« Le bilan partiel des combats entre les Maï-Maï Yakotumba et les FARDC (Forces armées de la RDC) est de douze morts: deux militaires FARDC, neuf Maï-Maï et un civil tué par balle perdue », a déclaré à l’AFP le capitaine Dieudonné Kasereka, porte-parole adjoint de l’armée au Sud-Kivu. « Nos éléments progressent vers le dernier verrou, la localité de Misisi. L’ennemi s’est retiré sur les collines qui surplombent cette localité » riche en minerais, a ajouté l’officier. « Quatre Maï-Maï ont été capturés et 5 armes lourdes récupérées ». VOA
RDC : panique à Kinshasa
Des tirs entendus mercredi aux environs de 8 h 20 (9h20 GMT) dans le centre-ville de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, ont suscité la panique avant un retour au calme. Des tirs ont retenti dans la matinée vers le rond-point Forescom, près du quartier général de la Monusco, selon Poly Muzalia notre correspondant à Kinshasa. Les détonations ont suscité la panique dans ce quartier qui abrite de nombreux bureaux et les gens étaient obligés de se barricader. D’après le Colonel Pierrot Mwamputu, porte-parole de la police, « ces coups de feu ont été tirés en l’air par les forces de l’ordre pour disperser un groupe de jeunes délinquants qui s’attaquaient aux passants ». BBC
Niger: plusieurs soldats tués dans une attaque près de la frontière malienne
Au Niger, au moins cinq soldats ont été tués et trois autres blessés après l’attaque qui a visé Midal ce mercredi 5 juillet au matin dans le Tamesna, non loin de la frontière avec le Mali. C’est un détachement mobile, dont la mission essentielle est de couper la route aux trafiquants de drogue, qui a été pris pour cible au petit matin alors qu’il bivouaquait ce mercredi 5 juillet. Une mission à haut risque dans cette région isolée du Niger où les narcotrafiquants et les mouvements terroristes opèrent ensemble. L’attaque a eu lieu dans la vallée de Midal à une centaine de kilomètres à l’ouest de Tasara et 30 kilomètres de la frontière malienne. Venus en surnombre, les assaillants en voiture et à moto ont tué cinq militaires nigériens et en ont blessé trois autres. Ils ont réussi à emporter trois véhicules appartenant aux forces armées nigériennes. RFI
Présidentielle au Rwanda: Paul Kagame dénonce des ingérences extérieures
Au Rwanda, alors que la Commission électorale doit annoncer ce vendredi la liste définitive des candidats à la présidentielle du 4 août, Paul Kagame a accusé la communauté diplomatique de s’ingérer dans le processus électoral. Le président rwandais a tenu ces propos mardi soir lors d’une interview télévisée. Une réaction à plusieurs tweets de diplomates occidentaux publiés après l’annonce la semaine dernière par la commission électorale rwandaise, la NEC, de la liste provisoire des candidats à la présidentielle. Dans cette liste, seuls deux candidats apparaissent : le président Paul Kagame et Frank Habineza, le président du Parti démocratique vert. La NEC avait estimé que les dossiers des quatre candidats indépendants ne satisfaisaient pas aux exigences requises. RFI
Burkina Faso: pourquoi l’ONU exige la libération «immédiate» de Djibrill Bassolé
Selon une information de La Lettre du continent, le groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations unies demande la libération immédiate de Djibrill Bassolé. L’ancien ministre burkinabè des Affaires étrangères est emprisonné depuis près de deux ans pour son rôle présumé dans la tentative de coup d’Etat de septembre 2015. Le groupe d’experts de l’ONU qualifie sa détention «d’arbitraire». RFI a pu authentifier le document. Au cœur de la décision du groupe de travail, le fait que Djibrill Bassolé ait été réintégré « de manière rétroactive » dans la gendarmerie « alors qu’il était déjà en détention » et qu’il soit traduit du coup devant la justice militaire. Car Djibrill Bassolé avait bel et bien retrouvé son statut de civil au moment des faits. RFI
Les limites de la vaccination contre le virus Ebola
Une nouvelle épidémie d’Ebola a sévi de mai à juin en République démocratique du Congo (RDC) dans la province du Bas-Uelé, au nord du pays. Terminée depuis le 1ᵉʳ juillet, elle a occasionné quatre décès. Il s’agit de la première flambée de fièvre épidémique hémorragique à virus Ebola depuis la dramatique épidémie qui avait frappé l’Afrique de l’Ouest entre 2013 et 2016. Identifié depuis 1976, ce virus se caractérise par un taux de mortalité élevé, allant de 25 à 90 % selon la souche concernée. Cependant, les pays confrontés à Ebola ne sont plus aussi démunis que par le passé. Pour la RDC, par exemple, il s’agit d’une huitième épidémie -récurrence qui confère à son système de santé une certaine expérience. Des enseignements ont ainsi pu être tirés, par les acteurs de la santé publique locaux et internationaux, des multiples épidémies qui ont touché l’Afrique Subsaharienne. Slate
Gambie: le président Barrow est-il menacé?
