vise à contenir cette menace. Le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, Alpha Barry, a affirmé que la lutte contre le terrorisme est devenue un combat « pour la survie même » de la région du Sahel, qui comprend le Burkina Faso, le Tchad, le Mali, la Mauritanie et le Niger. Rien qu’au Burkina Faso, les djihadistes ont forcé 100 000 personnes à fuir leur foyer au cours des derniers mois. BBC
Le groupe Etat islamique revendique sa première attaque au Mozambique
« Grace à Allah le tout-puissant, les soldats du califat ont réussi à repousser une attaque de l’armée croisée mozambicaine dans le village de Metubi, près de Mocimboa, où ils ont riposté avec de nombreuses armes. » D’après un communiqué du groupe Etat islamique (EI) diffusé mardi 4 juin, des insurgés islamistes auraient « tué et blessé de nombreux soldats » mozambicains lors d’une attaque qui serait survenue la veille dans le nord du pays. C’est la première fois, depuis l’irruption d’une insurrection islamiste fin 2017 au Mozambique, que l’EI revendique sa présence dans ce pays d’Afrique australe, d’après SITE Intelligence, une entreprise américaine de surveillance des réseaux djihadistes sur Internet. Ces deux dernières années, des insurgés ont plongé toute la province gazière du Cabo Delgado dans la terreur, en menant régulièrement des raids dans les villages où ils décapitent les hommes, kidnappent les femmes et incendient les maisons. Le Monde
Somalie: risque de famine
La Somalie fait face à un risque important de famine en raison de l’une des pires sécheresses vécues depuis des décennies, a averti mercredi le secrétaire général adjoint de l’ONU pour les Affaires humanitaires, Mark Lowcock. « Les prévisions pour la saison des pluies en Somalie (entre avril et juin) vont se traduire par l’une des pires sécheresses survenues au cours des 35 dernières années », souligne le responsable dans un communiqué. L’ONU a débloqué en urgence 45 millions de dollars pour aider la population, notamment en eau et en nourriture en Somalie mais aussi dans certaines régions de l’Ethiopie et du Kenya. Sur cette somme, environ 30 millions de dollars sont destinés à la Somalie, où 2,2 millions de personnes risquent la famine d’ici à septembre. AFP
Charles Blé Goudé sur France 24 : « J’ai l’ambition de diriger un jour mon pays »
Charles Blé Goudé, ancien ministre de Laurent Gbagbo, a accordé un entretien depuis La Haye à France 24. Il fait part de ses ambitions en Côte d’Ivoire sans pour autant se prononcer sur une éventuelle candidature à la présidentielle de 2020. Dans un entretien avec France 24, Charles Blé Goudé, l’ancien ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo, acquitté en première instance de crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale (CPI), exprime son désir de rentrer en Côte d’Ivoire et d’y jouer un rôle politique en tant qu' »acteur principal ». France 24
Affrontements intercommunautaires dans la province du Ouaddaï et dans le grand Mayo Kebbi
Au Tchad, le président Idriss Déby Itno envisage plusieurs options pour combattre les affrontements intercommunautaires. Il veut notamment recourir à la cour martiale en procédant à la révision totale de la «Dia», ou prix du sang, pour contraindre les différentes communautés à vivre en paix. VOA
Les Congolais doutent du résultat mais soutiennent le vainqueur Tshisekedi
Les Congolais doutent du résultat officiel de l’élection présidentielle du 30 décembre mais ont une bonne opinion du président proclamé vainqueur Félix Tshisekedi, selon un sondage et une analyse publiés mercredi. Au total 47% des personnes interrogées sont « très favorables » à la déclaration de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) affirmant que le résultat du scrutin ne reflétait pas la vérité des urnes, selon ce sondage. L’enquête est co-élaborée par le Groupe des experts du Congo (GEC) qui avait fait état d’une fuite de la commission électorale donnant l’autre opposant Martin Fayulu largement vainqueur. AFP
Au Liberia, heurts entre opposants et policiers à deux jours d’une grande manifestation
Des heurts ont éclaté mercredi 5 juin au Liberia entre les forces de l’ordre et plusieurs dizaines d’opposants au président George Weah, après l’interpellation de l’un des principaux organisateurs d’une grande manifestation qui doit se tenir vendredi 7 juin dans ce pays d’Afrique de l’Ouest au passé violent. « Libérez notre héros. On ne partira pas tant qu’ils n’auront pas libéré notre leader », chantaient les manifestants en marchant vers le quartier général de la police à Monrovia, rejoints par des dizaines d’étudiants de l’université d’Etat toute proche, selon un correspondant de l’AFP. La police a fait usage de gaz lacrymogène pour empêcher le cortège d’atteindre son QG et les manifestants ont répliqué par des jets de pierres. Les forces de l’ordre ont ensuite procédé à plusieurs interpellations, selon la même source. Le Monde
L’oppostinon zimbabwéenne accuse le pouvior de répression systematique
Les organisations de défense des droits de l’Homme au Zimbabwe se disent préoccupées par ce qu’elles qualifient de répression menée par le gouvernement du président Mnangagwa contre l’opposition, dont l’arrestation des sept activistes qui revenaient d’une conférence aux Maldives. VOA
Au Sénégal, le président Macky Sall répond aux accusations de corruption portées contre son frère
Le président sénégalais, Macky Sall, a dénoncé une tentative de « déstabilisation », mercredi 5 juin, trois jours après des accusations de corruption portées contre l’un de ses frères dans un reportage de la BBC consacré au secteur gazier et pétrolier du pays. « Nous savons que là où il y a du pétrole, certains vont tenter de déstabiliser le pays […] Le gouvernement va poursuivre cette affaire », a déclaré Macky Sall après la prière de l’Aïd al-Fitr marquant la fin du ramadan, alors que l’exploitation d’importantes réserves au large du Sénégal devrait commencer d’ici à 2021-2022. Le Monde
Football : Ahmad Ahmad, le président de la CAF, interpellé à Paris
Selon nos informations, le président de la Confédération africaine de football (CAF) Ahmad Ahmad a été interpellé ce jeudi matin dans un hôtel à Paris, où il séjournait pour assister au congrès de la Fifa. Ahmad Ahmad a été interpellé ce jeudi matin vers 8h30 à l’hôtel de Berri, à Paris, pour être entendu par les services de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), a appris Jeune Afrique. Selon nos informations, cette interpellation serait liée au contrat rompu unilatéralement par la CAF avec l’équipementier allemand Puma pour s’engager avec la société Tactical Steel, basée à La Seyne-sur-Mer. Une signature de contrat qui, selon l’ex-secrétaire général de l’instance continentale Amr Fahmy, aurait été favorisée par la proximité entre Ahmad Ahmad et un des dirigeants de l’entreprise française, et dont le surcoût atteindrait 830 000 dollars (739 000 euros). « Toutes les décisions ont été prises de manière collégiale » et « transparente », s’était défendu mi-avril le patron du foot africain. Jeune Afrique