Lors d’une conférence de presse à Dakar il y a un mois, le ministre des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye, évoquait un risque réel de déstabilisation dans le pays. Ministre qui, face à la presse, refusait de donner plus de détails, d’être plus précis, mais confirmait néanmoins que cette menace venait de l’extérieur. Visiblement, les services de renseignement qui suivent ce dossier sensible poursuivent leurs recherches et s’intéressent à la présence supposée de soldats fidèles au président Jammeh dans différents pays de la zone. RFI
Algérie : Bouteflika presse Paris de reconnaître les crimes de la colonisation
Le président algérien a de nouveau demandé à la France d’admettre officiellement les « souffrances » infligées au peuple algérien sous la colonisation, dans un message à l’occasion des 55 ans, mercredi, de l’indépendance de l’Algérie. « Notre peuple exige toujours une reconnaissance de ses souffrances de la part du colonisateur d’hier, la France », a assuré Abdelaziz Bouteflika dans ce message diffusé par l’agence de presse officielle APS. « Le partenariat d’exception » dont l’Algérie et la France ont engagé la construction depuis la visite à Alger fin 2012 du président français François Hollande, « gagnera en sérénité et en élan dans une reconnaissance des vérités de l’Histoire », a indiqué le chef de l’État algérien. Le Point
Guinée : un rapport dénonce l’impunité des forces de l’ordre
Un rapport publié lundi par des associations guinéennes met en lumière la persistance de graves violences exercées par les forces de l’ordre. Des actes de torture ou des disparitions forcées qui restent impunis, selon le rapport. Le ministère de la Justice ne conteste pas le constat, mais assure que les réformes engagées vont « dans le bon sens ». Un mineur ligoté, privé de nourriture et allongé sur du gravier brûlant et le soleil dans le visage dans la préfecture de Mandiana ; une figure d’une association de jeunes battue à mort par des gendarmes à Lola ; de violentes arrestations arbitraires aux relents ethniques, suivies de mauvais traitement à Labé… Les accusations publiées dans le rapport présenté lundi 3 juillet par un consortium d’ONG guinéennes sont sans appel : la lutte contre les graves violations des droits humains commises par les forces de sécurité est loin d’être gagnée. Jeune Afrique
Législatives au Congo-Brazzaville : « J’y vais… j’y vais pas ? »
Au Congo-Brazzaville, l’opposition politique se présente aux législatives du 16 juillet en ordre dispersé. Aucune coalition en perspective, sauf celle, autour de Claudine Munari, qui s’oppose à la tenue même de ces scrutins. Face au Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir) et ses alliés, l’opposition congolaise peine depuis plusieurs mois à adopter une stratégie commune de combat. Adieu le bloc formé autour de ses cinq candidats à la présidentielle de mars 2016 ! Pour le premier tour des législatives prévu le 16 juillet, c’est désormais le « chacun pour soi », chacun sa position. Jeune Afrique
Rif : après huit mois de contestation, la police marocaine se retire progressivement à Al-Hoceïma
Les forces de l’ordre ont entamé un retrait « progressif » de lieux publics symboliques d’Al-Hoceïma et d’Imzouren. La région du Rif est en proie depuis huit mois à un mouvement de contestation populaire dont les principaux leaders ont été arrêtés. Au Maroc, les policiers déployés depuis des semaines dans le centre des villes d’Al-Hoceïma et d’Imzouren, épicentres du mouvement revendiquant le développement de la région du Rif, ont entamé un retrait progressif lundi 3 juillet, a annoncé le nouveau gouverneur de la province, Fouad Chourak. Ce dernier a précisé que ce retrait avait été décidé sur les « directives » du roi Mohammed VI pour « garantir les libertés ».Selon un habitant, la place centrale d’Al-Hoceïma a retrouvé son visage des jours ordinaires, sans les escouades de policiers déployées en masse ces dernières semaines dans cette ville d’environ 60 000 habitants. France 24
Centrafrique: 77 morts dans un accident de la route
Au moins 77 personnes ont trouvé la mort dans l’accident d’un camion de marchandises qui transportait aussi des passagers, mardi, sur une route du centre de la Centrafrique, entre les agglomérations de Bambari et Ippy, a-t-on appris mercredi de sources hospitalière et sécuritaire. « Cinquante-neuf corps ont été déposés à la morgue de l’hôpital préfectoral de Bambari et 18 [récupérés] par les proches pour inhumation », a déclaré à l’AFP Michel Zahandji, membre du personnel de l’hôpital de Bambari. Une soixantaine de blessés ont été admis dans le même hôpital, selon Médecins sans frontières (MSF), ONG présente sur place. « Il s’agit d’un véhicule de 10 roues, transportant des tonnes de marchandises et des personnes en partance pour le marché hebdomadaire de Maloum, qui est tombé à la renverse avec toute sa cargaison », a expliqué Abel Matchipata, maire de Bambari. TV5
Zambie: le président Lungu sollicite l’instauration de l’état d’urgence
Le président zambien Edgar Lungu a sollicité mercredi soir l’instauration de l’état d’urgence après une série d’incendies criminels destinés selon à lui à déstabiliser le pays, nouvelle étape des tensions qui l’opposent à ses adversaires politiques. Dans un discours radiotélévisé à la Nation, M. Lungu a invoqué l’article 31 de la Constitution sur l’état d’urgence afin, a-t-il justifié, de « préserver la paix, la tranquillité et la sécurité de nos citoyens, ainsi que la sécurité nationale ». Mardi, le principal marché de la capitale Lusaka a été entièrement dévasté par le feu, dernier en date d’une série d’incendies très vraisemblablement criminels qui ont visé des marchés, bâtiments publics et entreprises dans tout le pays. « Il ne fait aucun doute que ceux qui ont perpétré ces actes irresponsables veulent rendre le pays ingouvernable », a jugé le chef de l’Etat dans sa déclaration. TV5
En Côte d’Ivoire, divorce consommé au sein de la coalition présidentielle
Les fractures sont de moins en moins dissimulables. Près de deux ans après sa réélection, Alassane Ouattara voit la coalition qui l’a porté au pouvoir se disloquer. Depuis le début de l’année, les tensions entre son parti, le Rassemblement des républicains (RDR) et ses alliés des Forces nouvelles (FN) – l’ancienne rébellion ivoirienne – sont au plus haut. Echanges d’amabilités par presse interposée, boycottage des réunions du RDR par les cadres FN, éviction le 12 juin d’un cadre FN de la primature pour un post Facebook… Rien ne va plus. « Lorsque l’on divorce, on n’est pas obligés de rameuter tout le quartier pour l’annoncer. On peut se contenter de faire chambre à part dans la même maison », résume un cadre des FN. Mais, pour comprendre pourquoi le « couple » se délite aujourd’hui, un petit retour en arrière s’impose. Le Monde
Libye : le maréchal Khalifa Haftar proclame la « libération totale » de Benghazi
Après plus de trois ans de combats meurtriers, le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’est libyen, a annoncé mercredi 5 juillet au soir la « libération totale » de la ville de Benghazi des djihadistes. Dans son discours diffusé à la télévision, le maréchal Haftar a rendu hommage « aux caravanes de martyrs » tués dans les combats contre les djihadistes, ajoutant que Benghazi entrait aujourd’hui « dans une nouvelle ère de paix, de sécurité, de réconciliation (…) et de reconstruction ». Les forces loyales à Haftar avaient annoncé plus tôt dans la journée une importante percée dans les derniers bastions des djihadistes à Benghazi. L’armée nationale libyenne (ANL) auto-proclamée, par Haftar, avait ainsi annoncé la fin des opérations militaires dans le quartier de Soug al-Hout, ajoutant avoir avancé dans le quartier central d’al-Sabri, selon le général Abdessalam al-Hassi, chef de la cellule des opérations. Il avait précisé à l’Agence France Presse que les derniers djihadistes étaient cernés dans un petit périmètre du quartier d’al-Sabri et faisaient l’objet d’attaques sur trois fronts, sous une couverture des forces aériennes. Le Monde